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Au moment où Harry, Rogue et Ginny arrivaient dans le bureau de Dumbledore, Sirius avait déjà débarqué par la Cheminée avec Remus. Ils attendaient tous deux impatiemment en présence de Dumbledore et McGonagall.

Harry, renfermé et nerveux en entrant dans la pièce, se détendit un peu en voyant Sirius, mais il ne courut pas vers lui comme Sirius s'y était attendu. Au lieu de ça, il resta près de Ginny, qui avait l'air si inquiète que Sirius se dit qu'elle risquait d'être malade.

«Une lettre aurait suffi.» ricana Rogue.

«Le simple fait que tu aies eu besoin de ça annonçait qu'il se passait quelque chose.» répondit Sirius en croisant les bras.

Il essaya de croiser le regard de Harry, mais celui-ci fixait le sol.

«Je me suis dit que c'était mieux de venir directement.»

Près de lui, Remus acquiesça. Dumbledore s'éclaircit doucement la gorge, mais Sirius pouvait sentir son inquiétude et son impatience.

Avant que Rogue puisse expliquer quoi que ce soit cependant, un reniflement se fit entendre et Rusard apparut dans l'encadrement de la porte, sa chatte dans les bras.

«Ils l'ont attaqué, monsieur le Directeur.» gémit-il.

Sirius manqua d'éclater de rire – les chats de Rusard n'avaient jamais été très populaires parmi les élèves – mais la façon dont Harry se recroquevilla lui coupa toute envie de rire. Ginny semblait au bord des larmes. Cette fois, Sirius réussit à croiser le regard de Harry et fut surpris de voir son expression passer d'apeuré à suppliant.

«Ils-»

«Je ne sais pas ce qu'elle a, dit sèchement Rogue. Mais elle n'est pas morte.»

Dumbledore s'approcha rapidement de Rusard et de sa chatte. Il passa la main sur l'animal, murmurant dans sa barbe, avant de reculer.

«Pétrifiée.» murmura-t-il, en partageant un regard avec McGonagall, qui avait aussi l'air sombre.

Pétrifiée? se demanda Sirius en fronçant les sourcils, le visage tourné vers Remus, qui haussa les épaules.

«Elle a été retrouvé près d'un message, continua Rogue avec un regard en coin en direction de Harry et Ginny. La Chambre des Secrets a été ouverte. Ennemis de l'héritier, prenez garde. Je-»

Rogue hésita.

«A ma connaissance, il s'agissait de rumeurs.»

Confus, Sirius regarda Remus qui haussa les épaules en secouant la tête. Dumbledore ferma les yeux pendant quelques secondes, avant de les rouvrir.

«Et Harry et Miss Weasley?»

Rogue eut l'air agacé que Dumbledore n'ait rien dit de plus sur la chambre mystérieuse.

«C'est eux qui l'ont fait!» s'écria Rusard.

«Nous n'avons rien fait, protesta Ginny, ouvrant la bouche pour la première fois. Je le promets, nous l'avons juste trouvé comme ça-»

«Ils ne se trouvaient pas au festin.» dit Rogue après un moment.

«Miss Weasley?» dit McGonagall.

«Je me suis endormie, expliqua Ginny. Et je me suis réveillée et Harry et moi, on allait descendre au festin, mais voilà ...»

Elle lança un regard nerveux en direction de Rusard, qui retroussa les lèvres en la regardant, et serra sa chatte encore plus fort. Dumbledore acquiesça en la regardant et regarda Harry.

«J'étais avec Patmol et Lunard, dit Harry. C'est- et bien, c'est Halloween, alors-»

«Je n'ai pas été mis au courant de votre présence dans l'école.» dit Dumbledore en regardant Sirius et Remus avec des yeux perçants.

«Nous n'étions pas dans l'école.» dit Sirius.

«Pré-au-Lard.» ajouta Remus, un peu penaud.

«Avec M. Potter? demanda McGonagall, les narines pincées. Nous ne savions pas-»

«Je suis Auror et Remus est professeur, dit Sirius. Et je suis son tuteur en plus.»

«Le fait est, M. Black, que nous avons un devoir de surveillance sur nos élèves, dit-elle sèchement. Et dans une situation comme celle-ci, M. Potter fait parti des premiers élèves dont je vérifierais la présence, en raison de sa-»

Elle jeta un œil à Harry et ses lèvres se pincèrent.

