L'univers de Harry Potter ne m'appartient pas...


Le bureau de Dumbledore était baigné d'une lumière douce, filtrée par les vitraux colorés. Les instruments d'argent bourdonnaient faiblement, brassant l'air dans des mouvements hypnotiques. Au centre de la pièce, Dumbledore était penché sur des parchemins étalés sur son bureau, l'air plus fatigué qu'à l'accoutumée.

Minerva McGonagall se tenait droite devant lui, les bras croisés, son regard sévère adouci par une inquiétude profonde.

— Albus… laissa-t-elle échapper doucement, brisant le silence.

Dumbledore releva lentement la tête, ses yeux bleus derrière ses lunettes en demi-lune semblaient ternis, dépourvus de leur éclat habituel.

— La rentrée approche, Minerva, dit-il d'une voix basse. Nous devons assurer aux élèves un climat serein malgré… malgré ce qui s'est passé.

McGonagall hocha lentement la tête.

— Mais comment le pouvons-nous alors que Harry Potter… Harry… a été condamné ? murmura-t-elle, peinée. Les élèves posent des questions. Les parents s'inquiètent.

Dumbledore détourna le regard, fixant le Phénix Fumseck, qui dormait paisiblement sur son perchoir.

— Je n'aurais jamais cru… pas lui, souffla-t-il, la voix brisée par une amertume rare. Cedric Diggory était un garçon brillant, loyal. Et Harry… était un élève exceptionnel.

Le silence s'étira, pesant. McGonagall inspira profondément.

— Croyez-vous vraiment qu'il ait pu faire cela, Albus ?

Dumbledore resta silencieux un moment, ses longs doigts tapotant lentement l'accoudoir de son fauteuil.

— Les preuves sont accablantes, Minerva. Le journal intime… ce livre de magie noire. La dispute avec Cedric… Ses propres amis doutent de lui.

Il baissa les yeux, le regard voilé par une tristesse profonde.

— Peut-être ai-je été aveuglé par l'enfant que j'espérais voir en lui. Peut-être que la prophétie ne signifiait rien.

McGonagall serra les lèvres.

— Je refuse de croire que le garçon que j'ai vu grandir soit devenu un meurtrier.

Dumbledore releva lentement les yeux vers elle, plus fatigué que jamais.

— Et pourtant, Minerva, Cedric est mort. Et Harry est en prison. Les faits ne se soucient pas de ce que nous croyons.

Le silence retomba, seulement troublé par le grincement des parchemins sous les doigts du directeur.

— Nous devons continuer, murmura-t-il enfin. Pour Poudlard. Pour les élèves.

McGonagall acquiesça, le cœur lourd. Le poids de la trahison supposée de Harry planait sur eux comme une ombre qu'aucun enchantement ne pourrait dissiper.


Ron Weasley était assis dans la salle commune de Gryffondor, le feu crépitant doucement dans l'âtre. Autour de lui, les élèves bavardaient à voix basse, certains échangeant encore des regards inquiets à l'évocation de Harry Potter. Ron fixait pensivement les flammes, un sourire discret se dessinant sur ses lèvres.

Peut-être que ce n'est pas si mal après tout, pensa-t-il.

Depuis l'arrestation de Harry, Hermione s'était montrée plus proche de lui, cherchant du réconfort auprès de son vieil ami. Ils passaient de plus en plus de temps ensemble, discutant des cours, des devoirs, et parfois même de choses plus légères. Ron sentait ce lien se renforcer, et cela lui apportait une certaine satisfaction.

Puis, il y avait le Quidditch. Avec Harry hors de l'équipe, un vide s'était créé. Ron savait que ses performances s'étaient améliorées, et l'idée de devenir capitaine de l'équipe commençait à germer dans son esprit. C'était enfin sa chance de briller, de sortir de l'ombre. Plus personne ne lui demanderait où était Harry ou ce qu'il pensait de lui. Cette pression avait disparu.

Il s'en voulait légèrement de penser ainsi, mais au fond, il se disait que les choses étaient peut-être enfin en train de tourner en sa faveur.

Harry avait toujours eu toute l'attention… Peut-être qu'il était temps pour moi de montrer ce dont je suis capable.


La bibliothèque de Poudlard était silencieuse, baignée par la lumière dorée des chandelles suspendues. Hermione Granger était assise à l'une des grandes tables de chêne, entourée de piles de livres anciens. Ses doigts effleuraient les pages jaunies d'un grimoire poussiéreux qu'elle avait déniché dans la section réservée.

Le titre en lettres dorées s'effaçait presque. Les Sombres Figures de la Magie Ancienne. Elle tourna lentement les pages jusqu'à ce qu'un nom attire son regard.

Herpo l'Infâme.

Hermione s'arrêta, le cœur battant légèrement plus vite. Elle lut attentivement le passage.

