Résumé du dernier chapitre : Kensei Muguruma engage un combat contre Velgrîn, subordonné du Général Höder. Mais, surpris par un pouvoir étrange, il est rapidement mis en difficulté. Alors que Velgrîn semblait pouvoir porter un coup de grâce, celui-ci se stoppa lorsqu'il ressentit l'arrivée d'une autre personne, qui interrompit l'affrontement opposant Hisagi, Mashirô et Mêrich : Nelliel Tu Oderschvank, plus puissante que jamais.

Pendant ce temps, le groupe de Kurosaki Ichigo se voit proposer une bien mauvaise voie par leur souverain, le nom de Ganjû Shiba étant mentionné par celui-ci, comme prochaine victime …

Enfin, à la Dimension Royale, alors qu'Akane échoue dans sa maîtrise de l'épée du Roi, le groupe d'Hitsugaya Toshirô se prépare à intervenir dans le Nouveau Monde …

BLEACH — THE DARK AGES

CHAPTER 6 : POWER TO STRIVE

Difficile d'analyser ce pouvoir. Affichant un calme olympien, Nelliel Tu Oderschvank lançait un regard calme et posé sur les Shinigamis qui se trouvaient directement dans son champ de vision, ainsi que le légionnaire quelque peu abasourdi au vu de cette irruption impressionnante. Le vent lourd n'apportait rien de plus qu'une sensation d'impuissance. Des gouttes de sueurs perlaient du corps de Shûhei Hisagi, lequel ne pouvait pas détacher son regard de cette femme à la chevelure verdâtre.

Il y a plus de six mois de cela, cette Arrancar, en compagnie de deux autres, avait conclu une alliance avec les forces du feu Gotei 13. Aujourd'hui, il est évident qu'elle a rejoint —de gré ou de force— les armées du monde souterrain. Lentement, l'ancienne Tercera Espada détailla chaque personne, en avançant à un rythme lent, particulièrement pesant pour ceux qui ne pouvaient guère appréhender les futurs événements.

Yasuharu Takanashi — Nine Demons Gates Of Hell

« — Je suis désolée, affirma calmement Nelliel, en plissant son regard. Mais je ne peux pas faire autrement que vous capturer.

— Mmh ? Ton reiatsu est impressionnant, c'est vrai, articula lentement Mêrich, le légionnaire, en baissant le regard. Mais ça ne veut pas dire pour autant que tu as déjà remporté la partie. Je te conseille de te méfier, au moins un petit peu plus … ou alors, tu pourrais avoir une bien mauvaise surprise. »

Malgré l'air lourd et oppressant, il parvint à se redresser, pour porter un regard plutôt lourd de reproches vis-à-vis de la dernière venue. Et au bout de quelques instants, le voilà de nouveau disparu. Alors, il avait réussi à s'accommoder de cette puissante pression ? Nelliel ne réagit pas réellement à ce nouveau retournement. Très vivement, elle parvint à bouger légèrement la tête, évitant au passage un coup ennemi. Mêrich ne tarda pas à réapparaître, quelques mètres plus loin, l'air hagard.

« — C… Comment est-ce que tu as fait … ? maugréa-t-il, plus que mécontent du résultat de son attaque.

— Il n'y a aucune harmonie entre ton attaque et l'air ambiant, murmura son adversaire, sans se retourner. Pour des âmes habituées aux particules de l'Enfer … tes déplacements sont très facilement perceptibles.

— Ne te fous pas de moi, martela le métis, en serrant les dents. »

De nouveau, Mêrich disparut. Hisagi et Mashirô ne masquèrent pas leur surprise : eux, ne ressentaient absolument rien. Nelliel, en revanche, souleva son Zanpakutô, juste avant qu'un son aigu ne vienne résonner dans les environs, signe que la jeune femme avait effectivement réussie à parer la dernière attaque lancée par le légionnaire, sans difficulté particulière : plus encore, elle parvint à repousser l'assaut, en exerçant une force nettement plus grande. Plusieurs mètres plus loin, contre une voiture renversée et dégradée, le corps de son adversaire s'écrasa. Quelques traces de sang s'écoulèrent sur le sol, tandis que la victime se redressa, plus courroucée que jamais. Mais à peine eut-t-il le temps de redresser son regard, que ses yeux croisèrent ceux de l'Arrancar au service des Enfers.

