L'univers de Harry Potter ne m'appartient pas...
La lumière blafarde filtrant à peine entre les pierres d'Azkaban n'avait pas changé depuis trois ans. Le temps semblait figé dans cet endroit maudit, mais Harry Potter, lui, avait changé.
Ses yeux, autrefois empreints de confusion et de douleur, étaient devenus froids et durs. Ses traits s'étaient affinés sous la privation, son corps amaigri mais tendu d'une énergie sombre. Il ne comptait plus les jours depuis longtemps. Pourtant, en ce matin indistinct, quelque chose flottait dans l'air glacé de sa cellule.
Un souffle glacial s'éleva dans l'air avant qu'une silhouette brumeuse ne prenne forme devant lui. Le spectre apparut lentement, ses contours fluctuants, mais son aura était plus oppressante que jamais.
— Le temps est venu.
Harry releva la tête, un éclat d'intérêt traversant ses yeux ternes.
— Enfin.
Le fantôme s'approcha, le regard scrutateur.
— Trois ans. Trois longues années où tu as appris à canaliser ta colère, à façonner la magie brute. Tu as abandonné les gestes et les mots inutiles. Tu ressens la magie comme une extension de toi-même, pas comme un outil.
Harry serra les poings. Il pouvait sentir la magie serpenter dans ses veines, indomptable, vivante.
— Et maintenant ? demanda-t-il d'une voix rauque.
Herpo esquissa un sourire cruel.
— Maintenant, tu es prêt à briser tes chaînes.
Harry le fixa, silencieux.
— Comment ?
Le spectre s'approcha, son visage déformé par l'excitation.
— La magie brute ignore les murs, les verrous, les sorts de protection. Azkaban a été bâti pour contenir les sorciers ordinaires. Toi, tu es bien plus que cela.
Herpo tourna lentement autour de Harry, sa voix s'infiltrant dans chaque recoin de la cellule.
— Laisse la magie couler sans restriction. Ressens les pierres, les barreaux, l'air. Ils ne sont rien face à toi. Tu n'as plus besoin d'une baguette. Plus besoin de formules. Ta volonté suffit.
Harry ferma les yeux. Il inspira lentement. Il sentait les parois humides vibrer sous ses pensées. Le métal des barreaux résonnait légèrement.
— Je peux les briser.
— Non, rectifia Herpo, un sourire cruel au coin des lèvres. Tu peux les effacer.
Un silence s'installa. Puis, lentement, Harry leva la main. Il ne prononça pas un mot. L'air devint plus lourd, chargé d'une puissance sombre. Les pierres devant lui tremblèrent, vibrèrent… et commencèrent à se fissurer, comme si elles se désagrégeaient sous une force invisible.
Herpo observait la scène avec satisfaction.
— Tu vois ? Les murs d'Azkaban ne sont rien face à toi. Il est temps d'apporter le chaos que tu portes en toi.
Harry ouvrit lentement les yeux, un éclat féroce brillant dans ses prunelles.
— Je vais les faire payer.
Herpo hocha lentement la tête.
— Ceux qui t'ont trahi. Ceux qui ont ri de ta chute. Ceux qui ont profité de ta douleur. Aucun d'eux ne sera épargné.
Harry fit un pas en avant, les pierres sous ses pieds semblant s'effriter.
— Montre-moi comment sortir d'ici.
Le spectre recula, son regard brillant d'une satisfaction glaciale.
— La magie brute t'ouvrira la voie. Azkaban va bientôt se souvenir qu'il existe pire que les Détraqueurs.
Harry esquissa un sourire lent, dénué de chaleur.
— Ils vont apprendre ce qu'est la vraie peur.
Et dans l'obscurité glaciale de la prison, un frisson silencieux sembla parcourir les murs, comme si Azkaban elle-même comprenait que quelque chose d'indomptable venait de s'éveiller.
— Il est temps de tout te dire, Harry Potter.
