Drago #1 poussa la porte de la salle commune avec son assurance habituelle, mais ses yeux étaient plus concentrés qu'à l'accoutumée. Blaise, affalé dans son fauteuil préféré, leva à peine les yeux de son livre en l'entendant arriver. Ashley, assise sur un tabouret près de la cheminée, rédigeait un devoir, ses cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules.

— Tiens, Malefoy. T'as fini de jouer les stratèges? lança Blaise sans même lever la tête.

Drago esquissa un sourire moqueur.

— Zabini, t'es toujours en train de traîner ici. T'as jamais pensé à faire quelque chose de productif?

Blaise referma son livre avec un claquement sec et croisa les bras.

— Si, justement. J'essaie de comprendre pourquoi tu agis bizarrement depuis quelques jours.

Drago haussa un sourcil.

— Bizarrement?

Ashley redressa la tête, jetant un regard curieux à son frère. Blaise se redressa lentement dans son fauteuil, un sourire en coin.

— Ouais. T'es… différent. Genre, t'es plus… Je ne sais pas. Moins toi-même.

Drago serra la mâchoire, mais resta calme.

— Peut-être que je suis simplement fatigué de ton humour à deux noises, Zabini.

Blaise plissa les yeux, le toisant.

— Non, ce n'est pas ça. T'es plus… réfléchi. Trop réfléchi, même. Comme si tu essayais de manipuler tout le monde, mais pas à ta manière habituelle.
— Et alors? gronda Drago, son ton devenant plus froid.

Ashley se leva précipitamment, s'interposant entre les deux.

— Arrêtez! Vous êtes insupportables tous les deux. Blaise, peut-être que Drago réfléchit à des choses importantes pour une fois. Laisse-le tranquille.

Blaise la regarda, puis reposa son regard sur Drago, le jaugeant un moment.

— Peut-être que t'as raison, Ash. Ou peut-être que ton frère me cache quelque chose.

Drago s'approcha d'un pas, son regard glacial fixé sur Blaise.

— Tu devrais te concentrer sur tes propres affaires, Zabini.

Blaise soutint son regard, un sourire narquois accroché à ses lèvres.

— Si tu veux, Malefoy. Mais je vais garder un œil sur toi.

Un silence tendu s'installa dans la pièce, seulement troublé par le crépitement du feu. Finalement, Drago tourna les talons.

— Je vais réfléchir à ça, dit-il en passant la porte, son ton mordant.

Quand il disparut, Ashley se tourna vers Blaise, les bras croisés.

— Pourquoi t'es toujours obligé de chercher les problèmes?

Blaise haussa les épaules, reprenant son livre.

— Parce que ton frère en est un. Et quelque chose cloche, Ashley. Fais attention.


Hermione était assise dans un coin reculé de la bibliothèque, un livre ouvert devant elle. Mais, pour une fois, elle n'arrivait pas à se concentrer. Les mots dansaient devant ses yeux sans former de sens. Ses pensées, en revanche, étaient parfaitement claires.

Elle revoyait Drago dans la bibliothèque un peu plus tôt, parlant avec son double. Il avait ce regard sérieux, cette voix calme mais assurée… et ce fichu sourire en coin qui la rendait folle.

— Pourquoi est-ce que je pense à lui comme ça? murmura-t-elle en posant sa tête sur ses mains.

Elle ferma les yeux, mais l'image d'Astoria et de Drago, riant ensemble, refit surface. Son estomac se noua.

— C'est complètement absurde, se sermonna-t-elle à voix basse.

Mais, au fond d'elle, elle savait que ce n'était pas absurde. Elle savait pourquoi cela la rendait folle de voir Astoria près de lui, pourquoi son cœur s'accélérait chaque fois qu'il entrait dans une pièce.

Hermione posa une main sur son pendentif, celui que Drago lui avait offert. Un faible sourire apparut sur ses lèvres.

— Je suis fichue, souffla-t-elle.

Essayant de reprendre ses esprits, elle regarda autour d'elle et aperçut Drago #2 dans un autre coin de la bibliothèque. Il avait les sourcils froncés, concentré sur un livre posé devant lui. Elle prit une grande inspiration avant de s'avancer.

— Malefoy, dit-elle doucement, mais avec assurance.

Il releva les yeux, visiblement agacé.

— Granger. Encore toi?

Hermione croisa les bras et inclina légèrement la tête, un sourire légèrement moqueur aux lèvres.

