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Chapitre 5


Comme promis Friedrich vint chez les Featherington le lendemain matin pour demander officiellement à Portia l'autorisation de courtiser Penelope. La mère de famille accepta volontiers bien trop flattée qu'un prince s'intéresse enfin à sa fille qu'elle voyait déjà finir vieille fille. La matriarche avait toutefois fait durer un peu le suspens en faisant semblant de réfléchir à la demande du prince. Elle avait fini par donner sa réponse comme si elle faisait une faveur au jeune homme après avoir longuement réfléchi aux possibilités. Friedrich sourit à Penelope et lui proposa d'aller promener.


Les deux jeunes gens se retrouvèrent donc dehors à marcher tranquillement l'un à côté de l'autre, Friedrich avait passé son bras sous celui de Penelope :

-Je me posais une question, allez-vous révéler l'identité de Lady Whistledown avant votre départ ? Car dès que nous serons mariés, nous irons vivre en Prusse.

-Oui je me doute que nous irons là-bas. Je ne sais pas encore si je le révélerai, mais si je ne le fais pas, de toute façon, les gens finiront par faire le rapprochement. Je l'avouerais peut-être à ma famille cependant, mais sur cela non plus je n'ai pas de certitude.

-Rien ne vous y oblige de toute façon, vous déciderez le moment venu. Je me posais simplement la question, mais tout ira bien que vous décidiez de le dire ou non.

-Merci, j'avoue que j'y réfléchis depuis un moment moi aussi, car j'aime beaucoup Lady Whistledown et lui faire mes adieux va me briser le cœur. Si j'avoue que c'était moi, personne ne me croira, mais en même temps je ne veux pas laisser la possibilité à qui que ce soit prétendre que c'est elle ou lui qui en est le véritable l'auteur. Je suis un peu perdue pour le moment, je n'ai pas encore pris ma décision.

-Vous avez encore le temps ma chère, je commence tout juste à vous courtiser, alors nous n'allons pas partir pour la Prusse demain. De plus, qui me dit que vous acceptez vraiment de m'épouser quand je ferai ma demande.

Penelope rougit :

-Je ne suis pas une coquette qui accepte de se faire courtiser pour éconduire le prétendant au dernier moment.

-Me voilà rassuré.

Friedrich sourit et ils continuèrent de marcher tout en discutant de tout et de rien. C'était un moment agréable, le couple aimait la simplicité de leurs rencontres. Chaque fois ils avaient des discussions intéressantes même quand ils n'échangeaient que des banalités. Penelope rougit légèrement :

-Je vais devoir apprendre le prussien pour pouvoir m'adapter là-bas.

-Je pourrai vous apprendre si vous le désirez.

La jeune femme rougit encore plus à l'idée que Friedrich pourrait être son précepteur. Elle savait que si c'était le jeune homme qui le lui enseignait, elle aurait beaucoup de mal à se concentrer. Penelope hocha la tête :

-Merci pour la proposition, je vais y réfléchir.

-De plus si je vous l'enseigne, cela nous permettra de passer encore plus de temps ensemble. Ce serait une bonne idée et une excuse imparable, ne trouvez-vous pas ? Car après tout, je ne ferais qu'aider ma future femme à apprendre la langue de sa future nation.

Penelope hocha la tête et sourit :

-Si, vous avez raison, personne ne pourra trouver quoi que ce soit à y redire.

La jeune Featherington sourit et ils s'assirent sur un banc, ils étaient arrivés au parc. Penelope sourit à Friedrich :

-J'ai hâte de découvrir la Prusse, j'ai lu de belles choses sur ce pays. Il paraît que les paysages y sont magnifiques.

-C'est le cas, j'espère simplement que l'Angleterre ne vous manquera pas trop, car nous n'y viendrons qu'une ou deux fois dans l'année.

-Je sais oui, je suis préparée à cela et je pense que j'arriverais à vivre ailleurs. J'espère simplement que votre famille m'acceptera.

-Je ne me fais pas d'inquiétude pour cela, vous êtes une jeune femme charmante, intelligente et intéressante, ma famille n'en demande pas plus.

-Merci, c'est très gentil.

-Je suis contente que votre mère ait accepté la demande.

