Hey !

Bon alors ce chap' était pas prévu avant un bout de temps, mais je profite d'une connexion internet avant le noir complet jusqu'en octobre : Oui, on m'a foutu à la porte, mais je suis la fille complètement folle qui emporte sa clé USB avec elle. Je suis pas géniale un peu hein ? (Pitié dite moi oui sinon je me désespère moi même o / )

Bref ! Que de réponses au dernier chapitre !

DameAjisai : (Une partisante du "chalut chalut" !) Une Santana chou... Je pense que tu vas changer d'avis dans quelque chapitre :D Avec un m&m's je t'écris un discours présidentiel... Merci ! : D

MarineSB : Une revenante ! Et en plus pour un coup de pieds aux fesses... Nan mais c'est bien tu as bien fait sinon ça avancerait jamais x ) Pour la playlist, tu as juste à voir en dessous, merci !

Irishchair : Rooh, mais, quand j'ai vu le mail avec ton pseudo je me suis dit "ooooh cooool elle a pas abandonné ta fic c'est que ça doit encore valoir la peine de la lire !" Je pense que niveau Rachel, tu vas être servie dans ce chapitre... Pour Santana, disons que j'essaye de me concentrer sur la façon dont je al créer plutôt que la façon dont elle à était créer dans Glee. Ca débloque pas mal. Une histoire bien glauque et sanglante, dans mon monde de bisounours ? Mais mais mais.. Je n vois pas du touuut de quoi tu parles. Merci de prendre encore le temps de commenter, ça rebooste ; ) (et je viens juste de voir qu'il y a "chair" dans ton pseudo... Je suis pas en retard)

FllowRivers : Merciiiii Tu en sauras plus encore sur elle dans le prochain chapitre, mais disons que celui-ci sera plus... "présent" que "passé" : D

Ellerrina : Je pense que tu comprendras mieux quand tu auras toutes les clé en mains, si je puis dire ^^ Merci d'avoir commenté, bonne écoute et lecture ! : D

P'tit griffon : Woooow, j'en rougis presque ! C'est vraiment génial de lire une review comme ça, tu peux pas savoir le bon coup au moral que ça fait ; ) Merci beaucoup, j'espère que le chapitre te plaira aussi !

Isendrina : J'espère que ce chap' sera aussi passionnant, il faut vous gardez en haleine après tout ! Merciii : D

Pour la playlist (artiste en premier, titre en second) :

The Pretty Reckless - Make Me Wanna Die

Apocalyptica VS. Neil Davidge Remix - The Beauty of Cornata

Type O Negative - Anesthesia

Yuki Kajiura - Symposium Magarum

Circa Survive - Stop The Fuckin' Car

Staltillo - Proxy

On se retrouve en bas !


Chapitre V

Docile

« L'art de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combat. »

Sun Tzu

-x-x-x-

Quinn envoya la porte valdinguer si fortement contre le mur, qu'elle se surprit elle-même de la panique qui s'insinuait en elle.

-SANTANA !

Parler à la brune. Vite.

-QUOI, QUOI ?

La latina était descendue -et Quinn ne voulait pas vraiment savoir pourquoi elle était en haut en aussi petite tenue- aussi vite qu'elle avait pu, un air maintenant affolé devant la mine encore plus livide de son amie.

-Elle, je, de… la blonde inspira un grand coup, décontractant ses bras et épaules jusqu'à lors complètement tordue de frustration, sa langue s'accordant finalement. « Elle sait. »

L'annonce sembla s'abattre dans l'entrée comme une masse s'abattant sur un fer chaud. Bientôt l'écho assourdissant se répercuta dans toute la maison.

-Quoi ?

Brittany était apparue dans l'entrebâillement du salon, sa main blanche s'accordant avec le mur qu'elle tenait.

-Ra-Rachel, elle-elle sait.

Quinn semblait elle-même hébétée de dire cela à haute voix. Comment tout ça avait pu arriver ? Comment la jeune femme à l'allure si inoffensive était arrivée à placer un couteau sur la gorge de chacune d'entre elles ? Quinn avait une idée derrière la tête des motivations possibles de la brune, mais elle ne pouvait se résoudre à les envisager sérieusement. C'était impossible qu'elle puisse se souvenir de quoi que ce soit. Même Santana semblait avoir tout oublié.

-EN MÊME TEMPS POURQUOI T'AS RAMENE CE PUTAIN DE BERET !

