Je ne possède aucun des personnages de la série TV, des films ou des romans.

Un recueil de textes courts se déroulant dans l'univers du film de Jack Reacher (Films, romans et série)

ce texte a été écrit dans le cadre d'un défi whump et je le reposte dans son fandom

Univers : Romans

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


QUELQUES TEXTES LE LONG DE LA ROUTE

Malchance

Reacher soupira et se mit à penser qu'il devait vraiment jouir de malchance. Déjà il y avait eu cette altercation sur le parking du motel qu'il avait quitté ce matin. Un truc banal pourtant, rien qu'un gars qui se faisait prendre à parti par deux voyous que l'ancien policier militaire, avec ses 1.96 m et ses 110 kg, avait corrigé en quelques coups de poings. Seulement voilà, le type traumatisé par son agression avait tenté de se défendre avec une batte de baseball et l'avait atteint lui, à la joue avant de se morfondre en excuses et de lui proposer de le conduire sur un bout de chemin.

Reacher avait réfléchi. Sa joue était en feu, mais ce n'était qu'un sale hématome qui lui donnerait une tête encore plus patibulaire, mais qui passerait sous une dizaine de jour et comme de la pluie était annoncé pour le reste de la journée, commencer son périple sans avoir besoin de faire du stop n'était pas si mal. Reacher avait donc accepté de faire la route avec lui.

Mauvaise idée parce que le type devait être la personne la plus bavarde de tout le pays, même faire semblant de dormir n'avait pas réussi à le faire taire et même s'il l'avança de 200 kilomètres, Reacher descendit de sa voiture avec un mal de tête sans doute aggravé par le coup reçu le matin.

Après un tour par la pharmacie qui l'avait amputé de 20 dollars, ne lui en laissant plus que 80 dans la poche pour voir venir, il avait reprit le stop. Les premières gouttes d'eau l'avaient fait grogner, mais ne furent rien en comparaison des trombes d'eau qui ne tardèrent pas à s'abattre sur lui. Trempé des pieds à la tête, Reacher continua à faire du stop, mais il devait bien admettre qu'un type de sa carrure, seul sous la pluie, sans bagages ni parapluie, et avec un hématome à la joue n'était pas très engageant.

Il resta prêt d'une heure sous ce déluge avant de se faire prendre en stop par un chauffeur routier aussi mutique que son premier chauffeur de la journée était bavard, ce qui eut le don de le mettre aussi mal à l'aise. Il choisit donc de dormir et fut brutalement réveillé quand il le largua à l'entrée d'une petite ville, comme il en existait des centaines dans la campagne du pays.

Il était dix sept heures, il pleuvait encore et Reacher se mit donc en quête d'un motel pour prendre une bonne douche chaude. Le souci fut qu'il n'y avait en ville qu'un seul motel et que le ballon d'eau chaude était victime d'une fuite. Le plombier ne passerait que le lendemain matin. Le gérant lui fit donc une ristourne et s'excusa pour la douche glacée qui l'attendait… Reacher l'avait remercié et n'avait donc fait que passer sous le jet d'eau, histoire de se savonner pour se débarrasser de la crasse de la journée avant de se sécher et de se diriger vers le diner qui se trouvait juste en face.

La pluie avait cessé de tomber et au moins, à défaut d'eau chaude, il pourrait prendre un repas chaud. Il venait donc de commander des ribs avec des frites et une cafetière entière de café quand la malchance frappa de nouveau. De tous les clients il fut le premier à repérer les trois types qui passèrent la porte avec leur long pardessus. Il fronça les sourcils et tourna la tête vers le serveur pour tenter de le prévenir, mais n'en eu pas l'occasion.

De sous leurs manteaux, les trois types sortirent des fusils à pompe et ouvrirent le feu sur le plafond et les lustres qui explosèrent. Tout le monde se mit à hurler et l'un des hommes répliqua.

- Je vous conseille de rester sage sinon je vous en colle une dans la tête.

Reacher soupira et se cala le dos à sa banquette. Que quelqu'un ose lui dire qu'il n'était pas poursuivi par la malchance après ça…