L'univers de Harry Potter ne m'appartient pas...
Le Magenmagot était réuni dans la grande salle de l'hémicycle. Le ministre Cornelius Fudge, tout de noir vêtu, s'avança lentement devant les sièges en demi-cercle où siégeaient les membres du Magenmagot. Il était visiblement tendu, sa voix tremblant légèrement alors qu'il commença à prendre la parole.
"Mesdames et Messieurs du Magenmagot," commença-t-il, sa voix s'élevant avec gravité, "nous nous trouvons à un tournant décisif dans l'histoire de notre monde. La menace de Vous-Savez-Qui et de ses partisans est désormais incontestable, et il est de notre devoir de prendre toutes les mesures possibles pour protéger nos citoyens et préserver l'ordre magique."
Il marqua une pause, son regard se portant sur les visages attentifs des membres du Magenmagot, cherchant à capter leur attention.
"Nous savons tous que le retour de Vous-Savez-Qui n'est plus une simple rumeur, et chaque jour qui passe, les attaques se multiplient. Nos Aurors sont plus que jamais en première ligne, mais l'effort de guerre nécessitera des ressources bien au-delà de ce que nous avons actuellement à notre disposition. C'est pourquoi je vous propose ce décret, le Décret d'Expropriation pour Crimes Magiques."
Les murmures commencèrent à se faire entendre dans la salle. Certains membres échangèrent des regards inquiets, tandis que d'autres semblaient déjà hésiter. Fudge attendit que le silence s'installe à nouveau avant de poursuivre.
"Ce décret, mes chers collègues, nous permettra de saisir les biens des individus reconnus coupables de crimes graves contre le monde magique. Il ne s'agit pas seulement de punir ces traîtres, mais aussi de récupérer des ressources cruciales pour soutenir nos efforts. Les armes, les artefacts, les fonds... Tout cela doit être mis à la disposition du Ministère et des forces de l'ordre."
Il fit une pause, se tournant vers les membres les plus influents, ceux dont les opinions pouvaient faire pencher la balance.
"Il est impératif que nous agissions vite et fermement. En autorisant la confiscation des biens de ces criminels, nous gagnons non seulement un avantage stratégique, mais nous envoyons également un message fort à ceux qui hésitent encore. Il est temps de faire payer ceux qui ont choisi la voie de la trahison."
Une fois encore, les murmures se firent entendre, certains membres acquiesçant en silence, d'autres échangeant des mots à voix basse. Fudge savait que le soutien des membres modérés était essentiel. Il se redressa, avec une certaine fermeté, et conclut.
"Le Décret d'Expropriation est nécessaire pour renforcer notre position face à Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Nous avons un devoir envers nos citoyens, et il ne fait aucun doute que cette loi nous donnera les moyens d'agir. Je vous demande de le voter en l'état, pour l'effort de guerre et pour l'avenir de notre monde magique."
Le silence s'abattit dans la salle alors que Fudge attendait la réponse du Magenmagot. Quelques secondes plus tard, un membre se leva, prenant la parole.
"Je propose de passer au vote, Monsieur le Ministre."
Fudge acquiesça d'un hochement de tête, et le vote commença. Lorsque le résultat fut annoncé, la majorité des voix avaient soutenu la proposition. Fudge laissa échapper un soupir de soulagement, tout en remerciant les membres du Magenmagot.
"Le décret est adopté", annonça-t-il, une lueur déterminée dans les yeux. "L'effort de guerre peut enfin débuter."
Les membres se levèrent, leurs conversations se faisant plus animées à mesure que la réunion touchait à sa fin.
Grâce à l'adoption du Décret d'Expropriation pour Crimes Magiques, Dumbledore, en tant que Gardien magique de Harry Potter, se retrouva soudainement en possession d'un pouvoir inédit. Le décret, bien que visant initialement à confisquer les biens des individus accusés de crimes graves contre le monde magique, lui offrait désormais un accès légitime aux ressources de Harry, qu'elles soient monétaires ou familiales.
C'était dans l'intimité de son bureau au sein de Poudlard que Dumbledore, après avoir pris connaissance des résultats de la réunion du Magenmagot, réfléchit à ce qu'il devait désormais faire. Le Ministère de la Magie, sous la pression de la guerre contre Voldemort, avait modifié sa politique d'héritage, permettant ainsi aux gardiens magiques de prendre le contrôle des comptes et des biens des personnes accusées de crimes graves.
