L'univers de Harry Potter ne m'appartient pas...
Alors que Hermione est plongée dans ses livres à la bibliothèque, la douce lumière du matin filtre à travers les grandes fenêtres du château. Le calme habituel de cet endroit, propice à la concentration, l'entoure. Elle est en train de chercher des informations sur un sujet complexe lié aux sorts avancés qu'elle étudie pour ses examens à venir. Mais ses pensées sont en partie ailleurs. Elle repense à sa conversation de la veille avec Jonathan. Son esprit vacille entre la fascination pour son intelligence et un certain malaise à l'idée de sa jeunesse. C'était difficile à expliquer, mais elle ressentait comme une sorte de chaleur diffuse quand il lui parlait, une énergie qui ne lui était pas habituelle.
Alors qu'elle parcourt un livre épais sur les sorts complexes et les enchantements ancestraux, une voix l'interrompt.
« Salut Hermione. J'espère que je ne te dérange pas. »
C'est Jonathan. Il est apparu comme par magie, comme il le fait souvent ces derniers temps, dans ses moments les plus inattendus. Il sourit, un sourire confiant et calme qui ne fait qu'accentuer l'impression qu'il donne, celui d'un garçon plus âgé, plus mature que son âge ne le laisserait supposer. Il s'assoit en face d'elle, sans même attendre son invitation.
« Je t'ai vue concentrée sur ces livres difficiles, » dit-il en jetant un œil à ses notes. « Tu sais, si tu veux un coup de main, je suis là. »
Hermione, d'abord prise de court, hésite un instant avant de lui répondre, légèrement surprise par sa nonchalance et son assurance. C'était comme s'il avait l'habitude de se mêler des choses sérieuses sans la moindre gêne. Elle répond.
« Oh, euh, merci, mais je pense que je peux gérer. »
Jonathan lève un sourcil, l'air amusé. « Tu sous-estimes peut-être ce que je sais. Je suis un peu plus versé dans ce genre de magie que tu ne le penses. Tu veux voir ? » Il a ce regard malicieux, comme s'il n'était pas seulement en train de lui proposer de l'aide, mais de la séduire par ses connaissances.
Intriguée, Hermione hoche la tête. « D'accord, montre-moi ce que tu sais. »
Jonathan sourit largement, comme un garçon qui aime faire ses preuves. Il attrape un autre livre, beaucoup plus ancien, et l'ouvre avec un geste assuré. À mesure qu'il lit les passages, il se tourne vers Hermione et lui explique des concepts qu'elle n'avait jamais abordés dans ses cours, des théories qu'elle n'avait croisées que dans des ouvrages de recherche très avancés. Il lui parle de sortilèges complexes et de malédictions ancestrales, de rituels et de pratiques anciennes, qu'il semble connaître parfaitement.
« Tu vois, Hermione, » dit-il avec un air presque mystérieux, « la magie, c'est bien plus que ce qu'on t'enseigne à Poudlard. Les sorts classiques que tu connais sont comme de la petite magie. Ce que je te parle là, ce sont des choses qui vont au-delà des baguettes et des incantations. »
Hermione le regarde, fascinée. Ce qu'il dit est intéressant, et elle est surprise par sa connaissance de la magie ancienne. Elle n'avait pas l'habitude de croiser un élève aussi jeune qui maîtrisait aussi bien des sujets aussi complexes. Le fait qu'il parle de manière si fluide et confiante de magie avancée fait naître un certain respect en elle, bien qu'elle sente toujours une petite gêne à l'idée de la différence d'âge.
« Attends, » dit-elle, réfléchissant à ce qu'il vient de dire. « Tu veux dire que tu connais des sorts qui ne sont même pas enseignés à Poudlard ? »
Jonathan hoche la tête, un sourire satisfait sur les lèvres. « Oui, il y en a beaucoup. » Il pose le livre sur la table et, avec un geste vif, il trace un symbole complexe dans l'air, créant un léger éclat magique autour de sa main. « Il suffit de comprendre la vraie essence de la magie, de ressentir l'énergie dans tout ce qui nous entoure. »
Hermione reste bouche bée. Elle n'avait jamais vu un sort aussi fluide, aussi naturel. Cela semble facile pour lui, comme s'il avait appris cela bien avant ses années d'études à Poudlard. Son regard se fixe sur lui, sur sa concentration parfaite et son assurance. Ce n'est pas un simple élève. C'est quelqu'un d'exceptionnel, bien plus que ce qu'il paraît être.
