L'univers de Harry Potter ne m'appartient pas...
La Gazette du Sorcier – Édition du 15 juillet 1997
Harry Potter S'évade d'Azkaban
Par : Rita Skeeter
L'incroyable est arrivé ! Harry Potter, le soi-disant "Élu" qui a passé trois longues années dans les cellules de la tristement célèbre prison d'Azkaban, a réussi l'impossible : s'échapper sans laisser de trace. Oui, vous avez bien lu, Harry Potter est de retour en liberté après avoir pris la poudre d'escampette d'une des prisons les plus sécurisées du monde magique.
Les détails sont flous et les autorités magiques sont dans un état de choc total. Aucun sortilège traditionnel, aucune baguette, rien qui ressemble à ce qu'on pourrait appeler une "évasion magique" classique. Ce n'est pas une sortie par un simple réseau de tunnels, ni une explosion spectaculaire de cellules. Non, Potter a utilisé une méthode inédite, une magie qu'aucune autorité n'a su anticiper : la magie brute, une forme de sorcellerie non reconnue et extraordinairement dangereuse, qui n'a pas besoin de baguette et qui échappe à toute forme de contrôle.
Cela soulève une question des plus inquiétantes : qui a aidé Harry Potter à s'évader ? La rumeur veut qu'il ait été entraîné dans cet art étrange et peu orthodoxe par une force mystérieuse. Une figure fantomatique qui ne fait qu'alimenter les spéculations sur ses alliés et ses intentions réelles.
Tout cela, bien sûr, est très suspect. Harry Potter, qui, rappelez-vous, a été enfermé après avoir été accusé de manipulation, de trahison et de pratiques de magie noire, réussit à se libérer sans que personne ne le remarque ? Cela ne fait aucun doute : cette évasion est tout sauf accidentelle ! Est-ce un acte prémédité ? Une tentative de déstabilisation du Ministère ? En tout cas, il semble bien que notre soi-disant héros n'a jamais été aussi loin dans ses manigances.
L'alarme a été donnée trop tard. Lorsque les gardiens ont enfin découvert qu'il avait disparu, c'était déjà trop tard. Harry Potter est désormais libre et personne ne sait où il se trouve. Fuir la prison la plus sûre du monde magique sans laisser d'indices ? C'est digne des plus grands criminels de notre époque.
Et là où les questions se multiplient, une chose est claire : Harry Potter n'a pas l'intention de se contenter d'une simple évasion. Le Ministère et le monde magique sont en danger. Les autorités, embarrassées et désemparées, sont sur le pied de guerre, mais combien de temps faudra-t-il pour que Harry Potter réapparaisse, prêt à réécrire les règles de la magie ? Le mystère s'épaissit, et le monde magique se prépare à ce qui pourrait être le début de nouveaux cauchemars.
Un corbeau aux plumes noires comme de l'encre survola lentement le Chemin de Traverse, ses ailes battant d'un rythme régulier au-dessus de la foule bruyante. Les sorciers et sorcières, occupés à faire leurs courses, semblaient à peine prêter attention à l'oiseau, pourtant un frisson étrange parcourut l'air à son passage. Ses yeux verts, d'une intensité surnaturelle, semblaient scruter chaque recoin, chaque visage, comme s'il cherchait quelque chose ou quelqu'un.
Le corbeau glissa au-dessus des étals bondés, écoutant distraitement les éclats de voix, les cliquetis des pièces et les bourdonnements des conversations, avant de prendre un léger virage pour se poser avec une précision étonnante. Il atterrit sur le toit d'une des boutiques, ses griffes s'enfonçant dans la pierre froide.
L'oiseau observa silencieusement la scène en contrebas, immobile comme une sentinelle, ses yeux perçant la foule d'un éclat menaçant, sans que personne ne semble remarquer sa présence étrange.
Harry fixa son regard sur la rue. À sa grande surprise, rien ne semblait troublé l'atmosphère tranquille, aucune nervosité dans l'air, pas de murmures inquiets sur l'avenir. Les étals étaient remplis, les magasins regorgeaient de clients, et les enfants couraient riant et jouant sans la moindre angoisse. Rien ne semblait rappeler la guerre dévastatrice qui avait façonné ses dernières années.
