TU PEUX TOI AUSSI COMMANDER TA FICTION
Oui tu peux toi aussi commander une fiction en te rendant sur notre histoire "Commandes de fictions" ou sur notre forum, et review le mois en cours !
Chapitre 6
Les semaines passaient et Penelope parlait désormais un prussien très correct. Lady Danbury organisa un bal auquel Penelope se rendit avec joie, elle savait que Friedrich viendrait. Elle avait été chez Madame Delacroix pour se faire confectionner une nouvelle toilette spécialement pour l'occasion. Elle décida de faire quelque-chose d'audacieux qui pourrait plaire à Friedrich. Elle avait décidé de la faire en bleu pastel, avec des rubans blancs et noirs qui passaient sur sur le corsage, avec l'aigle prussien monté en broche. Madame Delacroix sourit :
-Vous êtes magnifique, le prince ne va pas pouvoir vous résister. Avec une telle tenue, je mets ma main à couper que le prince vous fera sa demande ce soir.
-J'espère, je pense maîtriser assez le prussien pour pouvoir me débrouiller là-bas.
-Je suis sûre que ça se fera bientôt, croyez-moi, ce n'est qu'une question de jours, j'en suis sûre.
Penelope sourit et enfila la robe avant de partir pour le bal. Tout le monde la regardait mais elle s'en moquait. Elle entra dans la salle de bal et sourit à Friedrich qui était un peu plus loin dans la salle, à discuter avec Lady Danbury. Celle-ci fit signe au jeune homme qui se tourna vers Penelope et un large sourire éclaira son visage. Il s'avança aussitôt vers Penelope et prit ses mains dans les siennes :
-Vous êtes là ! Vous êtes magnifique Penelope, cette robe vous va à ravir et je suis flatté de voir que vous y ayez ajouté des détails rappelant le drapeau de mon pays !
Friedrich se pencha et déposa un baiser sur la joue de la jeune Featherington :
-Je pense être l'homme le plus chanceux du monde d'avoir une fiancée telle que vous.
-Une fiancée ?
-Oui, je pense que le moment est venu de franchir le pas et de vous demander officiellement de m'épouser.
Penelope fut surprise par la soudaineté de la demande, mais elle sentit la joie la submerger. Elle hocha la tête en souriant :
-Oui, j'accepte ! Je serai ravie de devenir votre épouse !
Le prince serra Penelope dans ses bras en souriant et embrassa son front :
-C'est le plus beau moment de ma vie, je suis véritablement chanceux.
La musique commença et Friedrich commença aussitôt à danser avec Penelope. Il était vraiment heureux et voulez profiter pleinement de ce moment avec sa fiancée.
Après plusieurs danses, Penelope posa sa main sur l'épaule de Friedrich :
-Pouvons-nous faire une pause ? Je n'ai pas l'habitude de danser autant !
-Bien sûr, allons manger et boire.
Le prince passa son bras sous celui de sa fiancée et l'emmena vers le buffet. Tout le monde s'écarta à leur passage et ils se servirent avant d'aller s'installer à une table. Friedrich sourit à Penelope :
-Nous allons pouvoir nous marier bientôt, j'ai hâte !
-Moi aussi, une nouvelle vie se présente à nous… c'est si excitant !
-Je suis bien d'accord, j'ai hâte de découvrir les joies du mariage à vos côtés ma chère.
Ils mangèrent et burent tranquillement, puis décidèrent d'aller marcher un peu dans le jardin pour se rafraîchir car à l'intérieur l'air était étouffant.
Une fois à l'extérieur, Friedrich sortit un écrin de sa poche et en sortit une bague :
-Je l'ai faite faire spécialement pour vous. J'espère qu'elle vous ira.
Le prince passa la bague autour du doigt de sa fiancée et sourit en voyant qu'elle lui allait parfaitement. C'était un magnifique anneau en or orné d'un magnifique diamant bleu. Il se pencha et embrassa tendrement Penelope :
-Voilà, avec cette bague, plus aucun doute sur le fait que nous soyons fiancés. De plus ce diamant a la couleur de vos magnifiques yeux.
