Bonjour tout le monde !

Calendrier de l'Avent 2024 [Papotage, Ecriture, Lecture et Bonne Humeur]

J'espère qu'il vous plaira.

Bonne lecture à tous !

11. Un Noël à Mabuhay

Passer Noël avec les voisins

Alex Walker verrouilla la porte de sa boutique de souvenirs, une petite maison en bois nichée dans le jardin luxuriant du luxueux hôtel de l'île. Les lumières scintillantes des décorations de Noël illuminaient le quartier de Mabuhay, créant une atmosphère féerique. La nuit du 24 décembre était tombée, et Alex, après une journée passée à servir les clients, se dirigea vers son appartement situé à l'arrière de la boutique. Noël n'avait plus la même signification pour lui depuis longtemps ; trop de souvenirs, trop de vide. Il espérait passer une soirée tranquille, loin de l'agitation des festivités.

Alex venait tout juste d'allumer une bouilloire dans la petite kitchenette de son appartement, situé derrière la boutique. Les murs en bois chaleureux étaient décorés de façon minimale, une simple guirlande lumineuse drapant la fenêtre. Il s'assit dans son fauteuil préféré, un vieux siège qu'il avait récupéré d'un marché local, prêt à passer une soirée silencieuse avec un livre et une tasse de thé. Cependant, cette tranquillité fut brisée par une série de coups frappés à la porte. Alex soupira, posa son livre et se leva pour aller ouvrir. Devant lui se tenaient Ernesto Alamares et Kai Mendoza. Ernesto arborait son habituel sourire chaleureux, tandis que Kai, les bras croisés, le regardait avec son air déterminé.

- Joyeux Noël, Walker ! Lança Ernesto avec un grand sourire.

- Qu'est-ce que vous faites là ? Demanda Alex, haussant un sourcil.

Kai inclina légèrement la tête.

- On est venus te chercher. Pas question que tu restes seul ce soir.

Alex croisa les bras, sceptique.

- Merci, mais je suis bien ici. J'ai mon thé, mon fauteuil…

- Et ton humeur de grincheux ? Le coupa Kai, un sourire moqueur sur les lèvres.

- C'est Noël, Alex, ajouta Ernesto. Ici à Mabuhay, personne ne passe Noël seul. Tout le quartier est réuni, il y a de la musique, des plats incroyables, des voisins qui demandent de tes nouvelles. Tu devrais venir.

Alex hésita, cherchant une excuse pour rester, mais avant qu'il ne puisse répondre, Kai attrapa son bras et l'entraîna vers la porte.

- Allez, bouge, dit-elle, son ton ne laissant aucune place à la discussion.

...

En arrivant, Alex fut rapidement enveloppé par l'ambiance festive du quartier. Les voisins s'étaient rassemblés autour de longues tables décorées de guirlandes lumineuses et chargées de plats locaux : lechon, pancit, bibingka et tant d'autres délices. Les enfants couraient autour d'un grand sapin décoré au centre de la place, tandis que des chants traditionnels résonnaient dans l'air. Sans froid ni neige c'était assez amusant à vivre.

- Tu vois ? Ce n'est pas si terrible, dit Kai en lui tendant une assiette garnie de nourriture.

Alex haussa un sourcil.

- Ça dépend. Est-ce que je dois chanter ?

Ernesto éclata de rire.

- Seulement si tu veux. Mais pour l'instant, mange.

Alex s'assit à une table, les voisins venant le saluer chaleureusement, l'invitant à goûter leurs spécialités. Au fil de la soirée, il sentit peu à peu sa réticence disparaître. L'atmosphère était contagieuse, pleine de rires et de sourires. Alors qu'Alex savourait le verre d'une boisson locale épicée, Kai revint avec un petit paquet emballé dans un papier coloré. Elle le posa devant lui.

- C'est pour toi, dit-elle simplement.

Alex la regarda, surpris.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Ouvre, insista Ernesto, un sourire en coin.

Il déchira le papier pour découvrir une photo encadrée de lui avec Ernesto et Kai, prise devant sa boutique quelques semaines plus tôt. Les trois riaient, le genre de moment qu'Alex avait du mal à se souvenir avoir vécu.

- C'est… sympa, murmura-t-il, la gorge un peu serrée.

Kai s'assit à côté de lui.

- Tu fais partie de Mabuhay maintenant, Alex. Que tu le veuilles ou non.

Alex hocha la tête, un sourire sincère aux lèvres. Pour la première fois depuis longtemps, il sentit qu'il était à sa place. Alors que minuit approchait, il leva son verre avec les autres et se surprit à penser que, peut-être, Noël n'était pas si mal après tout.