Cela semblait irréel à Harry. Il s'attendait à voir des signes de la lutte qui avait secoué le monde sorcier pendant si longtemps. Les murs marqués par les attaques de partisans, les regards furtifs, les discussions murmurées dans les coins sombres. Mais ici, il y avait une tranquillité presque absurde.
Il s'arrêta devant une vitrine, scrutant les objets exposés, son esprit flottant dans un mélange d'incrédulité et de curiosité. Pourquoi cette paix apparente ? Pourquoi ce calme étrange, comme si la guerre n'avait jamais eu lieu ?
C'est alors qu'il comprit, avec un choc inattendu, que Voldemort n'était plus. Les rumeurs qu'il avait entendues au détour des ruelles, les échanges d'informations... tout concordait. Voldemort, le plus grand mage noir que le monde ait connu, était vaincu. Il avait disparu. Et avec lui, une ère de terreur.
Harry sentit un étrange vide, comme si un poids invisible qui l'avait accablé pendant des années venait soudainement de disparaître. Il se demandait comment cela avait été possible, se sentant à la fois soulagé et perdu. Mais plus que tout, il était étonné par l'absence totale de ce qu'il avait vécu auparavant. Il n'y avait plus de guerre, plus de menaces immédiates, ni de complots dans l'ombre. Rien. Juste une tranquillité presque irréelle qui semblait se répandre comme une brume douce sur tout le monde.
Il aperçut soudain une silhouette familière qui fit naître en lui un sentiment qu'il n'avait pas ressenti depuis son évasion, la rage.
Ron Weasley. La vision de son ancien ami, debout devant un magasin de farces et attrapes, un sourire détendu accroché à ses lèvres, n'avait pas le pouvoir de raviver les souvenirs heureux qu'ils avaient partagés, mais celui de faire remonter à la surface une colère brûlante qu'il avait enfouie. Il ne savait pas ce qui le frappait le plus – le fait que Ron semblait si insouciant dans cette ère de tranquillité ou l'absence totale de regret dans son comportement, comme si tout ce qui s'était passé n'était qu'un lointain rêve qu'il avait choisi d'oublier.
Les souvenirs du passé revinrent soudainement avec une clarté douloureuse la trahison, les témoignages, la distance qui s'était installée entre eux. Ron, celui qui, au lieu de se tenir à ses côtés lorsqu'il en avait le plus besoin, avait cédé à la pression, qui l'avait cru coupable, qui l'avait abandonné à Azkaban.
La vue de Ron, là, sans une once de culpabilité, sans même un regard de honte, fit exploser en Harry une colère noire, incontrôlable. Il se sentit pris d'un tourbillon de haine, une rage sourde qui montait en lui, prête à éclater. Comment osait-il se pavaner ainsi, comme si rien ne s'était passé ? Comment pouvait-il prétendre mener une vie normale après tout ce qu'il avait fait à Harry ?
Il inspira profondément, ses poings se serrant sous l'effet de cette montée en puissance. Ron ne savait rien de ce que Harry avait vécu. Il n'avait aucune idée de la souffrance, du poids des années, du vide qui avait marqué chaque instant de son existence. Et là, il se tenait, inconscient, ignorant des tourments de celui qu'il avait trahi.
Le cœur battant, le corbeau s'envole, le sentiment de rage toujours vif en lui, imprégnant chaque cellule de son corps. Il n'avait pas besoin de Ron, il n'avait plus besoin de personne. Mais voir son ancien ami, vivant et serein, allait certainement être un autre rappel de ce qu'il avait perdu et de ce que ceux qui l'avaient trahi allaient devoir payer.
Ron entra dans le Terrier en début d'après-midi, le bruit des portes battant contre les murs sous la brise légère de l'extérieur. La maison semblait silencieuse, d'une tranquillité inhabituelle. Les rires des jumeaux, les éclats de voix de ses frères et sœurs, tout était absent. Il se figea un instant sur le seuil de la porte, une étrange sensation s'insinuant dans son esprit. L'odeur du poulet rôti et des plats maison semblait manquer, et la lumière qui habituellement se déversait joyeusement par les fenêtres donnait un air un peu morne à l'endroit.
