L'univers de Harry Potter ne m'appartient pas...
Hermione recula d'un pas instinctivement, son cœur battant à tout rompre, mais elle se retrouva bientôt contre le mur. Elle ne pouvait plus fuir, pas maintenant, pas face à lui. La terreur lui serra la gorge alors qu'elle cherchait désespérément une issue. Mais elle le savait déjà, au fond d'elle : il n'y en avait pas.
Harry ne bougea pas. Il la regardait toujours, cet étrange calme l'entourant, un calme glacé, aussi acéré qu'une lame de rasoir. Ses yeux verts brillaient d'une lueur étrange, une lueur qu'elle n'avait jamais vue chez lui auparavant, une lueur de contrôle et de pouvoir.
« Tu te demandes si tu peux t'enfuir, n'est-ce pas ? » dit-il, sa voix douce, presque chantante, mais il y avait cette pointe de menace latente dans chaque mot qu'il prononçait. C'était comme un murmure qui s'insinuait dans son esprit, empoisonnant chaque pensée. « Tu crois qu'il y a encore une porte, que tu peux t'échapper de tout ça... »
Il se leva lentement, ses mouvements mesurés, comme un prédateur qui s'apprête à fondre sur sa proie. Il s'approcha d'elle, chaque pas faisant écho dans la pièce, un pas plus proche de la terreur qu'elle ressentait. Ses yeux ne la lâchaient pas.
Hermione se tendit, ses mains se crispant sur ses bras, la peau tremblante. Elle savait qu'il était trop près maintenant. Trop près pour qu'elle puisse encore songer à s'échapper. Il la dominait, physiquement et mentalement. Il était devenu un être qu'elle ne reconnaissait plus, un être qui contrôlait tout, qui contrôlait même sa peur.
Harry s'arrêta à quelques mètres d'elle, son regard perçant se plantant dans ses yeux. Il ne disait rien pendant un instant, simplement là, à la fixer comme un prédateur savourant la panique qui se lisait sur son visage. Puis il brisa le silence d'une voix glacée :
« Tu vois, Hermione… Tu ne peux pas fuir. Pas cette fois. »
Le ton de sa voix la frappa comme une décharge, un choc brutal. Il savait. Il savait exactement ce qu'elle ressentait, ce qu'elle essayait de faire. Et il lui faisait comprendre qu'il était celui qui détenait le pouvoir maintenant. Il n'y avait plus de place pour la fuite, plus de place pour l'espoir.
« Il n'y a nulle part où aller, » ajouta-t-il avec une lente précision, « pas cette fois. »
Il se pencha légèrement vers elle, ses lèvres presque visibles à peine à quelques centimètres de son oreille. « Et tu sais pourquoi ? Parce que tout ici, tout ce que tu pensais connaître… tout ça t'appartient plus. »
Ses mots la paralysaient. Hermione n'arrivait même pas à répondre. Chaque syllabe le frappait comme une lourde porte se fermant devant elle. Elle était piégée, prise dans une toile qu'elle ne voyait même pas se tisser autour d'elle.
Harry se redressa alors, observant son effet avec une satisfaction tranquille, mais son regard restait aussi tranchant qu'un couteau. Il n'avait pas besoin de la toucher, il savait qu'il l'avait déjà atteinte, bien plus profondément qu'il n'aurait voulu l'admettre.
« Alors, Hermione… » Il marqua une pause, ses yeux brillant d'une lueur féroce. « Que vas-tu faire maintenant ? »
L'angoisse la paralysait, mais au fond, quelque part dans un recoin de son esprit, elle savait qu'il n'attendait pas de réponse. Il ne voulait pas savoir ce qu'elle allait faire, car il savait qu'il avait déjà tout contrôlé.
Le silence dans la pièce semblait de plus en plus oppressant, comme un voile lourd qui ne cessait de se resserrer autour d'elle. Hermione n'arrivait plus à respirer correctement. Chaque mot qu'Harry prononçait se glissait dans son esprit comme une brume glacée, se faufilant entre ses pensées. Elle était à la fois figée et incapable de tourner les talons. Elle était sous son emprise, sans pouvoir échapper à ce qui venait. Elle sentait que quelque chose de bien plus grand se préparait.