-Friedrich c'est de la folie, elle est magnifique mais elle a dû coûter une fortune !
-Vous méritez une bague de fiançailles comme celle-là. Et encore, vous mériteriez encore mieux, mais je sais que vous aimez la discrétion et la sobriété alors j'ai préféré choisir celle-là.
-Vous avez bien fait, il est vrai qu'elle me ressemble.
Friedrich l'embrassa à nouveau et ils se remirent à marcher main dans la main. Penelope lança après une hésitation :
-J'ai hâte de découvrir votre demeure, votre pays. J'espère que j'arriverai à comprendre et à répondre le prussien une fois là-bas.
-Je sais que vous allez très bien vous en sortir, vous êtes déjà très douée. Ne vous inquiétez pas Penelope, tout ira bien.
Le jeune prince sourit et ils continuèrent d'avancer tranquillement. Après quoi ils se trouvèrent dans un coin à l'abri des regards. Friedrich en profita pour prendre Penelope par la taille pour l'embrasser un peu plus passionnément. Il murmura entre deux baisers :
-Je suis si heureux que vous ayez accepté de m'épouser !
-Je suis heureuse que vous me l'ayez demandé ce soir.
Ils s'embrassèrent encore, leurs souffles devenant plus courts, leurs corps s'embrasant de passion. Penelope finit par reculer et sourit :
-Rentrons, tout le monde va remarquer notre absence.
-Vous avez raison.
Le couple retourna à l'intérieur et ils se remirent à danser jusque tard dans la nuit.
Dès le lendemain, Friedrich vint chez les Featherington afin de parler à Penelope. Il toqua donc à la porte et attendit qu'on lui ouvrit. Une fois à l'intérieur il fut conduit jusqu'au salon où se trouvaient les Featherington ainsi que les maris de Philippa et Prudence. Il s'inclina pour saluer rapidement l'assemblée et sourit à sa fiancée :
-Bonjour ma douce, comment allez-vous aujourd'hui ?
-Bonjour, je vais bien, merci, et vous ?
-Très bien, j'aimerais discuter d'un sujet important avec vous, si vous le permettez.
-Bien sûr, nous vous laissons, déclara Portia en faisant signe à ses filles et leurs maris de la suivre.
Une fois les trois femmes sorties, Friedrich continua :
-Je suis venu vous voir pour vous demander si vous seriez d'accord pour que nous partions pour la Prusse rapidement ? Nous pourrions faire cela de deux façons. Soit nous pouvons faire une petite cérémonie ici avec les personnes qui vous sont les plus chères, et ensuite le vrai grand mariage officiel royal en Prusse. Soit aller directement en Prusse pour nous marier et faire en sorte que les personnes qui comptent le plus pour vous viennent avec nous pour l'occasion. Que préférez-vous ?
-Oh… je suis prise au dépourvu, je vous l'avoue. Les deux possibilités sont tentantes bien que très différentes. Puis-je avoir un peu de temps pour réfléchir ?
-Oui, mais pas trop non plus, s'il vous plaît. De deux choses l'une : j'ai hâte de vous épouser, et j'ai aussi très envie que vous puissiez profiter de la beauté de mon pays natal lorsqu'il se pare des couleurs de l'automne.
-Je vous donnerai ma réponse demain dans ce cas.
-Merci ma chérie.
Friedrich l'embrassa tendrement en la serrant dans ses bras :
-Sachez que peu importe votre décision, elle me conviendra. Je me rangerai à vos côtés.
-Merci Friedrich, vous êtes réellement un fiancé exceptionnel.
Ils s'embrassèrent à nouveau et Portia revint :
-Ecartez-vous s'il vous plaît, je tiens à ce que ma fille reste pure jusqu'au mariage !
-Bien sûr, désolé Lady Featherington.
Il lui sourit et recula légèrement, gardant cependant la main de sa fiancée dans la sienne. Ils discutèrent ensuite de banalités en prenant le thé. Penelope était impressionnée de voir que son fiancé puisse s'adapter si facilement à leur accueil bien moins raffiné que ce à quoi il était habitué. Après tout, il était un prince habitué au plus grand luxe, et eux, bien qu'étant de rang assez noble, avez fait faillite et avaient beaucoup de mal à maintenir le train de vie auquel ils étaient habitués du vivant de feu son père. Mais à sa grande surprise, Friedrich ne semblait pas accorder d'importance à cette différence de rang et de richesse.
