Je ne possède aucun des personnages des différents fandom.

A l'occasion de la journée mondiale des Calins le 21 janvier, voilà quelques textes remplis de fluff

Le recueil sera compléter au fur et à mesure.

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


50 NUANCES DE FLUFFY

Un moment entre frères

Le soleil descendait lentement sur le ranch Lancer, peignant le ciel de teintes orangées et roses qui se reflétaient sur les murs blancs de l'hacienda. Johnny était assis sur la clôture du corral, ses jambes se balançant distraitement alors qu'il observait les chevaux. Son expression habituellement vigilante s'était adoucie dans la lumière du crépuscule, mais une tension subtile persistait dans ses épaules. La journée avait été particulièrement éprouvante. Un groupe de chevaux sauvages qu'ils avaient passé des semaines à traquer s'était échappé, et Johnny s'était reproché cet échec toute la journée. Ce n'était pas tant la perte des chevaux qui le tourmentait, ces choses arrivent dans un ranch, mais plutôt la déception qu'il imaginait avoir causée à sa famille nouvellement retrouvée.

Des pas mesurés crissèrent dans le gravier derrière lui. Johnny n'eut pas besoin de se retourner pour savoir que c'était Scott. Son frère avait une façon bien à lui de marcher, précise et posée, vestige de ses années dans l'armée.

- Je me doutais que je te trouverais ici, dit Scott, s'approchant pour s'appuyer contre la clôture à côté de son frère. Tu sais, ce n'était la faute de personne.

Johnny laissa échapper un petit rire sans joie.

- C'est ce que tu dis. J'aurais dû voir venir cette tempête. Un pistolero qui ne peut même pas prévoir le temps qu'il va faire...

- Johnny...

La voix de Scott portait cette note particulière, celle qui signifiait qu'il s'apprêtait à raisonner son têtu de frère cadet.

- Non, Scott. Je sais ce que tu vas dire. Que je ne suis plus un pistolero, que je suis un rancher maintenant. Mais parfois... parfois je me demande si je ne serai jamais vraiment être autre chose que Johnny Madrid.

Scott resta silencieux un moment, observant lui aussi les chevaux qui paissaient paisiblement dans la lumière déclinante.

- Tu sais ce que je vois quand je te regarde ? Dit-il finalement.

Johnny tourna légèrement la tête, intrigué malgré lui.

- Je vois mon petit frère, continua Scott. Pas Johnny Madrid. Pas même Johnny Lancer. Je vois juste mon frère, qui travaille plus dur que quiconque pour prouver sa valeur à une famille qui l'aime déjà inconditionnellement.

Les mots touchèrent Johnny plus profondément qu'il ne voulait l'admettre. Il détourna le regard, fixant obstinément l'horizon.

- Tu dis ça parce que tu es bien élevé, Boston.

- Je le dis parce que c'est la vérité, répondit Scott avec cette conviction tranquille qui le caractérisait. Tu crois que je ne vois pas comment tu te lèves avant l'aube pour vérifier les clôtures ? Comment tu passes des heures à travailler avec les chevaux les plus difficiles ? Comment tu veilles sur cette famille comme un faucon ?

Johnny sentit sa gorge se serrer.

- Scott...

- Non, laisse-moi finir, l'interrompit doucement Scott. Tu penses que perdre ces chevaux fait de toi un moins bon rancher ? C'est comme ça qu'on apprend, petit frère.

Le surnom affectueux fit tressaillir Johnny. C'était encore nouveau pour lui, cette façon dont Scott pouvait transformer des mots simples en déclarations d'amour fraternel.

- Je ne suis pas habitué à ça, admit Johnny dans un murmure. À avoir quelqu'un qui...

- Qui te connaît vraiment ? Qui se soucie de toi ? Compléta Scott. Eh bien, tu ferais mieux de t'y habituer, parce que tu as une famille maintenant et moi j'ai un petit frère.

Johnny sentit plus qu'il ne vit Scott se déplacer. Son frère aîné se redressa et, avant que son cadet ne puisse réagir, l'attrapa par le bras pour le faire descendre de la clôture. Johnny se retrouva sur ses pieds, désorienté pendant une fraction de seconde, avant que Scott ne l'attire dans une étreinte ferme. Pendant un instant, Johnny se raidit, vieux réflexes d'une vie passée où la proximité signifiait souvent le danger, mais c'était Scott, son frère, celui qui l'avait accepté sans condition depuis presque le premier jour. Lentement, ses muscles se détendirent et il se laissa aller dans l'étreinte. Scott resserra ses bras autour de son cadet, une main se posant sur la nuque de Johnny dans un geste protecteur.

- Tu n'es plus seul, petit frère, murmura-t-il. Plus maintenant.

Johnny ferma les yeux, laissant enfin tomber ses dernières défenses. Dans les bras de son frère, il n'était plus le redoutable Johnny Madrid, ni même l'héritier Lancer en devenir. Il était simplement un petit frère, protégé et aimé.

Le soleil continuait sa descente, baignant les deux frères dans une lumière dorée. Au loin, un cheval hennit doucement et une brise légère porta jusqu'à eux l'odeur de la terre et des pins. C'était un moment de paix parfaite, de ces moments qui gravent leur marque dans la mémoire et le cœur. Finalement, Johnny se recula légèrement, mais Scott garda une main sur son épaule, comme pour maintenir ce lien physique entre eux. Un petit sourire jouait sur les lèvres de Johnny, plus authentique que tous ceux qu'il avait esquissés ce jour-là.

- Merci, grand frère, dit-il simplement.

Scott lui ébouriffa affectueusement les cheveux, sachant que ce geste provoquerait la réaction attendue. Johnny protesta pour la forme, mais son sourire s'élargit.

- Allez viens, dit Scott. Teresa a préparé ton plat préféré pour le dîner et si on tarde trop, Murdoch va encore nous faire une leçon de morale.

Johnny rit, un son léger et libre qui fit écho dans l'air du soir. Côte à côte, les deux frères prirent le chemin de l'hacienda, leurs pas parfaitement synchronisés. La nuit tombait sur le ranch Lancer, mais pour Johnny, le monde n'avait jamais semblé plus lumineux.