Hello les gens !
Alors, le face à face avec Black. Et une réponses aux reviews :
CandySona: Alors je veux une robe blacne et rouge pourpre, et des black bacarra pour le bouquet ! Et attention hein, un diamant ! Plus sérieusement, merci de ta review, ça fait plaisir de voir que ça plait toujours.
Cox: Merkiii ! Je n'espérais plus moi aussi, mais hey, je me remet dans le bain. Merci beaucoup de ta review.
Niveau musique : Igorr - Corpus Tristis et Unkle - Set No Sun et enfin Nick Cave and The Bad Seeds - Red Right Hand. Le chapitre a été écrit très rapidement, donc pas la peine là aussi de faire une playlist. J'avais déjà tapé la majorité depuis un moment de toute façon.
On se retrouve en bas.
Chapitre XIV
Argon
« Qu'importe de toi, Zarathoustra ? Dit ta parole et brise-toi ! »
F. Nietzsche
x-x-x
Rachel était surprise de ne pas voir Quinn au bord de la crise de nerf. La blonde était convoquée au bureau de Black dans quelques minutes, et celle-ci semblait sur le point de s'endormir. Rachel avait une envie furieuse de l'attraper par les épaules et la secouer dans tous les sens, lui hurlant de se réveiller et de se préparer. La jeune femme ne comprenait même pas pourquoi elle se souciait du sort de l'enquêtrice. N'était-ce pas là ce qu'elle voulait depuis le début ? Les doutes s'amassaient dans l'esprit de la brune, et une migraine pointait le bout de son nez. Ce qui n'était absolument pas acceptable, la jeune femme ayant une conférence de presse à gérer dans quelques minutes. Les médias étaient à l'affut de la moindre erreur dans le discours de la porte-parole, et elle ne pouvait se permettre d'attirer plus d'attention à l'affaire. Ou devrait-elle dire « aux » ?
Un toussotement la fit sursauté, et la blonde à côté d'elle se leva d'un mouvement souple, serrant la main à l'homme devant elle. Black. Rachel déglutit difficilement et se leva elle aussi. Elle était celle qui était arrivé avec la jeune femme à l'hôpital, et elle avait assumé que Black voudrait lui poser quelques questions à elle aussi. Quinn lui avait expliquée. David avait couvert ses arrières, mettant le meurtre de Sam sur son dos, ou plutôt celui d'Audacity. Et Quinn n'était qu'une victime hasardeuse d'un voleur quelconque. Les rue de cette ville en était bondée. Tout cela si, bien entendu, David n'avait pas changé d'avis. Le jeune homme était après tout injoignable. Mais Quinn avait déjà une idée en tête depuis cette nuit fatidique, et cette « convocation » serait le moment idéal de la mettre en place. Bien entendu, la blonde n'était pas au courant de tout, et Rachel s'était bien gardé de lui expliquait qu'elle-même avait effectué… ses recherches… De son propre côté. Malgré l'envie titanesque de partager les « découvertes » avec l'enquêtrice, la brune persistait à ne vouloir rien dire. Pourquoi ? Pourquoi voulait-elle partager tout ça ? Ça ne lui ressemblait. Mais, là encore, la blonde avait bousculé énormément de ses habitudes.
-Madame Berry, je ne pense pas avoir besoin de vous.
Black parlait doucement, presque un murmure, et semblait si doux que Rachel eut envie de lui sourire.
-Très bien. Si vous changez d'avis, vous savez où me trouver.
Et la brune partie, jetant un dernier coup d'œil à Quinn. L'enquêtrice lui avait expliquée, oui. Elle ne voulait pas mentir, mais ni sous-estimer Black non plus. Un jeu de patience était en train de se créer, et la curiosité de Rachel lui fit presque faire demi-tour, la suppliant de laisser ce jeu se dévoiler sous ses yeux. Mais ses jambes écoutèrent la raison, et la jeune femme se mordit la lèvre alors qu'elle continuait son chemin en direction de son bureau.
-Très bien, officier. Black fit un signe de tête à la jeune femme se tenant devant elle, et Quinn entra dans la pièce.
Elle fut surprise de constaté que Newton n'était pas là, mais bien David. Le jeune homme, un air incroyablement fatigué sur le visage, n'osait la regarder dans les yeux. Merde.
-Asseyez-vous, je vous en prie.