— Tu n'as pas réfléchi à ma proposition?

Drago referma bruyamment son livre et se renversa contre le dossier de sa chaise, un sourire en coin.

— Ta proposition? Ah oui, la grande idée de Granger pour une trêve.
— Exactement, répondit-elle, sans se laisser démonter. Alors?
— Pourquoi est-ce que je devrais perdre mon temps à y réfléchir? demanda-t-il, son ton acerbe, mais son regard intrigué.

Hermione s'assit face à lui, s'appuyant légèrement sur la table.

— Parce que tu sais que j'ai raison.

Drago la fixa, ses yeux gris scrutant chaque détail de son visage comme s'il cherchait une faille.

— Rappelle-moi pourquoi je devrais accepter, déjà?
— Parce que ça faciliterait la vie de tout le monde, dit-elle calmement. Et, ajouta-t-elle, baissant un peu la voix, ça rendrait Ashley heureuse.

Le prénom de sa sœur sembla l'atteindre, et elle vit une lueur de réflexion passer dans son regard. Mais il n'était pas prêt à céder si facilement.

— Donc, si je comprends bien, tu veux que j'arrête de t'insulter dans les couloirs, que je sois cordial avec tes stupides amis, et que je fasse semblant de te tolérer?

Hermione haussa les épaules.

— Pas seulement faire semblant. Tu pourrais peut-être essayer, juste une fois, d'être… disons… humain.

Drago émit un rire sec.

— Et toi, tu pourrais essayer d'arrêter de jouer les héroïnes parfaites, non?

Hermione sentit une bouffée de chaleur monter en elle, mais elle refusa de mordre à l'hameçon.

— Ce n'est pas un jeu, Malefoy. On peut continuer à se détester si tu veux, mais ça ne servira à rien.

Il se redressa, se penchant légèrement vers elle, ses yeux brillant d'une lueur dangereusement amusée.

— Tu veux savoir ce que j'en pense, Granger?

Elle soutint son regard, son cœur battant un peu plus vite.

— Vas-y.
— Je pense que tu joues avec le feu, murmura-t-il, un sourire en coin étirant ses lèvres. Et le pire, c'est que ça te plaît.

Hermione sentit un frisson lui parcourir l'échine, mais elle ne baissa pas les yeux.

— Peut-être, répondit-elle, sa voix presque aussi basse que la sienne. Mais toi aussi.

Il resta interdit un instant, ses pensées brouillées par cette réplique inattendue. Puis, il se redressa avec un éclat rieur dans le regard.

— Très bien, Granger. Une trêve. Mais ne t'attends pas à ce que je sois docile.

Elle se leva, un sourire satisfait sur les lèvres.

— Docile? Toi? J'en demandais pas tant. Bonne soirée, Malefoy.

Alors qu'elle s'éloignait, il la suivit du regard, une étincelle de curiosité allumée en lui. Cette Hermione Granger n'était pas simplement différente. Elle était fascinante. Et ça, il ne pouvait pas le nier.

Il quitta la bibliothèque, le visage fermé, et se dirigea machinalement vers la salle commune des Serpentards. Chaque pas résonnait dans le silence du couloir, mais son esprit était bien plus bruyant. "Tu pourrais essayer d'être humain, juste une fois." Les mots de Granger s'accrochaient à ses pensées comme une épine impossible à retirer.

Lorsqu'il entra dans la salle commune, il trouva Blaise toujours installé dans le même fauteuil, son livre à la main. Mais cette fois, le métis semblait moins absorbé par sa lecture et plus attentif à son ami.

— Eh bien, tu fais une drôle de tête, Malefoy, lança-t-il, posant son livre sur l'accoudoir. Que t'ont fait ces idiots de Gryffondor cette fois?

Drago s'effondra dans un fauteuil voisin, les sourcils froncés et les lèvres pincées.

— Rien, marmonna-t-il.
— Rien? reprit Blaise, sceptique. Pourtant, t'as une tête à vouloir brûler la tour de Gryffondor…

Drago leva un sourcil, agacé.

— C'est toujours une bonne idée, murmura-t-il, mais son ton manquait de conviction.

Blaise croisa les bras et l'observa, silencieux. Quelque chose clochait. Quelques jours plus tôt, Drago avait laissé entendre que les Gryffondors "n'étaient pas si mal", et maintenant il était visiblement contrarié après une rencontre avec Granger. Cela ne tenait pas debout.

