Chapitre 3: Un Nouveau Départ
- Super, c'est la rentrée des classes! Voilà que dans son infinie sagesse, le clown-seil municipal ouvre les portes du lycée au criminel costumé le plus célèbre de la ville, j'ai nommé Peter Parker, alias Spider-Man. Mesdames et messieurs, vous regardez alors que j'ai une interview exclusive avec Kara Danvers de CatCo à National City. Pour commencer, bienvenue dans notre émission, Mlle Danvers, annonça J. Jonah Jameson dans son émission.
La journaliste Kara Danvers avait pris place près de lui. Avec un sourire naturel, Kara lui répondit ponctuellement.
- Merci de me recevoir, M. Jameson.
- Venant de quelqu'un qui vit dans la ville de Supergirl, celle qui symbolise la vérité et la justice, vous devez admettre que la place d'un jeune délinquant nommé Peter Parker devrait être en prison et non dans un lycée? demanda Jameson.
Toujours naturel, Kara lui répondit avec le sourire:
- Si je peux vous poser cette question, pourquoi, selon vous, Peter Parker ou Spider-Man serait-il un criminel? Sur quoi vous basez-vous pour dire ça de lui?
Se sentant insulté, le rédacteur-en-chef s'insurgea:
- C'est un meurtrier de sang-froid! Il a attaqué Londres et a assassiné Mystério!
- Si vous faites allusion à l'attaque de Londres, Peter Parker a été innocenté, rectifia la journaliste de National City d'un ton calme. Les autorités ont abandonnés les poursuites contre Peter. Et il a été prouvé que la vidéo de Mystério qui vous a été envoyé anonymement était truquée afin de faire passer Peter Parker pour un assassin!
Mais Jameson en était toujours remonté.
- C'est une menace pour la ville de New York! Tous les jours, il met des vies en danger avec ses toiles immondes! Combien de gens devront subir ça avant que quelqu'un n'arrête ce criminel dangereux?
- Pardonnez-moi, M. Jameson, je vis à National City, mais je ne rate pas l'actualité en ce qui concerne Spider-Man. Et à ma connaissance, Spider-Man n'a jamais mis personne en danger! Il sauve des vies comme le ferait Supergirl, Superman ou même Flash de Central City! À chaque fois qu'il est apparu pour arrêter un crime quelconque, personne n'a été blessé ou tué. Donc, encore une fois, qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que Spider-Man est un danger public? Et ne me parlez pas de Mystério! J'ai fait mes recherches sur lui! Cet homme était un dangereux psychopathe prêt à mettre des vies en danger pour s'approprier une gloire non méritée.
- C'est exactement ce que fait ce misérable gamin collant sur les murs! reprit Jameson, énervé. Comme durant la Crise à Star City.
Durant son bureau, l'écran afficha des images de la bataille contre l'Anti-Monitor. Toutes étaient portées sur Spider-Man.
- Comme vous pouvez le constater sur ces images, nous pouvons voir Spider-Man combattre nos braves héros avec la complicité de l'Anti-Monitor, poursuivit le rédacteur-en-chef.
S'efforçant à ne pas rire de la stupidité de l'homme borné, Kara reprit avec un ton naturel.
- Avec tout mon respect, M. Jameson, sur ces images, il n'y a absolument rien qui prouve que Spider-Man était de mèche avec l'Anti-Monitor. Tout ce que je vois, ce sont des héros qui luttent pour vaincre cet être cosmique. Vous ne pouvez pas affirmer que Spider-Man est une menace uniquement en vous basant sur ça!
- Et les dégâts matériels qui ont suivis son passage? Le ferry à Staten Island qui a été coupé en deux, le Washington Monument, le Grand Canal de Venise et le Pont de Londres. Vous allez me dire que ce sont des tremblements de terre qui ont provoqués tous ces dommages qui auraient pu faire des victimes innocentes? Et ce misérable gamin ose se pavaner tranquillement dans les rues de notre ville comme si de rien n'était. Vous trouvez ça juste, Mlle Danvers?