-Pour être honnête elle aurait pu refuser à d'autres prétendants, mais certainement pas à un prince.

-C'est vrai que cela apporte des avantages d'être de la famille royale.

Friedrich sourit et ils continuèrent de discuter, jusqu'au moment où rentrer était indispensable. Le prince raccompagna donc Penelope jusque chez elle et déposa un baiser sur sa joue :

-Je vous verrai donc bientôt.

-Avec plaisir.

Le jeune homme s'inclina et partit alors que Penelope rentrait chez elle.


Les semaines suivantes, le couple se retrouva trois jours par semaine pour que Penelope puisse apprendre le prussien. Sur deux autres jours ils se contentaient d'aller se promener, Portia avait insisté pour que sa fille reste sans aucune activité avec le prince pendant deux jours afin de s'assurer de l'intérêt du jeune homme. Elle disait que deux jours de séparation devait lui donner envie de revoir Penelope avec impatience et que si ce n'était pas le cas, alors ses sentiments n'étaient pas sincères. Pour être honnête, Penelope n'avait rien contre le fait d'avoir deux jours pour se reposer et faire ce qu'elle voulait. Elle profitait de ces deux jours pour lire et se prélasser. Pendant ce temps, elle devait également raconter en détail à sa mère ce qu'elle avait fait durant ces cinq jours auprès de Friedrich. Plus les jours passaient et plus les deux jeunes gens se rapprochaient, mais elle évitait de trop en parler à sa mère pour ne pas que celle-ci ne pose trop questions. Mais Penelope le sentait, à chaque nouvelle rencontre avec Friedrich la faisait tomber un peu plus sous son charme, et cela semblait réciproque. Le prince semblait content car son élève apprenait vite, elle savait déjà les bases et pouvait répondre aux questions simples comme son nom, d'où elle venait et quel âge elle avait. Penelope était contente de progresser aussi rapidement, elle pouvait également parler de sa famille, en donnant la composition de celle-ci. Friedrich était content, il ne cessait de complimenter la jeune femme sur ses progrés et sur la vitesse à laquelle elle apprenait cette nouvelle langue dont elle ne connaissait rien.

Penelope arriva au palais pour l'une de ses leçons. Comme toujours Brimsley lui souriait légèrement quand elle arrivait et qu'il la croisait. Il était si gentil, loin de sa retenue qu'il affichait d'ordinaire en se tenant derrière la reine. Le domestique avait toujours un mot gentil pour Penelope. Cette fois il s'approcha et lança sur le ton de la confidence :

-Si je peux me permettre, je trouve que vous formez un très joli couple avec le prince Friedrich.

-Oh merci, c'est très gentil.

-Je le pense, je préfère que ce soit vous qui deveniez sa femme plutôt que Daphne Bridgerton comme il l'avait envisagé il y a deux ans de cela.

Penelope rougit et hocha la tête, c'était un compliment important que venait de lui faire le secrétaire particulier de la reine. Il lui sourit gentiment :

-Je vous laisse, la reine a un rendez-vous que je dois lui rappeler. Bonne journée.

-Bonne journée à vous aussi Monsieur Brimsley.

Penelope regarda l'homme s'éloigner et Friedrich finit par arriver. Il prit les mains de la jeune femme dans les siennes et déposa un baiser sur sa joue :

-Je suis désolé d'arriver si tard mais ma tante m'a retenu pour me parler de mon avenir, elle me demandait si j'étais sûr d'avoir choisi la bonne future épouse. Mais peu importe, êtes-vous prête pour votre leçon ?

-Ne vous en faites pas je viens d'arriver. Alors, qu'avez-vous répondu à votre tante à propos de votre avenir ?

-Je lui ai dit que je savais ce que je faisais, que j'avais mûrement réfléchi à la question et que chaque moment à vos côtés me conforte dans l'idée que j'ai fait le bon choix.

Penelope rougit à nouveau et Friedrich passa son bras sous le sien :

-Venez, il est temps d'aller étudier.

