Chapitre corrigé ! Merci à Stealthily ; )
Premier chapitre "en douceur", je ne voyais pas le style de tueuse de Rachel comme quelque chose de violent. On suit l'ordre, pour les chapitres/personnages, du poste du tumblr : Rachel - Santana - Brittany - Quinn. Ce sera donc le prochain chapitre ainsi que celui de Quinn, qui seront les plus "violent" ! Muahahah
Vous allez voir aussi, un truc cool : Il y a de la neige dans ce chapitre ! Et je sais pas pour vous, mais chez moi, il en est tombé aussi. Belle coïncidence, finalement.
Et puis, je voulais poster ça samedi soir, mais je n'ai pu relire qu'à l'instant, donc, finalement, vous aurez un chapitre à lire avant de reprendre le boulot lundi (pour ceux qui travaille.)
Trêve de bavardage. Je sais qu'il y a des fautes, et j'en suis navrée. Je pense aussi changer le rated de la fic.. Je sais pas trop. Vous en pensez quoi, vous ?
D'ailleurs, vous ! Une réponse à vos reviews, qui m'ont beaucoup encouragée à pondre ce chapitre :
Iseeyou0420 : J'espère que le chapitre te plaira, alors !
Rivers : Sympa de savoir que quelqu'un est avec moi pour cette aventure ! : D C'est vrai qu'il n'y en a pas beaucoup de ce genre, pour ne pas dire aucune. Je pense que cela est dû au style, pas forcément très apprécié avec des personnages comme Glee, où tout est "beau tout le monde il est gentil" basiquement.
Rivera Jr : J'aime ton pseudo, déjà. Vas savoir pourquoi ! Et j'espère que tu vas apprécier ce premier chapitre !
Keiitaro : Voilà le chapitre ! J'espère qu'il te plaira aussi ^^
Naze : (Pseudo pas très gratifiant, dit moi !) J'espère réussir à rendre les personnages intéressants, sinon, je sens que l'histoire vas être très... Enfin, stupide. Donc, j'espère que le chapitre vas te plaire !
Je remercie également les add en follow etc, c'était très agréable de voir ma boîte mails du coup.
Petit détail : L'auteur du tumblr nous propose un "theme" (oui, comme dans les films) pour chaque personnage. Celui de Rachel est Audacity of Huge (Feat. Chris Keating) de Simian Mobile Disco. Je vous propose de l'écouter pendant la lecture, il est très inspirant : watch?v=9zlisdkYWjU
Voilà. On se retrouve en bas.
Prologue
1. Vue
"Et ma vision se poursuivit. Lorsque l'agneau ouvrit le premier des sept sceaux, j'entendis le premier des quatre Vivants crier comme d'une voix de tonnerre : "Viens !"
Et voici qu'apparut à mes yeux un cheval blanc, celui qui le montait tenait un arc, on lui donna une couronne et il partit en vainqueur, et pour vaincre encore."
Apocalypse - 6 - 1:2
-x-x-x-
Âge : 25
Prénom : Eric
Nom : Holfy
Statut : Célibataire
Situation : Installé à son propre compte, loft luxueux en rénovation, vient de terminer ses études de droit depuis 1 ans et 7 mois, appelle ses parents une fois par semaine, pour une visite de 9 jours tous les deux mois.
Physique : Grand, brun, léger boitement à la jambe gauche.
Durée visée : 5 mois et 6 jours.
La brune appuya une dernière fois sur la mine de son crayon, rajoutant le point final de son résumé.
Elle releva aussitôt la tête d'un air vif, et regarda en direction des centaines de photos « piquées » sur le mur en face d'elle. D'une hauteur d'un bon 2m, la taille de la jeune femme ne lui permettait de remplir le mur qu'au mètre quatre-vingt. Pas assez selon elle, son besoin viscéral de voir la personne traquée, la poussant à chercher encore et encore le parfait angle, la parfaite tenue du corps du visé, lui réclamant plus d'espace d'affichage. La lumière étrange de la chambre rouge semblait conférer un état sacralisé aux photographies.
