B'soir !
So, que de "surprise" pour le chapitre de Quinn, n'est-ce pas ? (Et, pour voir mes stat' de vues, j'ai perdu la moitié de mes lecteurs... *Intense moment de solitude*)
Réponses aux reviews !
Iseeyou0420 : Je me suis dit "tu rajoute l'enfant, ou pas ?", et puis j'ai vus ces gosses de mes voisins qui ont cassé une des fenêtre de ma chambre, et je me suis dit "rajoute-le". Donc, désolée pour le léger regret des détails ! Mais merci d'avoir commenté quand même ^^
Littlesister : Wow, désolée pour ton neveu, c'était une pure coïncidence x) Mais, c'est super gratifiant de voir que tu t'es prise dans l'histoire ! Et, tu as bien fait de ne pas imaginer la sensation de San'... J'avais une idée bien en tête, et c'était plutôt horrible ! Merci de ton avis !
.son : J'avoue qu'il y a quelques passages flous, mais j'ai écris ce chapitre en certaine conditions, et ce n'était pas vraiment facile, sans parler d'éviter les répétitions... Mais, merci énormément de ta reviews. J'ai eu un sourire énorme en lisant ! En revanche, je pense que ce chapitre-ci vas aussi te décevoir, court et "simple", mais nécessaire.
LeaAndDianna : Santana un ange... Peut-être bien. Disons que, Quinn est juste tellement stoïque dans son fonctionnement, qu'elle fait encore plus.. "Terrible". Pauvre gamin... M'enfin, lui, au moins, n'a pas était décapité de façon horrible ! Désolée pour les seringues ! xD Pour la relation R&Q... Niahahah ! Je me creuse la tête, même si j'ai une idée, que tu peux voir ici. Merci de ta review superbe !
Marinecdel : Pour l'image de Quinn maquillée comme ça.. Regarde le lien dans le chapitre "Warning", tu en as un bon aperçu ! Mais sinon, pour l'interaction avec Rach', j'espère ne pas trop te décevoir ici. Merci de la review !
FollowRivers : Eh eh ! Être à l'intérieur de l'histoire ? Ça c'est du compliment, merci ! En espérant que ce chap' te plaise !
Sinon, il y aura une question que je dois vous posez... (Pour me prendre un vent !) Rien de bien important. Cette fois, pas de "theme", même si deux chanson sont abordées dans le chapitre. La traduction de la chanson est en italique. La station "Pirate Radio" est une radio que j'apprécie particulièrement, donc, je lui fais un coup de pub au passage.
Bon, eh bien. Place au spectacle.
Chapitre I
Sang Froid
"Alors, on leur donna pouvoir sur le quart de la terre, pour exterminer par l'épée, par la faim, par la peste, et par les fauves de la terre."
Apocalypse 6 - Verset 8
-x-x-x-
- Ramène-toi Fabray, c'est ton père.
Le téléphone indiqua la tonalité faible de la fin de la conversation, et Quinn appuya lentement sur le bouton rouge de son téléphone.
-San', tu fais le petit déj' ce matin !
La blonde fila à toute vitesse, laissant le pain dans les œufs battus, et fila à sa voiture.
-x-x-x-
-Pourquoi m'avoir appelé ?
-Pourquoi être venue ?
Le mètre quatre-vingt-dix, des yeux charbons, David Haran charmait les filles qu'il voulait, des cheveux légèrement longs lui donnant un air de rock star.
-Je m'en serais voulu à vie de rater la descente aux enfers de mon cher père.
David n'avait par le passé pas poussé plus loin les questions sur le sujet avec la blonde, mais il ne fallait pas faire des études supérieures pour comprendre que ces deux personnes ne s'entendaient plus du tout. Et l'absence totale de visite chez ses parents témoignait une fois de plus de l'évidence. Il lui tendit un café fumant du Starbuck d'en face.
-Je hais les matins de ce genre.
David accrocha son bras à celui de la blonde, et ils commencèrent à se diriger vers le bâtiment en face d'eux.