S'exécutant, Quinn se frappa mentalement. Arrête de le fixer comme s'il était l'absolution à ce mystère. S'il t'a couvert, il est déjà assez suspect comme ça auprès de Black.
-Comment allez-vous ?
Quinn eut un léger sourire et porta sa main à son ventre. La pièce avait une odeur de vieux livres, et le bureau de Black était d'un rangement impeccable malgré la masse impressionnante de divers dossiers présents sur celui-ci.
-Opérationnelle, monsieur.
-Je crains que non.
Quinn se retint d'hausser un sourcil. Elle força un air d'incompréhension sur son visage.
-Pardon ?
-Que s'est-il passé la nuit de votre agression, madame Fabray ?
-Est-ce un interrogatoire, monsieur Black ? Car si cela est le cas, je crois que vous vous êtes trompé de pièce.
Black eut un léger rire alors que son regard tombait sur le bureau en face de lui.
-Pour que cela soit un interrogatoire, il faudrait que j'aie des soupçons sur vous.
Quinn serra les dents, un sentiment de frustration incroyable l'envahissant. Il savait.
-Comme David a dû vous l'expliquer, j'étais à une soirée, qui a dégénérée après une attaque au couteau.
-Avez-vous vus l'agresseur ?
-Mon rapport sur lui nous évitera une conversation des plus longues, monsieur.
-Je serais intéressé de l'entendre de votre bouche.
Black accompagné sa phrase d'un sourire. Quinn mourrait d'envie de regarder David, mais faire ça maintenant serait mettre Black encore plus sur la piste qu'il ne l'était déjà. La vérité. Tout déballer maintenant serait une action osée, et Quinn n'aimait vraiment pas ce genre de chose. Mais si le plan qu'elle avait commençait à échafauder devait réellement se mettre en place, il était nécessaire de le faire. Black était un très bon profileur, un des premiers à avoir émis l'hypothèse de la présence de plusieurs tueurs. Black était cependant aussi un homme, et un agent conditionné malgré ce qu'il pouvait penser.
-J'ai menti.
Du coin de l'œil, Fabray vus David sur le point de s'écrouler, toute couleurs quittant son visage. Black, quant à lui, sembla se tendre imperceptiblement.
-Pardon ?
Sa voix était calme, mais Quinn entendu facilement toute l'avidité du questionnement et de son ton. Black se sentait sur le point de percer le mystère. D'avoir raison.
-La jeune femme, tuée ce soir-là. C'était moi. David a couvert mes traces.
Black resta silencieux un temps incroyable, et la scruta de façon impassible. Pourquoi diable avouerait-elle ?
-Je… Quinn se redressa, faisant tout pour tirer sur la cicatrice encore fraiche, qui envoya un pique de douleur dans sa colonne, amenant des yeux larmoyant. Je… J'ai paniqué d'accord ?!
La jeune femme accompagna sa phrase d'un mouvement de main incohérent -rapide, sinon il verrait que cela était simulé- et força sa voix dans les aigüe. David, sur le côté, fit un pas en sa direction, mais Black empêcha le jeune homme d'avancer plus, postant son bras en barrage, ne le regardant même pas.
-Pourquoi ?
Se reposant dans sa chaise, forçant encore plus sur sa cicatrice, et basculant sa tête en arrière, le menton tremblant, Quinn ravala un sanglot. La jeune femme était toujours relativement stoïque au bureau, et ne pas essayer de lutter contre les larmes serait…. En dehors de son personnage.
-Il… Mon dieu, je suis tellement désolée. Elle couvrit son visage de ses mains. David regarda Black, implorant, mais celui-ci resta impassible. Il n'arrivait pas à lire la jeune femme. En fait, il arrivait parfaitement à la lire, mais cela ne collait simplement pas avec ce que son intuition lui hurlait depuis la première fois qu'il l'avait vus. La jeune femme devant lui souffrait d'une névrose quelconque, qui avait sans doute était amorcée ce soir-là par la jeune femme maintenant décédée. Pourtant, la femme qu'il avait vue jusqu'à maintenant était trop placide pour cacher un état psychotique pareil. Il fronça les sourcils. Il ?
-Il ?