En avançant dans l'entrée, il remarqua que la table de la cuisine était vide, sans les éclats de voix familiers qui accompagnaient normalement les repas au Terrier. La cheminée, d'ordinaire animée de l'agitation des activités quotidiennes, était morne, le feu éteint. Ce calme, bien que reposant en apparence, avait quelque chose de… menaçant.
Il se sentit soudain envahi par une lourde sensation, un frisson parcourant sa nuque. Quelque chose n'allait pas. Ce n'était pas un simple silence, c'était comme si l'air lui-même était plus dense, comme si chaque ombre se faisait plus lourde, plus persistante. Il balaya la pièce du regard, cherchant une explication, mais rien ne semblait à sa place. Tout était figé, trop calme.
Puis, un bruit léger, comme une porte qui grince, lui fit tourner la tête. Une impulsion, presque instinctive, le poussa à saisir sa baguette, ses doigts serrant le bois avec une fermeté qui trahissait son agitation. Il se dirigea vers le couloir, lentement, chaque pas résonnant dans le silence oppressant qui enveloppait la maison.
À mesure qu'il avançait, la sensation de menace ne faisait qu'intensifier. Il n'y avait aucun signe extérieur de danger, aucun objet déplacé, mais un pressentiment grandissait en lui. Quelque chose, ou quelqu'un, était là, dans l'ombre de la maison, un poids invisible sur l'atmosphère.
Il se figea au bas des escaliers menant aux chambres, observant l'obscurité qui y régnait. Aucun son, aucun mouvement. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de sentir cette présence invisible, comme un regard posé sur lui, comme si quelque chose ou quelqu'un l'attendait dans l'ombre.
"Quelqu'un est là..." murmura-t-il pour lui-même, presque en tremblant, une pointe de terreur se frayant un chemin dans sa voix. Mais rien ne répondit. Rien, sauf cette atmosphère lourde et une sensation croissante d'être observé.
Il se força à avancer, mais chaque fibre de son être lui criait qu'il devrait partir, qu'il ne devait pas rester là. Un froid glacial commença à s'emparer de lui, une impression d'étreinte invisible qui faisait de chaque seconde une épreuve de plus en plus insoutenable.
Il n'avait pas encore compris ce qui se passait, mais une chose était certaine. Il n'était pas seul.
Alors que Ron se tenait dans le hall d'entrée, une ombre soudainement apparut à l'extérieur, traversant le ciel bleu clair de l'après-midi. Un corbeau, d'un noir profond et aux yeux étrangement verts, plana silencieusement au-dessus du Terrier, ses ailes déployées dans un mouvement majestueux et précis. L'oiseau semblait presque flotter dans l'air, son vol d'une grâce inhumaine, comme s'il était guidé par une volonté invisible.
Le corbeau vira lentement, semblant se diriger droit vers la maison. Ron, observant la scène d'un air perplexe, sentit son cœur se serrer lorsque l'oiseau se posa sans bruit sur juste au-dessus de l'horloge familiale. Les aiguilles de l'horloge, figées à minuit et une, semblaient indiquer un instant suspendu, comme si le temps lui-même avait pris une pause.
L'oiseau se percha silencieusement, ses yeux verts brillant comme deux lueurs étranges dans l'ombre de l'horloge. Il restait là, immobile, son regard fixant Ron avec une intensité qui le glaça. Un frisson désagréable parcourut l'échine de Ron. L'horloge, qui habituellement symbolisait le passage du temps et le foyer, semblait soudainement plus menaçante, l'ombre du corbeau apportant avec elle une sensation de malaise qui pesait lourdement sur l'atmosphère.
Le corbeau battit doucement des ailes, comme pour se réajuster, mais son regard resta implacable. Il semblait attendre quelque chose, son esprit lié à celui de la maison. Ron, les yeux écarquillés, sentait que cet oiseau n'était pas un simple visiteur du ciel. Il était un signe, un avertissement, mais de quoi ? Pourquoi le regardait-il de cette manière ? La question flottait dans l'air, aussi lourde et silencieuse que la présence de l'oiseau lui-même.