-C'est toujours humide avant que la neige ne s'installe Quinn.
Ils franchirent les portes du commissariat de Manhattan.
-Oui, et les gens devraient apprendre à rouler doucement vers les flaques en bord de route. J'ai failli me faire faucher par la boue en sortant de chez moi !
Il rigola légèrement, imaginant la scène, et lâcha le bras de la jeune femme en même temps qu'il portait son propre café à ses lèvres.
-L'avocat, le gamin qui était associé au cabinet. Il est mort.
-Cause ?
-Je ne sais pas encore, mais si on a été appelé, ça doit être meurtre.
La blonde avala une gorgée du liquide brûlant et âpre.
-Je pensais que tu aurais pu vouloir venir jeter un œil, puisque c'est aussi le cabinet de ton père.
-Moui… De toute façon, c'est ça ou la paperasse, alors, autant jeter un œil.
En réalité, Quinn voulait surtout voir précisément la façon dont cet avocat c'était fait tuer. Connaissant Santana, si elle était passée par là, la brune aurait laissé des traces trop évidentes. Que la blonde devrait effacer.
-Je vais chercher ma ceinture, et je te rejoins à la voiture !
-Tu ne l'as pas prise avec toi ?
-Une hispanique enragée à la maison est un garde plus sûr qu'un flingue, David.
Il rigola, se rappelant très nettement d'une crise de nerfs de la latina après s'être elle-même renversée de l'eau sur ses genoux, et avala une autre gorgée du café crème.
-x-x-x-
-Et ça neige...
La blonde leva les yeux au ciel, les refermant rapidement en sentant les flocons épais tomber sur son visage.
-Bon, allons voir ça.
David avança d'un pas décidé, café envolé de ses mains, et passa la bande de zone sécurisée. La blonde, elle, préféra terminer le fond de son café, le sucre plus concentré lui donnant un sourire. Elle observa les alentours, surprise de ne pas voir autant de visages curieux qu'elle ne l'aurait cru. Mais il fallait dire qu'au vu des dernières années, les meurtres à New York avait eu une fréquence augmentant exponentiellement, et les habitants n'étaient plus vraiment surpris de devoir faire un détour face à une bannière de police.
-Que…
Quinn Fabray avança lentement en direction opposée à la lanière jaune et noire, un air surpris au visage, pour finalement s'arrêter quelques pas plus loin en face d'un tissu pâle. La blonde tira dessus.
-Un béret ?
La jeune femme arqua un sourcil, interloquée que l'accessoire typiquement français et apparemment féminin pour celui-ci, se retrouve abandonné au bord d'un bâtiment, et si proche de la maison renfermant le cadavre derrière elle. La blonde ne réfléchit cependant pas plus pour ne pas attirer l'attention, plia le béret du mieux qu'elle put, et le fourra à l'intérieur de la poche du long manteau noir recouvrant ses épaules. D'allure fine, la blonde aux cheveux en bataille disposait d'un physique typique de la sportive amatrice. Le quasi mètre soixante-dix et les jambes alléchantes de Fabray en faisaient une femme désirable pour beaucoup d'hommes. David avait même tenté sa chance, pendant le premier mois où il bossait ensemble. Mais la bonde l'avait ignoré, ne semblant pas se rendre compte des nombreuses touches d'affection qu'il lui apportait. Peut-être était-ce dû à l'idée terrifiante de perdre ce visage parfait de vue, ou sombrer en une expression d'énervement face à lui, mais l'inspecteur avait mis de côté la perspective d'approcher plus près sa coéquipière.
-Wow, c'est un chantier ici…
Quinn enjamba un pilier de soutien métallique, et se mit à fixer le corps.
-Égorgement.
-Et le requin a eu le temps de saigner pas mal avant que l'échafaud ne s'écroule.
La blonde se pencha en avant, mains sur ses genoux pour éviter de perdre l'équilibre, et observa les poignets du cadavre.
-Il était attaché avant la mort.
