Hello !
Oui, je suis de retour (mais pas pour longtemps je suppose).
Réponse aux reviews :
Isendrina : Niark niark... Tu as un début de réponse du sort de Quinn ici !
Zeb : Merci merci, ça fait plaisir venant d'une auteure comme toi. En espérant que tu apprécie celui-ci aussi.
Alors, pour la playlist, j'ai eu du mal. Parce que j'ai passé la même chanson en boucle pour ce chapitre. Il a beau faire 7 page word, il reste court (2 500 mots et des bananes), c'est pour quoi je ne vais vous donner que 2 chansons : BioShock Infinite OST - Elizabeth, et What's Past is Prologue - Theophany - Harmony of a Hunter. Je ne peux pas vous donner un lien 8track comme d'habitude, en effet il faut minimum 8 piste comme son nom l'indique. Mais je tenais vous donner un titre quand même, parce que la musique m'a beaucoup influencée pour l'ambiance de ce chapitre.
On se retrouve en bas.
Chapitre VII
Souvenirs
«Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille ! »
Baudelaire
-x-x-x-
-Quinn a eu un accident.
La blonde arrêta son mouvement. Les blancs d'œufs, supposés être en neige depuis 10 min, retombèrent aussi vite qu'ils étaient montés.
-Quoi ?
Santana se rapprocha d'elle, sentant la tempête arriver, et lui ôta le batteur des mains, le débranchant d'un même mouvement fluide. Déjà, sa main se portait au dos de son amie.
-Est-ce qu'elle va bien ?
Le visage de la brune s'affaissa un peu plus. Elle avait envie de hurler et de jeter tout le placard à vaisselle au travers de la pièce. Exploser de rage face à l'acte de Rachel. Mais la blonde ne devait pas voir ça. Pas maintenant. Pas alors qu'elle aller… Elle fit un signe de tête à Brittany, à peine perceptible, silencieux « Non ». Les grands yeux bleus en face d'elle devinrent vitreux, et rapidement, un tremblement commença à saisir le corps de la plus grande femme.
-Non. La voix était si cassée que Santana en eut les larmes aux yeux elle aussi. Non non non NON !
La blonde hurla de toutes ses forces et s'écroula à terre, entrainant la mixture de sucre et œuf avec elle. Elle n'y prête pourtant aucune attention, et Santana inspira un grand coup avant de s'agenouiller, puis s'assoir contre le côté de son amie, si tremblante qu'elle semblait sur le point d'exploser, se balançant d'avant en arrière.
-B, elle-
-NON !
Déjà, les mains sur les oreilles et les yeux fermés, fermés, fermés si fort, comme si la jeune femme voulait se replier en elle-même. La main caressante de Santana ne semblait pas la toucher.
-Pas encore, pas encore San, au secours…
Un murmure inaudible, la bouche serrée et les dents s'entrechoquant à un rythme inquiétant. Santana se retint de pleurer en voyant les sillons d'eau, comme tranchants, sur le visage habituellement doux de Brittany.
-Respire ma puce, concentre-toi sur ma voix
Mais quand Brittany voulu respirer comme indiqué, une bouffé d'air saccadé entra en elle, puis une autre, et encore une autre, encore et encore, expirer lui semblait impossible, comme si le faire serait synonyme de retour à la réalité. Ca tournait si vite tout autour.
-Reviens…
Santana la pris dans ses bras, essayant comme elle pouvait de calmer sa chère blonde, même si elle savait que celle-ci ne pouvait l'entendre dans un état pareil, elle était incapable de s'empêcher d'essayer de lui parler.
-Pas encore !
A travers les sanglots, la supplique de Brittany transperça.
-x-x-x-
-Papa est mort.
Une tête blonde se leva, et fixa les grands yeux bleus.
-Pourquoi ?
-Je ne sais pas Amélie, maman a pas voulu dire.
Les yeux de la petite Amélie se remplir de larmes, et bientôt elle se blottit dans les ras de sa sœur, serrant fort.