Alors que Jonathan continue à lui expliquer un peu plus sur la magie qu'il connaît, Hermione se rend compte qu'elle est totalement captivée par lui. Elle est fascinée par sa maîtrise et l'intelligence qu'il dégage. Plus il parle, plus il semble appartenir à un monde à part, un monde de magie qu'elle n'avait encore jamais envisagé.
Elle ne peut s'empêcher de ressentir un étrange mélange de respect, d'admiration, et… de trouble. Pourquoi est-ce que cette situation lui semble si différente de tout ce qu'elle a vécu jusqu'à présent ? Pourquoi, en dépit de la différence d'âge évidente, elle se sent si attirée par lui ? Elle essaye de se concentrer sur les aspects pratiques de la discussion, mais Jonathan occupe tout son esprit.
Il interrompt ses pensées en lui lançant un regard perçant. « Tu vois, Hermione, » dit-il doucement, « la magie, c'est aussi une question de connexion. Il faut être capable de comprendre et de ressentir ce qu'il y a autour de nous, ce que les autres ne voient même pas. »
Hermione acquiesce. « C'est...impressionnant. »
Jonathan se penche légèrement vers elle, un air mystérieux sur le visage. « C'est tout un art. Et tu as l'air d'être quelqu'un qui comprend cette magie profonde, Hermione. »
Elle le regarde, encore un peu déstabilisée par ses mots et par la manière dont il la regarde. Il est si… mature. C'est un garçon de 13 ans, mais il semble presque plus vieux que cela, plus expérimenté d'une manière qui la trouble.
Après un instant de silence, Jonathan se redresse, souriant. « Bon, il est temps pour moi de partir. Je t'ai aidée autant que je pouvais. » Il la regarde une dernière fois, son regard rempli d'une promesse silencieuse. « Mais si tu veux qu'on parle plus, tu sais où me trouver. »
Hermione, encore un peu sous le charme, le regarde s'éloigner. Elle se demande si c'était juste un moment passager, un élan d'attention, ou quelque chose de plus profond. Une chose est sûre Jonathan laisse une trace indélébile dans son esprit.
Hermione était assise à sa table habituelle à la bibliothèque, entourée de piles de livres. Elle feuilletait rapidement des pages sur les nouvelles théories des sortilèges avancés, mais son esprit n'était pas aussi concentré qu'elle l'aurait voulu. En effet, Jonathan venait de passer près d'elle, comme il le faisait souvent ces derniers temps, et à chaque fois, elle se retrouvait légèrement déstabilisée. Ce n'était pas qu'elle en ait honte, mais quelque chose chez lui attirait son attention plus que nécessaire.
Elle sursauta légèrement lorsqu'il s'assit en face d'elle, un sourire discret aux lèvres. Il n'était pas du genre à être timide, cela allait de soi, et il avait une façon de commencer les conversations qui captait tout de suite l'attention. Cette fois-ci, il semblait particulièrement intéressé par le livre qu'elle lisait.
"Tu étudies les sortilèges de protection contre la magie noire ? Ce sont des sujets fascinants, mais très complexes," dit-il en s'inclinant légèrement pour regarder les pages ouvertes devant elle.
Hermione sourit, surprise mais flattée qu'il ait remarqué le sujet. "Oui, en effet. Les techniques de contre-sortilège sont parmi les plus difficiles à maîtriser. Mais c'est nécessaire, surtout avec les dangers qui semblent surgir de plus en plus. Et toi, tu étudies quoi ces jours-ci ?"