— Tu sais, tu devrais te décider, dit-il finalement.
— Décider quoi? rétorqua Drago, sans vraiment écouter.
— Ce que tu penses d'eux. Les Gryffondors. Une minute, tu dis qu'ils ne sont "pas si mal", et l'instant d'après, tu les détestes à nouveau. Tu me perds, Malefoy.

Le blond releva la tête, ses yeux d'acier se plantant dans ceux de Blaise.

— Je les déteste tous, répondit-il, catégorique.
— Vraiment? relança Blaise, son ton neutre mais curieux. Parce que t'as pas l'air très convaincu.

Un silence tendu s'installa entre eux. Blaise savait mieux que quiconque que Drago détestait être mis en question, mais il ne pouvait s'empêcher de pousser un peu plus.

— Et Granger? ajouta-t-il. Elle fait partie de ceux que tu "détestes"? Parce qu'il semblerait qu'elle t'ait bien perturbé, vu ta tête en rentrant.

Drago serra la mâchoire, luttant pour garder son calme.

— Granger est une Miss-Je-Sais-Tout insupportable, lâcha-t-il finalement. Et elle a un don particulier pour se mêler de ce qui ne la regarde pas. Voilà tout.

Blaise esquissa un sourire narquois, mais il n'insista pas. Il se contenta de hocher la tête et reprit son livre.

— Si tu le dis, murmura-t-il.

Cependant, alors qu'il faisait mine de lire, son esprit tournait à plein régime. Quelque chose ne tournait pas rond chez son ami. Ce n'était pas le Drago Malefoy qu'il connaissait. Blaise décida qu'il devait creuser davantage. Un Drago qui change d'avis sur les Gryffondors? Ça ne s'était jamais vu.


Hermione #1 avait observé Astoria flirter outrageusement avec Drago #2 pendant plusieurs jours. Elle ne pouvait plus rester passive. Elle trouva Astoria seule dans un couloir, feignant d'attendre quelqu'un.

— Greengrass, appela-t-elle calmement.

Astoria tourna la tête, son regard dédaigneux se posant sur Hermione.

— Oh, Granger. Quelle surprise… Je suppose que tu es venue défendre ton adorable troupeau de Gryffondors ?
— Non, répondit Hermione, un sourire froid sur les lèvres. En fait, je voulais te parler de Drago.

Astoria haussa un sourcil, visiblement amusée.

— Oh, vraiment ? Et qu'aurais-tu à dire à ce sujet ?

Hermione s'approcha, ses yeux brillant d'une lueur de défi.

— Je sais ce que tu fais, Greengrass. Tu essaies de t'accrocher à une promesse passée entre vos familles, mais tu sais autant que moi qu'il ne veut pas de toi.

Astoria éclata de rire, un rire froid et calculateur.

— Et toi, Granger, tu crois qu'il te veut, toi ? Une petite Sang-de-Bourbe ?

Hermione sentit la colère monter, mais elle garda son calme.

— Je ne suis pas là pour débattre de mes chances avec lui, répondit-elle. Mais je sais une chose : tu devrais laisser tomber avant que ça ne devienne embarrassant pour toi.

Astoria recula légèrement, sa mâchoire se crispant.

— Tu ne sais rien des Malefoy, Granger. Et si tu crois pouvoir m'intimider, tu te trompes lourdement.
— Ce n'est pas une menace, Greengrass. C'est un conseil, dit Hermione avant de tourner les talons, son cœur battant à tout rompre.

Non loin de là, caché derrière une colonne, Drago #1 avait tout entendu. Un sourire narquois étira ses lèvres.

— Fascinante, murmura-t-il pour lui-même avant de disparaître dans l'ombre.


Hermione avait décidé qu'il était temps d'essayer à nouveau de percer la coquille de Drago #2. La trêve qu'elle lui avait proposée dans la bibliothèque semblait porter quelques fruits, mais elle devait aller plus loin. Elle savait que le Drago Malefoy qu'elle connaissait maintenant pouvait être charmant, même séduisant, quand il le voulait. Elle avait donc décidé d'utiliser une stratégie similaire pour désarmer Drago #2.

Elle l'aperçut dans les couloirs, non loin de l'entrée de la bibliothèque.

— Malefoy! appela-t-elle, ses talons claquant contre le sol alors qu'elle s'approchait.

Drago leva un sourcil, surpris de la voir l'interpeller de cette façon.

