Le génie de la harpe

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« Dans les jardins brûlés,

La harpe en bronze chante,

Malgré l'obscurité,

Lumière éclatante.

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Sur les cordes le sable,

Danse toute la nuit,

Gracieuse dame affable,

Sous la lune réjouie.

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Dans les jardins glacés,

Elle est le feu, la flamme,

Tourbillon amusé,

Distraite mais grande âme.

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Les cordes à l'étranger,

Résistent obstinément,

Se refusent à vibrer,

Même aux plus puissants vents.

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Ma belle et bien-aimée,

Sommeille sous la dune,

Se dévoile aux étoiles,

Le soleil l'importune.

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Avec lui s'est fâchée,

Et elle est rancunière,

Dans les jardins brûlés,

Fruits perdus de sa mère.

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Alors génie de feu,

De flamme et de lumière,

Elle soustrait sa beauté,

Au regard de son père.

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Dès qu'il s'est éclipsé,

Elle joue avec ardeur,

Dans les jardins glacés,

Et répand sa chaleur.

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Ma belle et bien-aimée,

A la plus pure voix,

Et de sable animé,

Son corps éveille en moi,

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Le désir de savoir,

Qui de sa harpe ou d'elle,

A le plus de pouvoir,

Ma belle, ton nom ! Sybelle ! »

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Après l'effondrement d'Eldarya, Adalric voyagera beaucoup. Dans le désert du Sahara, il rencontrera Sybelle*, génie scellé par les Hommes dans une harpe, laquelle avait été tirée du trésor repris à un dragon. Cela se passait après le Sacrifice Bleu. Depuis, elle charme de ses mélodies quiconque approche, livrant les envoûtés aux scorpions et serpents afin de ne pas avoir à réaliser leurs vœux. Tombé éperdument amoureux, le sylphe composera moult poèmes à sa gloire et ne se résoudra à la quitter que pour chercher un moyen de la délivrer.

*Un énième de mes O.C, pour qui ce chapitre a valeur de fiche.