Bonjour ! Me voilà de retour, et oui avec une autre histoire, et oui c'est sur Harry Potter, et oui c'est du Remione, et non ce n'est pas de la pédophilie. Donc laissez moi m'expliquer, il y a quelques semaines de cela j'ai lus une fiction sur le couple Remione qui m'a complètement retournée le cerveau, littéralement, et moi qui n'avait jamais shipper ce couple et bien je m'y suis mise direct, et en général quand je ship un nouveau couple cela dure trois jours maximum, sauf que là ça fait presque un mois et je ne m'en lasse toujours pas. J'ai donc décidée d'envoyer un message à l'auteure de la fiction en question pour lui demander la permission de copier le même concept de base, Remus et Hermione âme-sœur, pour mon histoire. Et à ma grande surprise elle m'a répondue rapidement que je pouvais le faire et que si je prenais certaines de ses idées elle voulait que je la cite en début de chapitre, ce que j'aurais fais même si elle ne me l'aurait pas demander. L'histoire commencera en troisième année et continuera jusqu'au dernier livre, car oui je m'inspire du livre pour écrire, je ne sais pas dans combien de temps je finirais l'histoire car j'ai déjà deux autres histoires mais en tout cas je l'abandonnerais pas, ce n'est pas mon genre, surtout que depuis aussi longtemps que je me souvienne je suis fan de l'univers de Harry Potter.
Donc comme je le disais, ce n'est pas une histoire de pédophilie, oui Hermione est l'âme-soeur de Remus dans ma fiction, mais c'est pas non plus comme s'ils allaient se marier d'un coup et faire crack crack boum boum alors qu'elle n'a que treize ans, je ne sais pas encore à quel moment leur histoire d'amour débutera mais Hermione sera au moins à un âge avancée. J'espère que cette fiction vous plaira tout autant que moi j'ai eu à l'écrire.
J'aimerais remercier infiniment projectrunwayluver pour sa permission du concept de son histoire, My Soul's Mate, je vous conseille fortement d'aller lire son histoire ainsi que les nombreuses histoire qu'elle écrit. Le fait que Remus et Hermione puissent sentir l'un l'autre les sentiments de chacun est aussi une idée de l'auteure. J'ai peut-être copier le même concept mais ce n'est pas pour autant que j'ai volée l'histoire elle-même de l'auteure, il y aura beaucoup de similitudes car je suis l'histoire original, avec quelques modifications, bien sur, donc ne venez pas simplement dire que j'ai copier trait pour trait son histoire, merci bien.
Un petit commentaire fait toujours plaisir, donc n'hésitez pas à complimenter mon écriture ou me donner des critiques, je prends les deux, l'un pour gonfler mon ego et l'autre pour améliorer mon écriture, si vous avez aussi certaines exigences dans mon histoire vous pouvez mes les dire, comme un petit changement dans l'histoire en elle-même ou bien un couple que vous aimeriez voir, je prendrais cela en compte.
Sur ce bonne lecture !
Disclaimer : L'univers de Harry Potter ne m'appartient pas.
POV Remus Lupin :
Quelque chose était différent, je pouvais le sentir dans l'air, pas à cause de ma dernière transformation, tout était différent en cette veille de nouvelle lune, Lunard était agité et impatient, pour je ne sais quelle raison. Le ciel était sombre, et la lune presque invisible, je sentais mes émotions fluctuées depuis quelques jours à cause de la lune. Albus m'avait permis de rester dans la Cabane Hurlante lors de ma transformation, au moins personne n'y allait à cause des rumeurs de fantômes terrifiantes.
J'avais récemment rendu visite à père qui n'était pas au mieux de sa forme et avait l'air beaucoup plus vieux et triste depuis la mort de maman, et je devais bientôt rendre une petite visite à James et Lily, qui vivaient amoureusement à Godric Hollow. Le groupe me manquait, cela faisait un moment que je ne les ai pas vus, pas depuis les missions que me donnait Albus depuis que je suis entré dans l'Ordre.