Jonathan s'installa confortablement et croisa les bras sur la table, une lueur de réflexion dans ses yeux. "J'ai commencé à explorer la magie brute récemment. C'est une forme de magie beaucoup plus... primitive, si tu veux. Pas d'incantations, pas de baguette, juste une volonté directe de l'esprit. C'est assez intéressant, mais difficile à canaliser."
Hermione le regarda, intriguée. "La magie brute ? Je pensais que peu de gens l'étudiaient encore. C'est une forme de magie extrêmement dangereuse, non ?"
"Oui, c'est ce qui rend son étude si fascinante," répondit Jonathan avec un petit sourire en coin. "La magie brute n'est pas soumise aux mêmes règles que la magie classique. Elle agit selon les émotions et l'intention de celui qui l'utilise. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut contrôler avec un simple sortilège de baguette. Cela peut être très puissant, mais aussi très destructeur si mal maîtrisé."
Hermione hocha la tête, impressionnée. "Je vois... Mais tu ne penses pas que c'est un peu trop risqué ? Utiliser la magie de cette manière, sans la discipline des sorts traditionnels..."
Jonathan la fixa intensément, ses yeux d'un bleu profond captant la lumière tamisée de la bibliothèque. "Tout est question de contrôle, Hermione. Certaines personnes pensent qu'il faut maîtriser la magie en utilisant des règles et des formules rigides, mais pour moi, la véritable puissance réside dans la capacité de l'utiliser à partir de soi-même, de puiser dans une force plus instinctive."
Hermione se sentit perturbée par l'intensité de son regard et par la confiance avec laquelle il parlait de cette magie peu commune. Elle n'avait jamais vraiment envisagé cette approche avant, et bien que l'idée la fascine, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine appréhension.
"Je suppose que tu as raison, dans un sens," admit-elle en baissant les yeux vers son livre. "Mais c'est aussi le danger de cette magie. Si tu perds le contrôle, tu peux détruire bien plus que ce que tu voulais."
Jonathan laissa échapper un léger rire. "Tu as raison. Mais peut-être que ce contrôle, justement, est ce qui me permet de voir la magie d'une manière différente. Tout est dans la volonté, Hermione. C'est comme une danse entre le contrôle et le chaos."
Hermione prit un moment pour réfléchir à ses paroles. Elle n'avait pas l'habitude de rencontrer quelqu'un qui voyait la magie sous un angle aussi radical, aussi libéré des conventions. Une part d'elle trouvait cela fascinant, mais une autre se sentait nerveuse. Cela lui semblait dangereux.
"Je suppose qu'il y a des gens qui utilisent cette approche de la magie pour de bonnes raisons, non ?" demanda-t-elle, curieuse.
Jonathan haussa les épaules. "Oui, mais ceux qui réussissent à la maîtriser sans sombrer dans la folie sont rares. Cela demande une discipline mentale très forte. Mais parfois, la meilleure magie est celle qui n'est pas confinée dans des règles ou des incantations."
Il marqua une pause, observant les livres autour d'eux avant de poser ses yeux sur elle. "Cela dit, je trouve ta vision de la magie fascinante aussi, Hermione. Ton approche, avec l'étude, la recherche… c'est comme si tu voulais toujours aller plus loin dans la compréhension des choses."
Hermione se sentit flattée par son compliment, mais aussi légèrement déstabilisée. Elle n'était pas habituée à ce genre d'attention, et surtout pas d'un garçon aussi jeune que lui. Cependant, elle ne pouvait ignorer l'admiration dans ses yeux. C'était étrange, et cela la faisait se sentir à la fois gênée et intriguée.
"Merci, Jonathan," dit-elle en souriant légèrement, "Mais il y a encore beaucoup à apprendre. Et je suis sûre que tu trouveras ton propre chemin, avec ta propre approche de la magie."
Les yeux de Jonathan s'éclairèrent. "J'espère bien, Hermione. Et j'espère que, peut-être, nous aurons d'autres occasions de discuter de tout cela. Je suis sûr que tu as encore beaucoup de choses intéressantes à partager."