- Si je peux vous poser une autre question, M. Jameson, avez-vous une dent contre Peter Parker ou contre Spider-Man? demanda Kara, toujours avec le sourire aux lèvres.
Jameson en fut décontenancé.
- De quoi parlez-vous? C'est la même personne! Mystério l'a dit!
- Pas tout à fait! Peter Parker est un jeune homme comme tout le monde. Un citoyen ordinaire de New York et Spider-Man lutte pour la justice et la sécurité de nous tous. Et sans l'intervention de Spider-Man, une classe de lycéens aurait perdu la vie. Vous avez mentionné le ferry coupé en deux qui a été sauvé par Spider-Man et Iron Man. Tous ceux que j'ai pu interviewer dans le cadre de ma rubrique m'ont parlés du bien que Spider-Man apporte aux gens. Il en est devenu une source d'inspiration pour eux. Et je vous rappelle que Spider-Man a lutté contre la Crise de l'Anti-Monitor et il est honteux de colporter des rumeurs calomnieuses à son encontre. Je sais que vous avez votre propre avis sur ce jeune homme, et j'ai quelqu'un d'autre avec moi qui a un avis bien différent. Je suppose que vous connaissez Cat Grant, autrefois à la tête de CatCo devenue aujourd'hui attachée de presse à Washington. Elle a acceptée de nous rejoindre dans votre émission.
Jameson parut abasourdi.
- Quoi? Personne ne m'a dit que cette garce de Grant s'amènerait dans mon émission!
- Mlle Grant, vous êtes à l'antenne! annonça Kara avec amusement.
Aussitôt, l'écran changea pour faire apparaître l'image de Cat Grant.
- Merci Keira. J.J. Jameson. Ça fait un bail! Je me souviens encore de vous alors que vous n'étiez qu'un petit journaliste débutant qui essayait de se faire un nom dans le domaine journalistique.
Après s'être remis de son choc, Jameson lança un regard furibond.
- C.J. Grant! C'est un vrai déplaisir! Moi aussi je me souviens du temps où vous n'étiez qu'une petite chroniqueuse à potins pour Perry White! Et vous vous êtes accaparée le succès en vous proclamant Reine des Médias! On n'échappe pas au passé, C.J. Grant!
Offensée, Cat Grant le remit à sa place.
- C.J. Grant est du passé! C'est Cat Grant, aujourd'hui! Ne vous faites pas plus bête que vous n'en avez déjà l'air, J.J.! Surtout avec vos mensonges en ce qui concerne Spider-Man! Pourquoi tout ce chahut pour un gamin? Vous réagissez comme si Parker vous aurait volé votre déjeuner du matin! Qu'est-ce que ce garçon vous a fait pour que vous le traitiez ainsi?
- Ne me prenez pas pour un débile, Grant! s'offensa le rédacteur-en-chef. Je sais que vous avez obtenu tout ça en faisant la lèche-cul de Supergirl. Vous en êtes devenue sa chouchou médiatique, ce qui vous a fallu votre poste à Washington.
- Croyez ce que vous voulez, J.J. Je n'ai pas eu besoin de colporter des ragots ridicules pour monter en grade ! Vous êtes lamentable à répéter les mensonges de votre soi-disant héros Mystério. Hum, Mystério! Un nom sorti tout droit d'un digne navet des années 70. Et vous, J.J. vous êtes une personne si horrible qui ment comme vous respirez au point d'en faire perdre notre sens critique. En vous acharnant sur ce pauvre garçon, vous ne faites que prouver que vous n'êtes pas un vrai journaliste, mais un laquais d'un psychopathe mégalomane qui ne fait que répandre des messages de haine. Sommes-nous vraiment en Amérique? Quand je regarde votre émission, - si on peut appeler ça une émission télévisée, - j'ai plutôt l'impression d'être tombée dans un univers parallèle. Votre torchon médiatique est une vraie poubelle. Je crois bien que votre instinct journalistique n'est plus ce qu'il était, mon pauvre J.J. Il serait peut-être temps que vous songiez à prendre votre retraite. Je ne manquerai pas d'informer Mme Jameson que vous avez besoin qu'on vous surveille votre problème de tension. Ce qui expliquerait que vous soyez si crédule à croire les mensonges d'un psychopathe pour enfoncer Spider-Man…
Énervé, Jameson bondit hors de son siège et hurla après son caméraman.