Harry se redressa légèrement, comme pour marquer un point dans cette conversation qui était bien plus qu'un simple échange de mots. Il la fixait toujours, ses yeux pleins de colère, de dégoût et de cette calme certitude qu'il détenait désormais sur elle. Il s'approcha un peu plus, brisant les derniers vestiges de distance qui existaient encore entre eux.
« Tu pensais… » commença-t-il, sa voix basse mais perçante, « que j'étais celui qui avait trahi ? Que j'avais quelque chose à voir avec ce livre de magie noire que tout le monde pensait être mien ? » Un léger sourire s'étira sur ses lèvres, un sourire à la fois froid et amer. « Tu pensais que j'étais coupable de tout, hein ? »
Hermione fit un pas en arrière, ses mains tremblant. Elle n'osait même pas répondre. Harry continuait à la fixer comme s'il attendait une réaction, mais il savait bien qu'elle n'osait plus rien dire. Elle avait cette expression dévastée, perdue entre la culpabilité et l'incompréhension. Elle était encore sous le choc.
Harry s'arrêta enfin, la regardant avec un air presque condescendant. « Tu vois, Hermione… » il dit lentement, comme pour faire monter encore la pression, « ce livre, ce Les Arts Noirs : Techniques avancées pour la magie des meurtres, ce livre ne m'a jamais appartenu. » Il laissa la vérité s'imprégner dans l'air, comme une onde invisible. « Je n'ai jamais eu l'intention d'utiliser ce pouvoir, pas de cette manière. Non. » Il secoua légèrement la tête, comme s'il essayait de réorganiser ses pensées, avant de les poser directement sur elle. « Mais toi, Hermione… toi tu as pris le temps de croire à tout ce que les autres disaient de moi, et ça, c'est une trahison. »
Les mots frappèrent Hermione de plein fouet. Elle se sentit vaciller sous la violence de la révélation. Elle aurait voulu crier, se défendre, mais tout semblait impossible à dire. Tout s'effondrait autour d'elle.
Harry l'observa, presque satisfait de l'effet qu'il avait sur elle, comme si, tout à coup, un voile était tombé sur son esprit. « Tu as cru les autres. Tu n'as pas cherché à comprendre, à savoir la vérité. Tu m'as jugé sans jamais te demander si c'était vraiment moi. » Il s'avança encore, réduisant la distance entre eux, son regard toujours aussi glacial. « Et tu sais ce qui est le plus ironique dans tout ça ? C'est que toi, la plus brillante d'entre nous, tu as succombé à la facilité. Tu n'as pas voulu chercher la vérité. » Un rictus déformait à peine ses lèvres. « Tu n'as pas voulu voir que je n'étais pas celui que vous pensiez. Mais ce n'est pas grave. Parce que moi, Hermione… j'ai toujours vu à travers toi. »
Un souffle coupé s'échappa des lèvres d'Hermione. Elle ne savait plus quoi répondre. Le poids de ses accusations était bien plus lourd que tout ce qu'elle avait pu imaginer. Tout ce qu'elle croyait être vrai s'effondrait sous ses yeux, et elle se retrouvait là, sans défense.
Harry la regarda un dernier instant, son visage impassible. « La question, Hermione, n'est pas de savoir si je suis innocent ou coupable. » Sa voix se fit plus sombre, plus menaçante. « La question, c'est pourquoi tu as choisi de ne pas me défendre quand tout le monde m'a rejeté. Tu as pris part à leur jugement, tu t'es laissée entraîner, et tu as trahi ce qui restait de notre amitié. »
Les mots étaient lourds, et chaque syllabe semblait une cloche, résonnant dans l'air, brisant tout ce qui avait pu subsister de l'ancien Harry qu'elle avait connu.
Il se tourna alors, comme s'il n'avait plus rien à ajouter. « Et c'est ça, Hermione. Tu es la véritable traîtresse. »
Harry se détacha lentement de l'air tendu qui semblait les entourer, comme s'il savourait pleinement chaque moment de confusion et de douleur qu'il parvenait à infliger. Il s'assit enfin sur le canapé, son regard toujours fixé sur Hermione, cette expression froide et impassible sur le visage. Il avait pris son temps, mesurant chaque mot qu'il prononçait.