-Il était sur moi je… Je ne pouvais pas le laisser recommencer. Quinn secoua sa tête de gauche à droite, laissant tombé ses mains sur ses genoux alors qu'elle s'avançait une fois de plus. La cicatrice tira et tira, les larmes de douleurs coulant sur son visage alors qu'elle ne faisait rien pour les retenir. Son regard vint se planter dans celui du profileur en face d'elle, et elle l'évita aussi tôt, fuyant. C'était risqué, l'homme en face d'elle pouvant voir se mouvement de deux façons totalement différence. Mais…
-Sam… Elle... Je n'ai réalisé que trop tard.
David sembla avoir un électro-choque et poussa le bras de l'homme, venant s'agenouiller devant la blonde, qui eut un mouvement de recul soudain. Il sembla choqué, mais avança lentement ses mains vers elle, avant de les posées sur les siennes. Il serra légèrement, et Quinn se mit à trembler. Comment osait-il la toucher ? C'était parfait.
-Je ne comprends pas, madame Fabray ?
Black essaya tant bien que de mal de mettre de côté son instinct qui lui sifflé de sortir l'arme dans le tiroir de droite, et d'alerter tout le bâtiment. Qu'un monstre été dans cette pièce, et qu'il fallait vite le stopper avant qu'il ne dévore tout sur son passage. Un froid glacial lui caressa la nuque.
-Elle a était… Violée… Je-
-Pardon ?
Black avait coupé le jeune homme, se retenant de baffer celui-ci. Il fallait que les mots sortent de la bouche de la jeune femme qui semblait sur le point de s'effondrer en face de lui. Les larmes sur ses joues tombaient sur son jean, et sur les mains du jeune homme qui ne semblait pas vouloir la lâcher d'un pouce.
-Vous… Black secoua sa tête de droite à gauche, semblant vouloir remettre de l'ordre dans ses esprits. Dans l'ordre, madame Fabray, je vous prie.
-Il… Fabray lança un regard furtif et paniqué en direction de David et se retint de sourire. Reste là, « ami ». A 17 ans, j'ai… Un sanglot ravalé. Je fus violée par un homme.
-Nous n'avons aucun historique de ces faits.
Black reprenait lentement confiance en lui.
-Mon père… Des larmes, suivit d'un soupir ressemblant à un gémissement alors que la blonde sembla s'efforcer d'empêcher le liquide de couler. Mon père a étouffé l'affaire avant même qu'elle ne puisse naitre.
-Comment ? Je comprends la réputation de votre père, mais pas à...
-Vous seriez surpris des relations que mon père a à sa disposition. Quinn essaya de sembler mal à l'aise alors que David se redressait pour venir se positionner sur la chaise à côté d'elle, caressant son dos dans un mouvement rassurant. La politique primera toujours sur la justice, monsieur.
Quinn lança un regard désespéré vers Black, et celui-ci se laissa retomber au fond de son siège. Il ne s'était même pas rendu compte de s'être autant avancé.
-Je ne comprends pas le rapport avec cette jeune femme….
-Elle... Quinn sembla encore plus mal à l'aise. Elle jeta un regard de côté.
-Je suis gay.
Black haussa les sourcils. Il ne comprenait plus rien.
-Je… Je ne fais pas étalage de ça, ce n'est pas très… Eh bien. Pas très bien vus. La blonde essuya d'un geste hasardeux et rapide ses larmes, faisant mine de retenir un autre sanglot. J'ai rencontré Sam à une soirée où j'étais avec madame Berry. Sam m'a proposé de la raccompagnée chez elle et… Elle a essayé de…
Quinn se plia en deux, ramenant ses jambes contre son torse.
-Ce n'était que de la légitime défense ! David haussa le ton, et se retint de se lever. Quinn ne ferait pas de mal à une mouche, monsieur. Je travaille avec elle depuis des années.
-Et vous avez couvert ses traces. SI cela était vraiment de la légitime défense, pourquoi ne pas simplement avoir tout dit ?
David serra les dents alors qu'une colère noire passait à travers lui.
-Parce que vous êtes sur son dos depuis le début ! Le jeune homme réalisa trop tard. S'il continuait cette phrase, révélait à Black que Quinn lui avait demandé de l'aide… Alors tout cela confirmerait les soupçons du profileur.
-J'ai pris la décision de couvrir ses traces pour son bien, monsieur. David serra la mâchoire, relevant son regard. Demander à n'importe qui ici, ce n'est pas la première fois que ce genre de chose arrive, et vous le savez. On protège les nôtres tant qu'il s'agit d'erreur involontaire.