Le dit Eric ressemblait presque à une star, sur ces photos. Ne semblant pas remarquer le paparazzi loin de lui, qui était en train de le prendre en photo dans toutes les situations possibles. Sur l'une, il sortait de voiture de manière loin d'être gracieuse, sur l'autre, il prenait une douche.
Pour cette photo, elle avait pris des risques. Plus qu'à l'habitude, mais il lui était déjà arrivé de franchir la barrière du raisonnable quand sa traque approchait de la durée visée.
Maintenant, elle était le 6ème jour. Le dernier. Celui où tout se mettrait en place, et prendrait fin, si rapidement que dans deux semaines, elle aurait besoin de recommencer une nouvelle chasse.
Elle se leva en soupirant légèrement de satisfaction, et reposa le cahier à spirales aux motifs étoilés. Elle était pieds-nus, et le carrelage froid de la pièce lui dicta de se diriger rapidement vers sa chambre et sa douce moquette.
Elle prit distraitement un haut jaune à manche longues, un pull léger en laine brodée d'un chat blanc, crachant sur le fond rouge. Elle passa un simple jean, et prit ses converses délavées par l'usure en main. Elle attrapa aussi un béret d'un rouge pâle rayé de blanc, et se dirigea lentement vers sa porte d'entrée.
Elle posa le béret sur sa tête de manière rapide, presque en équilibre, et vérifia hâtivement si son reflex avait encore de la batterie. Le logo Sony s'afficha, et ses yeux regardèrent l'icône à droite de l'écran : une sorte de pile, pleine. Un sourire effleura ses lèvres, elle éteignit l'appareil, le replaça dans son sac, et le posa sur le meuble à l'entrée. Elle passa ses vieilles converses, et fit tomber son béret dans le mouvement. Se redressant, elle l'attrapa au passage, et l'installa plus correctement sur sa tête. Elle saisit un manteau aux couleurs voyantes, qu'elle enfila doucement, puis passa la lanière du sac autour de son épaule.
Elle pencha légèrement le béret sur la droite, puis soupira une dernière fois, avant d'enclencher le verrou de la porte, saisir ses clés, sortir, et refermer derrière elle.
Descendant le premier étage, et décidée à ne pas prendre l'ascenseur, elle adopta une allure légèrement plus rapide, poussée par la presque joie de ce rendez-vous à sens unique. Atteignant rapidement le rez-de-chaussée –elle n'habite qu'au troisième étage après tout-, elle poussa la porte, se servant de ses jambes pour bouger la masse trop lourde. Elle n'était qu'à quelques rues du quartier sensible – le si célèbre Lima Heigts Adjacent- mais la sécurité était quand même de mesure. Elle trouvait ça stupide, mais, elle n'avait pas envie de s'ennuyer avec le concierge grincheux, alors, elle passa simplement la porte avec un peu d'effort.
L'air froid du mois de décembre lui coupa légèrement le souffle, après la chaleur de son appartement chauffé, et lui rougit le nez ainsi que ses joues après plusieurs mètres, pourtant, la petite brune afficha un sourire digne des pubs télévisées. Les passants la regardaient avec un air étrange, mais pas non plus agressifs. Ils devaient sûrement trouver le tableau assez attendrissant, et, malgré les apparences trompeuses, elle se devait de jouer le jeu. Son sourire, lui, en revanche, n'était pas faux, et son empressement de « rencontrer » finalement ce cher Eric devenait de plus en plus pressant.