-Pourquoi l'attacher ? Il n'y a aucune trace de torture, d'abus, ou même de coups apparents.
Quinn se mordilla la lèvre. Elle n'aimait pas penser ça, mais la personne ayant fait ceci était tellement efficace que cela lui faisait monter un sourire appréciateur.
David, lui, ne comprenait pas vraiment grand-chose. Pourtant tout était clair pour la blonde. Un esprit avisé aurait compris la manœuvre. Exposer un chaos réel, pour cacher une méthodique recherche. Le tueur voulait regarder, prendre son temps. À bien observer les poignets de l'avocat, il avait eu le temps de se débattre assez sérieusement pour éprouver les liens, ainsi que contusionner ses articulations. Le tueur voulait prendre son temps avec un vivant, et pas un cadavre. Le sang important sur le sol, sous les débris et le corps était une flaque sale, mais pas assez grande pour certifier que le tueur voulait aussi apprécier le spectacle liquide.
Il le voulait vivant, et l'étape de la mort n'était rien d'autre qu'une sorte de dernière phase.
-Il n'y a rien à tirer sans autopsie.
David, fixa la blonde, approuvant d'un signe de tête. Parfois, Quinn se demandait sérieusement comment Haran avait fini inspecteur dans le commissariat le plus puissant de Manhattan.
-Tu as raison Q, autant passer à la délicieuse paperasse !
Il lui tapota le dos gentiment, et elle lui décocha un sourire ravissant. Plus pour l'idée qu'un autre tueur d'intelligence circule en ville, que la tape amicale et la blague du grand brun.
-Tu conduis, je hais le faire sous la neige.
-Femmelette.
Elle pouffa légèrement, et s'engouffra du côté conducteur du véhicule.
-x-x-x-
-Si tu as un appel urgent, je t'en prie David, mets-moi dessus.
-Tu rêves, je le garde pour moi !
David jeta un sourire désolé à la blonde, qui était affalée dans un fauteuil trop grand pour elle, occupant le bureau en face du brun. Elle se renfrogna, se leva pour fermer sa porte, et se plongea dans ses pensées. Il y avait une pile de dossiers sur son bureau, mais Quinn n'avait pas envie de travailler tout de suite sur ses rapports. Elle releva le regard en direction de la pièce où s'affairait David, et l'observa quelques instants. Le brun semblait se contenter de sa tâche.
Pourquoi le tueur faisait-il cela ? Il y avait une raison, forcément. Que ce soit un problème pathologique, ou un besoin. Elle repensa aux autres meurtres de ce même type. Un homme, grand, brun, bien bâti, égorgé. Toujours les mêmes critères physiques. Il n'y avait eu qu'une autre scène laissant l'évidence de l'animation vivante avant l'égorgement. Il y en avait une deuxième maintenant et la blonde ressentit une sensation étrange.
Elle ne voulait pas forcément rencontrer cet homme, mais lui faire savoir qu'elle-même savait qu'il existait. Amicalement ou non. Ce n'était pas une défense semblable à celle d'un prédateur s'appropriant un territoire, mais une pulsion plus profonde, sourde et sinueuse. Semblable à celle qu'elle avait pu ressentir avec l'hispanique partageant avec elle sa propre maison de famille.
Quelque chose clochait, et Quinn Fabray en avait par-dessus la tête de cette incompréhension.
Laissant sa main descendre lentement sur son manteau accroché au dossier de son fauteuil, ses doigts caressèrent le tissu du béret rouge pâle. Elle le laissa entourer la paume de sa main, et bientôt son index butta sur une surface légèrement plus rigide. Elle remonta le tissu doux et le posa sur son bureau, tirant sur l'étiquette.
Berry Rachel
Brooklyn Heights.
Quinn pouffa légèrement de rire.
Qui note encore sa semi-adresse sur des affaires ? De toute évidence, soit cette personne était une enfant, soit ce béret avait une valeur sentimentale. Ou, sa propriétaire était juste spéciale. D'ailleurs, le prénom écrit finement au feutre lui rappelait quelque chose.
