Chapitre 13: Une Nouvelle Maison
Plusieurs semaines avaient passés depuis l'incident de la Statue de la Liberté. Peter s'était retrouvé dans une nouvelle vie. Non seulement plus personne ne savait qu'il était Spider-Man, mais plus personne ne le reconnaissait du tout. Comme si Peter Parker n'avait jamais existé. Il n'était plus célèbre et toujours fauché. Il était parvenu à se trouver un appartement et prévoyait de trouver un boulot pour payer son loyer. Il n'avait pas cherché à contacter Alex, J'onn, Kara ou qui que ce soit d'autre de son ancien entourage. Il pensait beaucoup à sa tante. Elle lui manquait. Et MJ et Ned. Sans eux, la vie était triste. Il leur avait promis de les retrouver.
Il marchait dans les rues de New York, ne s'habituant pas au fait que plus personne ne le reconnaissait. Tout le monde l'avait oublié. Il arriva vers le café où travaillait MJ. Il se prépara mentalement à la revoir.
- Salut je m'appelle Peter Parker, se dit-il, s'imaginant lui parler. Tu ne me connais pas, mais… euh… salut, je m'appelle Peter Parker. Tu ne me connais pas, mais…
Il stoppa quand il arriva devant le café où travaillait son ancienne petite-amie. La boule au ventre, il finit par y entrer.
Peter trouva MJ en train de discuter et de rire avec un client plus âgé. Elle se retourna, leva les yeux vers lui et lui fit signe de la main. Il fut surpris. Se souvenait-elle de lui ? Mais après il réalisa qu'elle faisait signe à Ned, qui venait d'entrer derrière lui.
Ce dernier passa devant Peter, sans lui prêter attention, et s'assit au comptoir. MJ lui fit signe, puis arriva devant Peter.
- Qu'est-ce que je vous sers? lui demanda-t-elle.
C'était la première fois qu'elle se trouvait en face de lui depuis la Statue de la Liberté. Hébété, Peter la dévisagea et tenta de lui parler.
- Bonjour, je m'appelle Peter Parker, et…
Un moment passa. MJ attendit qu'il daigne continuer à parler. Puis, finalement, Peter ne trouva pas les mots qu'il cherchait à lui faire dire.
- Je voudrais bien un café, s'il vous plaît.
- O.K. sans problème, Peter Parker, répondit-elle en retournant au comptoir.
Alors qu'elle allait chercher la cafetière, elle a discuté avec Ned. Elle lui avait donné un donut gratuit.
- Un donut pour mon pote, le castor.
Ned, hébété, bafouilla:
- Hein? Quoi?
- T'as la mascotte des ingénieurs du MIT, lui répondit MJ.
- Oh ouais, j'aurais dû capter, dit Ned rassuré et gêné. T'as déjà l'esprit de cette école.
- Ne t'avise pas de le dire, je nierai tout en bloc, rétorqua-t-elle avant d'aller à la cafetière.
Ned regarda à nouveau son téléphone et fit défiler les pages.
Peter observa ses anciens amis avec joie. Ils étaient tous les deux admis au MIT. Il était réjoui pour eux. Il était réjoui de les voir heureux ainsi. Et il ne savait pas comment réagir face à eux. Devait-il leur dire qu'il était Spider-Man et qu'il avait été leur ami oublié par un sortilège ?
MJ revint vers lui. Elle lui apporta son café.
- Peter Parker.
Voyant qu'il ne réagissait pas, elle demanda:
- Peter Parker? Votre café.
Peter reprit ses esprits et observa son ancienne petite-amie.
- Merci pour le café. Euh… Vous êtes impatiente d'entrer au MIT?
Au début, MJ était confuse sur le fait qu'il sache pour l'admission au MIT. Mais elle réalisa ensuite qu'il avait dû les entendre, elle et Ned.