« — Si tu nous donnes les informations que nous voulons sur les projets de la Légion Noire, tu pourras peut-être survivre.

— Pour qui tu me prends ? murmura l'intéressé, la tête légèrement baissée. Je suis au service de la déesse Sakae. Jamais je ne pourrais trahir la moindre information. »

Violemment, le légionnaire souleva son épée, sa lame tranchant l'air à vive allure, pour atterrir directement sur la lame froide de son adversaire. Celle-ci venait de lever à une vitesse impressionnante son épée, lui épargnant de sérieuses blessures. Cela ne manquait pas de faire tiquer son opposant, qui ne parvenait même pas à la faire reculer. Et soudainement, Nelliel pivota pour adresser un coup de pied puissant, qui encastra totalement sa cible sur la voiture, située à cinq mètres des belligérants, qui finit par exploser au passage.

Plus loin, une vague de doutes quant au futur rongeait l'esprit de Mashirô et d'Hisagi : fallait-il rester ici, devant cette démonstration de puissance ? Perspective fort peu appréciable, ne méritant guère de se pencher là-dessus bien longtemps.

« — Shûhei, appela directement la petite fille aux cheveux verts, désormais bien redressée sur ses jambes. On ne peut pas rester ici les bras croisés. Debout, sale faible !

— O… Ouais, j'ai compris.

— Avec la puissance que cette fille semble avoir, ça ne sert à rien de vouloir fuir. Tu finiras attrapé à coup sûr ! Moi j'ai une chance, mais pas toi.

— … Merci pour cet encouragement, soupira le jeune homme à la chevelure ébène. »

Yasuharu Takanashi — Absolute Demon

Le sol ne tarda pas à trembler, une nouvelle fois. Le corps de Mêrich venait de chuter lourdement, suite à un coup puissant adressé par le genou de son ennemie. Bon sang ! Le légionnaire se redressa péniblement, les écorchures se multipliant plus vite que les secondes ne s'écoulaient, son regard empli d'une certaine colère.

Colère résultant de son infériorité. Un sonido permis à Nelliel de se retrouver juste dans son dos, avant qu'elle n'abaisse sa lame. Vivement, le subordonné d'Höder disparut, pour infliger le même mouvement à son adversaire. Mais une fois de plus, l'Arrancar parvint à stopper l'épée adverse, avant de le repousser plus loin, l'intéressé plantant son sabre sur le sol, pour freiner cette course forcée. En un rien de temps, la femme à la chevelure émeraude s'élança vers sa cible, son arme fendant l'air à toute allure. Une coulée de sang macabre accompagna un râle de douleur de Mêrich, lequel choisit rapidement de se replier, en prenant davantage de distance.

Essoufflé, et la main sur sa hanche blessée, l'homme aux multiples cicatrices ne parvint pourtant pas à se défaire de cette emprise, de cette sensation d'impuissance : peu importe la direction qu'il choisissait d'emprunter, sa route se trouvait irrémédiablement stoppée par cette femme au regard désormais si peu conciliant. Un objectif à atteindre, et rien de plus ?

La lame de Gamuza, encore scellée, frappa une fois de plus. Cette fois-ci, la proie parvint à échapper au sort funeste : seule la jambe gauche fut touchée par le Zanpakutô, laissant trainer sur plusieurs mètres, un filet ininterrompu de sang. Retombant, titubant, le légionnaire commençait sérieusement à accuser le coup. Point d'échappatoire, juste cette présence oppressante, cette pression inouïe. Pas seulement une question de pouvoir, dégagé par cette Nelliel. Derrière cela, se trouvait également toute l'impression d'infinités, que le Diable semblait pouvoir offrir. Comment vaincre une telle puissance … ?

« — Tu vois, tu peux te rendre. Cela nous facilitera la tâche. »

La déesse Sakae disposait d'un pouvoir de destruction immense, représentant la fierté du monde céleste … mais elle ne pouvait pas augmenter à ce point les pouvoirs d'un être, limité par nature. Comment … interpréter cette sensation naissante, de soumission, de résignation ? Comme si, peu importe les décisions prises dans le futur, celui-ci ne pouvait pas être décidé par ses propres soins … ? Les dents serrées, Mêrich planta violemment son épée dans le sol, provoquant quelques remous dans les environs. À cette vue, Nelliel se stoppa dans sa marche, le regard toujours porté sur son adversaire.

