Écrit par HateWeasel
328. Non C'est Non.
Une ombre plana au-dessus de Warwick Academy la semaine qui suivit le destin funeste de Jeremiah Sanders. Aucun des élèves ne savaient vraiment ce qui était arrivé, ou comment. Certains des amis des élèves malades des semaines antérieures craignaient pour leur destin. Pendant ce temps, Ciel avait demandé l'aide d'un certain informateur dieu de la Mort afin de rapidement identifier ce fameux « John » mentionné dans l'agenda de Jeremiah, et ainsi peut-être avoir une meilleure idée de ce qu'était cette « Black Annis ». Alors qu'il attendait, Ciel se concentra sur l'identification de la substance noire trouvée sur le corps de la victime.
Il l'amena à Scotland Yard, mais ils ne furent pas d'une grande aide. Ils ne furent pas en mesure d'identifier la substance ou de quoi elle était composée, ce qui était une information cruciale, mais ils trouvèrent que cela correspondait à quelque chose qu'ils étudiaient eux-mêmes. Apparemment, la substance apparaissait ici et là, et le soupçon de Ciel s'avérait être correct.
C'était effectivement, utilisé comme narcotique. C'était connu sous le nom de « Black Annis », et cela pouvait apparemment être ingéré de multiples façons. Certains la fumaient, d'autres la sniffaient, tandis que certains addicts en ingéraient des cachets. Tout cela était la même substance non identifiable consumée par tout type d'individus. Certains étaient riches, comme le garçon de Warwick, tandis que d'autres étaient pauvres. Quelques personnes de la classe moyenne en prenaient également, mais le plus déroutant restait comment ils la découvraient.
Ils ne la trouvaient que sur les corps des addicts. Tous étaient morts lorsque la police les avait trouvés. Certains avaient vomis du sang et saigné jusqu'à la mort, comme Jeremiah, certains avaient perdu leur système immunitaire, tandis que le corps des autres avaient simplement pourris. Ils avaient tous la même apparence livide, et des points noirs sur les paumes. Les amis et les familles des victimes disaient avoir remarqué que ces dernières agissaient étrangement, et avaient l'air malades, cependant, elles ne s'étaient jamais plains de douleur ou d'inconfort. Elles étaient vides, comme si elles ne remarquaient pas le mal qui les rongeait.
Mais ce n'était pas le pire. Oh, non. Le plus horrible était que lorsque la police scientifique avait essayé de découvrir de quoi la substance était faite, elle avait, elle aussi, développée des symptômes similaires à ceux des victimes originelles quand le produit touchait leur peau ; pâleur, cernes sous les yeux, regard vide, et léthargie. Parfois, des rougeurs, des excroissances, des lésions qui saignaient ou des tumeurs cancéreuses se développaient, toutes inconnues des médecins, comme dans certains cas rares des victimes. Il arrivait qu'ils développent également une addiction au produit, et soit pris la main dans le sac en train d'en voler au laboratoire avant d'en mourir peu après.
C'était presque comme la peste noire en poudre. « Black Annis » portait bien son nom, comme la sorcière. Avec tout cela, Ciel était quelque peu méfiant.
Une drogue mortelle et non identifiable qui provoquait la mort et la décomposition à quiconque la toucherait ? Le fait qu'elle tire son nom d'une sorcière n'aidait pas beaucoup l'imagination du bleuté. Donc, il décida de demander une petite faveur à H.E.L.L.S.I.N.G, et, poliment, l'aide de leur nouvelle « équipe de recherches ». Les résultats n'arriveraient que dans une quinzaine de jours. Pendant ce temps, il ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre, et espérer que Audrey ait quelques nouvelles informations à lui donner.
Ciel et son cher assistant retrouvèrent le garçon dans un coin isolé de la bibliothèque, où leur discussion ne serait pas entendu par n'importe quel élève. Ironiquement, il s'agissait de la section religion. C'était petit, et quelque peu poussiéreux, étant donné que personne ne s'aventurait ici ; l'endroit parfait pour parler de narcotiques mortels.
- Que sais-tu, Audrey ? demanda le bleuté après avoir salué ses compères.
Bones était adossé contre l'une des étagères, absolument pas dérangé par la poussière qui salissait probablement la veste bleue marine de son uniforme, et il sortit de la poche avant de ladite veste un petit bloc-notes.
- J'ai trouvé tout ce que je pouvais, dit le garçon, ayant l'air un peu déçu. « Black Annis » est apparemment la poudre noire que vous avez trouvé, au cas où vous n'étiez pas encore au courant, et d'après les amis proches de Jeremiah, il a commencé à en prendre il y a quelques semaines. En d'autres termes, ça marche vite.
Audrey tourna la page pour continuer sa lecture.