- Oh, euh, oui. Euh… bredouilla-t-elle. C'est ça, je suis impatiente. Ce qui est étrange, c'est que c'est rare qu'il y ait quelque chose qui m'enchante. D'habitude, je prépare à être déçu…
-… parce que c'est le meilleur moyen d'éviter toutes déceptions, la coupa Peter, se remémorant ce qu'elle lui avait dit pour les admissions au MIT.
Une lueur de déjà-vu apparut sur le visage de MJ, puis, elle se reprit :
- Ouais, c'est vrai… C'est – comment dire? – juste un peu différent, cette fois, mais je ne sais pas pourquoi.
Cette déclaration faisait réfléchir à Peter. Avant, elle appréhendait le résultat des admissions, mais cette fois, elle était confiante. Pouvait-il la laisser être heureuse ainsi?
Après un court instant, il finit par payer son café.
- Ce que je veux dire…
MJ repoussa ses cheveux en arrière. Il remarqua un pansement au-dessus de son œil suite à sa blessure causée par la Statue de la Liberté.
- C'est douloureux ? lui demanda-t-il en désignant son pansement.
- Non, je ne sens presque plus rien, répondit-elle. Vous vouliez autre chose ?
Peter s'arrêta un instant, mais il secoua simplement la tête et sourit. Elle était heureuse ainsi, et ne voulait pas perturber cela en lui révélant qu'il était un super-héros. Et si il lui parlait de Spider-Man, elle voudrait se mettre en danger pour lui. Il devait la mettre à l'écart de sa vie de super-héros pour son bien.
- Non, lui répondit-il. Merci.
- Je vous en prie, répondit MJ.
Peter prit son café, regarda Ned, puis de nouveau MJ.
- À bientôt, répondit Peter en quittant le café.
MJ regarda Peter partir avec un sentiment persistant. Avait-elle déjà vu ce jeune homme quelque part? Elle ne savait pas comment l'expliquer, mais elle était certaine de l'avoir déjà rencontré. Mais où? Pourquoi ne parvenait-elle pas à s'en souvenir?
Peter quitta le magasin en buvant son café. Il marcha dans la rue, quelque peu perturbé. Il était à la fois heureux pour MJ et Ned de leurs nouvelles vies, mais était triste de ne pas pouvoir en faire partie.
Il avait fait quelques mètres du café, quand quelqu'un vint l'accoster.
- Bonjour Peter.
Ce dernier leva la tête et parut abasourdi en reconnaissant la personne qui venait de le rejoindre.
- Alex?
La sœur de Supergirl lui fit un sourire. Elle semblait le reconnaître. Mais comment pouvait-elle se souvenir de lui?
- Je savais que je finirai par te retrouver ici. lui dit-elle. Comme je n'avais pas de nouvelles de toi, j'ai pensé que tu viendrais voir MJ et Ned. Je suis vraiment contente de te revoir. Je m'inquiétais pour toi.
- Alex, tu te souviens de moi? s'étonna Peter. Tu ne m'as pas oublié?
- Après le sort de Strange sur la Statue de la Liberté, je n'avais plus aucun souvenirs de toi, précisa-t-elle. Jusqu'à ce que J'onn me rafraîchit la mémoire avec sa télépathie sur toi. Et il a fait pareil avec Nia, Kelly et Brainy.
- Le sort de Strange n'a pas affecté J'onn?
- Strange a dit que seuls les Parangons n'étaient pas affectés par le sort d'amnésie, reprit Alex. Donc Kara, Barry, Sara, Thor, J'onn, Kate et Ryan Choi se souviennent de toi.
Peter avait été seul pendant des semaines, pensant que tout le monde l'avait oublié. Revoir Alex qui se souvenait de lui le remplissait de joie. Soulagé, il la serra contre lui. Surprise par cette étreinte, Alex lui tapota gentiment le dos.
- Je suis content de te voir, Alex.
- Moi aussi, gamin, lui dit chaleureusement la sœur de Supergirl.
- Que c'est touchant ! dit une voix horriblement familière.
Peter se retira d'Alex et vit à sa grande stupeur Lex Luthor, vêtu d'un costume chic le rejoindre avec extase.