La brune faillit se jeter sur elle, mais se retint de justesse, un vague souvenir troublé par la rage lui rappelant que Quinn était la seule à pouvoir les sortir de là.

-MAIS QU'EST-CE QUE J'EN SAIS BORDEL ?!

Brittany leva les yeux au ciel en voyant les deux jeunes femmes se crier mutuellement dessus. Bien sûr, elle surveillait attentivement, mais elle savait aussi que l'instant était trop grave pour s'entre-tuer. Santana, quand elle éprouvait de la panique –et dieu sait que ce n'était pas souvent- était simplement paralysée. Et Quinn, la seule fois où cela était arrivé, il y a quelques années déjà, était du genre à crier de toutes ses forces dès qu'on lui en donnait l'occasion. Elle, d'habitude si réservée, explosait littéralement. De toute évidence, Santana lui en donnait l'occasion, et Quinn, sans s'en rendre compte, permettait à la latina de penser à autre chose, par cette manière si cordiale la définissant : Les insultes.

-LES FILLES !

Toutes les deux se tournèrent vers la blonde qui, pendant un lapse de seconde, se retint d'assommer Quinn face à l'évidence de sa bêtise. Elle n'était vraiment pas pour la violence, mais l'idiotie complètede son amie la faisait presque sortir de ses gonds. Elle avait encore tellement de personne à voir, à aider. Et une petite femme aussi impressionnante qu'un chiot n'était qu'à un souffle de faire effondrer le château de cartes de leurs existences construit depuis si longtemps.

-C'est grave ?

-Non, non. Ce n'est pas comme si la porte-parole de la police de Manhattan ainsi que d'un agent du FBI sait qui est le tueur de New York.

La brune leva les bras au ciel en même temps que sa tête mimait une expression exagérée d'un « non du tout » rassurant.

-Les* corrigea la tatouée.

Santana se retourna vers elle. Brittany aurait juré entendre le grincement du cou de la brune alors que le mouvement lent semblait durer des heures.

-Tu te fous de ma gueule ?

Quinn leva les mains en l'air

-Cette fois c'est le FBI qui fait preuve d'intelligence.

-T'as intérêt à faire preuve d'autre chose si tu veux pas que je te découpe en morceaux.

Brittany s'avança d'un pas en entendant le ton bas et profond de la brune, annonciateur d'une attaque.

-Autant t'égorger toi-même, en prison tu ne pourras pas.

Quinn afficha un sourire carnassier face à sa réplique, qui, elle le savait, était véridique dans le sous-entendu qu'il impliquait. Elle était la clé de toute cette histoire, le passage fragile entre le meurtre et la justice. Personne mieux qu'elle, ici, ne pourrait se tenir face à Rachel et ses aveux. Elle avait beau ne plus avoir une seule preuve contre la petite brune maniaque, il faudrait d'abord la faire tomber de son trône virtuel. Sans parlé de l'autre « reine » en chef face à elle. La latina pouvait abattre tous les charognards de Lima sur la brune. Et le bouclier étincelant de la justice apparaitrait entre le cadavre de Rachel et les soupçons sur Santana. Quinn devait vivre.

-Au moins j'aurai eu le plaisir de t'enlever cet air satisfait de ta gueule d'ange !

Et Brittany sauta entre les deux, alors que la brune lançait ses mains de chaque côté de son visage, ses ongles servant littéralement de serres visant Quinn, des cris de rage perçant les tympans de la jeune femme la retenant. La maison sembla totalement vide pendant quelques secondes face au spectacle, qui, paradoxalement, semblait totalement silencieux.

Il y eu un long moment de paralysie général avant que Santana ne s'effondre dans les bras de l'athlète.

- Bon sang bon sang…Non non, je ne veux pas finir en taule pour un putain de nain qui ne tient pas sa langue.

Brittany eu un vague sourire face aux faits. C'est vrai qu'elle s'imaginait toujours une fin plus… Grandiose. Elle caressa doucement les cheveux bruns, un geste emplit d'une telle affection qu'il calma presque instantanément la latina.

-Si ça peut t'aider, si elle nous fait tomber, je te jure qu'elle tombera avec nous.

Quinn avait parlé de ce ton habituel, vide de tout attachement à son environnement, comme si même le simple fait de parler ne pouvait la ramener parmi les humains.

-Je la tue là-bas je m'en tape si je prends plus.

-En fait, Brittany s'écarta légèrement de la brune pour la fixer. Je pense que tu auras déjà la peine maximum.