- Après avoir un peu plus fouillé, j'ai trouvé que d'autres élèves en prenaient aussi, vous savez ce qui leur est arrivé ? demanda-t-il en regardant le duo de démons.
- Les élèves malades qui ont disparus de la surface de la Terre… répondit Alois.
- Exactement, répondit Bones. Tous sans exception. Désolé, mais je ne peux pas vous dire ce qui leur est arrivé, mais je peux vous dire qui ils sont.
- Je t'en prie, dit le bleuté, recevant un hochement de tête de la part du dieu de la Mort.
L'autre garçon tourna une nouvelle page, et la déchira du bloc-notes avant de la tendre au bleuté.
- Je me suis dit que ça t'intéresserait, dit-il. Il y a leurs noms et leurs adresses.
- On se surpasse à ce que je vois, Bones ? songea Alois.
- J'essaye, répondit le Baines avec un demi sourire. Ils parlaient aussi de rejoindre un mec du nom de « John » derrière la bibliothèque. Désolé, mais je n'ai pas pu trouver qui c'était. Personne ne sait à quoi il ressemble, à part ses clients, qui sont tous injoignables. Personne n'a l'air de le connaître, mais je pourrais me tromper. J'ai bien peur de ne pas avoir assez d'informations pour le découvrir.
Il fronça les sourcils, ayant presque honte de son incapacité à trouver cela. Ciel regarda le bout de papier dans sa main avant de le plier et de le mettre dans sa poche.
- Ça va me suffire, dit-il. Si nous n'arrivons pas trop tard, nous devrions pouvoir interroger certaines des personnes sur cette liste et en apprendre plus pour que tu puisses continuer tes recherches. Pour l'heure, reste à l'affût.
Il marqua une pause avant d'avoir l'air de se rappeler de quelque chose.
- Je suis désolé, j'ai oublié ton « paiement ». Je te le donnerai la prochaine fois que je te verrai.
- T'inquiète, répondit Audrey. C'est la maison qui paye. C'est intéressant : beaucoup plus que le chantage habituel.
- Content de voir que tu t'amuses.
- Tu t'amuses beaucoup plus que moi, fit remarquer le garçon, et le bleuté fut pris de court.
Prenait-il vraiment du plaisir ?
Il est vrai qu'il se sentait plus assuré et plus à l'aise sur le terrain que dans une salle de classe ou qu'en devant respecter les conventions sociales. Meurtre, homicide, réseau de drogue, réseau de prostitution, enlèvement, assassinat, tout cela était plus simple pour lui, mais y prenait-il réellement du « plaisir » ? Avec le recul, il fut quelque peu troublé. Le blond et lui traitaient cela presque comme un jeu. Cela faisait passer le temps d'attraper des tueurs, et c'était exaltant. Cela avait toujours été ainsi, pour Ciel, et Alois semblait y avoir pris goût lui aussi.
Ils faisaient leur travail avec rapidité et précision, mais il était considéré comme un peu plus que « légèrement » anormal de trouver du plaisir dans la mort. Était-il une sorte de monstre ? Était-ce parce qu'il n'était pas humain ? Non, il aimait aussi cela quand il avait été humain, alors ce n'était pas cela. Peut-être qu'il était effectivement un monstre. Heureusement pour lui, son petit ami l'était aussi, mais cela restait douloureux.
Il quitta la bibliothèque, informations en mains, se sentant quelque peu déconcerté, ce qui était étrange. Le Phantomhive ne pouvait pas dire y être habitué. Ciel avait au contraire l'habitude d'être au-dessus de tout le monde, regardant de haut les imbéciles depuis son trône, se servant d'eux à son avantage ; il n'avait pas l'habitude d'être à leur niveau. Il en était encore loin, mais il trouvait déjà un peu plus de valeur aux autres. Réaliser qu'il prenait une part de plaisir à résoudre des meurtres, qui impliquaient de vraies personnes, avec des espoirs, des rêves, des aspirations, étant chéris par d'autres personnes et vice-versa, était choquant. Il lui arrivait d'être assis dans son bureau, ennuyé, et d'espérer qu'il y ait un meurtre. C'était écœurant. Il s'écœurait. Oui, il était un véritable monstre.
Mais, ce « monstre » avait un travail à faire. La menace blonde et lui firent l'école buissonnière ce jour-là, et quittèrent l'établissement afin de se rendre à la première destination : leur foyer, pour retirer leurs uniformes, avant de partir en route pour la première maison de la liste.
Son nom était Isabelle Bowers, et elle vivait en ville avec ses parents dans un immeuble très chic. Elle était rentrée chez elle il y a tout juste une semaine, alors il y avait de grande chance qu'elle soit toujours en vie. Ses amis avaient tenté d'appeler, mais ils n'avaient reçu aucune réponse sur son téléphone portable, et lorsqu'ils appelaient le fixe, ses parents ne leur disaient pas ce qui lui était arrivé. Naturellement, il faudrait un peu se démener pour entrer dans le bâtiment.