Dumbledore, tout en étant animé par un sentiment de profond malaise, savait qu'il n'avait pas le choix. Les ressources financières étaient nécessaires pour préparer l'Ordre du Phénix à l'éventuelle guerre, et Harry, désormais emprisonné à Azkaban, ne pouvait pas utiliser son propre argent pour soutenir cette cause. C'était à lui, Dumbledore, de prendre les décisions difficiles.
En sa qualité de Gardien magique, il se rendit à Gringotts, accompagné de l'autorisation officielle du Ministère. Là, il fit une demande formelle pour accéder à la fois au coffre personnel de Harry, dit "coffre jeune", et au coffre familial, un héritage des Potter qui contenait aussi des objets d'une grande valeur historique.
Le Gobelin chargé des coffres, bien que réticent à cette intrusion dans les biens de Harry, n'eut d'autre choix que de se soumettre à la loi récemment promulguée. Après un examen minutieux des documents présentés, il accorda à Dumbledore l'accès à ces coffres.
"Les fonds, les artefacts, tout ce que vous y trouverez, sera sous votre contrôle, Directeur", déclara le Gobelin d'une voix presque inaudible. "Mais n'oubliez pas que tout ce qui touche à l'héritage des Potter est précieux, et il doit être traité avec le plus grand soin."
Dumbledore acquiesça, un regard empreint de gravité sur le visage. Bien que l'accès aux biens de Harry fût légalement justifié, une lourde responsabilité pesait désormais sur lui. Il savait que les fonds et les objets qu'il allait récupérer serviraient à financer la lutte contre Voldemort, mais cette décision le troublé.
En quittant Gringotts, les coffres de Harry désormais sous son contrôle, Dumbledore se sentait à la fois soulagé et accablé par la situation.
La salle du 12 Square Grimmaud était sombre, les fenêtres obscurcies par des rideaux épais, mais un faible éclairage émanait de la cheminée qui crépitait doucement. L'Ordre du Phénix était réuni, une atmosphère lourde pesant sur chaque membre. Dumbledore se tenait à la tête de la table, son regard souvent perdu dans ses pensées. La perte d'Arthur Weasley avait laissé un vide immense, et son absence se faisait cruellement sentir. Le poids des responsabilités pesait plus lourdement que jamais.
"Mes chers amis", commença Dumbledore, la voix calme mais résolue. "Nous savons tous que la guerre contre Voldemort s'intensifie. Nos rangs sont affaiblis, et l'ennemi ne cesse de gagner du terrain. Il est clair que pour remporter ce conflit, nous devons nous renforcer d'une manière plus... significative."
Les regards se tournèrent vers lui, certains d'entre eux marqués par la fatigue, d'autres par une détermination accrue. Dumbledore laissa un silence s'installer, puis, d'une voix plus grave, il continua.
"Je propose que nous fassions appel à des sorciers étrangers, des mercenaires puissants, pour compléter nos forces. Non seulement nous avons les moyens de les rémunérer, mais nous devons reconnaître que nos efforts seuls ne suffiront pas."
Un murmure parcourut la salle. Plusieurs membres se penchèrent en avant, scrutant Dumbledore avec méfiance. Arthur n'était plus là pour tempérer les ardeurs, et la prudence, qui avait toujours été de mise au sein de l'Ordre, devenait encore plus importante.
"Des mercenaires ?" intervint Mad-Eye Moody, son regard scrutant Dumbledore d'un œil magique tandis que l'autre restait fixement dirigé vers la table. "Nous savons tous que des mercenaires n'ont jamais eu la meilleure réputation. Leur loyauté est souvent... bien incertaine."
Dumbledore hocha lentement la tête, comme s'il avait anticipé cette objection. "C'est vrai, Alastor. Leur loyauté peut être incertaine, mais nous devons aussi être réalistes. L'ennemi est plus nombreux, et il est de plus en plus difficile de tenir nos positions. Si nous ne pouvons pas compter sur le ministère pour nous fournir des renforts, nous devons nous tourner vers d'autres solutions. Ces sorciers étrangers, même s'ils ne partagent pas forcément nos idéaux, se battent pour la survie. Pour la liberté."