Après un instant de flottement, les deux éclatèrent de rire, tandis que Quinn, après un aperçu de sourire, afficha soudainement une expression déterminée.

Personne n'allait la détrôner. Encore moins une erreur de jeunesse. Elle tuerait n'importe qui sur son chemin s'il le fallait.

-x-x-x-

-Yo partenaire !

- Yo ?

La blonde regarda David interrogativement. Celui sembla impassible quelque seconde avant de craquer, ses épaules s'affaissant et sa main gauche se plaquant contre son front.

-Je vieillis, je veux rester jeune, déclara-t-il d'une voix désespérée.

-Et donc un mot d'illettré pour me saluer est la seule chose qui te vient à l'esprit, pour « rester jeune » ? Quinn mima les guillemets avec ses deux mains, entrainant l'homme à sa suite.

-Ah ah. Bon, reprit-il, plus sérieux cette fois, on a la première réunion dans 2min. Il respira bruyamment en jetant un coup d'œil au visage impassible de la blonde. Il y aura Rachel.

David avait beau être un « top model raté » selon certains, il n'avait pourtant pas gagné son travail sur un coup de loterie. Il savait repérer des indices quand il y en avait, encore plus quand ils étaient littéralement sous son nez. Et, bon dieu, il y avait un truc à couper au couteau entre Rachel et Quinn.

-Et alors ?

David haussa un sourcil, un sourire narquois au visage.

-Riiiien du tout. Il avala son café d'une traite, et se glissa au fond de la petite salle. Un mur horriblement blanc en face d'eux, annonçait un projecteur. Il détestait ces séances.

-Gniahgniah. La blonde se laissa tomber dans sa chaise, faisant des grimaces dignes du plus immature gamin de 5 ans, alors que son coéquipier éclatait de rire, quelques personnes des peu nombreuses présentes se retournaient.

-Tout le monde ! Installez-vous, nous commençons.

La voix de « Junior » était plus que solennelle, et l'effet d'apesanteur accentuée presque palpable donna un frisson à Quinn. Black ne tarda pas à suivre, s'installant sur la dernière des deux chaises disponibles face à la petite dizaine d'en face. Il allait mener cette enquête comme cette séance, son air horriblement serein envoyant un relent d'énergie aux enquêteurs présents. Sauf une, bien entendu.

-Messieurs, et mesdames. Je crois que vous savez tous pourquoi nous sommes ici.

-Pardon ! Pardon pardon, je suis navrée, embouteillage, le taxi n'a pu arriver à temps. Une petite brune au manteau fantaisiste créa un flot de murmures alors qu'elle se glissait tant bien que mal au fond de la salle, juste à côté de l'interrupteur. Black sembla quelque peu désorienté, et se retourna rapidement vers Junior, celui-ci acquiesçant simplement.

-Comme je le disais…

Et Quinn n'écouta plus. Elle n'osait tourner la tête, juste à sa gauche, où Rachel se trouvait dorénavant. Bon sang, elle hésitait entre se ratatiner comme une crêpe ou simplement lui sauter dessus et lui arracher la gorge. Elle se permettait même d'arriver en retard, elle, alors qu'au final, tout le point de cette séance était de parler de cet égorgeur de New York, ou le tueur, peu importe comment on l'appelait. Le tueur sans défaut, sans faille, ayant l'audace de s'attaquer à des cibles pourtant importantes. Le tueur ayant mis en déroute tout un département judiciaire. Elle avala difficilement, alors que la brune tournait lentement son regard vers elle, lui lançant un sourire ravissant, et des yeux qui, elle l'aurait juré, étaient remplit de sous-entendu.

-Quand vous êtes arrivé, vous avez parlé de plusieurs tueurs…

-Exact. Black se tourna vers leur « chef » -avec le FBI en place, plus personne n'était vraiment chef-, le jaugeant quelques secondes, l'homme massif en face de lui presque mal à l'aise du regard inquisiteur.

-Berry, pouvez-vous éteindre la lumière s'il vous plait ?

La brune afficha un léger sourire, plantant son regard dans celui de Quinn alors que son bras gauche se levait vers l'interrupteur.

-Que le jeu commence.

La lumière s'éteint, empêchant la blonde fixait plus longuement les lèvres d'où était sorti ce murmure quelques secondes plus tôt. Bientôt, le mur était recouvert d'une trainée de sang, et Rachel inclina légèrement sa tête, accompagnant son geste d'une moue enfantine.