«-et bien, étant donné qui il est et sa tendance à se mettre lui et – mes excuses, Potter – les autres dans des situations dangereuses.»

Harry fixait de nouveau le sol, mais Sirius vit son visage rougir.

Sirius ne pouvait pas vraiment la contredire, pas autant qu'il l'aurait voulu.

«Harry était en sécurité avec nous, dit doucement Remus. Information partagée ou non.»

«Et quand tu es revenu, pourquoi es-tu allé dans la tour de Gryffondor?»

«Peeves.» répondit simplement Harry, et Sirius ne fut pas le seul à grimacer.

«Je ne pense pas, dit Rogue dans le silence qui suivit. Que l'un ou l'autre soit responsable.»

«Évidemment, répliqua McGonagall. La question demeure, qui est responsable?»

«Je vois à quoi vous pensez, Minerva, mais je ne crois pas que la personne-»

Ses yeux balayèrent la pièce.

«-qui fut accusée la dernière fois-»

«Je n'y crois pas plus que vous, Albus, répondit McGonagall, avec conviction. D'ailleurs, j'ai passé la soirée assise à ses côtés ce soir, à le réconforter à propos de ses coqs morts.»

«Des coqs?» demanda Ginny.

McGonagall la fit taire d'un geste de la main.

«Est-ce que l'un de vous a vu ou entendu quelque chose?» demanda Dumbledore.

«Rien.» répondit vivement Ginny en secouant la tête.

Sirius ne fut pas surpris de voir Harry se mordre la lèvre – même si cela lui serra le cœur.

«Je- euh- Je pense que oui, murmura-t-il en regardant Sirius. J'ai de nouveau entendu la voix.»


«Tu as donc entendu cette voix deux fois ?» demanda Dumbledore.

L'intensité de son regard donna l'impression à Harry d'être seul dans la pièce. Il hocha la tête.

«Et ni M. Weasley, ni Peeves, qui se trouvaient avec toi à ces occasions, n'ont donné l'impression de l'entendre également?»

«Non.» répondit Harry.

Dumbledore croisa les doigts.

«Excuse-moi de demander, Harry, mais as-tu été gêné par ta cicatrice ces temps derniers?»

«Non.» répéta Harry.

Ginny tressaillit près de lui et Harry remarqua qu'elle tenait vraiment bien le choc.

«Severus-»

«Rien.» dit-il, et Harry ne manqua pas la façon dont sa main bougea, comme s'il voulait se toucher l'avant-bras.

Dumbledore s'appuya de nouveau contre le dossier de sa chaise.

«Et bien, dit-il après un moment. Il semble que nous nous pourrons rien accomplir de plus aujourd'hui. Argus, si vous voulez bien laisser Miss Teigne ici, je la garderais en sûreté jusqu'à ce qu'elle puisse recevoir le philtre régénérateur à la Mandragore. Minerva, si vous pouviez informer Filius des événements. Severus, vous irez voir Pomona.»

Ils quittèrent tous les trois le bureau, Rusard bien plus brusquement que les professeurs.

«Monsieur, dit Harry. Qu'est-ce que la Chambre des Secrets?»

Pendant un moment, Harry eut l'impression que Dumbledore n'allait pas répondre. Puis, après un regard vers Patmol et Lunard, il soupira.

«A moins d'être bien informé, les gens supposent qu'il ne s'agit que d'une légende.»

Il n'y avait aucun éclat dans les yeux de Dumbledore et il soupira avant de poursuivre.

«Comme je suis sûr que vous le savez tous, Poudlard a été fondé par ceux qui ont donné leur nom aux quatre Maisons: Gryffondor-»

Dumbledore leur fit un petit signe de tête.

«-Poufsouffle, Serdaigle et bien sûr, Serpentard. Peut-être que ça ne vous surprendra pas, mais Salazar n'aimait pas les nés-moldus. Peu à peu, des désaccords apparurent à ce sujet et Serpentard finit par quitter l'école. C'est ici que la Chambre des Secrets fait son apparition. D'après la légende, avant son départ, Serpentard aurait aménagé une salle cachée dans le château, une salle dont les autres ne connaissait pas l'existence. Seul l'héritier de Serpentard aurait le pouvoir d'ouvrir la Chambre et d'utiliser le monstre qu'elle contient pour chasser de l'école ceux qui ne seraient pas dignes d'étudier la magie.»