Ron se figea, son regard toujours fixé sur le corbeau qui, d'un mouvement fluide, s'éteignit presque dans l'air. Ses plumes noires semblaient se fondre dans l'ombre elle-même, avant que l'oiseau ne disparaisse dans une explosion de lumière. Ron cligna des yeux, et lorsqu'il les rouvrit, un choc glacé parcourut tout son être.
Devant lui, dans le salon du Terrier, se tenait une silhouette familière. Une silhouette qui, bien qu'il l'ait vue des centaines de fois, ne semblait plus tout à fait la même. Harry Potter, vêtu de vêtements noirs qui n'avaient rien de l'élève de Poudlard qu'il avait été, se tenait là, ses yeux d'un vert intense le fixant. Le regard de Harry ne trahissait aucune émotion familière, aucun des éclats de la personne qu'il avait autrefois connu. C'était un regard froid, implacable, presque... impitoyable.
Ron, son cœur battant à tout rompre, recula instinctivement, prêt à dégainer sa baguette. Mais avant qu'il n'ait le temps de faire le moindre mouvement, Harry, d'un geste rapide, avait déjà levé la sienne. Un éclat de lumière verte éclata dans l'air, et la baguette de Ron s'échappa de sa main, glissant sur le sol avant de se retrouver hors de sa portée.
Le souffle de Ron se coupa dans sa gorge alors qu'une force invisible l'envahissait, le poussant brutalement contre le sol. Il se sentit cloué au sol, incapable de se relever, comme si une pression colossale l'empêchait de respirer. Une magie qu'il n'avait jamais vue, d'une intensité qui faisait froid dans le dos, l'immobilisait, ses bras et ses jambes emprisonnés sous une force invisible, presque surnaturelle. Il tenta de lutter, mais cela ne fit qu'aggraver sa situation. Les mots semblaient coincés dans sa gorge.
Harry s'approcha lentement, ses yeux jamais détournés de lui, chaque pas résonnant comme un glas. « Tu t'attendais à quoi, Ron ? » La voix de Harry était d'une froideur déstabilisante, bien loin de celle qu'il connaissait, celle d'un jeune homme qui, malgré tout, avait toujours eu un fond d'humanité.
« Tu pensais que tout serait comme avant ? Que tout pouvait revenir à la normale ? » La question d'Harry était tranchante, acérée. Le ton, presque comme un jugement.
Ron, paralysé, tenta de parler, mais ses mots se perdaient dans l'air. Il avait du mal à comprendre ce qui se passait, comment son ami, l'ami qu'il avait vu grandir, avait pu se transformer ainsi. Cette puissance, cette froideur... il ne reconnaissait plus rien.
Harry s'agenouilla devant lui, sa baguette toujours tendue, et, d'un mouvement fluide, relâcha un peu la pression. Mais pas assez pour que Ron puisse se relever. « C'est la fin pour toi, Ron. » Le ton était net, presque définitif. « Tu es un obstacle, rien de plus. »
Ron, les yeux écarquillés, ressentait cette déconnexion totale avec l'image qu'il avait de son ancien ami. Ce Harry-là n'était plus le garçon qui avait ri, lutté et pleuré à ses côtés. Celui-ci ne semblait plus avoir d'humanité, seulement une mission, une volonté implacable. Et la menace dans ses yeux était plus que claire.
Le silence qui suivit était lourd de sens. Les mots de Harry, glacés, résonnaient dans l'air, mais il n'y avait aucune place pour une réponse.
Harry se pencha plus près de Ron, son regard d'un vert éclatant perçant l'âme de son ancien ami. L'air semblait s'alourdir autour de lui, une tension palpable emplissant la pièce alors qu'il libérait toute la colère qu'il avait accumulée durant toutes ces années d'emprisonnement et de trahison.
« Tu as cru que tout irait bien, hein, Ron ? » Sa voix était glaciale, emplie d'un dégoût qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. « Tu as cru que tu pourrais simplement te détourner de tout ce qui s'est passé ? »
Ron tenta de bouger, mais la force invisible qui l'empêchait de se lever ne faiblissait pas. Sa respiration s'accéléra, le cœur battant sous la pression. Harry leva sa baguette et prononça un mot, d'un ton impitoyable.