-Trancher la gorge de quelqu'un est quelque chose que j'ai du mal à voir comme involontaire, Haran.
Black soupira, et se massa les tempes. Quinn semblait de toute évidence avoir souffert d'une crise de panique, mêlé à plusieurs années de trauma menant à une psychose passagère. La jeune femme avait dû être trop insistante, ce qui déclencha la crise, probablement des hallucinations, et la blonde se défendit avec ce qu'elle put. Tout était crédible, tout se tenait aussi farfelu que cela soit. Une vie de profileur lui avait démontré qu'une crise comme celle-ci pouvait se produire plus souvent que ce que la population croyait. Cela méritait une mise à pieds, une enquête plus approfondie mais certainement pas un emprisonnement. Et le passé exemplaire de l'enquêtrice, ainsi que sa réputation auprès de Newton lui éviterait même la mise à pieds. Mais au fond de son esprit, Black entendait toujours le même sifflement.
-Je comprends. Black soupira de nouveau. Tout ceci restera entre monsieur Newton et nous, je vous prie. Je ne pourrais pas vous aider autrement.
Quinn eut du mal à se retenir de froncer les sourcils. Tout ça été trop facile.
Black quant à lui sembla figé dans l'espace le temps de quelques secondes.
-Pourquoi madame Berry était-elle avec vous ?
Le sifflement, encore, toujours, plus fort.
-Je ne savais pas qui appelait. Quinn regarda David alors qu'elle complétait sa phrase. Je ne voulais pas impliquer David, et je ne voyais personne d'autre que Rachel pour me venir en aide. Son regard se reporta sur Black alors que sa main tremblante effaçait des plis invisibles sur son jean.
-Comment vous êtes-vous blessée ?
Cette fois, le choque qui apparue sur le visage de la blonde n'avait rien de simulé. Des souvenirs, violents, nauséeux, fétides et anciens semblèrent lui traverser le corps. Sa main se porta à son ventre, agrippant son t-shirt dans un geste désespéré de retrouver le présent. Le souffle saccadé de l'enquêtrice indiqua à Black d'attendre quelques minutes. Mais le profileur ne voulait pas perdre de temps.
-Madame Fabray ?
-Comment aurai-je pu vivre avec moi-même, monsieur ? La blonde ne semblait même plus être dans la pièce, tant son regard semblait vide, fixant un passé irréel. J'avais prêté serment. Sur mon honneur. Comment aurai-je pu vivre avec ça ? Quinn sembla retrouver conscience soudainement, et planta son regard dans celui de l'agent en face d'elle. J'ai averti Rachel de l'adresse, sinon vous n'auriez probablement pas retrouver nos corps avant longtemps. Et… Quin détourna son regard de Black, retombant dans son rôle. Je voulais que la famille de cette jeune femme ait un souvenir propre de leur enfant.
Black laissa la déclaration imprégner sone esprit. Tout était crédible, encore. Tiré par les cheveux, mais rien que la psychologie actuelle ne pouvait expliquer facilement. L'enquêtrice honteuse ne pouvant survivre à l'affront du code sur lequel elle avait prêté serment. Se suicidant dans une dernière tentative de racheter son acte.
Le sifflement devenait presque assourdissant.
-Une convocation aura lieu tout à l'heure, après la conférence de presse. Je vous retrouverais là. Il resta silencieux quelque seconde, avant de sembler être satisfait du quelconque flux de pensées qui se déroulait dans son esprit. Je vous laisse quelques minutes pour vous… Il fit un geste en direction de la blonde. Ressaisir.
Celle-ci hocha de la tête, et fit un effort surhumain pour semblait perdue. L'inspecteur ferma la porte derrière lui, et David se redressa d'un bond.
-Putain c'était quoi ça !
Il semblait tiraillé entre reprendre sa position auprès de la blonde et s'arracher les cheveux.
-Je ne pouvais pas garder tout ça, David.
-Et déballer tout sans m'avertir avant était la solution !
-J'ai essayé de te joindre des centaines de fois !
La blonde était fatiguée de ce rôle, et avoir autant tiré sur sa plaie lui avait donné la nausée. L'homme en face d'elle sembla s'apaiser et se laissa tomber d'un mouvement absurde sur la chaise à côté d'elle. La blonde se leva difficilement, et essuya les larmes de son visage, forçant un air toujours quelque peu apeuré sur celui-ci.