«Mais ce n'est pas une rumeur?» demanda Patmol en fronçant les sourcils.

«La Chambre des Secrets a été ouverte il y a cinquante ans. J'étais professeur de Métamorphose ici à Poudlard.»

«A l'époque du Directeur Dippet.» dit Ginny.

Dumbledore eut l'air surpris, mais il confirma. A part Dumbledore et l'un des ancêtres de Patmol, Harry ne connaissait pas le nom des autres directeurs. Peut-être que Ginny passait trop de temps avec Percy. Dumbledore agita la main en direction d'un portrait, qui hocha la tête, l'air austère, et Harry supposa qu'il s'agissait de Dippet.

«Tout a commencé de cette façon, la dernière fois. Il y eut une attaque, un avertissement-»

«Comment ça s'est terminé?» demanda Harry.

«Après plusieurs attaques, une élève a été tué.»

La voix de Dumbledore était triste et Fumseck, qui était resté silencieux jusque-là, chanta doucement.

«Après ça, un responsable a été désigné et même si les attaques se sont arrêtées, je pense personnellement que cette personne n'était pas coupable.»

Ginny gémit.

«Qui-»

«Ce n'est pas à moi de partager cette information, expliqua doucement Dumbledore. Ce que je peux dire, c'est que nous avons fouillé l'école de fond en comble et que nous n'avons jamais trouvé ni la Chambre, ni le monstre. Aucune preuve de leur existence.»

«Si ce n'est les attaques.» souffla Lunard, les traits tirés.

«Si ce n'est les attaques.» répéta gravement Dumbledore.

«Si ce n'était pas cette personne qui était responsable, dit lentement Patmol. A qui d'autre pensez-vous?»

«J'avais un suspect, avoua Dumbledore. Il répondait à tous les critères, à l'exception du fait qu'il avait un père moldu et une mère qui aurait pu ou non être une sorcière, mais de ce que j'ai pu trouvé, qui n'avait aucun lien avec la lignée des Serpentards.»

«Lui, Monsieur?» demanda Harry.

«Voldemort, Harry.» confirma Dumbledore.

«Il était à l'école à ce moment-là?» demanda Ginny, les yeux écarquillés.

Elle ne semblait plus effrayée, mais plutôt intriguée.

«En effet, dit Dumbledore. Mais Harry et Severus sont tous deux … sensibles à sa présence et j'ai des raisons de croire que ça devrait être aussi le cas ici, s'il était impliqué.»

«Mais on ne peut pas l'écarter pour autant.» dit Patmol.

«On ne peut jamais l'écarter.» lança Harry, agacé.

«Je vais m'adresser aux élèves demain au petit-déjeuner, dit Dumbledore après un moment. D'ici là, j'apprécierais votre discrétion.»

Il regarda d'abord Harry, puis Ginny.

«Oui, Monsieur.» répondit Harry, et Ginny acquiesça.

«Très bien, dit Dumbledore en se levant. Remus, j'espère que votre nouveau poste vous convient. J'aurais préféré vous revoir dans de meilleures circonstances.»

«Moi également.» dit Lunard en serrant la main de Dumbledore.

«Et Sirius, dit Dumbledore, en soupirant tout en souriant légèrement. J'imagine que nous nous verrons régulièrement jusqu'à ce que les choses s'éclaircissent.»

«Yep.» confirma Patmol.

«Cependant, j'apprécierais de garder la gestion de ce qui se passe à l'école, dit Dumbledore. Si l'année passée peut servir de preuve, je saurais demander l'aide aux Aurors en cas de besoin.»

«Compris.» dit Patmol en hochant la tête.

«Maintenant, je pense qu'il est temps que vous alliez retrouver tous les deux vos amis et votre famille dans votre salle commune.» dit Dumbledore en serrant les mains.

Harry guida Ginny jusqu'à la porte. Ginny était une sang-pur et Harry était un sang-mêlé, ils devraient donc être en sécurité, mais Harry se demanda presque si Patmol et Lunard allaient venir avec eux malgré ça.

«Mais pas seuls, poursuivit Dumbledore. Pas ce soir.»

Harry se détendit légèrement.

«Et puisque j'ai envoyé Minerva faire autre chose, je suppose que je peux faire office d'escorte».

Ginny eut l'air surprise, mais soulagée.

Harry enlaça Patmol et Lunard et les regarda disparaître dans la Cheminée avant de suivre Dumbledore en dehors du bureau.