Mais en cette nuit de 19 septembre 1979, je le sentais, quelque chose venait de changer, en bien ou en mal, cela n'avait pas de réelle importance, mais mon nez ne me mentait jamais, ni mon cœur, je jetais un dernier regard à la lune avant de poser ma tête sur l'oreiller défraîchie qui me servait de repose tête.
Plusieurs kilomètres de la, une voix de bébé nouvellement née se faisait entendre, son cri fût joyeusement accueillie par les parents de cet enfant.
-Félicitations, c'est une fille, Madame Granger, annonça l'infirmière en tendant le bébé à la mère qui venait d'accoucher.
-Thomas, elle est magnifique, souffla la mère en regardant tendrement sa fille.
-Elle te ressemble, s'émerveilla le père après lui avoir embrassé le front.
-Comment va-t-on l'appeler ? Madame Granger regarda son mari en attente d'une réponse.
-Hermione, nous allons l'appelée Hermione Jean Granger.
-Bienvenue au monde, Hermione Jean Granger, je sais que tu feras des choses merveilleuses dans le futur, sourit la mère en regardant sa fille ouvrir pour la première fois ses yeux.
1 septembre 1993
Le quai neuf trois quarts était encore vide le jour de la rentrée, à par pour quelques travailleurs qui chargeaient le train en charbon, j'étais venus plutôt pour pouvoir m'installer confortablement dans un compartiment vide, cette nuit avait été horrible, je ne pouvais pas me souvenir de ce que j'ai pu faire après ma transformation, voilà le problème de la lycanthropie. Mais Albus m'avait assurer qu'il me fournirait gratuitement de la potion Tue-Loup, les jours qui précédaient ma transformation.
Je m'étais réveillé il y a une heure environ, avec des marques de griffures fraîches sur mon corps, un mal de tête et une immense fatigue, la transformation prenait beaucoup de péage sur mon corps. Et j'avais si faim, mon seul lot de consolation était le chocolat, ma petite gourmandise, je posais ma tête contre la vitre du compartiment et m'endormit aussitôt.
POV Hermione Granger :
Après que Ron ait assez méchamment dit à Ginny de s'en aller pour que nous puissions parlés avec Harry, nous nous mirent à chercher un compartiment vide, mais ils étaient tous pleins, sauf le dernier. Nous nous figions, le compartiment n'était pas entièrement vide, il y avait un homme profondément endormi, sa tête reposait sur la fenêtre. Il avait l'air assez jeune malgré les mèches blanches parsemées sur ses cheveux châtains, il avait des énormes cernes sous les yeux.
Je n'avais jamais vus un adulte dans un des compartiment du Poudlard Express, normalement cela est réservé aux élèves. L'homme portait une robe de sorcier assez mal en point avec plusieurs coutures et déchiré à d'autres endroits, il était pâle et semblait malade. Le pauvre homme, il avait l'air d'avoir vécu le pire. Je regardais le filet à bagages et remarquait une valise posée dessus, elle était vieille et cabossée, et entourée d'une longue ficelle soigneusement nouée, sur l'un des coins de la valise était marquée « Professeur R.J Lupin ».
-C'est qui, à votre avis ? Murmura Ron, tandis que nous nous asseyons sur les autres sièges du compartiment après avoir fermée la porte.
-Le Professeur R.J Lupin, chuchotais-je aussitôt.
-Comment tu le sais ? Me demanda t-il suspicieusement.
Je roulais des yeux, Ron ne faisait vraiment pas attention à son environnement, il n'avait même pris la peine de vérifier le filet à bagages.
-C'est écrit sur sa valise, dit-je en montrant celle-ci du doigt.
-Je me demande ce qu'il enseigne, dit Ron, les sourcils froncés en observant le visage malade du professeur Lupin.
-Ça me paraît évident, murmurais-je, le seul poste vacant, c'est la Défense contre les forces du mal.
Le poste maudit, d'après la rumeur qui circulait entre les élèves de Poudlard, ce ne sont que des balivernes si vous voulez mon avis. J'étais vraiment contente de revenir à Poudlard, j'avais soif d'apprentissage et de connaissance.