La blonde soupira, semblant enfin se désintéresser du tissu qu'elle posa distraitement à sa droite, et elle attrapa le premier dossier de la pile en face d'elle. Il y avait sept rapports en attente, principalement sur ses propres meurtres, et un dernier sur une affaire de drogue à Lima. Elle en aurait en tout et pour tout 1h30, et au bout de cette heure, la blonde irait retrouver le « chef », un homme au cou de taureau. Elle lui dirait qu'une piste semblait exploitable sur le massacre d'une certaine Clarisse Smith, ainsi que son fils. Elle était chargée d'enquête, et elle n'avait donc pas eu à retrouver le père elle-même en premier lieu. Il ferait un suspect idéal, et Quinn s'embourberait volontairement sur cette piste, pour finalement balancer le dossier dans une de ses boîtes à l'étiquette rouge « Affaires non classées ».
Mais la blonde savait qu'elle n'aurait plus beaucoup de temps tranquille, que bientôt, un autre inspecteur « spécial » comme ils se plaisent à les appeler ici, dépêché par le FBI énervé, fouinerait plus profondément dans ses rapport et poursuites.
Mais pour l'instant, elle s'en fichait, et Quinn entama de taper le premier dossier, déposant avant ça le béret rayé de blanc sur sa tête, retenant ainsi ses cheveux.
-x-x-x-
-J'y vais ! De toute façon, appelle si urgence. Je finis dans 30 min le service
-Et tu te tires 30min plus tôt, parce que mâdame a fini son travail râpidement
David parlait d'une voix exagérément bourgeoise, et Quinn esquissa un sourire. Elle s'ennuyait à mourir, et elle n'avait certainement aucune envie de rester assise à se tourner les pouces. Il neigeait, et les flocons avaient déjà recouvert le sol maintenant blanc. Il s'agissait d'une neige forte, de celle qui s'installe pour durer, et la blonde savoura l'instant calme. Manhattan était une ville relativement agitée, mais pendant les premières neiges, les habitants semblaient se donner un accord commun pour respecter la quiétude environnante.
Fabray devança quelques passants -la neige craquait sous ses pas- et elle s'assit finalement dans la voiture. Elle souffla sur ses mains pour les réchauffer, ses joues rougies par le froid lui donnant un air de poupée de porcelaine.
« Nous sommes sur Pirate Radio ! Et maintenant, place au grand Serj Tankian, et son Lie Lie Lie ! Puis nous savourerons Rev 22 :20 de Puscifer… »
Il y avait quelque chose de lascif dans la voix de l'animateur, et les notes de musique de la première chanson annonçaient - quelque chose de plus électrique. La blonde enclencha la première vitesse, et laissa la voiture glisser lentement sur la route.
Brooklyn Heights était à 15 min en voiture, en croisant les doigts qu'il n'y est aucun embouteillage. Quinn n'avait rien d'autre de prévu, et la pulsion qui battait plus tôt dans ses tempes à l'évocation de l'autre tueur lui revenait, sifflante, alors qu'elle enlevait le béret de sa tête. La voiture tourna à gauche sur Canal St alors que la seconde chanson, plus lente, commençait.
Don't be aroused, by my confession
Ne sois pas excité par ma confession
Unless you don't give a good Goddamn about redemption
Tant que tu te fous de la rédemption
I know Christ is comin', so am I
Je sais que le Christ arrive, tout comme moi
And you would too if the sexy devil caught your eye
Et tu le ferais aussi si le diable sexy avait attiré ton attention
Brooklyn Bettery Tunnel était fermé, et la blonde bifurqua sur FDR Drive, filant rapidement, les eaux froides de l'East River à sa droite. Elle s'engagea sur le Manhattan Bridge Upper Roadway. 2 minutes de perdues.