« Doloris! »
Une douleur lancinante explosa dans tout le corps de Ron, comme si chaque fibre de son être était en feu. Il hurla, mais la douleur ne cessait pas, tout se tordait en lui, ses muscles se contractaient sous l'effet du sortilège, la souffrance infinie.
Harry ne cillait pas. Ses yeux brillaient d'une lueur de vengeance. Il prit un instant pour observer la douleur de Ron, une expression de satisfaction presque morbide sur son visage.
« Tu m'as vu souffrir, Ron. Tu as été témoin de ma chute, et tu n'as rien fait ! Rien ! » Il resserra sa prise, et la douleur s'intensifia d'un seul geste. « Tu t'es tourné vers l'autre côté, tu m'as laissé croupir à Azkaban, et tu as cru que tu pourrais simplement vivre ta vie. Que tout serait pardonné. »
Il s'agenouilla encore plus près de lui, son visage déformé par la rage. Les mots s'échappaient de ses lèvres comme des flèches empoisonnées.
« Doloris! »
Le cri de Ron perça à nouveau l'air, et Harry ne le laissa pas se calmer. Le sort se poursuivit, ses paroles se mêlant à la douleur, une symphonie cruelle qu'il savourait avec un plaisir étrange.
« Tu as abandonné tout espoir pour moi, et pourtant, toi, tu t'es cru au-dessus de tout, comme si tu n'avais rien à te reprocher. » Harry s'approcha encore plus, son souffle devenant plus rapide, plus faible, d'une manière qui contrastait avec l'impassibilité de ses gestes. « Alors dis-moi, Ron, qui est responsable de cette souffrance, hein ? »
La baguette de Harry brillait dans l'air, prête à infliger encore plus de douleur, à briser cette illusion de contrôle que Ron avait encore sur lui-même. Il s'inclina légèrement, ses lèvres presque contre l'oreille de Ron, murmurant d'une voix mielleuse.
« Doloris! »
Les râles de douleur de Ron se répercutèrent dans la pièce, mais Harry ne montrait aucun signe de pitié. Sa rage, sa vengeance, tout cela éclatait à chaque mot, chaque geste. Ron était là, figé dans la souffrance, et Harry le regardait, non plus comme un ami, mais comme une cible.
« Tu m'as trahi, Ron... Et tu crois que tout peut être réparé, que tu peux vivre sans conséquence ? » Harry se redressa d'un coup sec, son regard devenu glacial. « Tu veux savoir ce que j'ai ressenti ? Regarde autour de toi... Vois ce que tu as laissé derrière toi. »
Harry se tenait droit, imposant, comme un juge intransigeant. « Maintenant, tu vas comprendre que tout a un prix. »
Harry se redressa, la baguette toujours tendue devant lui, son visage impassible, tandis que Ron, toujours à terre, peinait à reprendre son souffle. Les éclats de douleur étaient encore présents dans ses yeux, mais Harry n'éprouvait aucune pitié. Tout ce qui importait à ce moment-là, c'était la justice qu'il estimait mériter, la vengeance qu'il avait soigneusement tissée au fil du temps.
Ron, tremblant et épuisé, leva les yeux vers Harry, cherchant une lueur de clémence, un signe de répit. Mais Harry ne répondit pas à son appel silencieux. Il n'y avait plus de place pour la compassion, plus de place pour la rédemption. Il avait déjà tout perdu.
Avec une froideur absolue, Harry tendit la baguette vers Ron et murmura d'une voix claire et menaçante.
« Cruciatus… »
Cette fois, il ne chercha pas à prolonger la douleur, ni à jouer avec sa victime. Ce qu'il infligeait n'était pas juste une souffrance passagère. Non, cette fois, il allait en finir. Une lueur de dédain passa dans ses yeux.
Le sortilège s'abattit sur Ron comme un foudre, et la douleur, plus vive et insoutenable que jamais, se répandit dans tout son corps. Ce n'était pas une simple torture. C'était l'agonie même, le genre de souffrance qui brisait l'esprit avant de détruire le corps. Ron hurla, la voix déchirée par une douleur qui ne semblait jamais finir.