Hermione se retrouva seule dans un coin tranquille de la bibliothèque, un livre posé sur ses genoux, mais son esprit était ailleurs. Son regard glissa sur les pages sans vraiment les voir. Elle pensait à la rencontre avec Jonathan plus tôt dans la journée, à la manière dont il l'avait écoutée, à la passion dans ses yeux lorsqu'il parlait de la magie. Il était différent, de manière indéniable. Il n'avait que treize ans, certes, mais il avait une certaine maturité qui la surprenait à chaque fois. Il savait comment capter son attention, comment la faire réfléchir à des concepts de magie qu'elle n'avait pas envisagés jusque-là. Mais plus que tout, il y avait cette attraction. Elle ne pouvait pas l'ignorer, même si cela la gênait profondément. Comment pouvait-elle ressentir cela pour un garçon aussi jeune ? Et pourtant… il y avait quelque chose en lui qui éveillait en elle des sentiments qu'elle avait du mal à comprendre.
Elle ferma les yeux un instant, se rappelant son récent rapprochement avec Ron. Ils s'étaient disputés, c'était vrai, mais ils s'étaient réconciliés, et tout semblait enfin revenir à la normale entre eux. Ils avaient partagé de bons moments, ri ensemble, et Ron était toujours là pour la soutenir, même dans les moments difficiles. Leur relation, aussi tumultueuse qu'elle puisse être parfois, était solide, et elle se sentait bien avec lui. Ils étaient amis depuis si longtemps, et elle savait qu'il comptait énormément pour elle. Il y avait une complicité naturelle entre eux, quelque chose de profond qui ne nécessitait pas de mots. Alors, comment se faisait-il qu'elle se sente ainsi avec Jonathan ? Qu'est-ce qui avait changé ? Elle n'était même pas sûre de ce qu'elle ressentait, si ce n'était une étrange sensation d'attirance qu'elle n'aurait jamais cru possible pour un garçon de son âge.
Un soupir lui échappa alors qu'elle regardait les élèves autour d'elle. Elle se sentait coupable de ces pensées. Après tout, Ron était celui avec qui elle avait passé tant de temps, celui qu'elle avait appris à aimer au fil des années. Il avait ses défauts, bien sûr, mais il était loyal, drôle, et il avait toujours été là, à ses côtés. Elle n'avait jamais envisagé sérieusement de le quitter, même dans les moments où elle s'était un peu éloignée de lui. Pourquoi donc cette attirance pour Jonathan ? Était-ce un simple caprice, ou quelque chose de plus profond ? Elle avait beau se dire qu'il n'y avait rien de plus qu'une curiosité intellectuelle, un jeu de mots et d'esprits, elle n'arrivait pas à se débarrasser de cette impression qu'il y avait plus que ça.
Elle pensa à leur dernière conversation. Jonathan avait une manière de la voir, de la comprendre, qui semblait différente de celle de Ron. Il la poussait à réfléchir différemment, à sortir des sentiers battus, et parfois, elle avait l'impression qu'il la voyait d'une manière que Ron, dans sa simplicité et son humour, ne pouvait pas. Mais était-ce une raison suffisante pour se laisser distraire, pour envisager quelque chose de plus avec lui ? Non. Elle était avec Ron, et il était son petit ami. C'était lui qu'elle avait choisi, même si les choses étaient parfois compliquées entre eux. Les liens qu'ils avaient tissés ensemble étaient trop forts pour qu'elle puisse tout effacer pour un simple jeu d'attraction avec Jonathan.
Hermione se sentit déchirée. Elle n'aimait pas ce qu'elle ressentait. D'un côté, il y avait Ron, son petit ami, son compagnon de toujours. De l'autre, Jonathan, un garçon brillant, intrigant, mais dont l'attirance semblait si dérangeante, si nouvelle qu'elle ne savait pas comment la gérer. Elle avait l'impression de trahir Ron, même en ayant ces pensées, et ça la tourmentait. Ce n'était pas juste. Elle ne voulait pas être cette personne, tiraillée entre deux choix, entre ce qu'elle ressentait et ce qu'elle pensait être juste.