Elle tourna sur la gauche, et manqua de se cogner sur quelqu'un de trop pressé. À croire que même un samedi, toutes les personnes de cette ville devaient être pressées. Elle regarda vaguement la personne qui venait de la ralentir, et croisa un regard des plus étranges, mélange de vert et d'or, mais déjà la personne à qui il appartenait se dirigeait en sens contraire à celui de la brune. La jeune femme se détourna, haussa les épaules pour elle-même avec une moue d'indifférence, et continua sa route. Un dernier regard derrière elle lui apprit que la personne était en fait elle aussi une jeune femme, et qu'un tatouage étrange ornait son cou, juste en dessous de son oreille, prenant une infime partie de sa mâchoire. Le motif intrigua fortement la brune, puisqu'il s'agissait à tout croire, d'une sorte de reproduction de ligaments, ainsi qu'un léger aperçu d'os, pour la partie touchant sa mâchoire. Elle grimaça en imaginant la douleur que la jeune femme avait pu ressentir, même si le motif n'était pas si grand que ça.
Elle se détourna une dernière fois en notant la coupe de cheveux en bataille d'or de la fille, puis haussa de nouveau les épaules. Après tout, elle était de bonne humeur, elle n'allait pas exiger des excuses à ce qui semblait être une personne… Étrange.
Soupirant une nouvelle fois de satisfaction en pensant à la direction qu'elle prenait, elle sortit lentement son reflex. Tournant une dernière fois sur la gauche, elle prit direction d'un banc, juste en face d'un bâtiment luxueux à la grande enseigne de bronze, et aux lettres noir charbon.
Elle s'assit doucement sur le banc, époussetant les feuilles mortes, et finit par allumer l'appareil.
Elle guetta pendant quelques minutes le bâtiment, et finalement, regarda sa montre. Il était 17h34, et Eric était en retard. Elle éteignit l'appareil en soufflant de frustration. Elle ne le remit cependant pas dans son sac, préférant le poser délicatement à sa droite. Elle se mordilla légèrement la lèvre inférieure, et adopta une nouvelle moue boudeuse. Aucun doute, elle l'aurait ce soir, mais, le savoir en retard lui faisait ressentir un énorme poids semblable à une angoisse.
Ne pas le voir, ressemblait cette fois à un sentiment d'inquiétude, et les larmes menaçaient presque de lui monter aux yeux. Elle attrapa convulsivement son reflex, et regarda hâtivement les quelques vieilles photos qu'elle avait pu garder de lui. Elle releva son regard vers le bâtiment, au bruit de la porte, mais son espoir fut brisé en voyant une simple femme sortir pour se diriger vers une voiture garée plus loin.
Elle reporta son attention sur les photos, et caressa doucement le bras virtuel de Holfy, en souriant légèrement. Le voir semblait calmer son angoisse, et rapidement elle se retrouva à apprécier la simple odeur de l'hiver frais l'entourant. Derrière elle était un parc, et les enfants jouaient de manière calme, semblant presque eux aussi ressentir ce changement infime de temps. La neige n'allait pas tarder à tomber, la météo annonçant son arrivée pour ce soir même. Ce n'était plus qu'une question de minutes, si on en croyait l'atmosphère. Elle allait reposer l'appareil quand elle entendit une nouvelle fois la porte.
Elle reporta son attention sur sa montre : 17h38. Elle regarda en direction de l'homme se penchant pour entrer dans sa voiture, et eût tout juste le temps de prendre une photo avant qu'il ne disparaisse dans l'habitacle. Elle referma tranquillement son sac, et se redressa. Jetant un dernier coup d'œil à l'enseigne, elle sourit en prenant mesure du risque qu'elle pouvait prendre en s'attaquant à quelqu'un travaillant ici. Mais qu'importe, il ressemblait furieusement à son ex petit-ami, et si elle avait décidé que c'était lui, alors, ce serait lui.
Elle fit un pas en direction qu'avait prise la voiture quelques secondes plus tôt, et entama sa lente marche vers le loft du jeune avocat. Les lettres charbon ne se retournant pas derrière elle, alors qu'elles affichaient, placides
Cabinet Fabray et Holfy
Elle tourna finalement vers sa gauche, encore une fois, et laissa passer quelques minutes, juste assez pour que le jeune homme sorte de sa voiture nouvellement acquise, et prenne ses aises une fois chez lui. Assez, aussi, pour que la nuit commence à apparaître, et que les premiers flocons ne tombent.