Harry s'approcha, l'ombre de sa silhouette se projetant sur le sol, alors que le sortilège continuait à faire fondre la résistance de Ron. Il le regarda, l'air dur et froid.
« Tu pensais pouvoir t'échapper, Ron ? » Harry murmura. « Tu pensais qu'il y aurait un jour une issue pour toi. »
D'un geste presque imperceptible, il modifia la direction du sort. La douleur se concentra sur des points spécifiques du corps de Ron, enserrant ses organes, ses muscles, chaque nerf. La souffrance se fit plus intense, plus dévastatrice, un tourment sans fin.
Ron, agonisant sur le sol, tenta de lutter contre la vague de douleur, mais il n'eût aucune chance. Harry se pencha, son visage si proche de celui de son ennemi qu'il pouvait presque sentir la chaleur de sa peau. « C'est ainsi que tu finis, Ron. Une douleur sans fin, une mort qui n'aura aucune clémence. »
Un sourire sombre se forma sur les lèvres de Harry, une satisfaction presque effrayante dans son regard. La vengeance était douce, et la fin de Ron était désormais inéluctable.
Avec une nouvelle incantation, plus rapide cette fois.
« Avada Kedavra! »
Le jet vert se déploya, emportant la vie de Ron d'un coup sec. La douleur se dissipa, et le corps de Ron s'affaissa, désormais inerte. Harry resta là un instant, observant le cadavre de son ami. Il n'y avait plus de remords, plus de regrets. Juste une victoire amère.
La Gazette du Sorcier – Édition du 20 juillet 1997
Un Tragique Meurtre : Ron Weasley, retrouvé Mort à son domicile
Dans une tournure choquante des événements, Ronald Weasley, l'un des membres les plus connus de la famille Weasley et ancien camarade de Harry Potter, a été retrouvé mort à son domicile dans l'après-midi du 19 juillet 1997. L'autopsie préliminaire indique des signes de torture intense, suggérant un sortilège noir avant son décès.
Les circonstances de ce tragique incident laissent planer un doute sinistre sur l'implication du fugitif désormais recherché, Harry Potter, qui s'est évadé de la prison d'Azkaban il y a une semaine.
Bien que les autorités ne se prononcent pas officiellement sur cette hypothèse, des sources proches de l'enquête ont indiqué que le ministère de la Magie envisage sérieusement la possibilité que ce soit l'ancien héros devenu renégat qui soit derrière cet acte. Après son évasion d'Azkaban, Harry Potter n'a cessé de nourrir des rumeurs sur ses intentions sombres, et le meurtre de Ronald Weasley semble faire écho à ses sombres menaces passées.
Ron Weasley, frère cadet de l'ancienne préfète de Gryffondor Ginny Weasley, était connu pour son implication dans l'Ordre du Phénix et ses luttes contre le mage noir. Sa disparition a été ressentie profondément par ses amis et sa famille, qui se souviennent d'un jeune homme courageux, mais également marqué par ses luttes personnelles au cours de la guerre contre Voldemort.
Il y a quelques mois encore, Ron Weasley semblait avoir trouvé un semblant de paix après les événements tumultueux du dernier conflit. Toutefois, sa mort prématurée et violente pourrait être un terrible présage pour l'avenir de la communauté magique.
L'impact de la nouvelle se fait déjà sentir dans le monde magique, et certains craignent que cette tragédie ne marque le début d'une nouvelle série d'attaques violentes. Le ministère de la Magie, déjà en alerte maximale depuis l'évasion de Potter, renforce la sécurité et appelle à la vigilance dans toute la communauté magique.
Le Premier ministre, Cornelius Fudge, a exprimé ses condoléances à la famille Weasley et a assuré que des efforts considérables étaient en cours pour retrouver le criminel et l'amener devant la justice. Il a ajouté :"Nous devons rester unis face à ce qui semble être la résurgence d'une menace sombre et dangereuse. Nous avons tous un rôle à jouer dans la défense de notre monde."
Les funérailles de Ron Weasley devraient se tenir dans les prochains jours, avec une cérémonie privée pour la famille et les amis proches. En attendant, le mystère autour de sa mort et de l'identité du responsable continue de hanter le monde sorcier.