« — Je t'ai déjà dit … que je suis au service de la déesse Sakae. Si tu veux m'arracher la moindre information, tu peux toujours rêver.

— Je t'assure, qu'au vu des moyens de traitement en Enfer, que nous pouvons te faire parler de force. S'il te plaît, n'oblige pas à de telles extrémités.

— J'en ai assez entendu ! Invisible Bloody Wound ! »

Un torrent de sang, littéralement. Sous les yeux écarquillés de Mashirô et d'Hisagi, qui commençaient à se mouvoir, l'épée du légionnaire venait de luire d'une étrange lumière opaque … mais surtout, elle venait d'accompagner le bras de son utilisateur, en tombant sur le sol. Placée dans le dos de sa dernière victime, l'ancienne Espada abaissa doucement sa lame trempée dans l'hémoglobine.

Son sonido avait été plus que rapide. Assez pour que ni Hisagi, ni Nelliel, ne puissent en voir quoi que ce soit. Nelliel enchaîna rapidement, avec un coup de coude puissant dans le dos de Mêrich, le faisant ainsi hurler davantage de douleur. Et au final, ne restait plus que son corps, pris de quelques spasmes, étendu sur le sol.

« — C… Connasse …

— Je suis désolée. Mais ainsi, tu ne devrais plus être capable de combattre. Alors, c'est à votre tour, Shinigamis.

— Attends ! clama Hisagi, en soulevant Kazeshini. Nous ne voulons pas nous battre contre toi ! N'étais-tu pas supposée être une alliée ?!

— C'est un temps lointain maintenant … beaucoup de choses ont changé. Ce n'est ni le lieu, ni le moment de m'expliquer. »

Et pour les anciens membres du Gotei 13, il n'y avait visiblement pas beaucoup d'autres issues … ! Hisagi et Mashirô se placèrent simultanément en position de combat. Au moins, cette femme ne disposait pas de pouvoirs sortant de l'ordinaire : ils savaient plutôt à quoi s'en tenir … !


Dimension Royale — Deuxième base de la Brigade d'Expédition.

« — Ken-chan ! Pourquoi tu ne dis rien ?

— Mmh. »

Les yeux rivés sur cet objet si précieux pour n'importe quel Shinigami, Zaraki Kenpachi écoutait à peine les multiples paroles tenues par la petite-fille qu'il avait jadis sortie du Rukongai. Toute son attention était rivée sur cette épée, ce Zanpakutô aux pouvoirs si effarants. Il se souvenait encore d'une sensation de puissance intense, déployée contre la Valkyrie du nom de Kahra, il y a de cela des mois auparavant.

Et pourtant, maintenant, il ne parvenait pas à faire appel à tout ce pouvoir. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Pourquoi est-ce que cela ne fonctionnait pas ? Le géant ne parvenait pas à se l'expliquer. D'après les Shinigamis plus gradés encore, il s'agissait clairement d'un contrecoup lié à une surutilisation de son pouvoir alors que son corps n'était même pas préparé à cette vague de puissance, après un entraînement difficile avec le dispositif de la Brigade d'Expédition.

Mais il ne comprenait pas pourquoi, même après plusieurs mois, il ne parvenait toujours pas à toucher à cette force, ce pouvoir. Assis sur un banc, l'ancien Capitaine de la Onzième Division ne disait rien, ne bougeait pas. Assise à ses côtés, Yachiru Kusajishi s'agitait comme à son habitude, en bougeant constamment, changeant de place sans s'arrêter ne serait-ce qu'une seconde.

Quelques heures auparavant, l'entraînement avait été rude, en compagnie du Garde Royal de la Foudre, Shunô Kaminari. Bien remis de ses plaies, efficacement soigné par le corps médical, le balafré attendait simplement la reprise dudit entraînement. Il n'avait guère eu de détails sur son déroulement. Kenpachi poussa finalement un léger soupir, en portant finalement son regard sur les yeux vifs de son ancienne lieutenante. Celle-ci arbora immédiatement un sourire joyeux, dès cet instant.

« — Hé, Yachiru, marmonna-t-il, d'un ton lent. Est-ce que … tu parles souvent … à ton Zanpakutô ?