Harry le regarda avec méfiance, son esprit déjà saturé de tant de révélations sombres au fil des années. Mais il savait que quelque chose de crucial se préparait. Il avait ressenti l'intensité de la situation, cette même pression qui avait précédé l'apprentissage de la magie brute.
— Tu sais déjà ce que tu dois faire.
Herpo s'avança d'un pas, son regard s'assombrissant encore.
— Tu cherches la vengeance, n'est-ce pas ? Une vengeance digne de ta haine. Mais il y a quelque chose que tu ignores. Une vérité que je dois te révéler avant que tu ne poursuives ta quête.
Harry haussait les sourcils, l'ombre de la curiosité perçant à travers le voile de son amertume.
— De quoi parles-tu ?
Herpo laissa échapper un rire amer, une lueur de malice traversant son regard.
— Tu n'as jamais su qui je suis vraiment, n'est-ce pas ?
Harry ne répondit pas immédiatement, un frisson le parcourant. Quelque chose dans la voix du fantôme faisait écho à un vieux sentiment de malaise. Mais il se força à rester calme.
— Non, je ne sais pas.
Le fantôme se pencha alors vers Harry, comme pour lui confier un secret terrible.
— Je ne suis pas simplement spectre. Je suis aussi Herpo L'infâme celui que la famille Weasley a trahi il y a des siècles, un ancêtre à la lignée perdue. Les Weasley… Ils m'ont vendu. Et cette trahison a coûté ma liberté. Ils m'ont condamné à la prison d'Azkaban, où j'ai été oublié, défiguré par des siècles de souffrance. Mais toi, Harry Potter… tu as la possibilité de rétablir la justice.
Harry se figea, son cœur battant un peu plus vite.
— Tu veux que je…
Herpo hocha la tête, ses yeux brillant d'une lumière perçante.
— Oui, Harry Potter. Ta vengeance sera la mienne. Tu anéantiras la lignée des Weasley. Chacun d'eux devra payer pour leur trahison. C'est toi, le dernier héritier de la douleur que j'ai enduré. C'est toi qui briseras leur sang.
Harry sentit la vague de rage monter en lui. Son esprit était comme embrasé par les mots du fantôme. Il était prêt à tout pour détruire ceux qui l'avaient trahi, mais une question lui brûlait les lèvres.
— Et les jumeaux ?
Herpo l'observa un instant, un éclat de compréhension dans ses yeux.
— Les jumeaux… Il s'arrêta un instant, comme pour réfléchir à la réponse. Ils sont un cas particulier. Une malédiction les touche, Harry. Leur destinée est marquée. La vengeance ne les épargnera pas. Mais ce ne sera pas ta tâche de les détruire. La douleur qu'ils porteront suffira à les anéantir lentement.
Harry fronça les sourcils.
— Et les autres ? demanda-t-il, déterminé. Ron, Ginny…
Herpo sourit, un sourire qui n'avait rien de bienveillant.
— Tous, Harry. Chaque membre de cette famille. Aucun d'eux ne doit survivre. La malédiction, la douleur, tout doit les engloutir. Ils te méritent, ils sont la raison pour laquelle tu souffres.
Le regard de Harry se durcit. Un sentiment de satisfaction froide l'envahit. Il savait ce qu'il devait faire. Les Weasley, sa vengeance. Leur fin serait une question de temps.
— Tu n'as pas à t'inquiéter. Je vais accomplir ta volonté.
Herpo s'éloigna de lui, un dernier regard d'approbation traversant ses yeux.
— Tu as les pouvoirs, Harry. Les pouvoirs pour détruire la lignée des Weasley. Ne faiblis pas. La vengeance est un feu qui ne doit jamais s'éteindre.
Harry hocha la tête, un sourire glacé sur ses lèvres. Il sentait la chaleur de la vengeance monter en lui, prête à tout engloutir. Il était prêt.
La lignée Weasley serait anéantie, et lui, Harry Potter, serait leur fin.