Il était 17h51, et elle sonna à la porte du jeune avocat.
-Bonsoir ! Hum, désolée de vous déranger, mais je suis nouvelle dans la ville, et je me suis légèrement… Comme qui dirait, perdue. –Elle pointa son sac d'appareil photo- J'étais partie pour prendre quelques clichés, et j'ai juste suivit la meilleure lumière…
-Euh, vous n'avez pas de téléphone ?
-Eh bien, joie des iPhone, il est à plat. Vous seriez aimable si vous pouviez me laisser passer un rapide coup de fil à mon colocataire, pour qu'il vienne me chercher.
-Oui, bien sûr. Entrez
Il lui fit un geste pour la laisser entrer, et la brune laissa un sourire énorme se dessiner sur son visage.
-Wouw, c'est déjà beaucoup mieux !
Il parut surpris un instant, mais compris rapidement
-Le bonheur du chauffage.
Il sourit et lui montra du doigt la direction du téléphone. Elle marcha jusqu'à lui, et se tourna de dos. Elle fit semblant de composer un numéro. Pendant qu'elle parlait à un interlocuteur absent, elle sortit lentement une petite pastille ronde de sa poche, d'un blanc aussi immaculé que celui de la neige s'amassant doucement dehors.
Elle raccrocha finalement, et se retourna vers l'avocat, qui était en train de se diriger vers le bar.
-Vous buvez…. ?
-Oh… Un Chablis ?
L'homme sourit de toutes ses dents, se retournant vers les bouteilles
-Une connaisseuse ?
-Amatrice, mais il semble que vous ayez une collection…
Elle l'avait vu, pendant la photo de la douche. Précisément 24 bouteilles, principalement de vins blancs. Il y avait aussi des alcools plus vulgaires, allant de la vodka à la tequila.
Le compliment sembla satisfaire l'homme, et il se retourna en débouchant la bouteille
-Ce n'est qu'un passe-temps, de père en fils…
Il se retourna et pris deux verres, versant le liquide dans ceux-ci.
Il lui tendit l'un des deux après avoir contourné le bar.
-Un passe-temps des plus agréables, alors.
Elle sourit une nouvelle fois, cette-fois de satisfaction de voir son « plan » se mettre en œuvre. Bientôt, il se retournerait, sentant le vin bouchonné, et lui proposerait la deuxième, et unique autre bouteille du même vignoble.
-Cela dépend pour qui. Parfois, certaine personne n'apprécie pas… Et votre colocataire, il arrive ?
-Oui, je lui ai donné votre adresse. Il sera là dans 30min.
Il sourit légèrement, et but une gorgée.
-Ne buvez pas ! –Il avala difficilement- Le vin est bouchonné. Comment est-ce possible ?
-Une erreur de marchandise, peut-être ?
Elle rigola légèrement, lui redonnant son verre. Elle avait injecté à l'aide d'une fine seringue, pendant sa douche, une légère dose de cidre trop longtemps fermenté. Aigre, il avait donné au vin ce goût si particulier.
-Ce n'est pas la peine d'ouvrir une nouvelle bouteille !
-Si, j'y tiens. J'ai une connaisseuse en ma présence, et j'oserais ne pas partager un Chablis avec elle ? D'ailleurs, à qui ai-je l'affaire ?
-Rachel
Elle sourit légèrement, et il posa les deux verres sur le bar, les ayant auparavant débarrassés de leur contenu, pour se retourner et choisir la seconde bouteille.
Elle sourit cette fois-ci totalement. Il avait laissé juste assez de fond pour sa « pastille ».
Elle déposa lentement la drogue dans le verre, et la regarda se dissoudre presque instantanément, alors qu'il se retournait, la nouvelle bouteille en main.
Ils se sourirent, et il versa de nouveau le liquide dans les verres.
Par précaution, elle avait injecté ce « cidre » dans les deux bouteilles, mais, il suffirait d'une gorgé pour que la drogue fasse effet. En bon amateur, il n'avait versé qu'à peine un demi-verre, et la concentration de drogue dans la « pastille » serait largement suffisante.