« Tu sais, Hermione… » commença-t-il d'une voix plus calme, presque détachée, « Ce n'était pas vraiment lui. Ce pauvre Jonathan. Il n'a jamais été que mon instrument. » Il laissa ces mots s'infiltrer dans l'air entre eux, observant les yeux horrifiés de la jeune femme.
Hermione se figea, un frisson la traversant. Son cœur battait plus fort. Elle n'arrivait pas à comprendre ce qu'il venait de dire. Jonathan ? Contrôlé ? C'était impossible. Elle se sentait nauséeuse à l'idée même de ce que cela impliquait.
Harry continua, son sourire toujours aussi sinistre. « Oui, Jonathan, je l'ai contrôlé tout ce temps. Ce n'était qu'un pion dans mon jeu. Un morceau de ma stratégie pour détruire tout ce que tu croyais connaître. » Il regarda ses mains un instant, presque pensif. « Et, tu sais, quand il a commencé à poser des questions, quand il a voulu comprendre, c'était trop tard. » Il haussait les épaules comme si tout ça n'avait été qu'un simple détail. « J'ai ressenti chaque moment, chaque instant de ce qu'il a enduré. J'ai forcé son esprit à se soumettre à ma volonté, mais... à la fin, il n'a pas supporté. Il n'a pas voulu comprendre, pas voulu jouer son rôle. Il a voulu briser le lien, et je l'ai laissé mourir. »
Le choc était tel qu'Hermione en avait le souffle coupé. Elle était là, paralysée, incapable de bouger, de parler. L'horreur se dessinait lentement dans son esprit, prenant forme. La vérité qu'il lui révélait semblait irréelle, insoutenable. Harry, l'ami qu'elle avait connu, celui qui semblait toujours être si humain, si profondément marqué par ses propres souffrances, avait manipulé Jonathan comme un simple objet. Il l'avait contrôlé, joué, et à la fin, il l'avait tué.
Ses lèvres tremblèrent, et un bruit étouffé s'échappa de sa gorge, mais aucun mot ne parvint à franchir ses lèvres. Elle n'arrivait pas à accepter ce qu'il venait de dire.
Harry la regardait, toujours aussi implacable. « Tu comprends maintenant, Hermione ? Chaque souffrance qu'il a ressentie… chaque douleur, chaque moment où il s'est senti perdu, abandonné… c'était la mienne. J'ai fait ça pour lui, et pour toi. Pour toi, en particulier. Parce que tu avais cru, toi aussi, que j'étais ce monstre. » Il la fixa avec insistance, comme si ses mots allaient s'imprimer dans son âme à jamais. « Je voulais que tu ressentes la souffrance, la même que celle que j'ai vécue. La souffrance que vous m'avez infligée. » Il marqua une pause, comme s'il attendait une réaction, un cri, quelque chose de sa part.
Mais Hermione restait là, figée, ses yeux inondés de larmes qu'elle ne parvenait pas à contrôler. Elle était engloutie dans cette mer de douleur, de confusion et de trahison. Comment aurait-elle pu savoir ? Comment aurait-elle pu imaginer que tout cela n'était qu'une manipulation, une machination savamment orchestrée par celui qu'elle avait considéré comme un ami, un frère d'armes ?
Harry soupira, se réinstallant confortablement dans son canapé comme s'il n'avait rien d'autre à faire que de laisser cette vérité s'installer dans l'esprit de Hermione. « Maintenant, tu sais, Hermione. Tu sais que tout a été planifié. Que c'était moi, tout le temps. Et tu ne pourras plus jamais fuir cette réalité. »
Hermione, presque brisée sous le poids de ces révélations, se sentit vaciller sous la violence de tout ce qu'il venait de dire. Elle ne savait même plus si elle était en train de rêver ou si tout ça était une terrible réalité.