— Hein ? Mon Zanpakutô ? répliqua l'intéressée, en arquant les sourcils.

— À qui tu crois que j'parle, là ?

— Bah … Sanpô Kenjû ne parle pas trop, donc il ne répond pas toujours ! Mais j'ai déjà joué avec lui ! Tu devrais essayer, Ken-chan !

— Quoi ? Jouer avec mon Zanpakutô ?

— Bah oui !

— Tch, n'importe quoi. Nozarashi aime se battre, c'est tout.

— Bats-toi avec lui alors !

— Tu crois que je fais quoi en ce moment ? Nan, en fait laisse tomber, t'y connais rien.

— Ken-chan, c'est vilain ! Vilain ! Vilain ! C'est toi qui connais rien en Zanpakutô ! Moi j'en ai eu un largement avant toi ! »

La petite chamaillerie entre les deux Shinigamis donnait parfois l'impression de les ramener à des années en arrière. À ces moments-là, le monde apparaissait encore d'une manière totalement différente. Quand le Seireitei était encore debout, lorsque Yumichika Ayasagewa et Ikkaku Madarame gambadaient encore aux côtés de leurs supérieurs hiérarchiques. Parce que maintenant, ces deux-là n'existaient plus, tués impitoyablement par les Cavaliers du Diable. Même si Zaraki Kenpachi n'était pas le genre d'hommes à s'apitoyer sur le sort des défunts, il devait bien reconnaître que sans ces figures emblématiques de ce qui a longtemps été connu comme la plus puissante Division du Seireitei, sa vie ne paraissait plus du tout la même.

Néanmoins, le géant ne put rester indéfiniment à flâner et à se ressasser ces épisodes nostalgiques du passé. Parce qu'une ombre s'approchait justement des deux natifs du Rukongai.

« — Cela fait maintenant une bonne heure que tu te trouves ici, à ne rien faire.

— Qu'est-ce que tu veux, Kuchiki ? »

L'ancien Capitaine de la Sixième Division portait le long voile blanc typique des membres de la Brigade d'Expédition, et un visage toujours aussi froid qu'à l'accoutumée. Lentement, le noble ferma les paupières.

« — C'est moi qui vais prendre en charge la suite de ton entraînement.

— Quoi ?! Tu t'fous de moi ?!

— Nullement, articula lentement le Shinigami à la longue chevelure ébène. Mais libre à toi de refuser, si tu as peur. La Division Zéro ainsi que la Brigade d'Expédition partagent mon avis. »

Peur ? Un fin sourire sauvage étira le visage du fougueux homme à la coiffure plutôt longue également. Zaraki se redressa, toisant son adversaire du regard. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de croiser le fer avec cet ahuri, trop concentré sur sa propre personne depuis un certain temps.

« — Pff, j'pense pas une seule seconde que tu puisses me faire progresser si un des Gardes Royaux a pas pu l'faire, martela l'ancien Capitaine de la Onzième Division. Mais si tu veux un combat, ça m'dérange pas de t'éclater.

— Prends cela comme tu souhaites. Commençons immédiatement.

— Tss, si t'es pressé de perdre Kuchiki ! »

Dans la seconde base de la Brigade d'Expédition, située aux confins du monde, l'une des grandes problématiques concernait bien cet entraînement en particulier. Tout le monde s'accordait sur le fait que Zaraki Kenpachi devait absolument jouer un rôle important dans la future guerre qui se préparait. Souvent, dans les gradins de « l'arène », les quelques rescapés assistaient à ces entraînements.

Cette fois-ci encore, les choses n'allaient pas déroger à la règle. Au bout de quelques minutes seulement, Kuchiki Byakuya et Zaraki Kenpachi se faisaient face, sur un terrain moins abîmé qu'il y avait quelques heures. D'ordinaire, la tâche ingrate de réparer ces dégâts était dédiée à Inoue Orihime, et son pouvoir particulièrement utile de rejet de la réalité. Cette fois encore, la jeune femme aux formes généreuses s'en était occupée, en partie seulement, histoire de gagner du temps, et permettait ainsi à cet affrontement d'avoir lieu.

Sautillante dans les tribunes, Yachiru Kusajishi vint immédiatement à la rencontre d'une autre spectatrice, en riant gaiement et de manière continue. Rukia Kuchiki, ladite spectatrice, lui adressa un petit sourire, presque gêné.