Juste. Une. Gorgée.
-À votre secours bienvenu…
Elle leva le verre par-dessus le bar, et il en fit de même, les faisant doucement tinter. Elle avala sans broncher, le fixant de ses yeux chocolatés. Elle était habituée, cela faisait la troisième fois qu'elle avait procédé ainsi, ainsi faire semblant que le goût n'était pas délicieux, était un jeu d'enfant.
-Bon sang, mais c'est pas possible !
Il avala de travers, mais avala quand même, et reposa rageusement son verre sur le bar.
-Qu'est-ce qu'il se passe avec cette cuvée ?!
-Ne vous inquiétez pas Eric, ce n'est pas grave
-Enfin, si ! … Que ? Je vous ai dit… Mon nom ?
-Pas vraiment.
Il s'avança, mais déjà, son pas était titubant. Il contourna lentement le bar, se soutenant lourdement sur celui-ci.
-Comment ça ?
-Eh bien… Pour tout dire
Elle recula, s'asseyant sur le canapé, et l'invitant à faire de même. Il avança difficilement. Et il s'écroula littéralement. La drogue puissante avait eu raison de lui.
-Je vous regarde depuis longtemps.
Elle finit par reposer son verre sur la table basse, prenant soin de le poser sur le sous-verre imitation bois, et elle caressa doucement la tête du jeune avocat.
-Je sais beaucoup de choses sur toi, Eric…
Elle soupira doucement, et se redressa.
Se dirigeant vers la porte d'entrée, elle ferma doucement à clé, retenant le loquet juste assez pour que le claquement ne brise pas le doux silence.
Elle s'approche ensuite des fenêtres, et tira les rideaux devant celles-ci, laissant seulement celle de droite ouverte, et baissa la lumière.
Elle attrapa la télécommande, appuya sur le bouton d'une chaine au hasard, mettant un volume normal, et laissa les images défilées.
Elle regarda ensuite Eric Holfy, écroulé à plat ventre à moitié sur son canapé, le bas de son corps pendant mollement sur le sol.
Il avait une bague à l'auriculaire, et elle résista à l'envie de la prendre, puis se tourna doucement vers l'autre pièce, se défaisant de son manteau.
Elle le posa sur la première chaise à sa portée, et retourna dans la pièce précédente, déposant au passage son appareil sur le bar.
-Bien, maintenant, le plus compliqué.
Elle prit les deux chevilles dans ses mains, les fit craquer violemment –s'il devait se réveiller prématurément- et tira finalement le « corps » amorphe d'Holfy dans la pièce suivante, puis tourna dans le couloir en fondation. Elle hissa difficilement debout l'homme sur l'appui de l'échafaud, et le fit finalement pivoter, l'allongeant au premier niveau. Elle avait dû faire un effort énorme pour l'amener ici, et elle reprit son souffle difficilement, s'appuyant sur le mur derrière elle, la main sur le front. Elle détailla brièvement le loft, et se dit que, si elle avait su qu'une telle demeure était à vendre, elle aurait sauté sur l'occasion. Il restait encore l'étage et cette pièce à retaper, de ce qu'elle voyait, et l'architecte était vraiment doué.
Elle soupira de soulagement en sentant son cœur et ses poumons reprendre un rythme normal, puis, finalement, se dirigea vers le bar, sortit son appareil du sac, et retourna vers l'échafaud. Elle grimpa sur le premier niveau, et commença à prendre plusieurs photographies.
Finalement, elle laissa l'appareil sur le torse de l'homme, qui commençait à revenir à lui. Elle saisit rapidement deux morceaux coupés de la bâche de protection, et attacha les poignets aux barres de soutiens. Le poignet droit s'attacha facilement, mais le poignet gauche lui posa plus de problème, le corps d'Holfy n'étant pas tout à fait mis au centre. Elle le poussa lourdement, et réussi finalement à l'attacher. Elle fit de même avec ses pieds, juste à temps alors qu'il commençait à s'agiter.