Hermione se leva ce matin-là comme elle le faisait chaque jour depuis trois ans, les gestes automatiques, les pensées flottant dans l'air comme des ombres invisibles. Elle prépara son thé avec une habitude tranquille, versant l'eau bouillante sur les feuilles sèches, la vapeur montant en spirales dans la lumière du matin. Mais ce matin, comme tant d'autres, son esprit s'échappa, fuyant la chaleur rassurante de sa tasse pour se perdre dans les souvenirs d'un passé qu'elle aurait préféré oublier.
Jonathan. Même après tout ce temps, il était toujours là, quelque part dans les recoins de son esprit, même si elle avait tout fait pour avancer. La douleur de sa perte ne s'était jamais complètement dissipée, et chaque fois qu'un écho du passé resurgissait, c'était comme une brume qui envahissait son cœur, une sensation d'étouffement dans sa poitrine.
Elle se souvenait du premier jour où il était apparu à ses côtés dans la salle commune de Gryffondor. Son regard malicieux, sa façon d'imposer sa présence sans en avoir l'air. "Tu sembles absorbée," avait-il dit. Et, à l'époque, elle n'avait pas su qu'il serait la source de ses tourments à venir. La première fois qu'il l'avait effleurée, le frisson parcourant son bras comme un éclat de glace. Cette même sensation de chaleur et de danger à chaque instant passé à ses côtés. Et ce baiser, ce baiser qu'elle n'avait jamais pu effacer de son esprit. La douceur de ses lèvres sur les siennes, l'intensité de son regard.
Elle s'était laissé emporter, malgré elle. Les sentiments qu'elle avait tentés de cacher étaient venus la submerger, tout comme lui, avec ses paroles, ses gestes, son humour teinté d'une certaine cruauté. L'attirance, puis la confusion, le vertige de l'interdit, de l'inattendu. Hermione s'était battue contre elle-même, contre ce qui semblait si risqué, si dangereux, mais quelque part, elle avait succombé. Et Jonathan savait exactement comment la manipuler, comment la rendre vulnérable, la faire douter d'elle-même.
Ce souvenir d'un soir particulier la hantait encore, la nuit où il lui avait demandé si elle ressentait quelque chose pour lui. Ce frisson de désir mêlé à la peur d'oser le dire à haute voix. Elle se souvenait de son rire, de cette malice qui se glissait dans ses yeux, comme s'il savait qu'il avait déjà gagné. Et même quand il l'avait embrassée, qu'il lui avait dit adieu, un dernier baiser déchirant avant de disparaitre pour toujours dans la nuit, elle avait su, d'une manière ou d'une autre, que tout était trop tard. Mais ce qui la détruisait le plus, c'était l'instant où il avait sauté. Il n'avait pas prévenu. Pas de dernier mot, pas d'avertissement. Il s'était jeté dans le vide, et elle n'avait pu que regarder, impuissante, figée dans une horreur qui lui rongeait l'âme depuis ce jour.
Et puis, il y avait eu Harry. Sa récente évasion d'Azkaban, le retour de la terreur qu'il avait incarnée avant de disparaître dans les ténèbres. Chaque fois qu'elle entendait son nom, c'était comme une piqûre de rappel, une douleur nouvelle qui faisait naître des flashs d'images, des souvenirs qu'elle avait voulu enterrer. Ces années avaient été marquées par une absence, un vide qu'elle n'avait jamais su remplir.
Le thé se refroidissait dans sa tasse, mais Hermione ne le remarquait pas. Ses pensées, capturées par le passé, l'avaient de nouveau engloutie. Elle savait que tout ce qu'elle ressentait pour Jonathan n'avait pas de sens, que tout cela était fini. Pourtant, chaque petit détail de cette époque se projetait dans son esprit comme un film dont elle ne pouvait se défaire. Elle savait que Jonathan avait été une victime de son propre destin, manipulé par des forces qui le dépassaient, et, d'une certaine manière, elle se sentait responsable de ce qui était arrivé. Si elle n'avait pas cédé à cette attraction, si elle n'avait pas été aussi vulnérable à ses manipulations… Mais elle savait, au fond, que tout cela faisait partie de son histoire, un chapitre qu'elle ne pourrait jamais effacer complètement.