-Ca veut dire qu'il reviendra pas ?
-Oui
-Jamais ?
-Jamais jamais.
A ces mots, l'aînée sembla réaliser la situation, et ses yeux à elle aussi se remplir de larmes. Rabattant ses bras autour du corps frêle de sa sœur, elle se laisse tomber au sol, et se mit doucement pleurer.
-C'est pas juste !
Mais elle était incapable de répondre quoi que ce soit à la sentence de sa sœur, et hocha simplement la tête. Elle se demanda si sa gorge se dénouerait jamais un jour.
-Brittany ! Amène ta sœur ici.
La blonde se redressa, essuyant vite ses larmes. Elle essaya d'avaler mais s'étrangla un peu plus, alors elle traina simplement sa petite sœur jusqu'à une cuisine trop petite pour quatre, et maintenant, encore plus pour trois.
-Mes chéries… La voix de leur mère leur sonna étrangement pour la première fis, un to qu'elles n'avaient jusqu'alors jamais entendu dans l'intonation de la grande femme. Vous savez que je vous aime pas vrai ?
Les deux petites filles hochèrent rapidement la tête.
-Votre papa a était retrouvé mort il y a un jour. Elle tira une grande bouffée d'air sur sa cigarette tordue, ravalant ses larmes. C'est pour ça qu'il n'était pas revenu depuis une semaine.
Brittany ne savait pas quoi faire ou dire. Elle se tenait là, debout dans sa robe verte favorite, les mains moite. Le carrelage lui sembla plus sale que d'habitude.
-Je vais devoir aller travailler à partir de lundi d'accord ? La femme sembla plus se parler à elle-même qu'à ses enfants. Je partirais le matin, et je reviendrais le soir à 17h. Parfois je pourrais revenir à midi et manger avec vous. Un sourire aussi faible que la lumière ambiante.
-On peut pas venir avec toi ?
Amélie avait dit ça sur un ton si fragile, comme si poser une question aller la faire gronder.
-Non désolée mon amour, vous ne pouvez pas. Mais promis ça ira vite mieux
Un léger rire étrange, remplit de sanglot alors que, normalement, c'est bien pour le bonheur qu'on rigole non ?
-On veut pas rester toutes seules…
-Vous irez à l'école, et les weekends end, tata Ann viendra vous garder.
Amélie commença à pleurer, et, aussi rapide qu'un aigle, sa mère se pencha sur elle et essuya les larmes d'une main pleine de cendre.
-Ca va aller. Ca va aller.
Mais Brittany sentait déjà, du haut de ses 8 ans, que, ça n'irait définitivement pas.
-x-x-x-
-Joyeux Anniversaire !
-12 ans gamine… C'est que tu deviens vieille !
-Très drôle tata
Brittany souffla les bougie improvisées sur un gâteau tout autant improvisé. Des reste du restaurant o travail sa mère, si elle se souvient bien.
-Dommage qu'il y est ce temps, ça aurait valut la peine de jouer dehors...
Sa tante, Ann, écrasa la cigarette dans un cendriez, et Brittany fixa la scène en pouffant légèrement de rire. La façon dont le mégot c'était rapetissé sur lui-même, des plis apparaissant irrégulièrement, lui rappela comment sa tante était devenue au fil des années, sorte de mégot écrasé elle aussi. Mais avec des cheveux en plus.
-Bon et c'était quoi ton vœux ?
-Désolée du retard ! Bon anniversaire ma puce.
Sa mère s'affala à côté d'elle, lui embrassant la joue sans lui laisser le temps d'assimiler la situation. Elle avait une odeur forte de fumée et friture. Ou est-ce que c'était juste le salon et le canapé sale sur lequel sa mère venait de s'assoir ?
-Beurk !
Tu en veux peut-être un toi aussi Amélie ?
Sa mère se pencha par-dessus elle et attrapa sa sœur, lui flanquant un bisou le plus baveux possible.