Friedrich repartit en fin d'après-midi, avant le dîner. Penelope passa sa soirée et une bonne partie de la nuit à réfléchir aux propositions de son fiancé. Devaient-ils faire deux mariages distincts ou bien partir directement en Prusse et se marier là-bas ? Cette question la maintint éveillée une bonne partie de la nuit, elle voulait prendre la meilleur décision pour eux deux.
Le lendemain Friedrich revint la voir en début d'après-midi. Il était venu après manger pour l'inviter à aller promener. Penelope accepta avec plaisir et le couple se rendit au parc le plus proche. Ils marchèrent tranquillement et Friedrich demanda en se grattant la nuque :
-Alors, avez-vous eu le temps de réfléchir à mes propositions ?
-Oui, je pense que nous devrions tout de suite partir en Prusse et dire à nos proches de venir nous rejoindre au moment des noces.
-Parfait, j'aime beaucoup votre décision ! Je vais donc organiser notre départ pour que cela arrive au plus vite. Vous pouvez dès à présent préparer vos affaires, d'ici deux jours nous serons en route pour notre demeure maritale.
La jeune femme sourit et ils retournèrent chez les Featherington. Le couple se rendit dans le salon et Penelope regarda sa mère :
-J'ai décidé de partir avec Friedrich en Prusse dès que possible. Nous nous marierons là-bas, vous pourrez nous y rejoindre pour les noces.
-Je… oh… je vois. D'accord. Si c'est la meilleure décision selon vous, alors je vous soutiens pleinement.
Portia sourit et Penelope hocha la tête :
-Merci Mère, c'est important pour moi. Je vais monter préparer mes affaires.
Friedrich embrassa rapidement sa fiancée et la laissa partir.
Penelope commença à s'activer dans sa chambre, aidée par Varley pour emballer ses affaires. Il y avait tant à faire en si peu de temps ! Penelope fut surprise lorsque sa mère vint les aider, jamais la jeune femme n'aurait imaginé que sa mère puisse s'abaisser à une telle activité ! La fière Portia Featherington qui aidait sa fille à préparer ses malles, c'était tout bonnement inimaginable !
Deux jours plus tard, comme prévu, Friedrich vint chercher Penelope pour leur départ vers la Prusse. Toutes les malles de Penelope furent chargées et ils partirent en direction du port. Ils prendraient un bateau en direction de la Belgique, et de là-bas ils rejoindraient la Prusse. Le voyage prendrait un moment, mais ils arriveraient tout de même avant la fin de l'automne puisque l'été se terminait à peine.
Le voyage fut long, et éprouvant. Même si Penelope était fascinée par tout cela, elle n'avait jamais vraiment voyagé avant, elle était donc épuisée par tous ces changements de mode de transport. Ils étaient passés de la calèche au bateau, puis au train et à nouveau à la calèche. Ils avaient passé leurs nuits dans des auberges parfois vetustes lorsqu'ils étaient à terre. Ils ne pouvaient pas toujours trouver d'hôtel luxueux quand les chevaux se fatiguaient plus vite et qu'ils devaient s'arrêter dans des villages ou de petites villes. Pendant le trajet, les amoureux faisaient un peu plus ample connaissance, discutant de leurs goûts et de leurs intérêts. Ils n'avaient plus assez d'énergie pour jouer le jeu de la séduction, et les secousses du carrosse ne donnaient pas vraiment envie de badiner ! Au contraire, plus d'une fois Penelope avait demandé au cochet de s'arrêter car elle était malade et qu'elle devait descendre pour vomir. Friedrich était d'une grande compassion, il était aux petits soins pour sa fiancée, essayant de lui rendre le voyage le plus agréable possible.