She'll suck you dry
Elle te videra de ton sang
But still you'll cry, to be back in her bosom
Et pourtant tu pleureras pour retourner sur son sein
To do it again
Pour le faire à nouveau
She'll make you weep
Elle te fera sangloter
And moan and cry, to be back in her bosom
Et gémir et pleurer pour retourner sur son sein
To do it again
Pour le faire à nouveau
(Pray) Til I go blind
(Prie) Jusqu'à ce que je sois aveugle
(Pray) Cause nobody ever survives
(Prie) Car personne ne survit jamais
Prayin' to stay in your arms just until I can die a little longer
Priant pour rester dans tes bras juste pour mourir un peu plus
Saviors and saints, devils and heathens alike
Sauveurs et saints, tout comme les diables et païens
She'll eat you alive
Elle te mangera vif
La voie était si dégagée que Quinn gagna quasiment 5min, la ligne parfaitement droite du pont permettant une grande vitesse. Elle s'amusait avec l'étiquette sur béret posé sur ses genoux, pressant involontairement la sensation d'impatience qu'elle ressentait de plus en plus.
Jesus is risen, it's no surprise
Jésus est ressuscité, il n'y a aucune surprise
Even he would martyr his mama to ride to hell between those thighs
Il pourrait même martyriser sa mère pour aller en enfer entre ces cuisses
The pressure is building, at the base of my spine
La pression monte à la base de ma colonne vertébrale
If I gotta sin to see her again then I'm gonna lie, lie, lie
Si je dois pécher pour la revoir alors je vais mentir, mentir, mentir
She'll make you cry
Elle te fera pleurer
I'll sell my soul, to be back in your bosom
Je vendrai mon âme pour retourner sur son sein
Gladly now please suck me dry
Maintenant vide moi joyeusement de mon sang
And still you'll cry, to be back in her bosom
Et pourtant tu pleureras pour retourner sur son sein
To do it again
Pour le faire à nouveau
(Pray) Til I go blind
(Prie) Jusqu'à ce que je sois aveugle
(Pray) Cause nobody ever survives
(Prie) Car personne ne survit jamais
Prayin' to stay in her arms just until I can die a little longer
Priant pour rester dans ses bras juste pour mourir un peu plus
Saviors and saints, devils and heathens alike
Sauveurs et saints, tout comme les diables et païens
She'll eat you alive
Elle te mangera vif
La chanson se terminait, et Fabray se surprit à bouger légèrement en rythme avec celle-ci.
My pulse has been rising
Ma pulsion s'est élevée
My temples are pounding
Mes tempes battent
The pressure is so overwhelming and building
La pression est si écrasante et monte
So steady they're fretting I'm ready to blow
Tellement prêt, ils se tracassent, je suis prêt à souffler
What is she, what is she, what is she waiting for ?
Qu'est-ce qu'elle, qu'est-ce qu'elle, qu'est-ce qu'elle attend ?
La blonde était enfin arrivée, et elle tourna encore quelques minutes pour trouver une place où se garer tranquillement, et relativement éloignée des logements. L'air était plus humide et violent, l'East River draguant son souffle proche jusqu'ici. Quinn se dirigea finalement au hasard en face d'une des bâtisses élégantes et observa les noms sur les portes d'entrée. Elle passa encore deux bâtiments avant de tomber sur le nom qu'elle recherchait. La blonde poussa la porte, légèrement mal à l'aise face à ce manque d'alarmes typique des quartiers paisibles, et grimpa au deuxième appartement occupant tout le second étage. Cette fois-ci, elle sonna.
-J'arrive !
La blonde arqua un sourcil en attendant la voix fluette. Elle plaça ensuite mentalement son masque stoïque quand le verrou claqua.
-Oui ?
Une brune d'à peine 1m60 lui ouvrit, un air d'incompréhension au visage.