- Peter ! Ça fait un bail ! s'extasia-t-il. Ainsi, tu es parvenu à faire oublier à tout le monde que tu étais un justicier masqué et collant. Je suis impressionné, jeune homme. Je t'avais sous-estimé, Parker !
Il se tourna vers Alex, qui le dévisagea avec des yeux hostiles.
- Et si Alex Danvers se souvient de toi, j'imagine que c'est dû au Martien, reprit-il en souriant machiavéliquement. Donc seuls les Parangons se souviennent de toi. Il y a la cousine de Superman, le bolide de Central City, le Martien, l'ancienne bimbo blonde de la Ligue des Assassins, la femelle chauve-souris de Gotham, le ridicule Dieu avec un marteau et le petit scientifique amateur d'Ivy Town. Oh et sans oublier moi, bien évidemment. Je suis le Parangon de la Vérité.
Peter grommela à ses déclarations. Évidemment, Lex s'était proclamé Parangon durant la Crise du Multivers. Il se souvenait donc toujours de son secret.
- Comment vous m'avez retrouvé ? demanda-t-il.
Lex haussa les épaules avec amusement.
- Il m'a suffi de faire suivre Mademoiselle Danvers. Je savais qu'elle finirait par me mener à toi. Et rien n'a changé pour moi. Je te veux toujours dans mon équipe. Tu es tout seul, Parker, sans le moindre sou et sans aucune université pour te prendre. Je peux t'obtenir tout ce que tu veux.
- Tout ce que je veux c'est que vous me laissiez tranquille, Lex ! vociféra Peter avec hargne. Votre offre ne m'a jamais intéressé ! Et je ne changerai pas d'avis ! Vous pouvez dire à tout le monde qui je suis. Ça m'est égal. Je n'ai plus rien à perdre maintenant. Et si vous faites ça, vous n'aurez plus aucune raison de me faire suivre partout.
- J'ai beaucoup de passe-temps, mon garçon, répondit simplement Lex.
- Je ne veux plus vous voir, grommela Peter. Laissez-moi tranquille !
Et il s'éloigna en bousculant Lex par l'épaule. Alex attrapa le milliardaire chauve par le bras.
- Vous l'avez entendu, Lex ? lui fit-elle avec hostilité. Laissez Peter tranquille ! Vous en avez déjà assez fait. Je suis au courant que vous avez croisé Norman Osborn.
Lex la dévisagea avec stupeur, puis fit comme si de rien n'était.
- Comment pouvez-vous le savoir ?
- Vous n'êtes pas le seul à faire suivre quelqu'un sans attirer l'attention, rétorqua Alex fermement.
- Qu'est-ce que vous comptez faire, Danvers ? demanda Lex toujours en extase. Vous allez me frapper en pleine rue devant tous ces gens qui passent autour de nous ? Vous n'avez aucune preuves contre moi. Ni vous, ni même votre sœur. Je suis et je resterai toujours intouchable. Et aucun de vos amis super-héros ne m'empêchera de faire quoi que ce soit. J'arriverai toujours à surpasser votre sœur Kryptonienne. Vous ne m'arrêterez pas. Lâchez mon bras ou je hurle comme un fou !
Avec beaucoup de réticence, Alex finit par relâcher son ennemi. Lex s'épousseta son manteau, puis finit par s'éloigner.
À National City, Alex rejoignit l'appartement de sa sœur. Kara et J'onn l'attendaient.
- T'as retrouvé Peter ? demanda sa sœur soucieuse.
- Oui, Peter va bien, assura Alex. Il a un appartement dans le Queens. Il va bien.
- Au moins, il n'est pas à la rue, dit J'onn soulagé.
Depuis la Statue de la Liberté, ni Supergirl, ni aucun membre de sa team n'avaient eu de nouvelles du jeune Tisseur de toiles de New York. Et sans nouvelles, ils étaient inquiets, se demandant si il allait bien.
- Je suis soulagée qu'il va bien, répliqua Kara en soupirant.