-Comme vous pouvez le voir, il y a un tueur, complètement obsessionnel face au sang et, Black appuya sur une télécommande soudainement apparue, d'hommes bruns, grands, voire très grands.

Des photos des diverses victimes défilait sur le mur, le projecteur renvoyant une impression presque surnaturelle aux photos. La blonde se détendit légèrement : si Black avait noté ce détail, peut-être qu'elles avaient une chance de s'en tirer.

-Mais. Il rappuya sur la télécommande, un air grave, des photos de maisons brûlées et d'os calcinés, majoritairement détruits pour la plupart, se mettant à défiler. Pourquoi brûlerait-il d'autres alors que plusieurs dizaines étaient simplement laissés sur place dans une mise en place presque théâtrale ?

Putain. Il était intelligent. Brittany avait une… Certaine façon d'agir. Quinn n'avait en général même pas besoin de jeter un œil à la scène et la laissait la plupart du temps à David ou quelqu'un d'autre. Le feu efface tout après tout. Surtout s'il est aussi violent et vorace que ceux de Brittany. C'était une façon de faire bien différente de celles de Quinn et Santana. La brune laissait derrière elle une sorte d'air de jeux lugubre, perverse, sadique, assouvissant son envie de jouer avec une poupée grandeur nature. Quant à la blonde, eh bien… Personne n'avait jamais fait le rapprochement -ou l'éloignement, selon l'idée - qu'elles étaient trois malgré la violence similaire à la latina.

-Ce qui m'amène à penser qu'il s'agit de deux personnes différentes. Le premier tueur est trop méticuleux et volontaire dans sa mise en œuvre pour la gâcher avec un bûcher gigantesque. L'acte revient presque à une décoration pour elle. Et je dis elle, reprit Black face aux visages interloqués, car de toute évidence, il n'y aucune trace de lutte. Un homme aurait simplement brisé la nuque de son adversaire, voir même forcé à l'asphyxie. Ici, rien. Il montra le visage d'un homme, presque souriant. Il en tient même de la douceur.

Un léger murmure se fit entendre, et David en lâcha son mug. Il se reprit cependant, jetant un regard à sa partenaire, au visage encore et toujours impassible.

-Pour ce tueur pyromane, on ne peut pas en savoir autant malheureusement. Ses cibles sont aléatoires, ayant en général en commun un trait psychologique déviant. Des photos des victimes de leur vivant défilaient. Il semblerait qu'il ou elle soit fasciné par ces personnes, tout autant qu'elles pour laisser entrer quelqu'un et mettre leur maison en feu avec eux à l'intérieur. Mais là encore, nous ne pouvons savoir si une quelconque substance n'a pas été utilisée. C'est en quelque sorte un mystère.

Quinn retint un soupir de soulagement. Il n'avait aucun indice sur l'athlète car les rares fois où celle-ci laissait une seringue trainer, la tatouée était là à la première heure pour la ramasser. Tout se passait toujours superbement bien avec elle, et elle ne pensait pas vraiment avoir à s'inquiéter pour Brittany. Tout se jouait entre Santana et elle. Avec de la chance, son dernier meurtre –ou devrait-elle dire ses- allaient la confondre avec cette dernière.

-Quant au rapace se chargeant de ces scènes de tortures, je crois qu'il s'agit là aussi d'une autre personne. A vrai dire, il y en a quatre.

Quinn ferma les yeux, coupant sa respiration. Elles étaient foutues. Les photos de Clarisse, Dylan, Juan et tous les autres se mélangeant sur le mur.

-Clarisse fut assassinée avec tant de violence maitrisée qu'elle en dépasse même les compétences de ce Raptor. Il se tut quelques secondes et sembla réfléchir. Il faut bien les nommer je le crains, et en voyant les proies qu'il a choisi, j'opterais pour ce nom. A chaque attaque, la victime ne semble pas vraiment avoir le temps de réfléchir, s'il s'agit d'une femme, il y a souvent trace de lutte –si il reste assez de peau visible pour remarquer les traces- et si il s'agit d'un homme, celui-ci à bien souvent une quelconque articulation vitale au déplacement, brisée. Il veut ses proies vivantes pour s'amuser avec, c'est un besoin, sinon il n'aurait qu'à les tuer en s'abattant sur eux.