Le sourire d'Harry s'élargit, se faisant de plus en plus cruel à mesure qu'il scrutait Hermione, comme s'il savourait chaque instant où elle se sentait de plus en plus acculée, prise au piège.
« Alors, Hermione… » dit-il en insistant, la voix mielleuse mais tranchante, presque moqueuse. « C'est donc ça. Après tout ce que tu m'as appris, après tout ce que tu m'as dit sur les relations, les choix, tu t'es laissée séduire par un gosse ? Un gamin, à peine un adolescent… Et pourtant, tu l'as embrassé, n'est-ce pas ? »
Hermione sentit son cœur s'emballer, son souffle se couper. Son corps tout entier semblait figé dans la terreur, la honte, une vague de chaleur qui monta soudainement à ses joues. Elle voulut détourner les yeux, mais elle était comme hypnotisée par sa voix, par ce qu'il disait.
« Vous pensiez que c'était une sorte de rédemption, n'est-ce pas ? » continua Harry, un rictus moqueur se dessinant sur ses lèvres. « Que tu pouvais trouver de la consolation dans ses bras. Que ce baiser te permettrait d'oublier tout ça. »
Il fit une pause, se rapprochant encore d'un pas, ses mots maintenant plus intenses, plus perçants. « Tu te souviens de ce baiser, n'est-ce pas ? Je l'ai ressenti, Hermione. Chaque instant, chaque frisson que tu as eu en appuyant tes lèvres contre les siennes. » Un éclat de mépris brilla dans ses yeux, tandis qu'il déchiffrait chaque pensée d'Hermione avec une aisance glaçante. « J'ai tout ressenti, chaque mouvement, chaque émotion. Comme si c'était moi qui étais là, à la place de Jonathan. »
Hermione serra les poings, se forçant à rester silencieuse malgré la douleur qui lui transperçait le cœur. Elle ne savait pas quoi répondre, comment lui dire que ce baiser avait été un moment de confusion, un instant où elle s'était perdue dans la chaleur de la tendresse, avant qu'il ne se transforme en un désastre irréparable. Et maintenant, Harry semblait l'avoir possédé, savoir tout ce qu'elle avait ressenti, tout ce qu'elle avait cru pouvoir oublier.
« Ça doit être terrible pour toi, » ajouta-t-il d'une voix douce, presque trop calme pour être sincère. « De savoir que ce petit garçon était tout ce que tu pouvais avoir. Tu as tout donné pour un moment de réconfort temporaire, et moi… » Il s'arrêta en la fixant intensément. « Moi, je suis celui qui t'a vu, vu chaque détail de ton esprit. Et je t'ai laissée croire que tu étais libre, que tu pouvais t'échapper. » Il sourit, la douleur et la honte qu'il avait éveillées dans son regard semblant l'amuser.
Hermione ferma les yeux un instant, une vague de dégoût l'envahissant. Non seulement il savait, mais il avait pris un plaisir malsain à la voir sombrer dans ses propres émotions. Il la détestait, il se moquait d'elle, et pire encore, il se nourrissait de chaque détail intime de ses pensées et de ses sentiments. Elle se sentait faible, vulnérable, comme une simple marionnette entre ses mains.
« Tu pensais vraiment que c'était un secret, Hermione ? » poursuivit-il. « Que personne ne le saurait ? » Un rire secoua ses lèvres. « C'est risible. »
Le poison de ses mots se répandait dans son esprit, la paralysant à chaque phrase qu'il prononçait. Elle n'avait plus d'échappatoire, et plus le temps passait, plus elle réalisait l'ampleur du contrôle qu'il exerçait sur elle.
« Tu penses que c'était juste un baiser, n'est-ce pas ? » dit-il d'une voix basse et implacable. Il fit une pause, observant la terreur se lire sur le visage d'Hermione. « Mais moi… moi, j'ai tout ressenti. Tout. » Il approcha ses doigts de son propre visage, comme pour signifier l'empreinte des sensations qui avaient dévoré son esprit. « Chaque caresse de ses mains sur ta peau, chaque pression de ses lèvres sur les tiennes, tout ce que tu as ressenti sous ses doigts, je l'ai ressenti. »
Les mots de Harry étaient comme des couteaux qui s'enfonçaient dans son esprit. Hermione sentit un frisson glacé parcourir sa colonne vertébrale, ses jambes tremblant légèrement sous le poids de cette révélation. Elle avait voulu oublier ce baiser, effacer cette nuit où elle s'était sentie, enfin, comprise, mais Harry l'avait tout pris, tout vu, tout ressenti.