Lorsque le duo de démons utilisa l'interphone afin de se faire savoir, il expliqua poliment qu'il était avec la police et qu'il était sur une enquête et souhaiterait leur poser à eux ou à leur fille quelques questions. Monsieur et Madame Bowers, en réponse, dirent aux deux enquêteurs d'aller expressément « se faire voir », ce qui, évidemment, ne passa pas. Ciel et Alois ne s'embêtèrent même pas à les raisonner, puisqu'ils savaient que ce serait futile, et ils se mirent à trouver un plan. C'est alors que, bien sûr, la chance leur sourit quand Alois se rappela de quelque chose qu'il avait vu à la télévision. Le Macken sourit espièglement lorsqu'il remarqua que le nom de l'étage au-dessus de celui de leur cible était écrit sur un bout de papier au lieu d'une plaque. Cela signifiait que la personne de cet appartement venait d'emménager, et c'était l'occasion parfaite pour ce qu'il s'apprêtait à faire.
- Guette ça, dit-il en appuyant sur le bouton, et en mettant sa culture populaire à bon escient.
- Allô ? dit la voix à travers l'interphone.
Alois se tint plus droit, et dit l'un des meilleurs mensonges qu'il ait pu trouvé jusqu'à aujourd'hui.
- Bonjour, je suis vraiment désolé de vous déranger, mais j'ai oublié ma clé, et mes parents ne rentreront pas avant plusieurs heures, dit-il et le bleuté introduit la paume de sa main à son front.
Impossible que cela fonctionne.
- J'habite à l'étage en-dessous de vous. Je m'appelle James, James Bowers. Vous pensez pouvoir m'ouvrir ?
Le bleuté et lui attendirent que la personne à l'autre bout réponde. Cela n'allait clairement, clairement pas fonctionner…
- Juste une seconde, dit l'étranger, avant qu'un bruit se fasse entendre. La porte s'ouvrit, et Ciel n'en croyait pas ses yeux.
- Merci beaucoup ! Je vous en dois une ! dit le blond avant d'entrer dans l'immeuble suivi d'un bleuté abasourdi.
Ils marchèrent dans les couloirs du bâtiment, se disant à quel point cela avait été improbable, et que cela n'aurait pas du marcher, ou plutôt, le bleuté disait tout cela tandis que le blond riait. Les choses devinrent plus sérieuses, cependant, lorsqu'ils arrivèrent à la bonne porte indiquée dans les notes d'Audrey. A présent ils devaient d'une manière ou d'une autre convaincre la famille d'ouvrir la porte et de les laisser entrer. Oui, ils auraient pu l'ouvrir de force, mais et s'ils ne trouvaient rien ? Ils rentreraient bredouilles et avec une facture pour les dégâts causés.
Donc, ils essayèrent d'abord de frapper à la porte, sortant tous les deux leurs insignes de leurs poches. Elle ne s'ouvrit pas, mais il y avait une voix de l'autre côté, la personne à qui elle appartenait jetant sans doute un œil par le judas de la porte. Elle n'avait pas l'air très commode.
- Oui ? Qui est-ce ? demanda la voix d'un ton sec.
- Inspecteur en chef Sir Ciel Phantomhive, répondit le bleuté en montrant son badge. Je suis ici pour enquêter.
- Inspecteur Junior Jim Macken, ajouta le blond, faisant la même chose. Je suis avec lui.
Il y eut un long moment de silence avant que la voix réponde.
- Je croyais vous avoir dit d'aller voir ailleurs ? dit-elle. Je n'ai pas de temps à perdre avec des gamins et des stupides jeux !
- Ce n'est pas un jeu, répondit Ciel en fronçant les sourcils.
Il détestait n'être jamais pris au sérieux à cause de son apparence.
- Des vies sont en jeu, et votre fille pourrait être la prochaine.
- Vous pouvez appeler les flics, si vous voulez, ajouta Alois. Ils vous diront juste de nous laisser entrer et de coopérer.
- C'est ce que je vais faire, dit la personne de l'autre côté de la porte, toujours méfiante.
Deux adolescents sortis de nulle part qu'ils ne connaissaient pas venaient chez eux en affirmant être de la police et demandaient à voir leur fille ? Pas étonnant que la personne soit sceptique, et les garçons comprenaient cela, alors ils attendirent patiemment dans le couloir que les choses avancent. Finalement, la porte fut ouverte, dévoilant une femme à l'air quelque peu embarrassé et effrayé.
- Je suis tellement navrée ! dit-elle. Je ne savais vraiment pas que vous disiez la vérité…
- Il n'y a aucun problème, dit le bleuté. Cela arrive tout le temps. Honnêtement, je pense que vous avez bien fait d'être prudente.