Tout le monde resta dans un silence lugubre, ne sachant pas vraiment quoi faire ou dire face à ces constatations. Bien sûr, tout le monde l'avait déjà un peu près remarqué, mais jamais personne n'était arrivé à la déduction de plusieurs personnes. Ou tout du moins, n'en avait pas eu le temps.

Et maintenant, ce Black se ramenait avec toutes ces conclusions affreusement crédibles au goût de la blonde. Rachel à ses côtés semblait parfaitement détendue, prenant quelques notes dans un cahier ridicule. Elle eut envie d'hurler, de tout déchiqueter en morceau –humains compris, mais resta impassible, se contentant de fixer son regard sur les photos défilant, le mur salit de rouge.

-Maintenant… Black soupira presque, puis appuya sur la télécommande une dernière fois, faisant s'afficher une photo du conteneur vu de hauteur. Quinn se retint de justesse de partir en courant.

-Vous le voyez, le dernier tueur, sera sans doute le plus coriace, et, je le crains, le plus meurtrier. Il s'agit d'un temple. Il sembla contrarié quelques secondes avant de reprendre. Je ne sais pas vraiment de quel Dieu ou culte il s'agit, il semblerait qu'il s'agissait d'un rituel envers des dieux mayas et aztèques pour ce meurtre en particulier, car c'est le premier sur lesquels il laisse des traces aussi évidentes d'un culte… Pourquoi il mélange les deux cultures ? Je n'en ai aucune idée. Tout ce que je sais c'est qu'il est beaucoup plus réfléchit que ce Raptor et cette… Firefly. Il accompagna son choix de nom rapide avec un geste de main maladroit. Il est peut-être même plus intelligent qu'Audacity. Il sourit vaguement et adressa un regard d'excuse vers les enquêteurs pour son manque d'originalité.

Quinn se tourna subitement vers la brune, qui, tout à coup, avait perdu son air suffisant.

-Monsieur ! Puis-je savoir pourquoi vous en arrivez à cette conclusion ?

C'était elle qui avait parlé, levant la main telle une parfaite élève. Il jeta un regard fatigué en sa direction. Non pas qu'elle l'énervait, mais il surveillait ce dossier bien avant d'être implanté ici.

-Son travail est nécessairement plus minutieux qu'un travail visant à assouvir un besoin purement esthétique.

-Qu'est-ce qui vous dit qu'il ne s'agit que de l'esthétisme ?

La brune l'avait coupé, tout le monde se retournant vers elle face au ton de la jeune femme. Elle qui avait habitué en si peu de temps tout le monde à son ton joviale et enjoué, avait parlé d'une voix si plate que cela en était presque inquiétant.

-Eh bien. Black sembla choqué. Eh bien parce que les victimes sont toujours retrouvées en une position avantageant l'écoulement du sang. Je pense que le procédé est effectué par étape. La première est la traque, probablement des mois pour ne laisser aucune trace, la deuxième est évidemment la séduction qui découle de la neutralisation, qui elle-même entraine la satiété de l'apparence physique de la victime. La dernière phase est le meurtre, qui entraine la satiété visuelle du sang.

Rachel se laissa retomber sur le dossier de sa chaise.

-La différence qu'entraine les deux besoins de ces tueurs, ou tueuses, est que pour… Bones, il ou elle transfert son besoin sur des entités spirituelle, ou peu importe la définition, elles ne sont qu'extérieur à lui. Et c'est ce qui fait de lui, à mon sens, le plus dangereux des quatre tueurs, en supposant qu'il s'agisse d'un homme. Il ne cherche pas à se satisfaire lui, mais à satisfaire des Dieux. Un silence de plomb tomba dans la salle déjà silencieuse. Son besoin et je ne sais même pas si à ce stade je peux l'appeler ainsi, est plus que viscéral, il est vital. Il ne pourra jamais l'étancher ou le refreiner parce que les Dieux n'en ont jamais assez. Pour lui, ils ont d'abord dû créer la mort pour canaliser la vie. Parce qu'elle est la punition et l'apaisement. Il n'arrive juste pas à faire la différence entre son apaisement et leur apaisement.

Des images de statues hideuses défilaient dorénavant, défigurées par le temps et les touristes vagabonds et seul une seule personne arrivait à les différencier dans cette salle, nommant chacune mentalement à chaque apparition. Les lèvres de la blonde bougeaient au fur et à mesure des photos païennes, un calme frais l'envahissant à nouveau, familier de la douce sensation d'être épaulée.