-Tu vas te taire oui ! J'ai demandé à la gamine son vœu
-Tu sais le principe c'est de ne pas le dire Ann…
Brittany toussa alors que la fumée de la cigarette de sa mère passait à côté d'elle. Est-ce que c'était elle aussi qui lui avait fait monter les larmes aux yeux ?
-Je souhaitais que papa et nous tous on soient encore ensemble.
Une enclume tomba dans la pièce. Silence énorme, si lourd qu'on entendait la braise ronger le papier de la cigarette.
-Donne-moi une part.
Sa mère avait retrouvé cette allure devenue habituelle, des yeux à moitié clos et son visage devenue si lourd que la gravité semblait l'attiré au sol. Cela aurait presque pu être marrant, mais Brittany avait appris le mot derrière ce visage : Dépression. C'était tata Ann qui en avait parlé une fois avec sa mère, quand les deux femmes étaient réunies atour d'un café, croyant les deux enfants couchées. Un jour elle lui avait demandé ce que ça voulait dire, et, bêtement, presque comme si elle disait la météo, sa tante lui avait répondu. « Ca veut dire que quelqu'un est si triste qu'il veut mourir. »
Rien que d'y repenser, un nœud, familier, se forma dans sa gorge, et elle repoussa la part que sa tante lui tendait après avoir servit sa mère. Amélie elle avalait rapidement le gâteau, satisfaite pour une fois d'avoir une sucrerie aussi goûteuse.
-Tu ne mange pas gamine ?
Elle fit non de la tête, et se leva simplement, se cloitrant dans sa chambre.
-x-x-x-
Brittany s'extirpa difficilement du sommeil lourd dont elle était encore victime. Sa sœur n'était pas venue la rejoindre dans son lit comme à l'habitude.
-Amélie ?
Un murmure, mais aucune réponse. Elle essaya plus fort cette fois, mais devant le silence qui lui répondit, elle enfila rapidement sa paire de chausson.
-Maman ?
Elle traversa le salon, notant au passage sa sœur endormie sur le canapé, tête reposant sur les genoux de leur tante.
-Mamannnn ?
Bon sang, pourquoi personne ne répondait ? Et c'était quoi cette odeur qui lui brûlait les narine, lui donnant envie de tousser ?
-Ma puce, retourne te coucher.
Sa mère était là, finalement, dans cette cuisine toujours aussi petite et sale, et dans la même position d'il y a de ça 4 ans. 4 ans se dit Brittany. C'est long, 4 ans.
-Pourquoi tata et Amélie dorme là ?
Sa mère lui offrit le même rire que cette dernière fois, mais cette fois-ci, elle laissa les larmes couler abondamment.
-Pourquoi tu pleure ?
-Parce qu'on va bientôt revoir papa ma puce.
Un sourire immense, et elle laissa tomber sa cigarette au sol. Brittany la suivit des yeux, et, en l'espace d'un instant, elle remarqua qu'il devenait bleus, et jaune, et rouge, et vert par quelque endroit. Plein, plein de couleur. Un gros « fush » accompagna la danse de couleur, et elle se retint d'avancer quand elle en sentit la chaleur. Elle avait déjà vus du feu avant, bien sûr, mais c'était la première fois qu'elle le voyait aussi libre de mouvement, comme un lutin malicieux qui aurait pu venir lui chatouiller les cheville, laissant derrière lui un arc-en-ciel de couleur. Mais un lutin ça ne fait pas de mal au petite fille, alors que le feu lui, venait de la mordre douloureusement contre ses jambe. Elle recula d'un coup, un « aie » accompagnant son mouvement.
-Maman sort !
Mais sa mère c'était comme endormie, et déjà, une fumée commença à apparaitre.
-Amélie ! Tata !
Vite. Elle faillit glisser en se retournant, mais réussie à atteindre le canapé. Bon sang, qu'est-ce qu'il faisait chaud. Et ce bruit, ce bruit si fort qui lui cassait les oreille, comme des centaine de pas se rapprochant.
