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Chapitre 2


Le lendemain les gens eurent les habitants eurent droit à la chronique dont ils étaient si friands. Ils se ruèrent directement sur l'article concernant le bal.

"Mes très chers lecteurs,

Hier soir avait lieu le bal donné par Sa Majesté la Reine Charlotte, et quel bal me direz vous ! Un seul nom était sur toutes les lèvres : Penelope Featherington. En effet, à la stupeur générale, ce ne furent pas les belles jeunes femmes dont c'était la première année qui furent au centre de l'intérêt général, mais bel et bien Penelope Featherington. La cadette de cette famille à la réputation ternie par plusieurs événements ces dernières années, sur le marché depuis trois saisons déjà, n'ayant pas reçu la moindre demande en mariage, a réussi par on ne sait quel miracle à capter l'attention du beau Prince Friedrich. Ce dernier a fait une apparition remarquée et inattendue au bal sans que personne n'ait eu vent de son retour parmi nous. Pourtant, bien qu'il ait dansé avec plusieurs jeunes femmes, Miss Featherington est la seule à qui il a accordé deux danses et il a chaque fois semblé lui montrer un grand intérêt.

Beaucoup se demandent si le prince s'intéresse vraiment à Miss Featherington ou bien si c'est une plaisanterie cruelle pour se venger de Daphne Bridgerton qui l'avait si bassement éconduit il y a deux saisons de cela. Si vous vous souvenez bien, l'aînée des filles Bridgerton avait longtemps fait espérer le prince alors qu'en réalité elle ne visait qu'une seule proie : Lord Basset.

Alors le prince s'intéresse-t-il à Penelope Featherington uniquement pour montrer qu'il peut s'intéressait à des jeunes femmes au physique moins avantageux, montrant que la beauté de Daphne Bridgerton n'était pas si exceptionnelle que cela, ou bien lui trouve-t-il réellement un intérêt qu'aucun autre jeune homme n'a réussi à déceler ? En tout cas, tout le monde était sous le choc de voir le beau jeune homme danser avec cette vieille fille quelconque que l'on ne remarque même plus lors de sa présence aux bals tant ses robes sont insipides et son caractère sans intérêt.

Nul doute que cet intérêt soudain du prince va propulser Penelope Featherington sur le devant de la scène et va en faire la jeune femme la plus convoitée de cette saison, effaçant même Francesca Bridgerton, joyau de la saison.

Votre dévouée chroniqueuse ne manquera pas de suivre cette affaire pour vous la relater.

Bien à vous

Lady Whistledown."

Penelope se réveilla en entendant sa mère pousser un cri depuis le rez-de-chaussée. Elle descendit en courant et entra en trombe dans le salon, trouvant sa mère excitée comme une puce, Prudence en train de pleurer et Philippa en train de la consoler. La cadette demanda le souffle court :

-Mère, que se passe-t-il ? Prudence a un problème ?

-Lady Whistledown ne parle que de vous dans son article sur le bal d'hier et votre sœur est jalouse de ne jamais avoir attiré l'attention plus que ça dans les chroniques ! Je ne doute pas que…

Au même moment Varley entra et s'inclina :

-Lady Featherington, deux jeunes hommes sont dans le hall, ils aimeraient demander la permission de passer du temps avec Miss Penelope.

La jeune femme eut un sourire amer, il fallait que Lady Whistledown écrive sur elle et qu'un prince s'intéresse à elle pour que soudain les hommes à marier remarque son existence ! Portia se tourna vers sa fille :

-Remontez vite vous préparer Penelope ! Varley, faites entrer ces messieurs pour qu'ils s'entretiennent avec moi d'abord.

-Bien Madame.

La domestique ressortit du salon pendant que Penelope remontait dans sa chambre. Elle s'habilla rapidement, même si elle n'avait pas envie de voir ces deux prétendants qui étaient à coup sûr hypocrites.


Penelope redescendit quelques instants plus tard. De deux quand elle était montée, ils étaient maintenant cinq assis sur les petits canapés du salon ! La jeune femme en avait la nausée, ces garçons étaient pathétiques ! Elle se força tout de même à sourire et vint s'asseoir aux côtés de sa mère. Celle-ci sourit :

-Penelope, ces messieurs sont venus car ils ont la volonté de mieux te connaître. Il y a Lord Mamadou Dakondé, le jeune baron Victor Hasgard, le vicomte Brian Mamford, le comte James Kilroy, et le duc Daniel Rogers.

-Enchantée Messieurs.