Elle se leva finalement, agacée par elle-même, et retourna ses pensées vers son livre, mais sans pouvoir se concentrer. Le dilemme restait là, envahissant son esprit. Ron ou Jonathan ? Elle n'avait pas de réponse, et cela la rendait encore plus confuse.
Elle secoua la tête, essayant de chasser ses pensées. Peut-être que tout cela n'était qu'une phase. Peut-être que, comme avec d'autres choses dans sa vie, ce sentiment finirait par passer. Après tout, elle était avec Ron. Et c'était là, peut-être, la seule chose qui comptait vraiment.
Jonathan entra dans la bibliothèque d'un pas assuré, son sourire habituel aux lèvres. Il repéra rapidement Hermione, seule à une table, plongée dans un livre épais. Il s'approcha d'elle avec la même attitude détendue, mais son regard ne pouvait s'empêcher de se poser sur elle, analysant chaque détail avec attention. Il s'arrêta juste à côté de sa table, un petit sourire en coin.
« Hermione, tu es ici toute seule ? » demanda-t-il d'un ton presque distrait, mais son regard, profondément concentré sur elle, trahissait son intention.
Elle leva les yeux, surprise de le voir si soudainement. Elle le salua d'un petit sourire gêné, fermant lentement son livre.
« Salut, Jonathan… Oui, j'avais besoin de calme pour travailler un peu. » Elle hésita, se sentant un peu mal à l'aise sous son regard. Elle savait qu'il était un garçon brillant, mais il y avait quelque chose dans sa manière de la fixer qui la perturbait.
Jonathan s'assit lentement en face d'elle, croisant les bras sur la table, comme s'il s'apprêtait à se lancer dans une conversation importante.
« Tu sais, Hermione, » commença-t-il, son ton plus doux, presque hypnotique, « il y a quelque chose de… captivant chez toi. Ce n'est pas juste ton intelligence, même si ça, je l'admire vraiment. » Il se pencha légèrement en avant, ses yeux rivés sur les siens. « C'est aussi… cette manière de tout analyser, de toujours être en contrôle. C'est fascinant. »
Hermione rougit légèrement, mal à l'aise. Elle dévia son regard vers ses mains, puis chercha quelque chose à dire pour détourner l'attention.
« Eh bien, je suppose que c'est le lot des élèves assidus... » dit-elle d'un ton légèrement nerveux.
Jonathan sourit, un sourire qu'elle n'arrivait pas à décrypter. Il savait parfaitement qu'il l'embarrassait.
« Oh, je suis sûr que ce n'est pas qu'une question d'habitude… » répondit-il en haussant un sourcil, son regard se faisant un peu plus perçant. « Il y a quelque chose de plus, quelque chose de… particulier chez toi, Hermione. Tu as une sorte de… » Il s'arrêta un instant, comme s'il cherchait les mots, puis les trouva avec une précision déconcertante. « Une aura. C'est difficile à expliquer, mais… c'est comme si tu avais une sorte de pouvoir tranquille, qui attire l'attention. »
Hermione, sentant son visage s'empourprer, ne savait plus où se mettre. Elle avait toujours été habituée aux compliments sur ses capacités intellectuelles, mais ce genre de remarque, plus personnelle, la mettait mal à l'aise. Elle ne s'attendait pas à ce genre de discussion avec Jonathan, surtout vu son jeune âge.
Elle baissa les yeux, s'efforçant de retrouver un peu de calme.
« C'est… gentil, mais je pense que tu en fais trop, Jonathan. » Elle essaya de sourire, mais cela ne semblait pas apaiser la tension dans l'air.
Jonathan se redressa lentement, la regardant toujours avec une intensité qui la troublait de plus en plus. « Peut-être, mais tu sais, je ne parle pas pour faire plaisir, Hermione. » Il fit une pause, comme pour insister sur le fait qu'il était sérieux. « Je dis juste ce que je ressens. Et ce que je ressens, c'est que tu as un charisme, une beauté tranquille… Un peu mystérieuse, tu vois ? »
Hermione, gênée, se pinça légèrement la lèvre. Elle savait qu'il était peut-être trop jeune pour comprendre les conséquences de ses paroles, mais cela la perturbait de plus en plus. Elle tenta de répondre sans paraître trop mal à l'aise.