« — Hihihi, désolée Ruki-Ruki, mais Bya-kun va mourir aujourd'hui !

— Euh … si tu le dis.

— Mais t'inquiète pas, je pense que Ken-chan va l'épargner tout compte fait ! »

Difficile de suivre la ligne de pensée de cette petite boule d'énergie rose. Rukia ne dit rien, se contentant d'hocher mollement la tête, un petit sourire aux lèvres. Elle ne se trouvait évidemment pas seule dans cet endroit, puisque Shunô Kaminari assistait également à cette rencontre, l'air renfrogné, les bras croisés, un petit peu plus loin. À ses côtés, Kirio Hikifune ne donnait pas non plus l'impression d'être particulièrement heureuse.

« — On ne va pas pouvoir jouer à ce petit jeu très longtemps … »

Non, il n'y avait qu'une vague de tension, de peur dans tout cela. Beaucoup de temps avait été perdu pour permettre aux Shinigamis de se remettre à niveau. Mais l'entraînement ne pouvait pas durer éternellement : venait bien un moment où la confrontation avec les troupes ennemies devait avoir lieu. Et chaque seconde qui passait les rapprochaient de cet instant fatidique.

Sur le terrain, Kenpachi arborait pourtant une mine particulièrement joyeuse, comme on ne l'avait plus vu depuis un certain temps. Cela contrastait d'ailleurs grandement avec l'expression concentrée et froide à la fois, qui caractérisait le visage de Byakuya, juste en face de lui.

« — Alors, Kuchiki ? Tu t'es beaucoup entraîné ces derniers mois aussi, nan ?! T'es peut-être arrivé à mon niveau, vu que j'arrive plus à faire grand-chose en ce moment !

— Très amusant, tonna lentement le détenteur de Senbonzakura, en dégainant son sabre.

— Alors quoi ?! Tu veux que j'y aille doucement ?!

— Ce serait plutôt à toi de me le réclamer, affirma l'ancien chef du Clan Kuchiki. Disperse-toi, Senbonzakura. »

Placée dans les tribunes, Rukia ne silla pas devant la libération du Shikai de son grand-frère adoptif. Ces derniers mois, elle s'était accoutumée à ce nouveau pouvoir : une grande lumière rosée se libéra instantanément, recouvrant les environs dans une intensité qui n'était pas encore aveuglante. L'ancien Capitaine de Renji avait énormément travaillé pour développer de nouvelles techniques pendant ce laps de temps, pour être prêt lorsque le moment viendra.

Sa petite-sœur avait toujours un peu plus de mal à mettre autant de cœur à l'ouvrage, au vu du contexte difficile. Mais elle désirait plus que tout épauler l'homme qui l'avait sortie de sa condition de simple Shinigami lambda. Quand bien même son cœur battait pour une autre cause, difficilement avouable …

Kenpachi, lui, affichait un air narquois. Il savait bien que son adversaire avait développé de nouvelles techniques, et que lui-même se trouvait dans une passe difficile. Mais au fond de lui, renaissait une flamme qu'il n'avait plus connue depuis un certain temps : le désir de gagner à tout prix. Un rire frénétique du géant accompagna un mouvement rapide de son sabre, encore scellé, qui fendit littéralement l'atmosphère, créant au passage une légère onde de choc, entrant en « collision » avec la vague de lumière lancée par Byakuya.

« — Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, il semblerait que ce type se batte différemment, annonça soudainement la voix de Shiba Tekketsu, venu s'installer aux côtés des deux membres de la défunte Division Zéro. On aurait dû appeler Kuchiki Byakuya bien plus tôt pour l'entraîner.

— Non, il avait aussi besoin de s'entraîner de son côté, comme nous tous, affirma calmement Shunô, son regard planté sur l'affrontement.

— Ouais, pas faux. On devrait bientôt être prêt je pense. Akane aussi, de son côté. Il va falloir réellement entrer dans la bataille.

— Il y a encore ceci à débloquer, souffla le blond, en désignant clairement Zaraki Kenpachi. Ce n'est pas une mince affaire. Son Zanpakutô n'est pas forcément très coopératif … parce qu'il sait sûrement que la vie de son Shinigami ne tiendra alors qu'à un fil. Si de nouveau, le pouvoir de Zaraki Kenpachi est débloqué, s'il ne le maîtrise pas, il y a de bonnes chances qu'il y reste.