En entendant parler de l'évasion de Harry, une partie d'elle avait ressenti un frisson, pas de peur, mais une sorte de rage contenue, une étincelle d'émotions brutes qu'elle ne parvenait pas à comprendre. Peut-être qu'il y avait une sorte de connexion, une énergie sombre qui persistait entre elle et ce passé qu'elle n'avait pas choisi. Un passé qui, d'une manière ou d'une autre, avait forgé qui elle était aujourd'hui.
Hermione entra dans son petit salon, la porte se refermant derrière elle avec un léger claquement. Elle retira ses chaussures, puis se dirigea vers la table basse, son esprit toujours engourdi par les souvenirs douloureux du passé, tentant de fuir cette ombre qui la hantait. Ses pensées restaient figées sur Jonathan, sur la manière dont il s'était éclipsé de sa vie, la laissant avec cette cicatrice invisible qui jamais ne guérirait vraiment. Elle ne s'attendait à rien, pas à ce qui allait suivre.
Alors qu'elle passait devant le canapé, une sensation étrange s'empara d'elle. L'air semblait s'alourdir, comme si la pièce avait soudainement changé de température, une tension invisible, imperceptible, qui alourdissait son souffle. Elle s'arrêta. Un frisson parcourut son dos.
Et là, dans l'ombre, sur son canapé, se tenait une silhouette familière. Un visage qu'elle n'avait pas vu depuis des années, mais dont elle se souvenait trop bien.
Harry Potter.
Il était là, assis tranquillement, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, ses yeux verts fixés sur elle avec une intensité glaciale. Ses cheveux noirs en bataille, son regard perçant, plus sombre et plus profond que tout ce qu'elle avait connu. Il semblait calme, trop calme, comme un prédateur qui attendait patiemment le bon moment pour attaquer.
Hermione ne bougea pas, figée sur place. Un mélange de stupeur et de terreur l'envahit. Chaque fibre de son être criait qu'il ne devrait pas être là, qu'il n'avait pas sa place dans son petit refuge, et pourtant, il était là, aussi réel que les souvenirs qu'elle avait tenté d'oublier. Il avait surmonté les murs de sécurité, les sorts de protection. Il était là, dans son propre espace.
Elle croisa son regard. Et dans ces yeux, elle lut une froideur insondable, un silence pesant qui semblait dévorer la pièce. Ce n'était pas le Harry qu'elle avait connu, celui qui avait autrefois été son ami, celui qui s'était battu pour ce qui était juste. Non, celui-là avait changé. La guerre l'avait façonné, l'avait brisé, et elle savait, au fond d'elle, qu'il n'était plus le même.
« Hermione… » Sa voix, basse, presque mielleuse, résonna dans la pièce comme un avertissement. Chaque syllabe vibrait d'une menace qu'elle n'aurait jamais cru percevoir un jour chez lui.
Elle ne savait pas quoi répondre, ne savait même pas si elle en était capable. Elle aurait voulu crier, courir, mais ses jambes refusaient de bouger. Il y avait quelque chose dans l'air qui la clouait sur place, une puissance silencieuse, inquiétante.
Harry la fixait toujours, son regard insistant, hypnotique, comme si chaque mouvement qu'elle ferait serait observé, scruté, analysé. Hermione sentait son cœur battre de plus en plus vite, son esprit se brouillant sous la pression de sa présence.
Et puis, dans un geste presque nonchalant, Harry croisa ses jambes comme s'il se sentait chez lui, comme si cette rencontre n'était qu'une étape dans une longue histoire qu'il avait l'intention de terminer. Il ne bougeait pas, mais la tension qu'il dégageait était palpable, aussi forte qu'un sortilège de contrainte.
« Tu pensais vraiment que tout était fini, Hermione ? » dit-il, sa voix tranchante, pénétrante.
Les mots frappèrent comme des éclats de verre, brisant le silence et la façade qu'elle avait minutieusement construite.
Stormtrooper2: le point de vu de Siruis n'est pas du tout développé dans cette histoire. Bien que logiquement on pourrai dire qu'étant donné son attachement aux parents de Harry il le croit innocent.