- Pour l'instant, il va bien, dit Alex avec nervosité. Lex l'a trouvé, aussi. Il l'a accosté en pleine rue.
- Lex ? s'étonna Kara.
- Lex est un Parangon aussi, fit remarquer J'onn à contrecœur. Il se souvient de Peter. Tout comme nous.
- Il ne laissera pas tomber, continua Alex inquiète. Il harcèlera Peter jusqu'à le forcer à travailler pour lui. Il continuera à tourner autour de lui ou à envoyer ses larbins l'espionner.
- Nous devons le neutraliser, admit Kara avec détermination.
- Je suis d'accord, approuva J'onn. Mais sans preuves, on ne peut rien faire. On ne peut pas l'inculper sans qu'il y ait quelque chose de flagrant contre lui.
- Il est une menace pour Peter, dit Kara avec anxiété. Le monde a oublié qui était Peter Parker, mais pas Lex Luthor. Et tant qu'il saura pour Spider-Man, Peter ne sera jamais à l'abri d'un nouveau Mystério. Il faut qu'on le protège de Lex.
- On pourrait faire quelque chose qui pousserait Lex à le laisser tranquille, suggéra Alex.
- Qu'est-ce que tu proposes ? demanda Kara intriguée.
Alors qu'il faisait nuit, Lex, assis à son bureau, sirotait du vin dans sa suite à National City, il entendit la porte du balcon s'ouvrir avant de sentir une brise.
Une silhouette sombre jaillit de nulle part et vint se poser juste derrière Lex qui reposa son verre de vin sur son bureau.
- Vous savez que je possède une sécurité contre les rongeurs nocturnes qui se faufilent chez moi, répliqua-t-il avec un rictus amusé aux lèvres.
- Je suis tout à fait capable de les éviter, déclara Batwoman en sortant un Batarang qu'elle brandit sur la nuque de Lex.
- Pourquoi êtes-vous là ? J'imagine que c'est pour Spider-Boy ? Vous ne pouvez pas m'arrêter. Vous n'avez rien contre moi. Dois-je vous rappeler que dans ce monde, j'ai aidé les Avengers à sauver le monde. Je suis une personnalité très appréciée.
- Tout le monde peut cacher un visage d'ange ! Même les pires criminels ! grommela Batwoman en faisant sortir Lex de sa chaise et le plaqua sur son bureau.
- Si vous comptez me menacer, ça ne marchera pas ! Je sais que vous ne me tuerez pas et vous ne pouvez pas me renvoyer en prison ! déclara Lex, étant appuyé contre son bureau par la justicière de Gotham.
- On est juste venu pour vous transmettre un message! vociféra Batwoman d'une voix hostile.
- On ? s'étonna Lex en fronçant les sourcils.
Puis Batwoman jeta Lex comme un paquet au sol. Tandis que plusieurs silhouettes apparurent de nulle part dans son bureau.
Flash, Sara Lance alias White Canary, J'onn J'onzz, et Dreamer se tinrent juste devant Lex au sol.
- C'est une blague ? Vous venez pour une réunion entre super-héros ? se moqua le milliardaire chauve sarcastique.
- Ce n'est pas une réunion! déclara Sara d'une voix ferme. On est juste là pour vous faire comprendre qu'on ne s'en prend pas à un des nôtres sans conséquences.
- Laissez Spider-Man tranquille! ajouta Dreamer d'un ton menaçant.
Lex voulut se relever, quand trois grandes griffes surgirent de nulle part. Wolverine, vêtu d'une combinaison jaune, se tint juste au-dessus de lui, le menaçant de ses six griffes en adamantium.
- Reste où t'es, Luthor !
Il lui griffa la fente de sa veste, laissant trois traces de griffe.
Lex rumina de rage.
- Vous venez de ruiner une veste qui valait plus de dix mille dollars !
À ce moment-là, Supergirl rejoignit la troupe de héros et jeta un regard hostile à Lex.
- Vous avez de bien plus gros problèmes !