— Tu m'as l'air un peu alarmiste, tu crois pas ? lança Tekketsu, en haussant les épaules. Relax. Tout se passera bien. Une fois que toutes nos forces seront prêtes, on pourra enfin récupérer ce qui nous est dû. »

Un tremblement de terre violent suivit les paroles du Shinigami : Kenpachi venait d'éviter une véritable spirale lumineuse, orchestrée d'une main de maître par l'homme qui se trouvait en face de lui. La nouvelle version de Senbonzakura lui permettait bien des manœuvres utiles : très rapidement, le géant barbare voyait quelques gouttes de sang perler, sur sa jambe gauche, à peine effleurée par la lueur du Zanpakutô.

« — Intéressant ! s'esclaffa-t-il, d'un air toujours presque heureux. T'as bien progressé, Kuchiki ! Mais pas assez ! »

Se saisissant de son épée à deux mains, le balafré fit abattre une puissante lumière jaune, fusant directement vers l'homme qui avait longtemps commandé la Sixième Division. Ce dernier plissa légèrement son regard gris, avant de soulever son épée. Au même instant, une barrière lumineuse stoppa nette la dernière offensive lancée par Zaraki Kenpachi, sous l'œil quelque peu contrarié de ce dernier : il n'y avait aucune fluctuation qui montrait que son ennemi avait éprouvé ne serait-ce qu'une once de difficulté au cours du processus.

« — Zaraki Kenpachi, martela-t-il lentement. Es-tu obligé d'attendre pour libérer ton Shikai ?

— … Quoi ?!

— J'ai remarqué au cours de tes derniers conflits que tu attendais un certain temps avant de libérer ton Zanpakutô, marmonna Byakuya, d'un ton toujours aussi distant. J'en déduis que tu ne peux pas le faire dès le début du combat. Je me trompe ?

— Tch ! Commence pas à faire chier, et viens te battre ! »

Violemment, le natif du Rukongai fusa vers son adversaire, contre lequel il chercha à abattre directement sa puissante et longue épée. Le sol frémit, lorsqu'il fut littéralement planté, des roches s'envolant à la seconde suivante dans le décor. Aucune trace toutefois du Kuchiki : l'épée avait traversée vent et roches, sans qu'une goutte de sang ne soit déversée. Bien au contraire : une étrange trainée lumineuse entourait les environs, et Kenpachi ne tarda pas à faire la désagréable découverte que dans son dos, son opposant ne daignait même pas tourner le visage dans sa direction.

« — Sans ton Shikai … murmura lentement le noble. Tu n'as pas l'ombre d'une chance contre le mien. »

La funèbre danse rosâtre frappa de nouveau, la cible cherchant avant tout à atteindre le Shinigami responsable de cette effusion colorée particulièrement désagréable : mais son Zanpakutô ne l'atteint pas, ce dernier ayant disparu, tout simplement à l'aide d'un shunpô, laissant seul Zaraki, confronté à un tourbillon lumineux. L'attaque fit son effet, et au bout de quelques secondes, le grand homme avide de batailles, se retrouva écrasé sur le sol, avant même d'avoir pu entamer celle-ci, dans une large explosion de sang …

« — Et sans un Bankai, tu n'auras pas l'ombre d'une chance contre le mien. »


Nouveau Monde — Ville côtière, proche de la grande Mer du Sud.

Bleach OST — A05a

« — C'est … pas vrai … »

Du sang, du sang partout.

Hisagi Shûhei et Mashirô Kuna ne bougeaient quasiment plus, tout comme Mêrich, amputé d'un bras, quelques mètres plus loin. Tous partageaient la triste caractéristique commune de baigner dans un bain de sang particulièrement désagréable et macabre. Au milieu d'eux, Nelliel Tu Oderschvank trônait froidement. Elle n'avait guère fait beaucoup d'efforts pour se débarrasser d'eux, et comportait un nombre extrêmement limité de blessures, témoignant d'une supériorité évidente, qui ne méritait pas d'être débattue.

« — Vous auriez dû obéir … marmonna l'Arrancar, en baissant simplement la tête. Je vais vous ramener en Enfer, où vous allez être interrogés …

— Et … tués, c'est ça … ? souffla Hisagi, à court de souffle.