Il s'approcha encore un peu plus, son souffle chaud contre son visage. « Chaque frémissement, chaque sensation qui t'a envahie, j'étais là, Hermione. J'étais là sous ses doigts. » Il s'arrêta un instant, un sourire cruel étirant ses lèvres. « Tu ne peux rien me cacher. Pas même ça. »
Hermione ne pouvait plus respirer correctement, la suffocation d'une honte impossible à évacuer la frappant avec une force qu'elle n'aurait jamais imaginée. Harry avait perçu ce qu'elle avait ressenti, il avait tout vu, tout compris, dans les moindres détails. Et il se délectait de sa souffrance.
« Alors, dis-moi, Hermione… » Harry la fixa avec un regard menaçant, sa voix se faisant plus basse, plus glacée. « Est-ce que tu vas encore prétendre que ce n'était qu'un moment de faiblesse ? Que ce n'était rien ? » Il s'arrêta un instant, observant sa victime se tordre intérieurement. « Parce que moi, je sais. Et tu ne peux plus le nier. »
Le silence s'installa entre eux, lourd, suffocant. Hermione n'osait même plus croiser son regard. La honte, la terreur, et la culpabilité se mélangeaient en elle, la paralysant complètement. Harry l'avait vue, il avait tout ressenti, et elle était incapable de lutter contre ce qu'il avait fait d'elle.
Harry la regarda une dernière fois, son regard brillant de satisfaction, alors qu'il sentait la peur et la culpabilité écraser Hermione. Il savait qu'elle était brisée, que chaque mot qu'il avait prononcé l'avait déchiquetée, l'avait laissée sans défense, acculée dans une solitude si profonde qu'elle ne pourrait jamais en sortir.
« Tu sais ce que tu as à faire, Hermione », dit-il d'une voix calme et implacable. Il tourna les talons, prêt à partir puis disparut, la laissant seule dans la pièce.
Hermione, figée sur place, tremblait sous l'effet de cette terreur glacée qui ne voulait pas la quitter. Chaque mot de Harry résonnait dans son esprit comme un poison lentement diffusé dans ses veines. Ses lèvres se remémoraient encore la sensation de celles de Jonathan, son corps réagissait involontairement à ce qu'elle avait perdu. Mais tout était devenu un cauchemar. Harry avait brisé ce qu'il restait de son être, et il n'y avait plus de place pour le soulagement.
Elle se laissa tomber lentement sur le canapé, ses mains tremblantes posées sur ses genoux. Elle fixait la pièce autour d'elle, mais son esprit était ailleurs. Il n'y avait plus de raison d'espérer, plus de force pour résister. La douleur, la honte, le désespoir se composaient d'une telle intensité qu'elle ne pouvait plus respirer, ne pouvait plus exister dans un monde qui la rejetait et la jugeait.
Finalement, elle se leva, chancelante, et marcha lentement vers la fenêtre, scrutant le vide, le vide qu'elle ressentait en elle. Elle savait ce qu'elle devait faire. Elle n'avait plus de place pour une vie qu'elle ne pouvait plus aimer, une vie qu'elle ne pouvait plus porter. Ses pensées se tournèrent vers Jonathan, vers le vide qui s'était ouvert en elle avec sa disparition, vers la manière dont tout s'était effondré autour d'elle. Elle s'était perdue, tout comme elle avait perdu les derniers morceaux de son innocence.
Il n'y avait pas d'échappatoire. Elle ne pouvait pas revenir en arrière. Il ne restait plus qu'une seule issue à sa souffrance. Une dernière pensée traversa son esprit, aussi fugace qu'un souffle, elle espérait que, là où elle irait, il n'y aurait pas de douleur.