-Je n'en reviens pas. Il était tellement… Comment il…
-Je vais être mise à pieds et subir une enquête approfondie pour déterminer si je peux rester ou non dans les forces de l'ordre, et plus important encore, si j'évite ou non la prison. Ou l'asile.
David eut un frisson. La voix de sa partenaire était si calme. Il chassa la pensée terrifiante qui venait de lui traverser l'esprit. Quinn semblait si fragile en face de lui.
-Newton sera de ton côté, et tu étais en légitime défense ! Aussi tordu que cela puisse être possible.
Quinn retint un soupir. Trop d'émotion pour un homme à l'apparence aussi brutale.
-Merci, David. La blonde se laissa tomber à genoux devant lui et lui offrit un sourire ravissant. Déposant un baisé sur sa joue, elle laissa sa main reposer sur l'épaule musclée du jeune homme qui fut soudainement silencieux.
-Merci du soutien et d'avoir cru en moi. Un autre sourire des plus rassurant, et une légère caresse sur son épaule. Elle se releva et quitta la pièce.
Le jeune homme lui, resta assis encore quelques minutes, digérant tout ce qui venait de se passer. Elle l'avait déjà sauvé par le passé. C'était normal de rendre l'appareil. Non ?
-x-x-x-
-L'égorgeur va-t-il encore accroitre son nombre de victime ?
Rachel ferma les yeux pour cacher le fait que ceux-ci venait de se lever au ciel. Quelle question stupide. Elle avait envie de descendre de cette estrade tout aussi stupide pour aller frapper ce journaliste encore plus stupide.
-Il semble évident que nos officiers font tous leurs possible pour éviter que cela soit possible.
Les mains se relevèrent aussi tôt et Rachel pointa du doigt une jeune femme en face d'elle. Elle semblait la plus calme, et Rachel était d'humeur à accorder une chance aux questions les plus difficile, surtout pour clore cette fichue conférence.
-Des rumeurs circulent sur le fait qu'il s'agirait en fait de plusieurs tueurs. La police peut-elle confirmer ?
Rachel eut un sourire. Ce fut plus fort qu'elle.
-La police ne peut confirmer ce genre de propos. Les éléments en notre possession en ce moment ne sont pas suffisant pour permettre une conclusion de cette envergure.
La journaliste rebondit aussitôt.
-En ce moment ? Vous voulez dire que cela est quand même possible, à titre de théorie ?
Il s'agissait plus là d'une affirmation que d'une véritable question, et Rachel garda un air calme.
-Si nous suivons votre logique, madame, alors n'importe qui affirmant que son voisin est le tueur, peut avoir raison. Il s'agit là, comme vous le dite vous-même, d'une simple théorie. Rachel redressa son regard vers la masse de journaliste en général, ne fixant personne en particulier. Ce sera tout, merci de votre participation.
Une fois dans le couloir, Newton lui sauta presque dessus, un air incroyablement satisfait au visage.
-Bien joué, Berry !
En effet. Rachel était incroyablement satisfaite d'elle-même. Quinn lui avait expliqué. Encore cette pensée, qui ne la quittait plus et revenait sans cesse. Si tout se passait bien, Quinn serait tranquille, et tout au plus à la recherche d'un nouveau travail. Alors pourquoi diable Rachel venait-elle de l'aider à l'instant ? Se mettant elle-même en danger en attirant l'attention sur elle ?
-x-x-x-
-Alors ?
La brune trépignait d'impatience, la curiosité dévorant le peu de calme dont elle disposait actuellement. La blonde, quant à elle, encore et toujours impassible à ses côtés. Elle ne lui répondit même pas, alors que Black prenait la parole.
-Messieurs, mesdames. Comme vous le savez, Audacity a commis un autre meurtre. Black planta son regard dans celui de Quinn, la trouvant facilement dans la salle. Il est apparu évident, selon ce dernier acte, que ma première analyse était juste. Nous avons bien affaire à plusieurs tueurs.
Une masse de murmure dans la salle, et Rachel s'ennuya soudainement.
-Aussi, je tenais à vous informer que votre collègue madame Quinn Fabray sera retirée de l'enquête. Ainsi que mise à pieds le temps de sa résolution. Les raisons derrières ces décisions sont pour l'instant classés confidentielles.
