Arno le Sorceleur à la Grande Gueule
Introduction:
Le soleil écrasait le désert de Zerrikania de toute sa rage, n'offrant aucune pitié à l'âme perdue qui osait fouler son sol brûlant. Parmi les dunes mouvantes, Arno avançait d'un pas léger, sa silhouette encapuchonnée se découpant sur l'horizon. La chaleur l'assaillait comme un mauvais souvenir, mais le sorceleur de l'école de l'aigle n'y prêtait guère attention. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'il devait traverser un endroit où même les lézards semblaient hésiter à bronzer.
D'un coup d'œil rapide, Arno compta les soldats de Zerrikania à l'avant-garde. « Ah, huit contre un. Classique », murmura-t-il, presque désinvolte. Ses doigts jouèrent avec la garde de son épée en acier, celle qu'il surnommait affectueusement Claudette. Ne lui demandez pas pourquoi, c'était une longue histoire, et croyez-moi, elle impliquerait un procès pour diffamation de la part d'un forgeron nain.
Les soldats zerrikaniens se rapprochaient, en cercle serré. Leurs armes luisaient sous la lumière implacable du désert. « Et maintenant, mes chers lecteurs... » Arno tourna la tête, bien que personne ne se trouvait là pour écouter, « vous allez assister à un spectacle que vous retrouverez sur Fanfiction. Et n'oubliez pas, si vous survivez à ce chapitre, la charmante Triss Merigold est dans la suite. Oui, oui, je sais, c'est pour ça que vous êtes encore là. »
Les premiers soldats attaquèrent, mais Arno esquiva avec une fluidité presque irréelle, virevoltant comme un danseur. À l'intérieur de son esprit, un morceau retentissait. "Bye Bye Bye" de Nsync. Sérieux ?, se demanda-t-il. Je n'ai jamais été un gars des boys bands… quoique, cette choré est plutôt sympa.
Il se jeta en avant, sa lame secrète surgissant de son poignet pour perforer le premier adversaire, tout en effectuant un mouvement de danse que vous auriez pu confondre avec un pas de breakdance raté. « Bye bye, gars en armure inutile », lança-t-il tout en regardant directement dans le vide, là où se trouvait... vous, le lecteur. « Vous l'avez vu venir, hein ? »
Un second soldat fondit sur lui, brandissant une hache. Arno roula sur le côté, son épée en acier déviant la lame lourde avec une précision meurtrière. « Honnêtement, les Zerrikaniens... Vous n'avez que deux stratégies : foncer tête baissée ou mourir. Je ne vous juge pas, mais c'est redondant. »
L'air se chargea de poussière alors qu'Arno achevait le troisième soldat avec une pirouette arrière acrobatique, une manœuvre digne des plus grands assassins. « Et oui, je pourrais être dans Assassin's Creed, mais Ubisoft n'a pas encore appelé. » Il lança un clin d'œil au lecteur. « Mais, j'attends toujours. »
Un coup d'épée le surprit au flanc, lui arrachant un gémissement rauque. Il jeta un œil à la blessure. Une vilaine coupure, mais rien qu'un peu de magie des sorceleurs n'aurait pu arranger. Enfin, si seulement il maîtrisait les signes. À la place, il toucha la plaie, observa le sang et soupira. « C'est là que l'autoguérison entre en jeu. Et hop ! Voilà pourquoi je ne paie pas de médecin. » Sous la cagoule, son sourire était probablement aussi tordu que son humour.
Il expédia le dernier soldat d'un coup précis de Claudette, le sang noirci du désert éclaboussant sa capuche. « Vous voyez, chers lecteurs, c'est pour ça que je ne porte jamais de blanc. Ça tâche trop. »
En s'essuyant le front, Arno jeta un coup d'œil aux dunes alentours. Rien d'autre que du sable et des cadavres. Un véritable tableau romantique si vous aimez le morbide. Il s'étira nonchalamment, puis fixa le lecteur droit dans les yeux, ou dans ce qui tenait lieu d'yeux de votre côté.
« Bon, tout ça pour dire... je quitte Zerrikania. Trop chaud, trop de soldats avec des noms impossibles à prononcer. Je vous retrouverai pour la suite, avec Triss Merigold, comme promis. Et entre nous... » Arno baissa la voix, comme pour une confidence, « elle sent vraiment bon. »
Il réajusta sa capuche, fit craquer ses doigts et s'éloigna en fredonnant à mi-voix le refrain de "Bye Bye Bye". Une nouvelle aventure l'attendait, et comme toujours, le plus important était de savoir qui allait la raconter.
« Eh bien, c'est moi, bien sûr. Allez, à plus sur . »
Arno se retourna une dernière fois, esquissant une révérence exagérée avant de disparaître dans les dunes.