« Jonathan, je… » commença-t-elle, mais elle s'interrompit, se demandant si elle devait vraiment le repousser ou simplement laisser la conversation s'éteindre d'elle-même.
Il pencha la tête de côté, comme s'il l'observait minutieusement. « Tu sais, il n'y a rien de mal à accepter qu'on est… unique. Et toi, Hermione, tu l'es. » Il se redressa, et ajouta presque dans un souffle. « Je trouve ça assez beau, en fait. »
Hermione détourna rapidement le regard, ne sachant plus comment réagir à ces compliments qui la touchaient tout en la mettant mal à l'aise. Il n'y avait pas d'intention évidente dans ses mots, mais la façon dont il les prononçait, la douceur avec laquelle il les articulait… Cela la perturbait. Elle ne savait pas si elle devait sourire, répondre ou fuir la conversation.
Elle se força à reprendre contenance, essayant de paraître plus calme. « Je… je te remercie, mais je pense qu'on s'égare un peu du sujet, non ? » dit-elle, espérant que ce léger changement de ton suffirait à détourner la conversation.
Jonathan sourit, mais il n'insista pas, comprenant qu'il avait déjà largement dépassé les limites. Il s'appuya sur le dossier de sa chaise et se leva lentement, son regard s'attardant un instant sur elle.
« Tu sais, je me suis dit qu'on pourrait en reparler… un autre jour, si tu veux. » Il lui lança un regard confiant, avant de se tourner et de s'éloigner, laissant Hermione seule avec un mélange d'émotions, une légère rougeur colorant encore ses joues.
Elle souffla, essayant de retrouver un peu de calme. Mais elle ne pouvait s'empêcher de repenser à la conversation, à ses paroles, et au malaise qu'elle ressentait à chaque fois qu'il la regardait de cette manière.
La bibliothèque était silencieuse, la lumière des rayons de soleil filtrant à travers les fenêtres. Hermione, plongée dans ses livres, griffonnait des notes, cherchant une solution à ses préoccupations. C'est alors qu'elle sentit une présence près d'elle. Levant les yeux, elle aperçut Jonathan, le regard toujours aussi assuré, mais cette fois-ci, quelque chose dans son attitude semblait plus calme, plus intime.
"Je pensais que tu serais ici," dit-il doucement, un sourire subtil aux lèvres.
Hermione rougit légèrement, refermant ses livres avant de le regarder plus attentivement. "Tu viens souvent ici, n'est-ce pas ?" répondit-elle, un peu sur la défensive, ne sachant pas trop comment interpréter sa présence.
Il s'assit lentement en face d'elle, sa posture détendue, mais ses yeux fixant Hermione avec une intensité qu'elle n'avait pas remarquée auparavant. "Oui, c'est un endroit idéal pour réfléchir... et pour trouver des réponses," répondit-il, son ton presque trop calme pour être simplement amical.
Ils continuèrent à discuter de divers sujets, Jonathan posant des questions sur ses recherches, ses opinions, et l'écoutant attentivement, avec un intérêt profond. Hermione se sentit de plus en plus à l'aise, bien qu'une part d'elle se demandait pourquoi cette conversation semblait si... particulière. À chaque sourire, chaque parole, il semblait la comprendre d'une manière plus intime que les autres.
Au bout d'un moment, Jonathan s'approcha un peu plus près d'elle, et d'une voix plus douce, il dit. "Tu sais, Hermione, tu es vraiment unique. Il n'y a pas beaucoup de gens comme toi ici." Ses mots étaient simples, mais son regard en disait long, et pour un instant, elle sentit son cœur battre plus fort.
Hermione hésita, une sensation étrange se formant dans sa poitrine. "Je... je ne sais pas si c'est vrai. Il y a tellement de gens ici qui sont bien plus talentueux que moi," répondit-elle, légèrement déstabilisée par ses paroles.