-J'espère au moins qu'il sera à la hauteur, dit Ron sans grande conviction. On a l'impression qu'il suffirait de lui jeter un sort pour qu'il rende le dernier soupir, nous ne voyons que le haut du visage du Professeur Lupin, donc nous n'avions aucun moyen de savoir de quoi il avait l'air en dessous du manteau qui lui servait de couverture. Alors, qu'est-ce que tu voulais nous dire ? Ajouta-t-il en se tournant vers Harry.
Harry nous informa de la discussion qu'il avait surprise entre les parents de Ron et l'avertissement du père, j'étais choquée à la fin de sa tirade. J'avais mes mains plaquées contre ma bouche, peur de sortir une seule plainte craintif qui pourrait réveiller le professeur Lupin, tandis que Ron avait l'air abasourdi. Il fallait croire qu'encore une fois, nous n'aurions pas une année paisible. Le tout premier prisonnier à s'évader d'Azkaban, et celui-ci en avait après Harry, pourquoi cela ne m'étonnait pas ?
-Sirius Black s'est évadé pour te tuer ? Dis-je après un moment de silence venant de nous trois. Harry, cette fois, il faut vraiment que tu sois prudent. Ne cherche pas les ennuis.
POV Remus :
Des voix d'enfants me réveillèrent doucement, juste assez pour me rendre compte que je n'étais plus seul dans le compartiment, mais pas assez non plus pour chercher à comprendre ce qu'ils disaient, j'écoutais seulement le son d'une douce voix féminine, elle m'apaisait et me détendait, j'étais comme bercée. Et cette douce odeur de parchemin frais, de vanille et de miel qui titillait mes narines était presque enivrante.
-Fiche le camp ! Entendis-je, je ne savais pas à qui cela était adressé mais le bruit me réveillait presque complètement.
-Ron ! Arrête !
Je bougeais légèrement pour me repositionner mais n'ouvrit pas les yeux, le silence régnait maintenant dans le compartiment, les enfants avaient probablement peur que je sois réveillé et s'étaient donc tus, avec l'odeur encore enveloppée autour de moi, je me rendormis aussitôt. Au bout d'un certain moment j'entendis des voix hautaines et désagréables à la porte du compartiment, je grognais légèrement pour les faire fuir, j'étais encore extrêmement fatigué et je voulais me reposer le plus possible pour la journée de demain. Je me réveillais une autre fois en sentant le Poudlard Express s'arrêter brusquement, d'une certaine manière je savais que nous n'étions pas encore arriver au quai, quelque chose n'allait pas.
-Il y a du mouvement, commenta l'un des enfants. On dirait que des gens montent dans le train.
J'entendis la porte du compartiment s'ouvrir et deux grognements d'inconfort qui suivirent.
-Désolé. Vous savez ce qui se passe ? Ouille ! Pardon, s'excusa une nouvelle voix.
-Salut, Neville.
-Harry ? C'est toi qu'est-ce qui ce passe ?
Harry ? Combien de chances avais-je pour tomber sur Harry et ses amis avant mon arrivée à Poudlard ? Mais il était là, Harry était là, le fils de James et Lily, je voulais ouvrir les yeux et voir à quoi il ressemblait, il devait ressembler à James, la dernière fois que je l'ai vu était une semaine avant que...avant que Sirius ne les trahisse et tue Peter, la douleur émotionnelle était encore présente et l'énorme culpabilité qui allait avec. Je devais protéger Harry de Sirius, voilà pourquoi Albus m'a demander de prendre le poste de Défense contre les forces du mal, et je ne pouvais pas faillir à ma mission, pas cette fois-ci.
-Je vais aller voir le machiniste pour lui demander ce qui arrive, dit la douce voix.
Non ! Il ne fallait surtout pas sortir pour le moment, il était préférable de rester grouper et en sécurité dans un compartiment, surtout si quelqu'un était effectivement rentrer dans le train. Mais surtout, je protestais mentalement car je ne voulais pas que cette voix sorte et fait face aux dangers, pas mon compagnon, pas mon âme-sœur. Âme-sœur ? Je n'avais pas d'âme-soeur, je ne pouvais avoir d'âme-soeur, rare sont les loups-garou qui trouvent leur autre moitié et quand cela arrivait ils devaient passés par un rituel magique spécialement conçu pour notre espèce.