Newton lui-même, assis derrière Black, sembla choqué et ivre de rage. Quinn ferma les yeux. Il savait. Cet insecte, savait. Il avait cru ses paroles, ses actes dans ce bureau ridicule et pittoresque, mais son instinct lui avait intimé de ne pas se laisser duper. Jamais Quinn n'avait été aussi proche du gouffre. Et en plus de cela, ce misérable humain la mettait à pieds. Elle rouvrit les yeux pour le scruté, et fut satisfaite de trouver le regard de l'homme sur elle. Il avait fait une annonce publique. Continuer de jouer ainsi ne servait plus à rien.
Rachel se sentie soudainement mal à l'aise. A sa droite, Quinn semblait calme comme à son habitude, malgré la bombe que venait d'annoncer le profileur. Plus loin elle pouvait voir David s'agiter comme un chiot apeuré.
-David Haran, quant à lui, sera promu à titre d'assistant personnel. L'attaque subit par sa partenaire ne doit pas être prise à la légère. Il quitta enfin la blonde des yeux, avant de balayer la pièce du regard. Avec cette nouvelle, j'espère que vous orienterez vos recherches plus précisemment0 Diviser vous en groupe plus important, prenait un profil définit pour un groupe définit. Il reprit sa respiration et sembla réfléchir. Il est évident que les tueurs sont organisés. Ils ne se connaissent sans doute pas tous entre eux. Pas encore. Là serait notre plus grande chance je le crains. Le travail de groupe est souvent plus brouillon. Cherchez Bones. Cherchez Firefly. Un autre silence marquant une pause beaucoup trop dramatique au goût de Rachel. J'espère que vous comprendrait mes décisions, et que nous pourrons travailler rapidement à la résolution de cette histoire macabre. Merci.
Un signe de tête et l'homme quitta la scène improvisée, suivit de prêt par Newton et David.
Quinn senti les yeux de ses collègues sur elle avant même qu'ils ne commencent à se lever pour quitter la salle. La blonde se redressa enfin, et lança un sourire effacé aux quelques personnes osant la fixer de façon évidente. Rachel n'osait la quittait des yeux, et resta stupéfaite, comme pétrifiée sur sa chaise. Faisant demi-tour, Quinn porta la main à sa ceinture, où elle tira violemment sur son badge. Cette fois, sa main se porta à son flan, où elle attrapa son pistolet. Passant devant l'accueil vide, elle déposa les deux objets sur le comptoir.
Alors qu'elle passait la porte de sortie et que, plus loin dans la salle de vidéo surveillance Black ignorait les deux hommes derrières lui, lui hurlant de s'expliquer que le profileur scrutait le poste de surveillance en direct, le visage de la blonde resta parfaitement stoïque.
A l'intérieur, une rage froide la transperçait.
Et voilà.
Alors. Explication du titre : Argon, c'est un gaz rare, dit "noble". Il est le plus utilisé alors que pourtant, il ne réagit virtuellement pas. Ca vous rappelle quelqu'un ? Son numéro atomique est aussi le 18, ce qui m'a fait sourire puisque il s'agit du chapitre 18. Pourquoi Black la laisse filer avec un meurtre ? Parce qu'il s'agit effectivement de légitime défense, et surtout que comme le dit David, cela arrive très très souvent (et parfois, on le voit même aux médias, comme dernièrement avec Brown). Et, si vous lisez bien la fin, il ne la laisse pas complètement filer...
Ensuite : Je vais faire ma méchante et du chantage, mais si il n'y a pas un peu plus de reviews j'arrêterai. Alors, oui, si vous n'aimez pas/plus mon histoire je comprends parfaitement que vous ne commentiez pas. Mais voilà le problème : Le nombre de hit traffic régulier sur l'histoire est assez conséquent, et je sais donc qu'il y a beaucoup de lecteurs réguliers. Alors, c'est à vous de décidez si vous voulez la suite. Je n'arriverai plus à me motiver toute seule.
Si vous voulez une idée du possible prochain chapitre : On comprends enfin pourquoi Quinn a déjà eu "une expérience au niveau de l'abdomen", ainsi que pourquoi les dieux païens sont pour elle les seuls méritant son adoration. Sans parler de toute l'ampleur de la folie de son père, et de la détermination de la blonde. Autant dire que c'est un gros chapitre qui s'annonce. Je ne demande pas 1000 reviews hein, mais bon. Un peu d'encouragement, please ?
08/17/16