-Donc, reprit Black, faisant signe à la brune de rallumer, si nous nous en tenons à ce que je viens de dire, nous devons rechercher quatre personnes aux antipodes. Et ce n'est pas parce que j'ai parlé au masculin ou au féminin qu'il ne faut s'en tenir qu'au respectif pour chaque profil. Chercher des liens, même étranges, surtout étranges, et arracher-les jusqu'à leur sources.

Tout le monde se leva, alors que deux hommes en uniformes vert accrochaient un immense tableau couvert des photos des divers meurtres, une carte gigantesque servant de fond, quatre noms accrochés éloigné parallèlement des autres, des capitales symbolisant les monstres, une feuille blanche en dessous de chacun avec un point d'interrogation les recouvrant.

RAPTOR AUDACITY FIREFLY BONES

-x-x-x-

-Tu sais que tu ne t'en tireras pas comme ça n'est-ce pas.

Quinn referma les portes derrière elle, évitant de la faire claquer brusquement malgré toute l'envie de violence qui émergeait de son corps.

-Oh et comment comptes-tu t'en tirer ? Un béret peut-être ?

La voix de Rachel était moqueuse, presque rieuse.

-Ne pousse pas.

-Sinon quoi ?

La blonde se retourna et s'avança subitement vers elle, poussant la petite brune contre le bureau. La dominant de sa taille, ne lui laissant aucune échappatoire, la journaliste ne semblait pourtant pas impressionnée d'un cheveu.

-Sinon je te tue moi-même.

-Pour finir d'avancer tous les soupçons sur toi ? Parce que crois-moi, ce Black n'est pas du tout stupide, il ne mettra pas longtemps avant de comprendre que ce n'est pas un, mais une. Elle toucha le tatouage d'une main, son regard se perdant dans le vide. Et encore moins longtemps avant de comprendre qu'il faut un lien entre les deux mondes.

La blonde resta sans voix, serrant les dents. Elle ne pouvait rien faire, si ce n'est courber l'échine jusqu'à ce que Rachel fasse un faux mouvement.

-Tu-

-Je quoi Quinn ? La jeune femme la coupa, et remis une mèche de cheveux rebelle en place, la fixant froidement. Tu ne peux pas faire deux fois la même chose, et tu le sais très bien. Cette fois-ci, elle fit une moue frustrée, alors que son doigt s'attardait une fois de plus sur le tatouage, dessinant l'angle de la mâchoire de la blonde. Tu es bien trop intelligente pour ça, n'est-ce pas ?

Elle la poussa hors de son chemin, et lui fit un clin d'œil avant de s'éclipser dans le couloir. Quinn resta plantée là quelque minutes, avant d'attraper son manteau et de bousculer n'importe qui en travers de son chemin, s'engouffrant dans la direction de la sortie. Personne ne devait la voir craquer ou autant se mettre les menottes tout de suite.

-FABRAY !

La blonde se paralysa. Des voix lentes et tremblotantes, il n'y en avait pas beaucoup de ce genre ici.

-Monsieur. Elle afficha l'air le plus courtois qu'elle pu. Ne surtout pas penser à lui arracher le crâne Quinn.

-Vous étiez en coopération avec notre ancien agent.

-Oui. C'est un regret d'avoir appris sa disparition.

L'homme la fixa quelques secondes, trente ans tout au plus, les gens se déplaçant autour d'eux n'interférant aucunement dans le regard qu'ils échangeaient.

-Je ne suis pas sûr que cela en soit un pour vous.

Il lui offrit un sourire remplit de gentillesse et un hochement de tête, avant de lui tourner le dos, se retournant vers les étages supérieurs où tous les enquêteur s'affairaient sur les quatre tueurs présumés de New York. Quinn, quant à elle, resta simplement bloquée là, la bouche ouverte par le choc. Il ne pouvait pas avoir déjà fait le rapprochement. Non, bien sûr que non. Elle songea vaguement à lui courir après, sortir son flingue et lui tirer dans la poitrine, mais elle se remit simplement en route. Il avait juste dû entendre parler de la mésentente cordiale entre cet ancien agent et elle. Il avait juste sous-entendu qu'elle n'avait pas besoin de faire d'effort de politesse pour ce sujet. Oui, ça ne pouvait être que ça.

Quand elle arriva au volant de sa voiture, elle posa lentement sa tête contre le siège, ne fermant pas la porte pour savourer l'air frais. Cela lui faisait du bien, et calmait l'envie bouillonnante qu'elle ressentait. Elle était coincée, et ne pouvait rien faire. Serrant le volant, elle démarra en direction de Brooklyn Heights.