— Granger, que me vaut cet honneur? Tu t'es perdue? ironisa-t-il, son ton moqueur habituel en place.
— J'ai réfléchi à notre dernière conversation, dit-elle en jouant avec une mèche de ses cheveux, comme si elle était distraite.

Drago fronça légèrement les sourcils. Ce n'était pas son comportement habituel.

— Et? fit-il, un mélange de méfiance et de curiosité dans la voix.

Hermione s'approcha un peu plus, jusqu'à être à peine à quelques centimètres de lui. Elle le fixa droit dans les yeux, un petit sourire au coin des lèvres.

— Peut-être que tu avais raison, dit-elle doucement. Peut-être que j'aime bien jouer avec le feu.

Drago sentit son cœur rater un battement. Le ton d'Hermione était presque… joueur? Cela n'avait rien à voir avec ses habituelles réprimandes.

— Le feu? répéta-t-il, cherchant à reprendre le contrôle de la situation. Et qu'est-ce que tu proposes, Granger?

Hermione s'inclina légèrement, comme si elle voulait partager un secret.

— Peut-être qu'on pourrait… se parler comme deux personnes normales, suggéra-t-elle, sa voix presque un murmure.

Drago se redressa légèrement, cherchant à masquer sa surprise.

— Se parler hein ? Nous? Je ne crois pas que ce soit possible, dit-il avec un sourire narquois, mais son ton était moins mordant que d'habitude.

Hermione roula des yeux, mais elle ne put s'empêcher de sourire.

— Essaye juste, Malefoy, dit-elle avant de se détourner, laissant derrière elle un Drago #2 perplexe, mais étrangement captivé.

Drago #1 qui avait suivi toute la scène, fulminait et décida de trouver Hermione #2. Il sait qu'elle le déteste, mais il veut voir s'il peut provoquer une réaction similaire à celle qu'il vient de vivre en regardant sa Hermione.

Hermione #2 est en train de travailler dans un coin isolé de la bibliothèque. Drago #1 s'approche avec son habituel sourire narquois, mais cette fois, il y a une douceur calculée dans ses gestes.

— Granger, dit-il doucement, son ton beaucoup moins mordant que d'habitude.

Hermione #2 lève les yeux, méfiante.

— Qu'est-ce que tu veux, Malefoy?

Il s'assoit à côté d'elle, sa présence imposante mais pas menaçante.

— Est-ce que tout ce que tu fais dans la vie, c'est étudier? demanda-t-il, feignant l'ennui.

Hermione serre les dents, essayant de ne pas céder à l'envie de lui répondre violemment.

— Si ça te dérange, tu peux partir, répondit-elle froidement.

Drago, cependant, ne bouge pas. Il sort un livre au hasard et commence à lire, restant silencieux.

Après quelques minutes, Hermione ne peut s'empêcher de le fixer, intriguée.

— Depuis quand tu lis? demanda-t-elle, incapable de cacher sa curiosité.

Drago relève la tête, un sourire amusé aux lèvres.

— Depuis toujours. C'est juste que tu es trop occupée à me détester pour t'en rendre compte.

Hermione lève les yeux au ciel, mais une partie d'elle est troublée par la douceur de son ton.

— Et pourquoi tu es ici, à côté de moi? Tu n'as pas des amis Serpentards avec qui passer du temps?

Drago s'approche légèrement, baissant la voix comme pour lui confier un secret.

— Peut-être que je voulais voir si la Granger que tout le monde admire est aussi fascinante qu'on le dit.

Hermione rougit malgré elle, troublée par ce compliment inattendu. Drago, satisfait de la réaction qu'il a provoquée, se lève avec élégance.

— À bientôt, Granger, dit-il en lui adressant un dernier regard avant de quitter la bibliothèque.

Hermione #1, qui avait suivi son Drago après leur interaction tendue avec Drago #2, observe de loin la scène dans la bibliothèque. Elle voit son Drago utiliser son charme pour troubler son double et sent une pointe de jalousie et de frustration monter en elle. Pourquoi joue-t-il à ça? Est-ce qu'il essaie de me rendre jalouse ou est-ce que c'est… plus?


Hermione #1 claque la porte de la salle sur demande, son visage rougi par la frustration et la jalousie. Drago #1, assis près de la cheminée, la regarde entrer avec un sourire narquois, bien qu'une étincelle de tension brille dans ses yeux.

— Alors, tu t'amuses bien? lança Hermione, les bras croisés, son ton mordant.