Il l'emmena dans la bibliothèque et ils commencèrent la leçon. Lorsqu'ils faisaient cela, Friedrich était toujours très sérieux, il ne prenait pas son rôle à la légère, bien au contraire. Il se sentait investi d'une mission pour aider sa future fiancée. De son côté Penelope était aussi très studieuse car elle voulait être prête et maîtriser le prussien du mieux qu'elle pouvait avant d'arriver en Prusse. La jeune femme voulait en connaître un maximum pour pouvoir comprendre les conversations en arrivant dans le nouveau pays. La leçon commença et Penelope fit de son mieux pour assimiler ce que lui enseignait Friedrich, elle voulait vraiment réussir ce défi.

Après la leçon les deux jeunes gens allèrent marcher dans le parc du palais. Friedrich sourit :

-Vous m'épatez Penelope, vous êtes si douée !

-Merci, je fais de mon mieux.

-Je suis sincère, je sais que le prussien est une langue difficile, pourtant vous vous en sortez à merveille pour quelqu'un qui n'avait aucune notion avant le debut de nos leçons !

-Vous êtes trop gentil Friedrich.

-Non, je suis sincère.

Le prince sourit et caressa doucement la joue de la jeune femme :

-J'ai eu beaucoup de chance de réussir à évoluer depuis mon dernier passage en Angleterre. J'ai pu m'améliorer et cela m'a permis de vous rencontrer, vous, la jeune femme extraordinaire que j'espère bien épouser un jour.

Penelope rougit et sentit son coeur s'emballer, elle n'était toujours pas habituée à de telles déclarations. Friedrich prit sa main dans la sienne :

-Chaque jour je me félicite d'être venu vous inviter à danser le soir du bal lors de mon retour. Je suis réellement heureux d'apprendre à vous connaître depuis ce soir-là, car chaque fois que nous nous voyons vous me fascinez un peu plus. Je suis totalement sous votre charme Penelope.

-Je… moi aussi je suis totalement sous votre charme Friedrich.

Le prince eut un sourire en coin. Il regarda autour d'eux et demanda d'un air de conspirateur :

-Verriez-vous une objection à ce que je vous embrasse ici et maintenant, puisque nous sommes à l'abris des regards ?

-Non bien sûr, allez-y.

-Merci.

Friedrich prit le visage de Penelope dans ses mains et se pencha pour déposer un léger baiser sur ses lèvres. Ce n'était qu'un effleurement d'abord, mais ensuite, ses lèvres trouvèrent réellement celles de la jeune Featherington et le baiser devint plus intense et plus passionné. Toutefois il recula au bout de quelques secondes et sourit :

-Restons sages, nous avons tenu jusqu'à présent, continuons ainsi.

Penelope avait le souffle coupé à cause du baiser qu'ils venaient d'échanger, c'était son tout premier baiser, elle avait encore du mal à y croire. Elle hocha la tête en lissant sa robe du plat de la main :

-Vous avez raison, continuons d'honorer notre chasteté jusqu'au soir de nos noces.

Elle sourit et Friedrich reprit sa main dans la sienne :

-Nous y arriverons, j'ai foi en nous. Continuons de marcher un peu, je n'ai pas envie de vous laisser partir, vous me manquez trop quand vous rentrez chez vous.

Penelope rougit un peu plus mais accepta avec plaisir de continuer de se promener dans le parc, elle profitait de beau temps et de l'agréable présence de son fiancé officieux. Elle avait hâte qu'ils franchissent le pas et se fiancent officiellement pour ensuite pouvoir se marier. Elle souhaitait plus que tout épouser Friedrich, devenir enfin sa femme et profiter de la vie à ses côtés sans craindre d'être surprise ou jugée parce qu'elle le voyait sans chaperon et que cela faisait jaser. Le duo continua donc de se promener jusqu'à ce que le soleil commence à décliner dans le ciel. Friedrich raccompagna alors Penelope jusqu'à sa voiture et déposa un baiser sur son front :

-A demain ma chère Penelope, je vais compter les heures qui nous séparent.

-A demain Friedrich, j'ai hâte de vous retrouver moi aussi.

Elle pressa doucement sa main dans la sienne et monta dans sa voiture, elle était toujours bien trop timide pour oser déposer un baiser ne serait-ce que sur sa joue. Le cochet fit claquer les rennes et la voiture s'éloigna lentement. Penelope sourit et caressa ses lèvres d'un air songeur, elle venait de vivre son premier baiser, et ça avait été le moment le plus merveilleux de sa vie.


A suivre