Tonks, assise à côté de Remus Lupin, croisa les bras avec un air interrogateur. "Mais est-ce que l'argent de Harry Potter suffira à les convaincre de se joindre à nous ? Après tout, ce n'est pas un petit nombre de combattants qu'il nous faut."
Dumbledore sourit légèrement, mais ce n'était pas un sourire joyeux. "Je pense que l'argent ne sera pas un obstacle. La situation dans laquelle nous nous trouvons est plus désespérée que jamais. Beaucoup d'entre eux cherchent une cause à défendre, et leur rémunération ne sera pas négligeable. Nous pouvons leur offrir un objectif, une victoire qui marquera l'histoire."
Un silence s'installa à nouveau, alors que chaque membre de l'Ordre réfléchissait aux implications de cette décision. La guerre n'était plus une simple question de protection du monde sorcier. C'était devenu un combat pour la survie, un combat qui nécessitait parfois des sacrifices.
"Je sais que cette proposition peut vous sembler risquée", poursuivit Dumbledore. "Mais nous devons peser chaque choix, chaque possibilité. Nous ne pouvons pas continuer à lutter avec des moyens limités, surtout quand l'ennemi a des alliés aussi puissants que ceux que Voldemort a amassés."
Kingsley Shacklebolt, toujours calme, prit la parole. "Et si nous ne pouvons pas nous assurer de leur loyauté ? Si ces mercenaires finissent par se retourner contre nous ?"
"Nous avons tous des raisons de craindre ce qui pourrait arriver si nous mettons notre confiance dans de tels alliés", répondit Dumbledore. "Mais c'est un risque que nous devons prendre. Si nous voulons renverser la vapeur, il nous faut des forces supplémentaires, et ces forces se trouvent au-delà de nos frontières."
Moody semblait toujours sceptique, mais il garda le silence, semblant réfléchir profondément à la proposition.
"Et une fois que nous aurons ces forces ?" demanda Remus Lupin, toujours prudent. "Que feront-ils sur le terrain ? Comment garantirons-nous qu'ils ne causeront pas plus de tort que de bien ?"
"Nous les formerons", répondit Dumbledore avec fermeté. "Ils ne seront pas simplement lancés dans la bataille. Nous leur donnerons les moyens de comprendre nos valeurs, notre mission. Mais, encore une fois, nous devons être pragmatiques. Le temps des hésitations est révolu."
Le regard de Dumbledore se posa sur chaque membre de l'Ordre, un regard empli de gravité. "Je vous demande de réfléchir à cette proposition, et de vous préparer à accepter cette réalité. L'argent est désormais à notre disposition. Nous pouvons renforcer nos rangs, nous pouvons nous assurer une victoire, mais cela nécessite de prendre des décisions difficiles."
Un murmure de consensus parcourut la pièce. Bien que certains membres restaient sceptiques, l'urgence de la situation rendait l'idée d'agir avec des moyens plus extrêmes de plus en plus plausible. La guerre contre Voldemort ne pouvait plus attendre.
Dumbledore conclut, "Si vous êtes d'accord, nous commencerons les démarches immédiatement. Nous avons besoin de renforts, et il est temps que nous nous assurions de la victoire."
La réunion se termina dans un silence réfléchi, chacun conscient que le temps de l'innocence était révolu, et que la guerre exigeait désormais des choix bien plus sombres.
Dans l'ombre de la cellule, l'air humide et glacial, Harry se trouvait encore face au spectre qui était devenu son professeur, son guide vers des pouvoirs sombres qu'il n'avait jamais imaginés. Les heures semblaient s'étirer, et chaque nuit passée à Azkaban l'éloignait un peu plus de la réalité, comme si la magie noire s'était installée en lui, prenant racine.
Ce soir-là, alors qu'il s'assoyait en tailleur sur le sol froid, Harry sentit une vague de curiosité l'envahir. Le fantôme se tenait devant lui, ses yeux vides et insondables fixant un point invisible au-delà de l'horizon de la pièce.
"Tu as mentionné un lien particulier entre certains jumeaux sorciers", commença Harry, brisant le silence. "Pourquoi est-ce si important ?"