Jonathan ne répondit pas immédiatement. Au lieu de cela, il se pencha légèrement en avant, comme s'il voulait capter son attention de manière plus personnelle. Hermione sentit son souffle se ralentir, une chaleur s'emparant d'elle alors qu'il murmurait. "Je ne parles pas de talent, Hermione. Je parle de toi. De la façon dont tu vois le monde, de la façon dont tu es."
Ses mots étaient lourds de sous-entendus, et Hermione, bien que touchée par ses compliments, se sentit également vulnérable. Son regard se baissa brièvement, cherchant à dissimuler son trouble.
Jonathan se redressa légèrement, observant le visage de Hermione. Il lui sourit une dernière fois, d'une manière qui semblait à la fois douce et sûre. Puis, dans un geste soudain, il effleura doucement la commissure de ses lèvres avec un baiser léger, presque imperceptible, avant de s'écarter.
Hermione resta figée, ses pensées tourbillonnant. Jonathan se leva lentement, un dernier regard sur elle avant de se diriger vers la sortie. "Je te laisse à tes recherches, Hermione," dit-il d'une voix tranquille, avant de disparaître entre les étagères.
Elle resta là, les mains légèrement tremblantes, le cœur battant, incapable de comprendre complètement ce qui venait de se passer.
Hermione se tenait seule devant la cheminée de la salle commune, les yeux fixés sur les flammes dansantes qui éclairaient faiblement la pièce. La chaleur du feu contrastait avec la froideur qui s'était installée dans son cœur. Son esprit était agité, envahi par des pensées contradictoires qui se bousculaient sans cesse. La relation avec Jonathan devenait de plus en plus compliquée, et elle n'arrivait pas à démêler ce qu'elle ressentait. Il y avait des moments où il la faisait se sentir spéciale, désirée même, mais il y avait aussi ce malaise persistant, cette voix intérieure qui lui soufflait qu'il était bien trop jeune. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander si elle n'était pas en train de se laisser emporter par des émotions qu'elle n'avait pas encore assez analysé.
Elle passa une main dans ses cheveux, un soupir échappant d'entre ses lèvres. La situation avec lui la perturbait bien plus qu'elle ne l'avait anticipé. Ce n'était pas juste une attirance physique, il y avait quelque chose de plus profond, quelque chose qui la faisait douter d'elle-même. Jonathan l'attirait indéniablement, et pourtant, elle n'arrivait pas à se résoudre à franchir certaines limites, certaines barrières qu'elle s'était fixées.
Soudain, une brise légère effleura sa nuque. Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir, des bras se refermèrent autour d'elle, la surprenant dans ses pensées. Son cœur fit un bond dans sa poitrine alors qu'elle se retournait précipitamment, se retrouvant face à Jonathan. Ses yeux brillaient d'une lueur malicieuse, et son sourire n'était rien d'autre qu'un défi silencieux. La proximité entre eux la fit frissonner.
"Qu'est-ce qu'une si jolie fille fait toute seule à cette heure-là ?" demanda-t-il, sa voix basse et pleine de sous-entendus, résonnant doucement dans la pièce silencieuse. Son ton semblait à la fois sérieux et espiègle.
Hermione déglutit, un léger sourire nerveux se dessinant sur ses lèvres. "Je réfléchissais," répondit-elle d'une voix qu'elle voulait calme, mais qui trahissait son trouble. Elle aurait voulu ajouter quelque chose d'autre, mais les mots semblaient se perdre dans son esprit, noyés sous le poids de ses émotions.
Jonathan ne sembla pas prêter attention à sa réponse. D'un geste fluide, il fit descendre ses mains le long de ses épaules, glissant doucement sous ses vêtements. Le contact de ses doigts contre sa peau la fit frissonner. Elle sentit son cœur s'emballer instantanément, une chaleur soudaine envahissant son corps. La caresse de ses mains la fit frémir, ses pensées se brouillant sous l'effet de la proximité de Jonathan. Elle tenta de se concentrer, mais le simple contact de sa peau contre la sienne rendait tout plus compliqué.