Rachel fut tout ce que l'esprit de Fabray arrivait à articuler, des images d'un passé pas si lointain que cela se renvoyant brutalement contre les parois de ses yeux. Mais Quinn se reprit rapidement, si bien que l'espace d'un instant la brune en face d'elle douta de l'attitude à adopter. La blonde releva le tissu entre elles, et Rachel baissa les yeux en direction du béret, le fixa quelques seconde, et nota le badge accroché à une ceinture à la taille de la blonde. Pourtant, la jolie brune ne se sentait pas paniquée, sa tension anormalement apaisée. Elle releva enfin son regard dans les yeux d'or en face d'elle, et reconnu le tatouage sur cette mâchoire si marquée. Les cheveux aux reflets presque liquides. Le visage angulaire, et la silhouette féminine. Elle ne lâchait plus des yeux la blonde, un regard horriblement magnifique au visage, de grands cils marquant ses orbes chocolat. Quinn, quant à elle, laissa le temps défiler, attendant calmement une réaction de la jeune femme en face d'elle.
Rachel avait une résidence secondaire. C'était obligatoire, Fabray avait noté que cette brune trainait trop souvent dans les alentours de Lima pour que cela ne soit que coïncidences.
Berry releva finalement une main à la peau légèrement halée, et saisit lentement le béret pâle en s'appliquant à ne pas lâcher du regard les yeux d'or. La blonde ne fit même pas un mouvement de tête pour signifier quoique ce soit, et laissa simplement le tissu lui glisser des mains, extrêmement proche de la brune. Rachel posa l'accessoire contre elle, le plaquant doucement sur son tablier blanc et vert. Quinn avait un regard fascinant, un maquillage légèrement noir sur ses yeux renforçant l'aspect quasiment mystique des yeux à la couleur de liqueur dorée.
Il y avait quelque chose d'électrique dans le regard que s'échangeaient les deux jeunes femmes. Une tension face à la compréhension silencieuse de ce qu'elles représentaient toutes les deux. Finalement, la blonde hocha imperceptiblement la tête en signe d'au revoir, et fit demi-tour pour retourner à l'extérieur.
Rachel regarda la silhouette disparaître derrière les escaliers érodés. Le visage de la blonde, qui cette fois fut distinctement en face d'elle, rappela étrangement des souvenirs à la brune. Elle n'arrivait pas à remettre correctement les images, ni les placer dans un ordre cohérent, mais une sensation de frissons monta en elle.
Elle porta le béret à son visage. Il avait l'odeur de l'inconnue au tatouage. Familière.
Rachel fila prendre son appareil photo.
-x-x-x-
Traversant la route, Quinn remonta à l'intérieur du véhicule, un sourire satisfait au visage. La lancinante sensation engourdissant son esprit qui ne revoyait que les yeux flamboyants de la petite brune. Elle savait, maintenant, le visage à poser sur « l'égorgeur de New York ». Et elle savait aussi le nom exact de la brûlure imprégnant sa tête. Du battement violent qui l'empêchait d'entendre correctement.
Elle redémarra, et se mit à fredonner l'air précédemment écouté.
Prayin' to stay in her arms, just to die longer
Priant pour rester dans ses bras, juste pour mourir un peu plus
Saviors and saints, devils and heathens alike
Sauveurs et saints, tout comme les diables et païens
Fabray afficha un sourire paisible.
She'll eat you alive
Elle te mangera vif
Chapitre très très court, surtout que vous deviez vous attendre à beaucoup plus... Mais, je ne me voyais pas rajouter quelque chose. Une certaine nécessité de ne pas "en faire trop" pour un chapitre qui pose les réelles bases. Bref.
Sinon, je viens de voir aux infos qu'il y a un avocat qui a était retrouvé égorgé, réellement... o.o'
Ma question : Une idée est arrivée dans ma tête : Gladiateurs. Un univers totalement alternatif, encore, mais toujours avec nos quatre filles. Fortement influencé de Spartacus. J'ai déjà écrit une bonne partie de l'OS, mais, je ne peux pas me concentrer pleinement avec Deadly Four à écrire aussi : Ma question est, est-ce que je poste l'OS, en sacrifiant le prochain chapitre de cette histoire, qui n'arrivera qu'un peu plus tard ?
Voilà voilà, en espérant que malgré ça courte longueur, le chapitre vous aura plu.