Mais à la surprise générale, Lex ne fit que pouffer de rire, malgré le fait qu'il était en infériorité numérique.
- Vous êtes tous venus ici pour m'effrayer ? Ridicule ! Je sais que vous ne me tuerez pas ! Aucun d'entre vous ne le fera ! Et même me tuer pour Parker serait comme si Parker me tuait lui-même et il ne voudrait pas ça, ni aucun d'entre vous.
Wolverine grommela en faisant sortir ses autres griffes de son autre main.
- Moi, je n'ai aucun problème à te tuer, crâne d'œuf !
- Wolvy ! l'interpella Batwoman. On n'est pas venus pour ça !
Elle agita un Batarang devant Lex en continuant à parler:
- Qui a dit qu'on te tuerait pour Spider-Man ? Peut-être qu'on a envie de te tuer parce qu'on ne t'aime pas.
- Aux yeux de tout le monde, vous êtes peut-être un héros, mais nous tous ici savons que vous êtes un psychopathe, ajouta Flash d'une voix hostile.
- Et on sait aussi que vous avez déjà tué, déclara Sara d'un ton menaçant.
- Vous avez tué plusieurs Superman pendant la Crise et même celui qui était censé nous aider à vaincre l'Anti-Monitor ! répondit Supergirl avec des yeux furibonds.
- Vous seriez tous morts si je n'avais pas été là! répliqua Lex toujours amusé. Vous croyez que vous auriez eu votre… Terre – Prime avec ce sosie de Palmer ? Je nous ai tous sauvés et ça vous énerve ! C'est pour ça que vous ne pouvez pas me tuer !
- C'est vrai, on ne vous tuera pas, déclara la Kryptonienne toujours avec un regard menaçant. Mais ça ne nous empêchera pas de vous tourmenter !
Et elle l'attrapa par le corps et l'envoya plaquer contre le mur.
- Norman Osborn a tué May Parker ! vociféra-t-elle. Et on sait que vous lui avez fourni des armes contre nous! May Parker était une femme innocente et qui n'avait jamais fait de mal à personne! N'avez-vous-même pas un moindre remords?
- J'ai plus de pouvoirs que n'importe lequel d'entre vous, dit simplement Lex ne se souciant pas d'être menacé par Supergirl. Contrairement à vous, je n'ai pas besoin de l'aide des autres pour obtenir ce que je veux !
- Vous êtes sans défense, Lex ! rugit Sara. Vous n'avez pas de pouvoirs !
Supergirl s'envola avec lui dans le bureau, l'emmena sur le balcon et le fit rapprocher du bord.
- Il me suffirait de vous laisser tomber, dit-elle d'une voix menaçante. Ça serait tellement facile ! Mais je ne le ferai pas ! J'ai été confrontée à une version maléfique de mon cousin qui voulait régner sur tout l'univers parce qu'il a tué un psychopathe qui a fait tuer sa famille ! Je ne prendrai pas le même chemin que lui ! Même si je voulais vous tuer, ça fera de vous un martyr ! Et je refuse ça !
Et Supergirl le ramena dans son bureau et le jeta au sol.
Dreamer se pencha pour lui parler froidement.
- Restez loin de Peter !
- Dorénavant, nous vous garderons à l'œil, Lex ! ajouta J'onn d'un ton neutre.
Flash s'approcha à son tour de lui.
- Et s'il vous venait l'idée de révéler à tout le monde l'identité de Spider-Man, sachez que mes amis de Star Labs auront tout ce qu'il faut pour vous discréditer !
- Ah vraiment? Et comment ça, bolide écarlate ? ricana Lex.
- Il suffirait de faire croire aux gens que vous annoncez des noms différents associés à Spider-Man et personne ne prendra ça au sérieux! Vous n'aurez aucune crédibilité ! Vous ne réussirez qu'à vous ridiculiser !
- Aucun risques que Peter soit confronté à un nouveau Mystério ! ajouta Supergirl triomphante.
Elle se pencha pour regarder son ennemi droit dans les yeux.