Le fantôme tourna lentement la tête vers lui, son visage dénué de toute émotion, mais ses paroles semblaient empruntes d'une gravité nouvelle. "Les jumeaux sorciers possèdent un lien qui va au-delà de la simple connexion génétique. Ce lien est ancien, forgé par des sorts puissants, en particulier ceux liés à l'âme et à la magie qui les lie l'un à l'autre. Ils sont rarement séparés sans que des forces terrifiantes s'abattent sur celui qui oserait les briser."
Harry écouta attentivement, sentant une étrange pression dans l'air autour de lui. "Mais que se passe-t-il si quelqu'un tente de les tuer ?" demanda-t-il, intrigué.
Le fantôme sembla réfléchir un instant, son regard se durcissant à mesure qu'il poursuivait. "Si un assassin tente de briser ce lien en tuant l'un des jumeaux, une malédiction terrible s'abat sur lui. C'est une malédiction de mort lente, infiniment douloureuse, qui condamne l'assassin à vivre une agonie sans fin jusqu'à sa propre disparition. Le pouvoir d'un tel lien est tel qu'il ne peut être défait sans conséquences dévastatrices."
Harry, absorbé par les mots du fantôme, songea quelques instants avant de répondre. "Je connais des jumeaux sorciers. Les jumeaux Weasley, Fred et George. Ce sont des jumeaux très proches, mais je n'avais jamais entendu parler d'un tel pouvoir."
À cet instant, Harry ne remarqua pas le changement subtil sur le visage du fantôme. L'air autour de lui sembla soudainement se charger d'une tension palpable, bien que l'apparence immobile du spectre ne trahît rien. Ses yeux, vides et froids, se fixèrent sur Harry avec une intensité nouvelle, presque menaçante. Mais Harry n'en aperçut aucune trace.
"Les jumeaux Weasley, dis-tu..." murmura le fantôme, ses mots s'échappant lentement, presque comme un souffle. "Ils sont donc ceux que tu connais… Oui, bien sûr." Il fit une pause, une fraction de seconde où Harry crut percevoir une lueur fugace dans les yeux du fantôme. "Ce lien, il n'est pas simplement une magie douce. Il peut être... dangereux. Très dangereux pour ceux qui les croisent."
Harry, tout en restant intrigué, ne remarqua pas la signification réelle de ces derniers mots. "Mais... ça n'a pas de sens", dit-il pensivement. "Les jumeaux Weasley sont mes amis. Pourquoi voudrait-on leur faire du mal ?"
Le fantôme ne répondit pas tout de suite. Son regard restait fixé sur Harry, et un léger frémissement semblait parcourir l'air autour d'eux. "La famille Weasley..." commença-t-il, d'une voix qui, cette fois, trahissait quelque chose de plus. "Une famille comme une autre, n'est-ce pas, Harry ? Seulement, leurs liens… et leur passé… peuvent entraîner des conséquences bien plus lourdes qu'ils ne l'imaginent."
Mais Harry n'entendit plus vraiment ce qu'il disait. Son esprit s'attardait sur ce qui venait d'être dit, la malédiction de la mort lente qui attendait quiconque oserait briser le lien entre les jumeaux sorciers. Bien sûr, il n'y avait aucun intérêt pour lui à tenter de tuer Fred et George. Mais la révélation le perturbait profondément, d'autant plus que la réaction du fantôme semblait annoncer quelque chose de plus sinistre, qu'il n'était pas encore prêt à comprendre.
Alors que Harry réfléchissait en silence aux paroles du fantôme, une idée commença à germer dans son esprit. Il se tourna ses yeux vers le fantôme, sentant le besoin de partager ce qui trottait dans son esprit, d'obtenir une validation avant de franchir un pas irréversible.
"Et si je voulais prendre le contrôle de quelqu'un d'autre, un élève, par exemple... quelqu'un de troisième année ? Comme un... essai avant d'agir avec plus de puissance ?"
Le fantôme sembla prendre un instant pour évaluer la question, son regard perçant se fixant sur Harry. Il ne montrait aucun signe de surprise. Au contraire, un étrange calme émanait de sa silhouette translucide.
"Tu veux utiliser la magie vaudou, je suppose ?", répondit le fantôme. "Le contrôle du corps d'un autre. Tu as bien compris le principe. Mais sache que ce n'est pas un acte à prendre à la légère. Les conséquences peuvent être bien plus graves si le lien que tu crées est trop fort ou trop prolongé."