-x-x-x-

La douleur était insupportable, et pour tout dire, il n'en fallait pas plus pour un retour dans l'inconscience. La voix, dont l'apparence physique était toujours brouillée par les larmes, l'avait placé en hauteur, continuant lentement sa prose. La structure ressentit sous son corps plus tôt servait de support à sa peine, son corps s'étend simplement transformé en une blessure vivante. Ses cervicales n'avait même plus la force de soutenir sa tête, la laissant se balancer au fur et à mesure des secousses provoquer par les entailles de la voix. Le poids de son corps était soutenu par ses mains où les clous exerçaient une pression abominable sur les chairs à vif. Ses pieds étaient dans le même état, quelque soit l'objet les retenant tous les deux ensembles et planté en eux, les fixant excessivement correctement contre le bois sale.

« … la puissance, la- »

L'inconscience repris ses droits.

-x-x-x-

-PUTAIN !

Quinn jeta en l'air un autre tiroir, ne trouvant pas le béret tant désiré. L'appartement était tellement propre, tellement rangé, tellement… Tellement Rachel que cela la mettait hors d'elle. Tout lui rappelait l'échec cuisant, la soumission nécessaire dont elle devait faire preuve, alors que tout ce qu'elle avait à faire était de l'attendre patiemment sur ce lit parfaitement fait, et lui briser la nuque au premier pas que le brune ferait à l'intérieur de la pièce en constatant l'effraction. La moquette clair lui donnait mal à la tête, l'odeur délicieuse et indescriptible émanant de chaque recoins de l'appartement lui brûlait les narines, les photos accrochées çà et là, artistiques ou amateurs, l'aveuglait. Elle avait besoin de se calmer mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas parce que ce putain de Black était déjà sur son dos.

-Eh bien, eh bien…

Fabray releva la tête soudainement. Depuis quand se laissait-elle surprendre de cette manière ? Ca faisait deux fois. Elle en aurait presque soupiré si elle n'avait pas était occupée à se redresser sans lui sauter à la gorge.

-Et je parie que tu ne m'aideras même pas à ranger tout ça. La brune soupira de manière exagérée, et retourna dans l'entrée où elle posa son manteau ainsi que son sac. Elle repassa devant Quinn comme si cette dernière n'existait pas, se dirigeant vers la chambre, déposant son appareil photo sur le meuble en passant.

-Bon sang, il y a des manières plus discrètes de fouiller tu sais, ce n'est pas comme si l'appartement était en désordre.

La blonde se plaça dans l'encadrement de la porte, fixant la nuque à découvert de la jeune femme à genoux. Elle lui tournait le dos.

Elle s'avança d'un pas, la moquette amortissant tout son.

Elle n'avait qu'à se pencher.

Un autre pas.

Elle tendit les mains.

-Je serais toi, je ne ferais pas ça.

-Santana est en route, elle te tuera dès qu'elle te verra.

-Et tu t'avances en sainte en m'offrant une mort plus rapide ? Rachel ne la regardait même pas, toujours occupée à ranger le désordre, remettant les vêtements à leurs places.

-Si ça ne tenait qu'à moi, cela durerait des semaines.

Quinn avait encore une fois quitté le rôle de tous les jours, le remplaçant par l'indifférence habituelle, une voix monotone n'annonçant rien de bon. La brune se redressa, se rapprochant dangereusement. Elle planta son regard chocolat dans les yeux or. Un défi silencieux prenant place dans les orbes marron.

-J'y compte bien, Quinn.

La blonde pesta, s'éloignant en trébuchant tant elle voulut mettre rapidement de la distance entre elles. Rachel éclata de rire.

-Regarde-toi, reine auto proclamé d'un territoire invisible, cohabitant avec un rapace arrogant et une luciole inconsciente. Tu ferais presque pitié.

Fabray serra les dents, prenant plusieurs fortes inspirations. La brune allait arriver.

-Je ne l'empêcherais pas de te tuer tu sais. Elle pointa la porte du doigt sans lâcher du regard la jeune femme.

-Nous savons toutes les deux que si.