Après ce qui sembla une éternité, le couple arriva enfin en Prusse et firent halte à Bonn pour la nuit. Il ne leur restait plus qu'un jour et demi environ avant d'atteindre la demeure où ils allaient vivre. La fin du trajet fut rapide, Penelope ne vit pas le temps passer, elle s'extasiait sur les paysages qui se dessinnaient par le hublot du carrosse, ils étaient bien différents que ceux qu'elle avait vu jusqu'à présent.
Penelope fut éblouie lorsque le château du prince fut en vue, Burg Rheinstein en était le nom allemand. L'édifice se trouvait à flanc de colline, avec le Rhin qui coulait au pied de celle-ci. Sur la rive opposée du fleuve se trouvaient également des collines couvertes de forêts. En réalité, Penelope était impressionnée car jamais elle n'avait vu autant de collines car les deux rives du fleuves semblaient ne contenir que ça !
Les arbres avaient des couleurs splendides, on aurait pu croire que leur feuillage était en feu. La jeune anglaise tomba aussitôt sous le charme de l'endroit, c'était plus beau que ce qu'elle aurait pu imaginer. Penelope s'extasia devant la beauté à couper le souffle du paysage. Même l'air froid et humide de l'automne n'arrivait pas à gâcher ce moment magnifique. Tout était si calme, elle avait l'impression de se retrouver dans un conte de fée, c'était magique !
Le prince lui expliqua qu'il avait fait totalement reconstruire le château et que les travaux s'étaient terminés juste avant qu'il ne revienne en Angleterre, quelques mois plus tôt. Il se tourna vers sa fiancée et sourit lorsque le carrosse s'arrêta dans la cour du château et qu'ils en descendirent :
-Voilà, nous sommes chez nous à présent. J'espère que vous vous sentirez réellement chez vous ici, je sais que c'est bien différent de ce à quoi vous vous êtes habituée.
-C'est magnifique, je suis réellement honorée de pouvoir séjourner ici. Je… je n'ai eu qu'un rapide aperçu des paysages, mais sachez que j'en suis déjà folle amoureuse. Vous aviez raison, les couleurs des arbres sont tout bonnement envoûtantes. Merci d'avoir proposé que nous venions ici dès maintenant !
-Mais de rien, je veux votre bonheur Penelope, et j'étais sûr que ce paysage vous plairait. Entrons maintenant, j'ai envoyé un messager ce matin avant que nous partions de l'hôtel, normalement les domestiques doivent avoir préparé de bons bains chauds et de quoi manger. Après les derniers jours que nous avons passés, vous méritez bien de vous détendre.
-Merci, vous êtes un ange Friedrich, vraiment.
La jeune femme se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur sa joue. Une domestique s'approcha et lui parla en prussien. L'anglaise fut heureuse de constater qu'elle comprenait ce que la domestique lui avait dit, elle la suivit donc jusqu'à la salle de bain et se plongea dans l'eau chaude avec délectation une fois sa robe de voyage retirée. Elle soupira d'aise et la domestique lui sourit :
-Vous verrez, vous serez bien ici. Le prince est gentil, et les alentours sont très beaux, peu importe la saison. Je suis sûre que vous vous plairez.
-Merci, je n'en doute pas une seconde. Quel est votre nom déjà ?
-Grettel, Majesté.
-Oh, ne m'appelez pas Majesté, s'il vous plaît.
-Si, vous allez épouser le prince, je dois vous appelez par votre titre !
-Très bien…
-En tout cas, vous parlez déjà très bien le prussien, et vous avez un bon accent, si je peux me le permettre.
-Merci Grettel, je fais de mon mieux. Je veux faire honneur à mon futur époux.
Grettel sourit et aida Penelope à se nettoyer avant de l'aider à se sécher puis à enfiler une nouvelle robe. Après quoi la domestique guida sa maîtresse jusqu'à la salle à manger pour un repas bien mérité. Penelope admirait le palais en allant qu'elle avançait, elle trouvait les lieux époustouflants de beauté. Elle sentait qu'elle serait heureuse ici, en tout cas, en attendant elle allait prendre son premier repas ici avec Friedrich.
A suivre
Note de l'auteure : Je vous souhaite une bonne année, qu'elle vous apporte tout ce que vous désirez ! On se retrouve l'année prochaine pour encore plein de belles histoires 3