- Lex, je vous déconseille de revoir Peter ou de le harceler ! Autrement, nous reviendrons encore et encore jusqu'à vous rendre fou ! Gardez ça en tête !
- Et on va te surveiller pour être sûr que tu ne feras pas d'autres dégâts ! ajouta Wolverine avec froideur.
Peu après, tous les héros quittèrent le bureau, laissant Lex seul et énervé. Avec la fente de sa veste déchirée.
Un jour d'hiver froid au cimetière. Peter se tenait devant la tombe de sa tante et déposa une fleur. Révélez que la tombe était couverte de fleurs, placées devant une pierre tombale sur laquelle on pouvait lire : «Aider quelqu'un, c'est aider tout le monde.»
Alors qu'il était perdu dans ses pensées, Une silhouette familière le rejoignit. Happy Hogan regarda la tombe avec tristesse.
Peter en fut choqué et attristé. Il n'avait pas revu l'homme depuis la mort de sa tante. Et contrairement à Alex, il ne réagissait pas à la vue du jeune homme du Queens.
- Vous la connaissiez d'où ? demanda-t-il d'une voix triste.
À l'évidence, il n'avait aucun souvenir de Peter.
Ce dernier lui répondit avec tristesse:
- Grâce à Spider-Man. Et vous ?
- Pareil, acquiesça Happy avec un profond chagrin. J'ai déjà perdu un ami, y a pas longtemps. C'était aussi dur.
- Moi aussi, j'ai perdu un bon ami avant elle, y a quelques temps, ajouta Peter en pensant à Oliver qui s'était sacrifié pendant la Crise. C'était un homme bien. Et je voudrais qu'il soit là.
- Je comprends, dit Happy en réprimant doucement son chagrin. Ça fait mal quand on les perd, et encore quand on se rappelle leurs combats. On se demande… «Ça aussi, c'est parti?»
- Non, c'est toujours là, insista Peter avec sympathie. Quelqu'un m'a dit un jour… «les vrais héros sont ceux qui doivent continuer, quoi qu'il arrive». Ceux qu'elle a pu aider, ils le feront perdurer.
Happy tourna son regard vers Peter.
- Vous croyez ?
- J'en suis persuadé, répondit le jeune homme avec enthousiasme. Prenez bien soin de vous.
- Ouais, c'était un plaisir, le remerciât Happy.
Peter hocha la tête, puis s'éloigna, laissant Happy lui rendre hommage.
À la sortie du cimetière, Peter eut la surprise de voir Kara, Alex, Nia, J'onn, Barry, Sara et Kate le rejoindre. Tous portaient des tenues sombres.
- Qu'est-ce que vous faites là, les gars ? s'exclama-t-il stupéfait.
Et à sa surprise, ce fut Kate la première à le prendre dans ses bras.
- On a appris ce qui est arrivé, lui dit-elle d'une voix très douce qui n'était pas habituelle chez elle. Et on est venu voir comment se porte notre ami. Tu es des nôtres, je te rappelle. Toutes mes condoléances pour ta tante, gamin.
- Merci Kate ! dit Peter avec gratitude.
Il se sépara d'elle et Kara vint le rejoindre, le regard attristé.
- Je suis vraiment désolée, Peter. Je t'avais promis que tout irait bien pour toi, dit-elle d'une voix chagrinée. Je n'ai jamais voulue que ça se passe comme ça. Je suis fière de toi. Tu as pris une décision difficile pour sauver l'univers. Une fois, j'ai été forcée de sacrifier l'homme que j'aimais pour sauver la Terre. Si seulement… j'aurais voulue faire mieux…
- Ce n'est pas de ta faute, lui répondit le jeune homme du Queens. C'est moi qui ai provoqué tout ce désordre. Rien de tout ça ne serait arrivé si je n'avais pas…
- Te culpabiliser ne changera rien, Peter, ajouta Sara en le regardant avec des yeux larmoyants. Je suis passée par là, moi aussi. J'avais très mal… et cette souffrance, je m'en suis fait une force. Si t'as besoin de parler ou de prendre un café, tu sais où me trouver.