Rachel ne faisait même plus l'effort de sourire. Plus le temps était passé depuis la rencontre avec la tatouée, et plus les souvenirs avait afflués, toutes les années passées dans le trouble de la confusion c'était effacées pour laisser place à une constatation silencieuse. Elle n'avait même pas eu envie de pleurer. Qui sait, peut-être que la psychose avait engendré une névrose encore plus forte ! Elle s'en contre-fichait, et tout ce qu'elle voulait était détruire les deux femmes, en prenant son temps avec celle qui se tenait en face d'elle. Un long, désagréable, lent et horrible moment. Elle ne voyait plus rien d'autre. Elle avait poussé un tôt d'efforts effroyable pour atteindre un tel niveau de calme au poste, d'avoir joué une quelconque comédie pendant la petite semaine où ces souvenirs revenaient, se rapprochant lentement de la bête terrifiante qu'était Quinn. Et maintenant, toute fière soit-elle, elle ne ressemblait plus qu'à un vieux lion sur le point d'être piétiné par ses proies. Et Rachel était trop lasse et épuisée pour le faire elle-même. Elle s'amuserait juste quelque temps à lui tourner autour, la faisant encore plus se rapprocher du précipice, de l'instant parfait où la blonde ne pourrait plus se redresser. Là seulement, spectatrice comblée, elle regardait la chute.

-JE VAIS TE TUER

Santana couru en direction de la petite brune, une rage folle lui grimant le visage.

-NON !

Quinn la rattrapa juste à temps, prenant des coups au passage.

- LÂCHE-MOI ! Je te jure que je te tue Fabray si tu me laisse pas l-

-TA GUEULE !

La blonde lui saisit les épaules, grimaçant de rage elle aussi face au sourire narquois de Rachel.

-Si elle meurt, on est foutues réfléchit bordel !

-JE M'EN TAPE JE VAIS LA BOUFFER !

-Ne tombe pas dans le cannibalisme, ça serait cliché tu sais.

-ME PARLE PUTA

-C'est qu'il est agressif le petit zozio. Rachel envoya un baiser vers la brune alors que celle-ci hurlait de colère, tentant de se défaire de l'emprise de la blonde.

-Comment est-ce que tu peux rester à rien faire ?

Quinn ne sembla pas entendre. Elle réalisait seulement tout ce que les paroles échangées plus tôt signifiaient. Rachel se souvenait de tout.

-Pour te venger ?

La petite brune regarda en sa direction après avoir ranger le dernier tiroir. Doucement, la latina se calmait et Quinn pu relâcher un peu sa prise.

-Pour quoi d'autre ? Tes beaux yeux ?

-Apparemment pour les siens.

-Jalouse ? Rachel haussa un sourcil, alors que Quinn détournait le regard.

-Je ne tue pas pour la beauté.

-Oh, oui, tu tues pour une preuve de compassion. A ton propre égard qui plus est. Quelle pitié honorable.

Santana observa l'échange lentement, les mots faisant lentement leur chemin à travers ses souvenirs. L'université.

-Tu me dis ça après tous ces hommes égorgés ?

-Au moins je ne tue pas d'enfant ou n'éviscère personne vivant.

Un duel visuel s'opéra enfin, aveux silencieux de la situation dans laquelle elles étaient, ironie cruelle mise en place inconsciemment il y a des années. Quinn était piégée, et il n'y avait plus rien à faire si ce n'est attendre. Rachel avait beau être maniaque ou qu'importe autre mort irréprochable, elle finirait par commettre une erreur, comme elle-même l'avait fait il y a longtemps. Elle guida Santana vers la sortie, fermant la porte derrière elles, un dernier regard lancé sur la jolie petite brune. Et dire que son père lui racontait encore à cette époque comment les Rois d'autrefois ne pouvait être tué que d'une épée en plein cœur. Vraiment, trop d'ironie pour aujourd'hui. Elle ne pouvait que baisser le regard.


Voilà voilà... Vous en pensez quoi ? Bizarrement, quand je m'étais visualisé ce chapitre, je m'étais imaginé quelque chose de plus... "tête à tête", et puis finalement, c'est sortit comme ça. Je pense que le tête à tête est pour plus tard, et il va y avoir des étincelles ! J'ai pris la liberté de mettre leur "surnom" en anglais, en français ça sonne pas du tout pareil. Si vous voulez une traduction, aller sur le premier chapitre "warning".

Dès que je rentre, j'upload les versions corrigées (Oui Steal' tu peux corriger ce chapitre aussi), et je vous réserve une surprise... Des commentaires, ça motive, surtout quand on dort dans un puit... *regard de chien battu* (Quoi ? Comment ça le coup des yeux larmoyants ça marche pas avec vous ?)