Penelope les observa, le duc avait l'âge d'être son père, le baron au contraire était à peine majeur, peut-être ne l'était-il même pas encore car il semblait vraiment très jeune, le vicomte avait une énorme protubérance sur le visage qui le défigurait, le pauvre, le comte avait un air très hautain et imbu de lui-même, quant au duc, lui, il semblait bien trop doux et gentil pour ce monde. Chacun lui sourit, certains lui donnèrent même une fleur ou un petit cadeau pour essayer d'avoir ses faveurs. Le Lord lança en premier, son rang le mettant au-dessus de tous les autres :

-Miss Featherington, me feriez-vous l'immense plaisir de m'accorder une balade cet après-midi ?

-Ça aurait été avec plaisir, cependant le Prince Friedrich m'a déjà invitée à prendre le thé et à aller nous balader ensuite aujourd'hui, j'en suis désolée.

-Demain dans ce cas ?

-Avec joie, répondit aussitôt Portia.

-Dans ce cas, moi après-demain matin, demanda le baron.

-Bien sûr, continua Portia.

-Dans ce cas, je prendrai l'après-midi du même jour, enchaîna le vicomte.

-J'attendrai donc le matin du jour suivant, trancha le comte.

-J'aurais donc la dernière place l'après-midi dans deux jours.

-Ma fille sera ravie d'apprendre à tous mieux vous connaître, sourit Portia.

Penelope avait envie de vomir, toutefois avec l'estomac vide elle savait que ce serait très douloureux. Elle était tout bonnement écoeurée par l'attitude de sa mère. La vendre ainsi comme un morceau de viande à tous ces hommes pour avoir un maximum de possibilités ! Penelope se leva d'un bond :

-Désolée Messieurs, vous m'avez trouvée au bord du lit, et j'ai encore l'estomac vide. Je sens que si je ne vais pas manger maintenant je vais défaillir. Je serai ravie de tous vous voir prochainement. Bonne fin de journée.

Elle s'inclina poliment et quitta la pièce le plus rapidement possible sans toutefois donner l'impression de trop se presser. Elle se dirigea directement vers les cuisines et s'assit sur un tabouret près du plan de travail :

-Je vous en prie, donnez-moi quelque-chose à manger !

-Bien sûr Miss Penelope, nous vous avions gardé une assiette au chaud, je vais vous faire chauffer du thé.

La cuisinière posa l'assiette et des couverts devant la jeune femme, puis alla mettre de l'eau à chauffer.


Une fois son petit-déjeuner avalé avec beaucoup de difficulté à cause du noeud dans son estomac, la jeune femme retourna dans le salon. Sa mère la regarda :

-Etiez-vous obligée de fuir à toutes jambes ?

-Oui, Mère, j'avais l'impression d'être l'agneau que l'on jette en pâture aux loups ! Vous n'étiez pas obligée de m'humilier en les recevant tous en même temps et en me mettant devant le fait accompli en acceptant toutes leurs demandes de promenades sans même me demander mon avis ! Je n'ai pas envie de me promener avec eux !

-Penelope, il vous faut un plan de secours pour quand le prince arrêtera sa plaisanterie grotesque.

Penelope sentit les larmes lui brûler les yeux :

-Alors vous voulez dire que pour vous le prince ne peut s'intéresser réellement à moi ? Que si il le fait c'est uniquement à des fins cruelles et malintentionnées ?

-Penelope, ma chère, le prince peut avoir toutes les jeunes filles qu'il veut, et cela serait vraiment plus qu'étrange qu'il s'intéresse à vous. Vous avez fait votre entrée dans la société il y a déjà trois ans, aucun homme ne vous a convoitée jusqu'à aujourd'hui, et disons la vérité, vous n'êtes pas la plus jolie. Les hommes veulent rarement épouser une jeune femme qui a des kilos en trop.

Penelope sentit la nausée la submerger, sa mère allait la faire vomir tant elle était cruelle. La jeune femme ferma les yeux et inspira, ravalant ses sentiments, puis rouvrit les yeux :

-Merci pour vos conseils éclairés. Je vais aller en ville maintenant, je ne rentrerai pas pour le déjeuner.

La cadette Featherington quitta la maison avant que sa mère n'ait le temps de répondre. Elle se sentait si humiliée, si inutile, et si mal aimée à cet instant précis. En temps normal elle serait partie voir Eloise pour tout lui raconter, mais elles étaient en froid depuis que Penelope, ou plutôt Lady Whistledown avait dû écrire un article acerbe sur Eloise quand cette dernière avait failli découvrir son identité. A la place, Penelope se dirigea donc vers son second refuge : chez la modiste.