Ouvrant finalement les yeux, il tomba sur deux orbes chocolat en train de le fixer.
-Mais, qu'est-ce que... ?
-Re-salut, Eric.
Il ne répondit pas, encore sous le chaos de la drogue, et du sang montant à son cerveau. Sa tête était lourde, et ses cervicales très douloureuses. La position était très douloureuse, de manière générale, aussi. La jeune femme s'assit finalement à califourchon sur lui, et sourit de toutes ses dents.
-Une carrière brillante. Déjà associé dans un cabinet renommé d'avocats puissants, et une maison à en faire pâlir d'envie beaucoup de personnes.
-Qu- ?
-19 ans, tu te décides pour le cabinet Fabray. Ta bourse ne suffit pas, mais, qu'importe : Parents aisés.
-Comment ?
-24 ans, tu sors triomphant, diplôme en poche. 1 ans plus tard, et une trentaine de procès gagnés contre seulement 7 de perdus, tu es contacté par Mr Fabray.
-Qu'est-ce que vous êtes au juste ?!
-Quelqu'un qui adore observer… Ou en étais-je déjà ? Ah oui ! Mr Fabray te met à l'épreuve avec un procès des plus difficiles, une affaire de meurtres étranges. Des sataniques, que les journalistes disent. Peu importe, tu réussis a innocenter le présumé coupable. Tu deviens associé, et, noir charbon, ton nom est écrit à côté du sien.
-Comment est-ce que vous savez ça ?
-Je te regarde depuis longtemps, Eric…
-Pourquoi ? Depuis-
-Depuis 5 mois et 6 jours. Le dernier.
-Vous allez faire quoi ?!
-Te regarder pendant ton instant le plus précieux.
-De- quoi ?
Elle se redressa, prit une dernière photo, et leva la tête. Elle tenait tout juste debout en se penchant en avant. Elle tapota légèrement le niveau supérieur de l'échafaud de la paume de sa main, et saisit finalement ce qu'elle recherchait.
-Qu'est-ce que tu vas faire avec ça !
Il commençait à sérieusement paniquer, et l'échafaud trembla légèrement sous ses coups donnés à ses attaches. Il essayait de faire lâcher les liens, mais, s'il y avait une chose dont elle était sûre, autre que l'issue de cette soirée, était que ces liens ne lâcheraient pas à moins de les couper directement. Et la seule chose tranchante à porter, était le cutter entre ses mains.
Elle laissa sortir la lame.
-ME TOUCHE PAS !
Il se débattait cette fois de façon violente, et elle regretta un lapse de secondes de ne pas l'avoir bâillonné. L'échafaud trembla plus sérieusement, mais son poids étant au plus bas, il ne risquait pas de le faire s'écrouler. Elle se rassit sur lui, et prit d'autres photos. Elle faisait soin de ne pas prendre de flou, et descendit même plusieurs fois pour différents angles.
-Mais t'es complètement malade ! Relâche-moi !
-Pas avant de t'avoir vu.
-Putain tu me vois là !
-Presque
Elle laissa glisser la lame lentement sur la gorge du jeune homme, le paralysant alors que le renflement de sa pomme d'Adam laissait couler une perle de sang derrière le passage du cutter.
-Laisse-moi, je ne te poursuivrais pas
-Oh si. Tu es avocat, un requin. Un requin ne lâche jamais sa proie. C'est ce que j'apprécie chez eux d'ailleurs.
Il avala difficilement alors qu'elle recommençait le manège sur son cou, parlant en même temps, et fixant la lame d'un regard pétillant.
-Sauf que, quand on est un requin, nageant au-dessus ou derrière ses proies, on oublie justement de regarder derrière ou… Au-dessus de nous.
Elle désigna des yeux la position dans laquelle ils étaient, et elle rigola légèrement à sa propre boutade. Elle dirigea d'un coup sec le cutter à la verticale, et l'entaille laissa échapper le sang, ainsi que le cri d'Eric Holfy.