Les loups étaient très protecteur envers leur compagnon, ils faisaient en sorte qu'aucun mal ne leur soit fait, aucune menace, ainsi qu'aucun homme ou bien femme dans une autre façon, ne vienne essayer de dérober ce qui leur était le plus précieux, leur âme-sœur. Pour être honnête je ne pensais pas avoir d'âme-soeur, j'avais déjà passer une bonne partie de ma vie seul, et cela continuera encore, qui étais-je pour enchaîné une pauvre personne à un vieux loup malade comme moi ?
Je sentais un léger courant d'air passer devant moi quand quelqu'un passa, l'odeur céleste me vint de plein fouet, je frissonnais, j'aspirais discrètement une grande bouffée de cette odeur, elle était juste magique. J'entendis deux cris de douleur féminins.
-Qui s'est ? Demandèrent en même temps les deux voix.
La belle voix, était-ce une enseignante ?
-Ginny ?
-Hermione ?
Hermione, c'était un prénom magnifique, je ne l'avais jamais entendue dans le monde des sorciers, elle était peut-être de sang-mêlé ou bien moldue.
-Qu'est-ce que tu fais ? Demanda la douce voix.
-Je cherchais Ron.
-Entre et assieds toi, je comptais cinq voix au total.
-Pas ici ! Je suis là ! Maintenant je reconnaissais parfaitement la voix de Harry.
-Ouille ! L'un des enfants vint me bousculer.
-Silence ! Lançais-je pour les faire taire.
J'invoquais une poignée de flamme bleu, celle-ci tenait sur le creux de ma main, je regardais en alerte la porte du compartiment, les enfants me regardaient tous choqués, je n'avais pas le temps de les regardés. Mon sang se glaça, le froid était partout, mon cœur battait frénétiquement.
-Restez ou vous êtes, dis-je.
Je connaissais ce sentiment, que faisait des détraqueurs dans le Poudlard Express ? Si près d'enfants ? Je me levais lentement pour pouvoir aller vérifier ce qu'il ce passait derrière la porte, mais celle-ci s'ouvrit avant que je n'atteigne la poignée. Debout dans l'encadrement de la porte se dessinait la silhouette d'un détraqueur, celui-ci regardait les passagers du compartiment. L'en des enfants est tombé par terre.
-Personne dans ce compartiment ne cache Sirius Black sous sa cape, allez-vous en, dis-je.
Mais le détraqueur se tourna vers l'enfant au sol, à la lueur des flammes bleus je vis James, non, pas James, Harry. C'était Harry, il ressemblait à deux trait pour trait à James. Je voyais le détraqueur commencé à inspirer l'âme de Harry, je ne pourrais jamais me le pardonner, si Harry venait à en mourir devant moi. Je devais invoquer un patronus, je pensais à un souvenir heureux, le jour du mariage de James et Lily, de la lumière s'échappa du bout de ma baguette.
-Expecto Patronum.
Le détraqueur s'en alla en vitesse pour fuir mon sort, je fermais derechef la porte du compartiment, j'avais réussi à protéger ma compagne. J'entendais les respirations fébriles des enfants derrière moi, et le sanglot d'une fille aussi. Je me retournais vers eux, une fille sanglotait sur les épaules d'une autre, je distinguais seulement les cheveux roux de celle qui pleurait, j'avais encore une certaine fatigue dans les yeux. Je me dirigeais vers mon sac pour prendre des morceaux de chocolats et les distribués aux jeunes, les lumières du train clignotèrent avant de revenir à la normal.
En regardant les occupants du compartiment du train, je me figeais, ils étaient jeunes, très jeunes, et il n'y avait aucune enseignante, seulement moi d'adulte, alors à qui appartenait cette voix ? La brune qui tenait l'autre fille rousse rejoignit un autre enfant roux, qui était probablement le frère de l'autre fille en vu de leur ressemblance, elle se mit à gifler Harry et à le secouer pour que celui-ci se réveille. Il regarda autour de lui pâle avec le visage moite, il avait vécu une horrible expérience.