— Je ne sais pas ce qui est préférable, murmura la jeune Arrancar, en détournant le regard. Mais je ne peux rien faire pour vous.

— Te … fous pas de nous … articula lentement l'ancien Lieutenant de la Neuvième Division. Tu n'es pas obligée … d'obéir au Diable ! Tu as … visiblement … une capacité de réflexion toujours … intacte … alors …

— Alors je suis obligée de faire ce qui doit être fait. »

Elle s'apprêtait purement et simplement, à faire abattre sa lame sur lui, stoppant ainsi toute velléité de réponse de sa part. Instinctivement, Hisagi ferma les paupières, pratiquement résigné à un sort bien triste. Pourtant, le coup fatal ne vint pas, et le regard de Nelliel se figea à quelques mètres plus loin, sur un nouvel arrivant. Une énergie étrange se dégageait de cet homme à la chevelure blanche bouclée, le visage nettement moins hostile et suffisant que celui de Mêrich.

D'un coup de pied, Nelliel renvoya Hisagi plus loin, le sonnant encore davantage, lui permettant ainsi d'avoir sa pleine concentration sur cet étrange individu, probablement un autre membre de la Légion Noire, après une brève réflexion.

« — Je suis Velgrîn, affirma l'intéressé, en dégainant son épée. Je suis un membre de la Légion Noire.

— Nelliel Tu Oderschvank, je suis au service de l'Enfer.

— Je l'ai rapidement deviné, reprit le dernier arrivant, en jetant un regard vif sur son malheureux coéquipier, qui releva légèrement la tête. Si tu ne l'as pas tué, j'imagine que c'est pour le capturer, je me trompe ?

— En effet.

— Dans ce cas-là, je suis au regret d'annoncer qu'il m'est impossible de te laisser faire une telle chose. Les informations sensibles sur notre Empire ne doivent pas être dévoilées.

— Une bien étrange façon de dire que tu vas essayer de combattre …

— Justement, je n'ai jamais dit que j'allais combattre, murmura Velgrîn, en baissant la tête. L'idéal aurait été de se replier, mais mon coéquipier ne semble pas en état de le faire. Le récupérer avec moi serait logique, mais je ne pourrais sûrement pas t'échapper, de cette façon.

— Que veux-tu dire ? »

Nelliel ne masqua pas une certaine surprise, dès lors que l'épée de Velgrîn trancha nette la gorge de son camarade, incapable de répondre d'une quelconque façon … le sang gicla abondamment dans les environs, offrant un triste spectacle primaire de violence froide. Aucune trace d'émotion dans ce dernier geste effectué, juste une impression de devoir accomplie. Sans un regard pour son défunt camarade, étendu inerte sur le sol, le légionnaire rengaina son sabre, et porta son regard sur la femme qui avait assisté à toute cette scène aux premières loges.

« — Ce que je veux dire … Tonna-t-il, lentement. C'est que j'empêche les Enfers de disposer d'informations préoccupantes … par tous les moyens possibles. »

NEXT CHAPTER : THE NIGHTMARE'S MASK

Les coulisses du Chapitre — « Il/Elle cherche à cacher son lieu de vacances »

Yamamoto Genryûsai : C'est inacceptable ! Bleach s'est terminé et vous me paraissez tous pathétiques ! Je vais tous vous détruire ! En guise de sanction, tous les membres du Gotei 13 se voient privés de vacances !

Kyôraku Shunsui : Mais regarde, Yama-ji ! Je suis dans un état de léthargie et j'ai absolument besoin de bouger !

Yamamoto Genryûsai : SILENCE ! Tout membre du Gotei 13 qui chercherait à partir en vacances subira les plus atroces supplices qui puissent être imaginés !

Dans l'assemblée de Shinigamis, une ombre se racle la gorge …

Renji Abarai : …

Kuchiki Byakuya : Renji, j'espère pour toi que tu n'as pas prévu de partir en vacances.

Renji Abarai : H…Heu … non, bien sûr.

Kuchiki Byakuya : Tant mieux, car je n'aurai eu aucun scrupule à te dénoncer. Vois-tu avec quelle classe j'apparais dans le chapitre ?

Renji Abarai : … Ok, merci …

Dans la soirée …

Renji Abarai : Ma Gameboy, mon Zanpakutô, mon appareil photo … Faut que je change de valise, ça rentrera jamais !