Quand ils arrivèrent à la salle commune – Dumbledore les avait salué devant le portrait – Ginny ne fut pas du tout surprise de trouver Ron, Hermione et Drago qui les attendaient. La nouvelle s'était bien sûr répandue. Tout le monde semblait les observer et elle se demanda si c'était ça d'être Harry. Elle n'aimait pas ça du tout. Cependant, Percy et les jumeaux s'étaient visiblement occupés d'éloigner tout le monde. Dans la seconde, Hermione avait sauté sur Harry pour l'étreindre, Ron s'était approché de Ginny et ils se retrouvèrent vite tous les cinq dans le dortoir des deuxièmes années.

Neville était le seul à se trouver là et après leur avoir jeté un coup d'œil, il s'excusa et descendit dans la salle commune. Ils se serrèrent tous les cinq sur le lit de Ron et Ginny se retrouva blottie entre Ron et Hermione, se sentant enfin en sécurité après tout ce qui était arrivé.

«Qu'est-ce qu'il s'est passé là-bas? demanda Hermione. Drago nous a parlé de la Chambre des Secrets-»

«Tu savais ce que c'était?» lui demanda Ginny.

«Mon père nous racontait ça comme histoire avant de dormir, dit Drago en rougissant légèrement. Rien de mieux que le monstre de Serpentard qui attaque les nés-moldus pour endormir Hydrus.»

Ginny savait qu'il ne plaisantait pas et grimaça. Ils échangèrent rapidement leur version de l'histoire. Celle de Drago ressemblait beaucoup à celle de Dumbledore. Aucun ne savait qui était responsable, où se trouvait la chambre ou ce qu'était le monstre.

«Mais Potter, je me suis dit, suggéra Drago. Si tu es le seul à pouvoir l'entendre … Et si c'était un Kelpie?»

«Quoi?» demanda Ron.

Hermione haussa les épaules, mais Harry se retrouva bouche bée.

«Tu crois? demanda Harry, les yeux écarquillés. Ce serait logique. Si c'est un Kelpie, il pourrait vivre dans le lac et personne ne l'aurait trouvé … Et ça expliquerait pourquoi personne ne l'a vu. Les Kelpies peuvent changer d'apparence. Qui regarderait une souris en cherchant un monstre? Et il y avait de l'eau sur le sol, Ginny! Peut-être qu'il est venu depuis le lac en passant par les toilettes, qu'il a attaqué Miss Teigne-»

Ginny jeta un œil en direction de la porte entrouverte de la salle de bain, ne se sentant plus aussi en sécurité désormais.

«Mais qu'en est-il de la Chambre? demanda Hermione. Drago et Dumbledore ont tous les deux dit que la Chambre devait être ouverte pour relâcher le monstre … Comment pourrait-on ouvrir le lac?»

«Peut-être que c'est dans le hangar à bateaux ou qu'il y a un passage secret.» dit Drago.

«Merlin sait qu'il y a plein de passages secrets sur la carte, dit Harry. Ils ont pu en louper, c'est sûr.»

«Ou peut-être qu'il ouvre juste des canalisations.» dit Ron en haussant les épaules.

«Et le fait de pétrifier?» demanda Ginny.

Tout le monde se tourna vers elle.

«Est-ce que les Kelpies font ça?»

Harry fixa Drago, qui haussa les épaules.

«Je ne crois pas, mais- peut-être que celui-ci est spécial?»

«Il faut qu'on aille à la bibliothèque.» dit Hermione en hochant la tête.

«Tu ne vas nulle part, s'exclama Drago en pointant un doigt vers elle. Pas ce soir, en tout cas.»

«Et pourquoi pas?» demanda Hermione.

«Tu n'écoutais pas, Granger? lança-t-il, exaspéré. Le monstre de Serpentard cherche des nés-moldus-»

«Oh, dit-elle. D'accord, oui, mais-»

« Fais une liste, dit Ron en lui tendant un morceau de parchemin. Malefoy et moi, on ira-»

«Et-»

«S'il te plaît, Potter, tu es toi. Tu restes là où tout Gryffondor peut te surveiller.»

Harry fusilla Drago du regard, mais Drago croisa simplement les bras et soutint son regard, jusqu'à ce que Harry soupire.

«Prenez la cape.»

Harry se leva du lit et sortit le tissu de sa malle.