-Comment tu te sens ? Demanda anxieusement le roux.
-Ça va, répondit Harry en jetant un coup d'œil à la porte.
-Qu'est-ce qui s'est passé ? Ou est cette..cette chose ? Qui a crié ?
-Personne n'a crié, répondit inquiet l'ami d'Harry.
-Mais j'ai entendu crier, dit confus Harry.
Le détraqueur lui a fait revivre son souvenir le plus horrible, il avait entendu crier, je déglutis, quel cri avait-il entendu ? Celui de...James ? Ou bien...Lily ? Je devais penser à autre chose, je partageais le chocolat en parts égal, et le donnait aux enfants, un plus gros morceau pour Harry.
-Tenez, je lui tendis le morceau de chocolat. Mangez ça, vous vous sentirez mieux.
-Qu'est-ce que c'était que cette chose ? Me demanda Harry.
-Un Détraqueur, répondis-je tout en distribuant le reste du chocolat, c'était l'un des détraqueurs d'Azkaban.
Je donnais le dernier morceau de chocolat à la fille aux cheveux bruns bouclés et sauvage, quand mes doigts touchèrent les siens, un courant électrique me balaya sur place, passant du bout des doigts jusqu'aux orteils, mes yeux s'écarquillèrent et mon cœur s'emballa. Non cela ne pouvait pas être vrai, en un seul coup j'avais vus un vif aperçu de sa vie, Hermione Granger, treize ans, moldue, et ami avec Harry.
-Professeur ? Dit-elle confuse en jetant un coup d'œil à sa main puis à mes yeux, elle n'avait pas eu le même flash-back de ma vie que moi avec la sienne, cela était réservé aux loups.
Et mes yeux verts vinrent rencontrés ses beaux yeux bruns. Elle était jeune, beaucoup trop jeune, je devais sortir d'ici avant que je ne fasse une énorme bêtise, comme lui renifler le cou comme un chien sauvage.
-Mangez, répétais-je fébrilement. Ça vous fera du bien. Excusez-moi, il faut que j'aille dire quelque mot au machiniste.
Je me dérobais par la porte du compartiment et dessairais mes poings, comment cela pouvait se produire ? Elle avait treize ans, et j'en avais trente-trois, une vingtaine d'années nous séparais, l'année commençait, mal très mal.
POV Hermione:
Le professeur Lupin parti rapidement du compartiment, quand il m'avait donner le morceaux de chocolat j'avais sentie un choc électrique quand sa peau avait frôlée la mienne, c'était assez bizarre, réconfortant, mais vraiment bizarre, je décidais d'oublier cela et me concentrait sur Harry. J'étais angoissée de ce qui s'était passer, et je ne comprenais pas, et cela ne me plaisait pas, de ne pas comprendre quelque chose. J'avais eu si froid, et si peur, cette sensation de froid et de tristesse, c'était comme si je n'allais plus pouvoir être amie avec Harry et Ron, ou bien ressentir la chaleur de maman quand elle me prenait dans ses bras, un frisson de terreur me passa sur le dos.
La porte du compartiment se rouvrit brusquement, le professeur Lupin nous regardait inquiet et le souffle brusque avant de s'arrêter sur moi et de soupirer de soulagement, qu'avait-il ? Etait-il inquiet que le détraqueur ne revienne ?
-Rassurez vous, je n'ai pas empoisonné le chocolat, dit-il avec un petit sourire.
Je croquais dans le morceau de chocolat qui commençait à fondre dans ma main, une sensation de chaleur vint réchauffer mon corps, ça devait être un chocolat magique, ils étaient différents et bien plus efficaces que le chocolat que papa achète.
-Nous arriverons à Poudlard dans dix minutes, annonça le professeur Lupin, ça va Harry ?