Rukia Kuchiki (entre dans la chambre) : Renji ?

Renji Abarai : AH ! R-Rukia ! C'est toi !

Rukia Kuchiki : Qu'est-ce que tu caches sous ton lit ?

Renji Abarai : Rien du tout ! Et puis frappe avant d'entrer ! Pourquoi t'es venue ?

Rukia Kuchiki : Ça va, c'est bon … je te disais juste que Nii-sama ne pourra pas être à la division demain.

Renji Abarai : Ok cool. Par contre j'suis fatigué là, j'ai eu une rude journée. Je vais dormir.

Rukia Kuchiki : ... À 20 heures ?

Renji Abarai : Ouais j'suis trop mort là, c'est bon …

Rukia Kuchiki : Renji … pourquoi y'a une valise sous ton lit ?

Renji Abarai (paniqué intérieurement) : Bah … tu sais que … le Capitaine-Commandant nous a interdit seulement aujourd'hui de partir en vacances … j'avais prévu de me casser moi. Mais bon, c'est mort alors je … j'ai la flemme de tout déballer.

Rukia Kuchiki : … Ok. Bah, bonne nuit.

Renji Abarai (soupire) : Heureusement qu'elle a rien compris.

Le lendemain, très tôt, avant même le lever du soleil … Abarai Renji court dans les rues du Seireitei, sa valise portée par ses deux mains, au-dessus de sa tête, afin de ne réveiller personne.

Renji Abarai (lunettes de soleil) : P'tain ! Elle est trop lourde cette valise ! J'aurais dû enlever ma planche de surf !

? : Hé, toi.

Renji Abarai : Q… Quoi ?

? : T'as bien entendu. C'est à toi que je cause.

Renji Abarai : Mais t'es qui ?!

? : J'suis ?, c'est si difficile à comprendre ?

Renji Abarai : Arrête ! Dis-moi qui tu es !

? : Je viens de te le dire, pauvre idiot.

Renji Abarai : Personne ne peut s'appeler ? ! J'suis pas con !

? : Tu fais pourtant beaucoup de bruit, Renji.

Renji Abarai (paniqué) : Arrête ! Nous ne sommes pas proches ! J'sais même pas qui t'es ! Hurle, Zabimaru !

? parvient à s'en sortir et Zabimaru est brisé.

Renji Abarai (un genou à terre) : Impossible … impossible …

? : Donne-moi ta valise.

Renji Abarai : Non ! Va te faire foutre !

? : Je vais savoir où tu partiras en vacances.

Renji Abarai : Un hurlement vers les cieux … sans les tripes pour avancer … !

? : ?

Renji Abarai (sourire en coin) : Je n'ai plus peur … je n'ai jamais eu peur.

Toshirô Hitsugaya : Hé les gamins. C'est quoi ce bordel ?

Hitsugaya Toshirô regarde ?.

Toshirô Hitsugaya : ?

Ichigo Kurosaki : Haha, très drôle …

? : Kurosaki Ichigo, cesse de te ramener dans les previews d'autrui.

Ichigo Kurosaki : J'suis directement lié à cette preview, vu que je pars en vacances avec mes potes et Renji est en retard.

Toshirô Hitsugaya : Je vois … Abarai ! Qu'est-ce que tu oses faire ?! Partir en vacances alors que je ne peux pas ?! Pour qui tu te prends ?!

Ichigo Kurosaki : Pourquoi t'as un sac-à-dos alors ?

? : Taisez-vous tous.

Les trois autres :

? : Gentils toutous.

Ichigo Kurosaki attaque !

Ichigo Kurosaki : Ils vont partir sans moi à Disneyland ! Alors bouge-toi !

? : Vous partez en « vacances » à Disneyland ? C'est triste.

Renji Abarai : On va pas à Tahiti ?

Toshirô Hitsugaya : Quoi ?! Je viens aussi !

Yamamoto Genryûsai (jaillit du sol) : PERSONNE NE PARTIRA !

Toshirô Hitsugaya : Capitaine-Commandant ! Je les ai interceptés !

Yamamoto Genryûsai : RYÛJIN JAKKA !

Tout le monde meurt. Yamamoto arque un sourcil en voyant le cadavre de ?.

Yamamoto Genryûsai : C'est qui lui ?