Drago hausse un sourcil, feignant l'indifférence.

— Je pourrais te retourner la question, Granger. Tu semblais parfaitement à l'aise avec… moi, dit-il, un soupçon d'amertume dans la voix.

Hermione serre les poings, avançant à grands pas vers lui.

— Pourquoi es-tu allé voir mon double? Est-ce que c'est pour m'énerver? Pour jouer à je-ne-sais-quoi?

Drago se lève lentement, son sourire moqueur toujours présent, mais son ton devient plus tranchant.

— Et toi? Pourquoi flirter avec mon double? Tu semblais bien t'amuser. Peut-être qu'il te plaît plus que moi, finalement.

Hermione ouvre la bouche, stupéfaite par ses paroles.

— Ne sois pas ridicule! Ce n'était pas du flirt, Drago. Je voulais juste percer sa coquille!

Il s'approche d'elle, réduisant dangereusement l'espace entre eux.

— Ah, vraiment? Et c'est pour percer sa coquille que tu as mis tes cheveux derrière ton oreille de cette façon? Que tu as adouci ta voix? Tu as utilisé les mêmes astuces que celles que tu utilises sur moi.

Hermione rougit violemment, mais elle refuse de reculer.

— Et toi alors? Qu'est-ce que tu faisais avec mon double? Qu'est-ce que tu lui as dit pour qu'elle te regarde de cette manière?

Drago fronce les sourcils, se penchant légèrement vers elle.

— Peut-être que je voulais te rendre jalouse, murmure-t-il, ses yeux fixant intensément les siens.

Hermione le fixe, les émotions tourbillonnant dans son esprit. Sa respiration s'accélère sous le poids de son regard. Elle murmure presque malgré elle :

— Eh bien, félicitations, c'est réussi.

Drago n'attend pas une seconde de plus. Il saisit doucement son visage entre ses mains, son regard s'adoucissant juste avant qu'il ne l'embrasse. Le baiser est d'abord lent, comme s'ils testaient les limites de l'autre, mais il devient rapidement plus profond, une explosion de frustration et de désir accumulés.

Hermione répond avec une passion égale, ses mains agrippant la chemise de Drago, l'attirant plus près. Il glisse ses doigts dans ses cheveux, s'abandonnant totalement à ce moment. Leur proximité brûlante éclipse tout le reste.

Drago descend une main vers sa taille, l'attirant contre lui. Hermione laisse échapper un léger soupir, et ils s'arrêtent un instant pour reprendre leur souffle. Leurs regards se croisent, leurs fronts se touchant, et aucun des deux ne parle, comme si un mot pourrait briser l'intensité de l'instant.

Drago rompt finalement le silence, son ton bas et rauque :

— La prochaine fois que tu veux me rendre jaloux, trouve une meilleure idée.

Hermione rit doucement, son rire à peine audible, mais elle ne s'éloigne pas. Elle murmure :

— Et toi, arrête de flirter avec mon double.

Il sourit légèrement, glissant son pouce sur sa joue.

— Marché conclu… mais seulement si tu fais de même avec le mien.

Hermione lève les yeux au ciel, un sourire toujours accroché à ses lèvres. Elle se recule légèrement, cherchant à reprendre contenance, mais elle ne peut ignorer le battement furieux de son cœur. Drago, quant à lui, laisse sa main retomber, mais ses yeux ne quittent pas les siens.

Le moment est interrompu par un faible grincement provenant du couloir. Ils se regardent, légèrement paniqués à l'idée que quelqu'un ait pu les surprendre.

— On devrait peut-être… se calmer, souffle Hermione, à la fois troublée et ravie par ce qui vient de se passer.

Drago hoche la tête, bien que son sourire trahisse son envie de prolonger ce moment.

— Pour l'instant, répond-il en se laissant tomber dans un fauteuil avec une grâce nonchalante. Mais ce n'est pas fini, Granger.

Hermione sent son cœur s'emballer à nouveau, mais elle se détourne, s'efforçant de cacher son trouble alors qu'elle s'éloigne pour s'asseoir elle aussi, tentant de reprendre le fil de ses pensées.


Voilà pour le nouveau chapitre ! Laisse-moi vos impressions ! Ça peut être mêlant avec les Hermione et Drago #1 et #2.

Merci à ma fidèle lectrice, CassDw94 pour tes commentaires à chaque nouveau chapitre publié !