Pendant que le professeur Lupin vérifia l'état de Harry, moi, je commençais à regarder de plus près celui-ci, je n'avais pas remarquée au premier abord mais le professeur avait des cicatrices sur le visage, comme des griffures, elles étaient trop longues pour que cela provienne d'un chat, elles commençaient de la gauche de son front pour se terminer jusqu'à la droite de son menton. Soudain je rencontrais le regard du professeur Lupin, je détournais en vitesse le regard et rougit, j'avais honte, c'était une habitude de ma part de fixer les gens pour essayer de les comprendre, pendant une seconde je pouvais jurer avoir vu les yeux du professeur Lupin changer de couleur, ils étaient passés du vert au doré. Un semi silence régna dans le compartiment jusqu'à que nous descendîmes sur le quai avec nos robes de sorciers sur le dos.
POV Remus :
Je montais dans une diligence avec deux autres élèves de cinquième année qui s'étonnèrent quand ils virent mon apparence avant de me poser des questions sur la matière que j'allais enseigné cette année. Je savais que Hermione et Harry étaient dans la diligence qui avançait en face de nous, je pouvais le sentir, des fois mon sens développé de l'odorat était une bénédiction, mais le plus souvent non. Quand j'étais sortis du compartiment pour parler avec le machiniste, j'avais à peine eu le temps d'envoyer un hibou à Minerva pour l'informer du malaise de Harry et d'échanger deux, trois mots avec le machiniste avant de décoller brusquement jusqu'au compartiment de Harry, j'avais senti les émotions de Hermione, elle était terrifiée, et sous le choque.
Mon premier instinct était de rapidement aller auprès d'elle pour la rassurer et la protéger, l'instinct de loup était déjà ancré dans mon esprit, dicter par Lunard qui ne voulait pas quitter des yeux Hermione, j'avais un mal de crâne à cause de cela, ses émotions étaient fortes et souvent incompréhensibles. Quand j'étais enfin soulagé et rassuré de voir qu'elle allait bien et qu'elle mangeait le chocolat je m'étais tourné vers Harry pour voir s'il allait mieux.
Je n'étais pas principalement la pour protéger Harry de Sirius, mais pour l'offre exceptionnelle d'Albus sur le fournissement constant de potion Tue-Loup qu'il me donnerait tant que je travaillerais à l'école, ce n'était pas que je ne voulais voir Harry ni essayer de protéger le fils de mon meilleur ami, c'était plutôt le danger que j'étais qui m'effrayait d'être trop proche de Harry, mais avec Sirius qui courait dans les parages je ne pouvais fermer les yeux sur cela, j'allais veiller sur Harry, ça serait ma dernière promesse à James et Lily.
Quand j'avais tourné ma tête vers Hermione, sentant ses émotions tournée de la peur, au soulagement puis à la fascination, je la vis me regarder attentivement avant de détourner le regard les joues rouges, j'étais presque sans voix...lui...lui plaisais-je ? Non, non bien sur que non, elle était bien trop jeune, je devais sortir cette pensée de ma tête, je l'avais déjà condamner à être ma compagne, je ne pouvais pas l'attacher à moi.
Avant de sortir de la diligence je sentis les émotions de Hermione tournées brusquement, elle était en colère, ennuyée et contrariée, je fixais du regard le groupe des trois amis qui étaient face d'un autre trio, dirigé par un garçon aux cheveux blonds clairs et aux yeux gris, tout comme son père, Lucius Malfoy, celui-ci était en sixième année quand je fis mon entrée à Poudlard, je n'avais donc jamais eu de véritables interactions avec lui. Je retins un grognement quand je vis les yeux menaçants du fils Malfoy fixés méchamment les trois amis.
-Qu'est-ce qui se passe, ici ? Demandais-je d'une voix douce pour ne pas laisser transparaître ma colère.
L'enfant Malfoy me regarda d'un air hautain et insolent, je portais ma robe de sorcier la moins détériorée, mais elle était pourtant rapiécée de partout, certaines coutures se détachaient, au moins cela me tenait chaud et personne ne pouvait voir l'état presque cadavérique de mon corps qui avait subi des années de négligence et de faim.
-Oh, rien...heu...professeur, répondit-il d'un ton légèrement sarcastique avant de monter l'escalier suivi de ses deux sbires.