- Coupez l'émission! Coupez tout! Coupez tout!
Amusée, Kara resta calme.
- Eh bien, c'était une émission tout à fait animée!
Le soir dans l'appartement d'Happy, Peter tentait en vain d'enlever la peinture verte de son costume. Voyant qu'il n'arrivait pas à faire partir la peinture de son costume, il attrapa un morceau de tissu à proximité pour l'utiliser, révélant une énorme caisse avec un logo Stark Industries dessus. Intrigué, il y jeta un coup d'œil. C'était une machine révolutionnaire aux procédés technologiques impressionnantes que Happy avait probablement emprunté à Stark Industries.
Son portable sonna, l'interrompant dans ses pensées.
- Allô?
- Peter, c'est Alex, lui dit une voix à l'autre bout du fil. Nia m'a dit ce qui s'est passé aujourd'hui. Est-ce que ça va aller?
Peter soupira en voyant son costume contenant toujours la peinture verte dessus.
- J'essaye de nettoyer mon costume… ça ne part pas… mais je gère, t'inquiète!
- J'ai de la peine pour toi que tu dois subir ça, répondit Alex embarrassée. Même Kara s'inquiète pour toi.
- Dis-lui que je vais bien, rétorqua Peter naturellement. Je suis la petite Araignée sympa du quartier. Je peux tout encaisser.
- Personne n'est infaillible, pas même Spider-Man. Même Supergirl a ses limites. Il n'y a rien de mal à demander de l'aide. J'ai vu les reportages sur les supporters de Mystério.
Peter parut accablé d'impuissance.
- Je savais que ça allait être dur même si je suis innocenté pour la mort de Quentin Beck. La vidéo a fait tout le tour de la ville. Beaucoup de gens encore considèrent Mystério comme un grand super-héros.
- Ce sont des idiots, Peter, lui dit gentiment Alex. Je connais Jameson de réputation et d'après Kara, qu'elle tient ça de Cat Grant, il est réputé pour déblatérer des balivernes afin de faire de l'audimat. Son fonds de commerce est de publier des mensonges et des sales rumeurs. Il faut attendre la fin de la tempête. Et surtout ne rentre pas dans le jeu de ces abrutis. Ce sera encore pire. Avec le temps, ils passeront à autre chose. Fais preuve de patience, Peter.
- Merci Alex, lui répondit le jeune homme avec gratitude. Kara a beaucoup de chances d'avoir une sœur comme toi.
Alex pouffa de rire.
- Tu as beaucoup de points communs avec elle.
Peter rit avec elle, puis reprit son sérieux.
- Je reprends les cours demain. La première fois que je retourne au lycée depuis tout ça. Je crois que c'est la première fois que j'y retourne depuis que notre monde a changé pendant la Crise.
- Pas trop stressé? lui demanda Alex.
- La réaction de mes camarades. Y en a beaucoup qui ne me connaissaient pas quand personne n'était au courant que j'étais Spider-Man. Et maintenant que le secret est révélé et qu'ils savent que Spider-Man va en cours avec eux…
- Reste toi-même, Peter. C'est le plus important. Va en cours, fais comme tu faisais avant, et ne prête pas attention à ce qu'ils peuvent dire sur toi.
- On verra.