"Je pense que tu as besoin de décompresser," murmura-t-il à son oreille, sa voix légèrement rauque. Il avait ce ton à la fois protecteur et insistant, comme s'il savait exactement ce qu'il voulait et ce qu'il faisait. Ses mots effleuraient sa peau, et Hermione sentit une vague de chaleur la submerger.
Elle essaya de se dégager légèrement, de prendre une distance invisible pour se donner le temps de réfléchir, mais la proximité de Jonathan la retenait. Il se tenait si près d'elle qu'elle pouvait sentir son souffle chaud contre sa peau, et elle se rendit compte que son propre souffle devenait irrégulier. "Je..." commença-t-elle, mais elle s'arrêta. Qu'aurait-elle pu dire ? Elle était partagée, perdue entre le désir de s'éloigner et celui de se laisser emporter. La confusion envahissait chaque fibre de son être, la poussant dans des directions opposées.
Jonathan, observant son hésitation, sembla s'approcher encore un peu plus, glissant ses mains avec une douceur infinie, explorant lentement sa peau. La chaleur de son corps contre le sien semblait l'envahir, et Hermione ne pouvait s'empêcher de ressentir un frisson parcourir sa colonne vertébrale. Il ne cessait de la toucher, de la caresser, ses doigts effleurant sa peau à chaque mouvement. Elle savait que son corps répondait à ses gestes, mais son esprit n'arrivait pas à suivre. Elle ressentait une attirance indéniable pour lui, mais chaque caresse semblait plus compliquée à accepter.
Il approcha alors son visage du sien, ses lèvres frôlant sa joue, et murmura dans un souffle chaud. "Tu es incroyablement belle, Hermione. J'ai toujours pensé qu'un garçon, peu importe son âge, tomberait sous ton charme." Ses mots, même s'ils étaient flatteurs, la laissèrent perplexe. Était-ce vraiment ce qu'elle voulait ? Ou est-ce que c'était juste le désir de vivre quelque chose d'intense, quelque chose d'incontrôlable, qui la poussait à aller dans cette direction ?
Jonathan, comme s'il avait perçu son trouble, redoubla d'attention, ses mains caressant doucement sa peau sous ses vêtements. Hermione ferma les yeux un instant, se concentrant sur ses sensations. Elle ressentait une chaleur douce, un désir qui montait en elle, mais aussi une voix dans sa tête qui lui disait de s'arrêter, de ne pas se laisser emporter. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait réellement. Tout allait trop vite, trop fort, et elle n'arrivait pas à remettre de l'ordre dans ses pensées.
Ses mains, toujours plus audacieuses, glissèrent plus bas, atteignant sa poitrine, et Hermione laissa échapper un petit soupir, son corps réagissant à chaque touche. Ce mélange de plaisir et de confusion la perturbait. Elle avait l'impression de ne plus être maître de ses propres réactions, et chaque caresse semblait dénouer quelque chose en elle, la rendant plus vulnérable, plus confuse.
Finalement, après ce qui sembla une éternité, Jonathan se recula légèrement. Il la regarda, un sourire en coin, ses yeux brillant d'une lueur de satisfaction silencieuse. "J'espère que tu as apprécié," dit-il, d'un ton léger, presque décontracté. "À plus tard, peut-être..." Puis, sans attendre de réponse, il monta les escaliers vers le dortoir des garçons, laissant Hermione seule dans la chaleur vacillante du feu.
Elle resta là, seule, les mains tremblantes et son cœur battant la chamade. Les flammes dansaient toujours devant elle, mais leur chaleur ne parvenait pas à chasser l'incertitude qui la paralysait. Elle se sentait perdue, confuse, un tourbillon de sentiments l'envahissant. Son corps avait réagi, mais son esprit était en plein chaos. Elle n'arrivait pas à comprendre ce qu'elle avait ressenti, ni ce qu'elle aurait dû faire. Une partie d'elle avait apprécié cette attention, ce toucher, mais une autre partie se sentait trahie par la rapidité des événements. Elle se sentait vide, seule, et plus perdue que jamais.