Le trio d'ami me regardèrent une dernière fois avant d'être poussé par Hermione jusqu'à l'escalier, cela faisait bizarre de ressentir les émotions d'une autre personne, je reconnaissais facilement les émotions qui étaient propre à moi et ceux de Hermione qui étaient très confus et souvent assez fort, comme maintenant, elle ressentait une grande joie ainsi qu'un élan de fierté, assis à la table du personnel je regardais Hermione et Harry, accompagnés de Minerva, entrés dans la Grande Salle après la répartition des premiers années fait par Filius Flitwick.
Je ne savais pas ce qui l'avait tant rendu heureuse mais j'en étais content, je cachais derrière une main un sourire discret, j'aimais cette sensation, savoir Hermione heureuse. C'était assez étrange de me retrouver après tant d'années à Poudlard, en tant que professeur, je voyais l'école sous un autre regard. Tous les élèves se calmèrent quand Albus se leva pour commencer son discours.
-Bienvenue à tous, salua-t-il. Bienvenue pour une nouvelle année à Poudlard ! J'ai quelques petites chose à vous dire et comme l'une d'elles est sérieuse, autant s'en débarrasser tout de suite avant que la bonne chère ne vous plonge dans une euphorie peu propice à la gravité... il laissa sa phrase en suspens.
Albus s'éclaircit la gorge avant de poursuivre.
-Comme vous avez pu en apercevoir en les voyant fouiller le Poudlard Express, l'école a du accueillir quelques Détraqueurs d'Azkaban qui nous ont été envoyés par le ministère de la Magie.
Il marque une pause, cela était tout aussi dangereux de laisser le Détraqueurs rodés près des élèves, tout cela pour Sirius, d'une certaine manière cela l'aurait rendu arrogant en septième année, je serrais les poings en pensant à lui, j'évitais de penser à lui, de sa traîtrise.
-Ils sont postés à chaque entrée du domaine, et tant qu'ils resteront là, tout le monde doit être bien conscient qu'il sera rigoureusement interdit de quitter l'école sans permission préalable. Les Détraqueurs ne se laissent pas abuser par des déguisements ou des ruses quelconques, pas même par les capes d'invisibilités, ajouta-t-il d'un air amusé.
La seule personne que je connaissais à posséder une cape d'invisibilité était...James, je jetais un coup d'œil à Harry qui échangeait un regard avec son ami, alors c'était là qu'elle était, cela ne m'étonnait pas, elle avait appartenu à son père il était donc normal qu'elle revienne à son fils, James en aurait été soulagé.
-La nature des Détraqueurs ne les porte pas à prendre en considération les excuses ou les sollicitations. Je vous conseille donc à chacune et à chacun d'entre vous de ne jamais leur donner l'occasion de vous faire du mal. Je m'adresse tout particulièrement aux préfets, ainsi qu'à notre nouveau préfet-en-chef et à son homologue féminin, pour qu'ils veillent à ce qu'aucun élève ne prenne l'initiative de contrarier les Détraqueurs.
Un garçon plus âgé à la table des Griffondor bomba le torse et regarda autour de lui d'un air suffisant, avec ses cheveux flamboyants il pouvait facilement passé pour un Weasley, quoi que, il en était probablement un puisqu'il ressemblait assez aux deux autres têtes rouges que j'avais pu croiser dans le Poudlard Express.
-Pour continuer sur une note plus joyeuse, reprit le Directeur, je suis heureux d'accueillir parmi nous deux nouveaux enseignants. Tout d'abord, le professeur Lupin qui a bien voulu se charger des cours de Défense contre les forces du Mal.
Quand je me levais pour saluer je fus accueilli par des applaudissements tièdes, seuls les enfants qui étaient avec moi dans le compartiment applaudirent de bons cœurs, je reconnus parmi eux Neville, si je m'en souviens bien, c'était donc Neville Londubat, il ressemblait beaucoup à son père, pauvre de lui, ce qui est arriver à ses parents, j'avais été un très bon ami de ceux-ci, la guerre a fait d'énormes ravages.