"Herpo l'Infâme, sorcier grec du Ve siècle avant notre ère, est considéré comme l'un des premiers mages noirs de l'Histoire. Il est réputé pour avoir créé le premier Horcruxe, défiant ainsi les lois naturelles de la mort. Sa maîtrise des Arts Noirs était telle qu'il aurait également été à l'origine de la création du Basilic, créature monstrueuse et venimeuse.

Herpo disparut mystérieusement, mais des rumeurs persistèrent durant des siècles, prétendant qu'il avait trouvé le moyen de prolonger sa vie. Il est dit qu'il aurait été trahi par un sorcier britannique, descendant de la famille Weasley, ce qui aurait conduit à sa capture. Condamné à la réclusion à perpétuité, il aurait été l'un des premiers à périr dans les murs glacés d'Azkaban. Certains murmurent que son esprit, consumé par la haine et le désir de vengeance, n'aurait jamais quitté les lieux."

Hermione releva les yeux du livre, le souffle court.

— Un Weasley... murmura-t-elle pour elle-même, les doigts crispés sur la page.

Une étrange sensation d'inquiétude lui noua l'estomac. Pourquoi ce nom revenait-il encore ?

Hermione referma lentement le livre, son esprit envahi par des questions troublantes.


Le bureau de Dumbledore était baigné d'une lumière tamisée, les flammes dans la cheminée crépitant doucement. Des instruments magiques tournoyaient silencieusement sur les étagères, et Fumseck somnolait sur son perchoir. Albus Dumbledore était assis derrière son large bureau, les doigts croisés sous son menton, observant Sybille Trelawney d'un air pensif.

La professeure de Divination, enveloppée dans ses châles vaporeux, semblait plus nerveuse qu'à l'accoutumée. Elle tenait une tasse de thé qui tremblait légèrement entre ses doigts.

— Je ressens une agitation dans les courants du destin, Albus, dit-elle d'une voix brumeuse. Depuis... l'incident du Tournoi, les lignes temporelles sont troubles. Des ombres se glissent dans mes visions, mais elles refusent de se montrer clairement.

Dumbledore la fixait calmement, attentif.

Soudain, Sybille s'interrompit, ses yeux s'écarquillant sans voir. Sa tasse glissa de ses mains et se brisa au sol. Un souffle glacial parcourut la pièce. Sa voix, grave et caverneuse, emplit la pièce, déformée par la transe.

Lorsque les ténèbres renaîtront sous le souffle du serpent,

Un sage au phénix de lumière éteindra l'ombre grandissante.

Mais des cendres du traître surgira le Vengeur,

Portant le corbeau noir aux ailes déployées.

Il brisera le sang d'une lignée ancienne,

Consummant la dette d'un passé oublié,

Et dans la haine, il réclamera justice.

Le silence retomba brutalement. Sybille vacilla, haletante, ramenant une main tremblante à sa gorge. Elle regarda autour d'elle, confuse.

— Albus... ? Qu'est-ce que… ?

Dumbledore restait immobile, le regard fixé dans le vide. Une lueur d'inquiétude traversa ses yeux bleus derrière ses lunettes en demi-lune.

— Oui, murmura-t-il d'une voix grave, cela dépasse tout ce que nous pouvions craindre.

Il détourna lentement le regard vers Fumseck, dont les plumes frémissaient, et son esprit se perdit dans les implications terrifiantes de cette nouvelle prophétie.


Au Terrier, la lumière dorée de l'après-midi filtrait à travers les fenêtres, réchauffant la cuisine encombrée. Molly Weasley, fatiguée mais déterminée, s'affairait à ranger les affaires de Harry que le Ministère avait bien voulu lui remettre. Des vêtements froissés, des livres d'école abîmés, quelques parchemins griffonnés… tout semblait banal, dépouillé de toute trace de la personne qu'elle avait autrefois considérée comme un fils.

Ses mains expertes pliaient soigneusement une vieille cape lorsqu'un léger tintement attira son attention. Curieuse, elle écarta un manuel de Défense contre les Forces du Mal et découvrit un petit objet en métal, froid au toucher.

Molly plissa les yeux. C'était une petite clé en or terni, gravée de minuscules runes. Un symbole frappé à son sommet, le blason de Gringotts.

Un frisson discret la traversa.

— Oh... la clé de son coffre, murmura-t-elle pour elle-même, ses doigts se resserrant autour du métal.

Un court instant, elle contempla l'objet, indécise. Puis, l'ombre d'un sourire pincé se dessina sur ses lèvres.

— Harry n'a plus besoin de cela maintenant... souffla-t-elle, presque pour se convaincre.

D'un geste mesuré, elle glissa la clé dans la poche de son tablier avant de reprendre son rangement, son regard sombre et pensif.


Guest: Merci du retour, mais le fantôme ne peut être Siruis il est encore vivant.

Stromtrooper2: le temp nous le dira !