Harry hocha la tête. L'idée de contrôler un élève était d'abord une manière de tester sa maîtrise. Mais il n'avait pas envie de prendre des risques inutiles. L'exécution de la magie devait être propre, précise.
"Et si ce n'était qu'un essai, pendant quelques mois seulement ?", demanda-t-il avec hésitation. "Si le lien ne dure pas trop longtemps, est-ce que les risques sont vraiment si graves ?"
Le fantôme sembla réfléchir, une lueur étrange passant dans son regard vide. "Si le lien ne dure que quelques mois, et si le contrôle exercé sur l'esprit de la victime n'est pas trop profond, alors oui, les risques peuvent être relativement faibles."
Harry se mordit la lèvre, pesant le pour et le contre. L'idée de manipuler un élève de troisième année, en particulier quelqu'un qui ne ferait pas trop attention à lui, semblait être un moyen d'acquérir plus de pouvoir sans éveiller trop de soupçons. Et, dans le même temps, cela lui permettrait de se rapprocher de sa cible, Hermione.
"Je pourrais peut-être contrôler quelqu'un de faible, quelqu'un qu'on ne soupçonnerait jamais. Ensuite, je pourrais voir si cela me donne le pouvoir nécessaire pour faire pression sur ceux qui m'ont trahi." La pensée le traversa comme un éclair. Le fantôme écoutait sans réagir, mais son regard semblait plus intense.
"Oui... mais rappelle-toi, Harry Potter, que l'essai peut être aussi périlleux que l'acte final. La magie vaudou, même utilisée sur une faible cible, peut laisser des traces... et il y a toujours un prix à payer, tôt ou tard." Le fantôme marqua une pause. "La question n'est pas de savoir si tu peux le faire, mais si tu es prêt à en subir les conséquences."
Harry hocha lentement la tête. La tentation de manipuler l'esprit de quelqu'un, même temporairement, était grande. Et puis, il savait que le but ultime n'était pas simplement d'acquérir du pouvoir pour lui-même, mais de se prouver qu'il n'était plus une victime. Il n'était plus Harry Potter, celui qui attendait de souffrir en silence. Il était devenu quelque chose de bien plus grand.
"Je ferai attention. Ce ne sera qu'un essai", murmura-t-il pour lui-même, sa décision se renforçant. "Et si cela marche... je pourrai l'utiliser pour mes propres fins."
Le fantôme resta silencieux, et Harry sentit un frisson traverser son corps à l'idée de ce qu'il venait de s'engager à faire. Mais quelque part au fond de lui, il savait que c'était le seul moyen de gagner, de se venger, de reprendre ce qu'on lui avait pris.
"Alors fais-le, Harry Potter. N'oublie pas, tout a un prix. Mais sois prêt à le payer."
Harry se souvint d'un garçon qui, selon ses souvenirs, devrait être en troisième année à Poudlard. Un élève plutôt beau et qui avait une certaine popularité parmi ses camarades. Il semblait être le candidat idéal pour son projet. En songeant à lui, Harry se sentit presque excité par la possibilité de tester la magie vaudou, et avec l'approbation du fantôme, il se dit que ce pourrait être un bon moyen de s'approcher de Hermione, de plus, un essai en douceur ne risquait pas de trop exposer ses intentions.
Hermione était plongée dans ses révisions, ses yeux parcourant rapidement les pages de son livre. La bibliothèque était calme, presque déserte, et le silence n'était perturbé que par le murmure de ses pensées. Elle avait l'impression d'être seule au monde dans cet espace tranquille, mais soudain, des pas résonnèrent derrière elle.
Elle tourna légèrement la tête et aperçut un garçon d'environ treize ans s'approchant d'elle avec assurance. Ses cheveux blonds étaient légèrement en désordre, et ses yeux bleus semblaient aussi perçants qu'un regard d'aigle. Il s'arrêta devant elle, un léger sourire aux lèvres, sans aucune hésitation.
"Salut," dit-il d'un ton confiant. "Je suis Jonathan, troisième année. Je crois qu'on ne s'est jamais vraiment parlé. Je voulais savoir si tu avais un moment."
À suivre...