Avec mon ouïe développé j'entendais les chuchotements de certains élèves qui jaugeaient du regard mes vêtements rapiécés, aux côtés de mes autres collègues j'avais l'air singulièrement miteux, si ce n'était pour l'allure plus anarchique de Hagrid.
-Quand à la seconde nomination, reprit Albus lorsque les applaudissements se turent, je dois tout d'abord vous informer que le professeur Brûlopot, qui enseignait les Soins aux créatures magiques, a pris sa retraite afin de pouvoir s'occuper plus longuement des derniers membres qui lui restaient. Je suis cependant ravi de vous annoncer que cette discipline sera désormais enseignée par Rubeus Hagrid qui a accepté d'ajouter cette nouvelle responsabilité à ses fonctions de garde-chasse.
Les applaudissements se firent plus enthousiasme, je me rejoignis à ceux-ci, j'avais toujours apprécié Hagrid, j'étais content pour lui, il méritait cette nomination à ce poste, je voyais celui-ci s'essuyer les yeux avec un coin de nappe.
-Je crois vous avoir dit l'essentiel, conclut Albus. Quel le festin commence !
Les mets apparurent devant nous, j'en avais l'eau à la bouche, un grand sourire ornait mon visage, finalement ce soir je n'allais pas rester sur ma faim après un repas médiocre, cela faisait des mois que je n'avais pas eu des bons repas copieux, dans mon appartement sale et miteux dans le Yorkshire, je remplissais mon assiette et mangeait avec délice mon repas, avec ma dent sucrée je repris deux fois de la tarte au citron, cela prendrait du temps pour reprendre les kilos que j'ai perdu durant ses années.
Tout en mangeant je jetais quelques petit coup d'œil aux trois amis qui mangeaient tout autant et rigolaient tout autant, je lâchais un petit soupir rêveur en voyant le sourire qui ornait le visage de Hermione, les sentiments ne s'en n'iront jamais, au contraire ils se multiplieront plus intensément dans les années qui suivront.
Lorsque que les plats disparurent Albus annonça qu'il était temps d'aller se coucher, je me marchais vers Albus quand celui-ci sortit de la salle au moment ou les trois enfants se précipitèrent pour se poster à côté de Hagrid, je lançais un dernier regard à ma compagne avant de rejoindre Albus.
-Albus !
-Oui, Remus ? Dit-il en se tournant vers moi.
-Serait-il possible de vous voir demain ? Dans votre bureau ? Demandais-je.
-Oui, bien sur, petite question Remus, que préférez-vous entre les Caramels dorés et les Crapauds à la menthe? Il ne me laissa pas répondre et continua. Personnellement j'ai une petite préférence pour les Crapauds à la menthe, je crois que Poppy vous appelle Remus, bonne soirée, finit-il avec clin d'œil heureux avant de s'éloigner parmi la foule d'étudiant.
Je n'avais pas besoin de réfléchir intensément pour comprendre la signification de sa phrase, je soupirais, le Directeur n'avait définitivement pas changer et répondait toujours par des phrases farfelus ou des énigmes.
-Remus !
Effectivement Poppy me cherchait pour m'entraîner par la force à l'infirmerie, elle me fît m'asseoir sur l'un des lits et me tendit une potion.
-Tiens, c'est pour la douleur physique, bois la en entier, exigea-t-elle.
J'avais l'impression de revenir à mes années d'études, après chaque transformation Madame Pomfresh me faisait boire ses potions pour m'aider physiquement mais aussi mentalement, sauf que maintenant j'étais tout seul, le groupe n'était plus là avec moi pour me soutenir, j'étais tout seul.
Plus maintenant, ronronnait Lunard.
Je l'ignorais, je savais à quoi et à qui il pensait, j'étais encore maître de moi-même, jamais je n'obligerais Hermione à supporter un vieux loup, malade et pauvre comme moi, elle méritait bien mieux, beaucoup plus que ce que je pourrais jamais lui offrir. Cette nuit je m'endormis sur un lit doux et frais avec la certitude que mon âme-sœur était heureuse et confortable là ou elle était.