- Merci Sara.
Barry s'approcha de lui avec sympathie.
- Quand j'avais dix ans, j'ai vu ma mère mourir sous mes yeux. Mon père a été accusé à tort et jeté en prison. Je me sentais seul et brisé. J'ai cru que je ne retrouverai jamais le bonheur. Heureusement, j'ai eu des bonnes personnes qui m'ont soutenus et m'ont aidés à traverser ça. Tu n'es pas tout seul, Peter. On sera toujours là pour toi, si tu as besoin de nous.
- Merci les gars, dit Peter attristé. Je devrais aller de l'avant… je sais que je dois le faire. Mais c'est dur sans May. C'est injuste.
Sara posa doucement sa main sur l'épaule du jeune homme.
- Peter, je sais que tu cherches un sens à tout ça. Mais ça, personne ne peut te le donner. Parce qu'en réalité, il n'y en a aucun. On se bat pour protéger ce qui nous est cher. Et parfois, on ne voit pas toujours les conséquences que ça a pour les autres. Mais on ne doit pas laisser nos démons nous aveugler. On doit se rappeler des meilleurs moments qu'on a partagés. Et ces souvenirs resteront toujours avec nous. Que ta tante soit ici ou ailleurs, elle sera toujours avec toi. Et tu la garderas toujours auprès de toi. Elle croyait en Spider-Man. Tout comme nous tous. Alors continue à être l'Araignée sympa du quartier, comme elle l'aurait voulu.
Peter acquiesça et vint prendre Sara dans ses bras.
Peu après, il salua Kara et ses proches, leur promettant de donner des nouvelles.
- Je dois me reconstruire. J'ai besoin de le faire. Et je vous promets de toujours vous appeler. Merci d'être venus.
Peter arriva dans un studio avec un carton dans les bras. Il alluma la lumière et contempla l'appartement vide. Sa nouvelle maison. Un nouveau départ. Décidant de s'installer, il posa sa boîte sur un évier, puis partit chercher le reste. Il déposa une autre boîte sur un lit, puis l'ouvrit pour en sortir une photo encadrée sur un manuel d'étude physique et exposa ses effets personnels... y compris la figurine LEGO de l'Empereur Palpatine, de l'ensemble Étoile de la Mort que lui et Ned avaient construit et reconstruit plusieurs fois ensemble.
Plus tard, Peter regarda par la fenêtre. La neige tomba sur New York. Il se tourna vers son masque de Spider-Man sur le lit, puis l'attrapa. Il suivait une application du commissariat de police de New York sur son téléphone.
- 43 – E, il vous faut une ambulance?
- Négatif, Central. Nous allons avoir besoin d'une dépanneuse.
Sur un bureau se trouvait une machine à coudre avec des morceaux de tissu rouge et bleu. À proximité se trouvent la figurine LEGO de l'Empereur de Star Wars et la tasse de café que MJ avait offerte à Peter au magasin de beignets. Il l'avait gardée.
Spider-Man, dans un tout nouveau costume fait maison qu'il avait cousu lui-même, glissa par la fenêtre et sauta à l'extérieur du studio.
Il fit un salto et roulé sur un toit enneigé dans un costume bleu et rouge. Il bondit dans les airs et s'envola au-dessus du sapin de Noël Rockefeller avec un nouveau sentiment de liberté. Libéré de devoir jongler avec deux vies. Peter Parker n'était plus, mais Spider-Man demeurait à New York. Tel un protecteur, un justicier solitaire.
That's all folks!
Et voilà, c'est la fin de cette histoire. Merci à tous ceux qui m'ont suivi et commenté. Cette histoire m'a pris quatre mois à écrire. Et je suis fier du résultat.
Afin de terminer cette histoire pour de bon, j'ajouterai à la suite, deux scènes post-crédits comme pour mon histoire précédente qui donneront un avant-goût de mes futures histoires.