-Pitié
Il avait les larmes aux yeux maintenant, et était trop conscient de la scène qui était en train de se passer.
-Je veux seulement te voir, Eric
Elle prit une dernière photo, puis passa le mode de l'appareil en rafale, se plaça rapidement en-dessous de l'échafaud, juste derrière la tête de l'avocat, et trancha, au même instant que le reflex se déclenchait, la gorge d'Eric Holfy.
-Te voir à cet instant.
Elle ramassa son appareil, fixa longuement la scène, et commença à prendre plusieurs photos. Quand la pointe de sa converse reçu une goutte de sang, humidifiant le tissu, elle se décida à partir, voyant le nombre de clichés assez augmenté. Elle prit un dernier gros plan proche de la plaie qui s'agrandissait au fur et à mesure que la vie d'Holfy le quittait, laissant choir sa tête en arrière, la chair se faisant recouvrir presque instantanément par le liquide chaud. Il suffoquait, et elle faillit recevoir une éclaboussure cette fois-ci sur l'objectif, mais elle se retira juste à temps. Le sang coulait de sa bouche, même si encore plus abondamment à l'entaille exubérante, et il s'écoulait jusqu'à l'intérieur du nez du jeune homme, le faisant encore plus s'étouffer. Sa vue se recouvrant de rouge alors que le liquide atteignait ses yeux, il commença à convulser. Elle remit lentement l'appareil dans son sac, et se dirigea ensuite vers son manteau, glissant le cutter dans celui-ci.
Elle retourna vers la pièce où Holfy se vidait de sa vie par le liquide rouge, et le regarda tendrement jusqu'à ce qu'un dernier glapissement annonce sa mort, et sa transformation décevante en un simple cadavre. Elle tira alors violemment sur le pilier auquel était attaché son poignet droit, mais voyant l'échafaud ne bougeait que légèrement, elle prit appui avec sa jambe pour tirer plus fortement, et finalement provoquer l'effondrement.
Satisfaite, elle s'épousseta, et vérifia qu'elle n'était pas blessée.
Elle alla reprendre son manteau, repassa son sac, et fourra son béret à l'intérieur. Elle avait chaud, l'effort de l'écroulement lui avait donné une douleur mordante à l'épaule, et l'air de décembre lui ferait le plus grand bien.
Elle partit en direction de la porte, mais au dernier moment sourit et se tapa sur le front. Faisant demi-tour, la petite brune saisi son verre, et repartit vers la porte. Elle se retourna une dernière fois, et franchit la sortie.
Elle referma lentement derrière elle, et descendit les quelques marches. Empruntant la rue, elle ne se rendit pas compte que le cutter, dépassant légèrement de sa poche, laissa tomber une goute de sang sur la neige blanche. Tellement blanche, qu'elle alarmerait la vieille dame du troisième étage du bâtiment adjacent, qui était venue promener son chien qui sentira lui-même le sang en s'en approchant. Vieille dame qui ira frapper à la porte en face du liquide rouge, et qui appellerait la police.
Rachel ne se rendit pas non plus compte que son béret était tombé un peu plus loin, et n'en prendrait conscience qu'une fois chez elle, se déshabillant, juste avant de développer ses nouvelles photos.
Mais elle ne retournerait pas sur le lieu de sa « vision ». Car elle était différente, en passant la porte de son appartement, ou l'appartement de ses « cibles ». En les franchissant, elle avait l'audace de se faire passer pour quelqu'un d'autre.
Alors, un béret…
Voilà voilà...
Je sais pas vous, mais, Rachel semble la plus "gentille"...
Bon, et bien, euh, je vous dit à je ne sais quand : Je compte prendre un rythme de publication "régulier", qu'après ces quatre premiers chapitres. Mais je ne compte pas vous faire patienter des mois entre chaque, je vous rassure.
Et puis, je vous laisse, il faut que je parte courir de manière idiote dans la neige !