-Amélie ! Tata !
Mais aucune d'elles ne bougea. Elle se décida à attraper sa sœur, avec ses 8 ans, elle était juste assez petite pour qu'elle réussisse à la trainer vers la porte. Elle déverrouilla le loquet, toussant et se demandant si ses poumons ne voulaient pas sortir de son corps. Ils brûlaient, brûlaient !
-Tata !
Elle hurla de toute ses forces, se pliant de douleur quand ses poumons reprirent une bouffée d'air brûlant. Le feu avait progressé à une vitesse inouïe, et la fumée se faisait de plus en plus épaisse. Elle sortit sa sœur jusqu'en bas de l'immeuble, essayant de ne pas cogner sa tête dans les escalier Et, alors qu'elle avait toujours aimé les hauteurs, elle fut contente d'habiter au premier étage. Elle repris son souffle, le choc de l'air froid, pourtant de juillet, contre sa peau, en elle quand elle inspira, lui donna le tournis.
-Maman !
Elle remonta à toute allure, ratant des marches, s'essoufflant à mesure qu'elle passait les portes.
Devant elle, n mur gigantesque de flamme. Même au plafond, le feu rongeait le bois et le papier-peint. Elle aurait juré voir la gueule d'un monstre, rugissant et soufflant contre elle son haleine brûlante, à l'odeur âcre et nauséeuse.
-Eh là petite !
Quelqu'un l'enserra à la taille et la souleva de terre.
-Non !
Elle se débâtit, donna des coups aux jambes et à qu'importe quelle partie du corps de l'inconnue.
-Calme toi je t'aide !
-Encore !
-Quoi ?
Il n'arrivait pas à l'entendre, avec la poigne autour d'elle, al douleur horrible de ses poumons, elle n'arrivait plus à parler. Et cette odeur, mon dieu cette odeur.
-Les pompier sont là petite calme toi !
L'odeur. Mon dieu l'odeur. Elle n'en pouvait plus, et bientôt, à bout de force, elle sentit son estomac remonter à sa bouche. L'homme la lâcha quand elle se laissa vomir, mais se tint quand même entre elle et le mur de flamme, jetant des coup d'œil paniqués en sa direction.
-Faut pas rester là petite…
Il lui toucha le dos, et, avec ce dernier contact, Brittany ne vit plus que le noir, sombrant dans l'inconscience.
-x-x-x-
Le téléphone sonna une fois de plus, et Santana hésita quelque seconde à le décrocher.
-Allo ?
Elle se replaça rapidement vers Brittany, l'enserrant aussi fort qu'elle le pouvait.
-D'accord. Merci. J'arrive.
Elle raccrocha et se tourna doucement vers al blonde qui semblait encore plus perdue.
-Elle est vivante B. Quinn est vivante.
La blonde s'arrêta subitement après quelques instants, les mots faisant chemin à ses oreilles et à sa conscience.
-Quoi ?
-Elle est vivante. Je suis la personne qu'elle a mis en contacte d'urgence B, elle doit aller en chirurgie, mais je dois être sur place pour l'autoriser.
Santana eu peur que le trop plein d'information qu'elle venait de donner ne fasse que réenclencher une crise chez la jeune femme, mais celle-ci se redressa juste, essuyant ses larmes. Elle essaya vaguement d'enlever la mixture à dessert préparée plus tôt, mais oublia bien vite au vus de la difficulté.
-Allons-y.
La brune fronça les sourcils devant le ton las et étrangement froid de son amie, mais se décida à ne pas poser trop de question. Elle devait penser à autre chose pour l'instant.
Rachel, par exemple.
Eheh.
Alors, vous en pensez quoi ? Selon vos réactions je posterais la suite rapidement. Sinon, bah, je la posterais pas (de si tôt).
C'est lourd d'écrire des massacres...
See ya !
5/22/14