- Qui sait ? On pourrait être des détraqués, ajouta Alois. Bon, où est la chambre de votre fille ?
Mme Bowers leva un sourcil et les emmena jusqu'à la chambre de Isabelle, où la fille se reposait.
Elle était réveillée, mais elle aurait très bien pu ne pas l'être au vu de son état et de son apparence de « zombie » comme Jeremiah avant sa mort. La fille était allongée dans le lit, sa peau pâle, et couverte de sueur, le regard vide, ne fixant rien en particulier. Les mêmes points noirs se trouvaient sur ses paumes. Ils n'étaient pas aussi sombres, mais ils étaient bien là.
- Chérie, ces garçons sont avec la police, dit la mère de la fille, attirant l'attention d'Isabelle. Ils veulent te poser quelques questions.
La fille hocha la tête pour montrer qu'elle avait entendu la femme. Ainsi, Mme Bowers dût partir, ce qui l'inquiéta d'autant plus. Elle n'aimait pas l'idée de laisser deux étranges adolescents seuls dans une pièce avec sa fille malade, mais elle dût faire ce qui lui était demandé. Ciel pouvait la sentir se tenir de l'autre côté de la porte, toute ouïe. Elle n'était pas bête.
- Isabelle ? dit-il. Je suis l'Inspecteur Ciel Phantomhive, et voici mon associé, l'Inspecteur Jim Macken. Peux-tu m'entendre ? Peux-tu répondre à mes questions ?
Il fallut quelques instants, mais une réponse vint.
- Ouuui… croassa presque la fille.
Parler semblait dur pour elle. On ne pouvait pas lui en vouloir, après ce qui était arrivé aux précédents consommateurs de Black Annis, ce n'était pas surprenant.
- Je suis ici pour te poser des questions sur une drogue du nom de « Black Annis », commença le bleuté en allant droit au but. Tu n'as pas à t'inquiéter, mais il faut que tu me dises tout ce que tu sais. Nous n'allons pas t'arrêter.
Naturellement, elle était hésitante, mais elle répondit.
- D'a… D'accord… dit la fille, d'une voix irritée. Qu'est-ce que vous voulez savoir ?
- J'ai cru comprendre que tu avais pris cette drogue, je me trompe ?
- N-Non… répondit Isabelle en regardant ses mains.
- Où est-elle ? demanda Ciel.
Lentement, la fille pointa du doigt un tiroir de son bureau, encourageant le blond à aller l'ouvrir. Il trouva les cachets de couleur noir dans une boîte vide d'Altoids à la menthe. Ciel reporta son attention sur la fille.
- Où l'as-tu obtenu ? demanda-t-il. Les gens disent que presque tout le monde qui en possède, en a acheté à quelqu'un du nom de « John ». Qui est « John » ?
La fille haussa les épaules.
- Je sais pas… dit-elle faiblement. Je sais pas qui il est… C'est juste un mec…
- Comment as-tu entendu parler de lui ? demanda le bleuté, et la fille prit vraiment son temps pour répondre.
Elle regarda ses mains et haussa les épaules.
- A une fête… dit-elle enfin en tournant les pouces. Mes amis et moi on était à une fête, et il était là… Il était vraiment bizarre au début, mais on a discuté, et il était sympa. Il a commencé à dire à quel point il était bon à l'école, à parler de tout le poids qu'il avait perdu, et des muscles qu'il avait pris, et de comment tout allait bien pour lui… C'est à ce moment-là qu'il s'est mis à parler de Black Annis ; que ça l'aidait à se concentrer, et à se sentir confiant pour tout…
- C'est pour cette raison que tu as commencé ? demanda le bleuté.
Isabelle hocha la tête et le regarda.
- Ouais, dit-elle, ayant l'air presque d'avoir honte d'elle-même.
- Tout n'allait pas très bien pour moi, ajouta-t-elle. J'ai pris quelques kilos, mon copain a rompu avec moi, et mes notes n'étaient pas très bonnes… John disait que la Black Annis m'aiderait à me sentir mieux, a me rendre plus intelligente, et à me faire perdre du poids… Je l'ai cru. Il disait que ce ne serait pas immédiat. Qu'il y aurait une ou deux semaines où ça taperait et où je me sentirais un peu mal ; là aussi je l'ai cru…
La voix de la fille se mettait à craquer, et ses yeux larmoyaient.
- En as-tu pris récemment ? demanda Ciel, observant la fille secouer la tête.
- Non, renifla-t-elle. Je l'ai gardé dans mon bureau. J'ai arrêté d'en prendre parce que je ne peux plus l'atteindre.
- Pourquoi ? demanda Alois, levant un sourcil.
Ce fut à cet instant que les larmes se mirent à couler le longs des joues de la fille.
- Parce que… commença-t-elle en pleurant, … Je ne peux plus marcher à cause de ça.