«Et la carte. Si c'est vraiment un Kelpie qui vient du lac en passant par les canalisations, alors vous feriez mieux d'éviter les toilettes.»

Cette fois, Ginny ne fut pas la seule à regarder la porte de la salle de bain des garçons.

«D'accord, dit Drago en acquiesçant. Merlin, Granger, comment on est censé porter tout ça?»

Il leva la liste et se mit à lire à haute voix.

«Prophètes depuis 1942, livres sur les Kelpies, livres sur Serpentard- Toi aussi, Potter- sérieusement? Tu veux ça?»

Harry avait juste ajouté Nobles par nature à la liste.

«La lignée des Serpentard doit y être mentionné, dit Harry en haussant les épaules. Je suis sûr que les gens ont déjà regardé ça, mais- et bien, ça ne peut pas faire de mal.»

Hermione termina la liste, puis Ron et Drago s'en allèrent.

«Tu penses que ça va aller pour eux?» demanda Ginny.

«Bien sûr, répondit Hermione. Tu as entendu Drago. Ils sont tous les deux des sang-purs.»

Mais Harry observa Ginny et elle comprit ce qu'il avait en tête: ils étaient tous les deux aussi des traîtres à leur sang.

«Je crois que je vais aller me coucher, dit Ginny quelques temps après, quand elle réalisa que Harry et Hermione avaient prévu de rester assis là en silence, à attendre que les autres reviennent. S'il y a quelque chose de nouveau, venez me chercher, d'accord?»

Elle ignorait ce qu'elle, une première année, pourrait faire, mais elle voulait quand même aider.

«Bonne nuit, Ginny.» dit doucement Harry.

«Bonne nuit.» répondit Ginny.

Dix minutes plus tard, elle était glissée sous ses couvertures, cachée derrière ses rideaux, une plume à la main et le journal de Tom sur les genoux.

Tom?

Ginny. Elle pouvait imaginer son sourire charmant et cela lui donna envie de sourire également. Comment s'est passé le festin?

Je n'y suis pas allée. Tom, quand tu disais que des mauvaises choses étaient arrivées à l'école quand tu y étais, est-ce que tu parlais de la Chambre des Secrets?

Comment tu sais ça?

Parce que ça arrive de nouveau, Tom! Miss Teigne a été attaqué. Harry et moi l'avons trouvé en descendant.

Ils savent qui a fait ça?

Non. Ginny hésita. Mais Tom, tu avais tort. Dumbledore a dit que la personne que tu avais attrapé n'était pas responsable.

Bien sûr que si,Ginny, répondit Tom.

Non, écrivit Ginny. En plus, tu m'as dit que le descendant de Serpentard était encore là après que tu aies 'arrêté' le coupable. Que c'est l'héritier de Serpentard qui t'a enfermé là-dedans.

Je ne crois pas avoir-

Si, je m'en souviens!

Ginny-

Tom, tu dois me dire qui c'était! Tu ne vois pas? Il est là maintenant et je ne sais pas si c'est la même personne ou si c'est un descendant, mais je sais que des gens vont être blessés si on ne l'arrête pas. Et il connaît peut-être un moyen de te sortir du journal-

Ginny, ça fait beaucoup de choses à digérer, écrivit Tom.

Son écriture était tremblante et elle se sentit immédiatement coupable de l'avoir bouleversé.

Et- Et bien, j'ai passé tellement de temps à essayer d'oublier l'héritier de Serpentard que je ne sais pas si je peux me souvenir de son nom … Le temps est différent ici dans le journal et ça fait cinquante longues années-

Je sais, je sais, désolé de t'en demander autant, mais on peut réparer ça!

Je vais- je vais y aller maintenant, Ginny. Tu m'as donné matière à réfléchir et j'ai besoin de temps pour m'en rappeler.

Bien sûr, Tom, je suis désolée-

Ne t'excuse pas. Tu es vraiment une fille gentille, courageuse et si maligne pour avoir compris mon erreur. Ma douce Ginny.

Ginny sentit ses joues rougir et fut heureuse de ne pas se trouver dans le journal, où Tom aurait pu le voir.

Tu peux me rendre un service et ne pas parler à qui que ce soit de ce que je sais? Je ne crois pas que je supporterais cette pression.

Je ne dirais rien, promit Ginny.


Tom observa le message de bonne nuit de Ginny disparaître du journal posé sur la table près de lui et jeta sa plume au sol en jurant.