Dans la soirée, Peter était allongée sur le canapé et faisait un appel vidéo avec MJ. Cette dernière lui demandait si il avait envoyé ses candidatures pour aller à la fac.
- Je viens de remplir pour celle du MIT. Et toi?
- Pareil. répondit MJ.
- Tu imagines si on y va ensembles avec Ned, lui suggéra Peter avec extase.
Mais MJ n'était pas convaincue.
- Mais pour ça, on doit décrocher des bourses pour pouvoir aller dans ces écoles.
- Tu n'as pas à t'inquiéter avec les notes que tu as eu, la rassura Peter.
- Est-ce que tu trouves que je suis trop pragmatique? demanda-t-elle.
- Non, non, non. Peut-être que oui. Mais c'est ce que j'aime chez toi.
- C'est vrai, dit MJ. Et c'est quoi tes autres trucs préférés?
- Ton optimisme en bêton, répondit Peter. Supergirl est la reine des optimismes, mais toi, tu l'es encore plus.
- Tu me trouves plus optimisme que la cousine de Superman? Waouh, je suis flattée, fit MJ émue.
- Et j'aime aussi ton côté sociable.
- J'aime mon prochain! J'aime tellement!
- Tu aimes le sport aussi!
- J'ai entendu dire que les Mets iront en finale, répondit MJ.
Puis des ronflements résonnèrent.
- C'est quoi ce bruit? demanda-t-elle.
- Oh c'est Happy, répondit Peter en levant le téléphone vers Happy pour qu'elle voie.
Happy était allongée sur un canapé avec un appareil sur le visage pour l'aider à dormir.
- Il a laissé sa chambre à May, du coup, il dort ici, expliqua Peter.
Voulant changer de sujet, MJ demanda à Peter.
- J'ai une question bizarre. Quelque part, tu ne te sens pas un peu soulagé?
Peter savait qu'elle faisait allusion à son identité secrète dévoilée au public. Il y réfléchit un moment avant de répondre.
- Depuis que j'ai été mordu par cette araignée, il n'y a eu qu'une seule semaine où j'ai eu l'impression d'avoir eu une vie normale. Ou, disons presque normale. C'était la semaine où tu as découvert mon secret. Parce que là, il n'y avait que les gens de mon entourage qui le savaient. C'était parfait. Et aujourd'hui, tout le monde le sait. Je suis devenu la personne la plus célèbre au monde. Mais je suis toujours fauché.
Tous les deux rirent doucement à cette phrase.
- Je suis impatiente de te voir demain, répondit MJ perdue dans ses pensées.
- Moi aussi, lui assura Peter.
Puis une voix fit sursauter le jeune homme:
- Ce n'est pas bientôt fini, là?
Peter fit un bond pour voir Happy qui semblait être éveillé sur son canapé.
- Vous vous plaisez tous les deux. Raccrochez, il n'y a rien de nouveau. Il me faut mes huit heures.
- Tu nous écoutes depuis le début? demanda Peter surpris.
- Salut Happy! fit MJ sur l'écran du portable de Peter.
- Pas par choix, grogna le chef de sécurité de Stark Industries.
- MJ te salue.
- Coucou! dit Happy avant de s'endormir.
Le jour suivant, Peter retournait enfin au lycée depuis la Crise. Il espérait que cela se passerait sans encombres. Mais être Spider-Man ne lui accordait plus la moindre intimité. À son arrivée au lycée de Midtown, une immense foule s'était assemblée devant l'entrée de l'établissement scolaire.
Betty Brant, sa camarade de classe et ex-petite amie de son ami Ned, commentait l'évènement pour le journal du lycée:
- Nous suivons en direct la rentrée en terminale de l'élève le plus célèbre de Midtown High, Peter Parker. Sors tes griffes, Tigre! Ou devrais-je dire… sors tes pattes d'araignée! La foule ne cesse de grandir depuis ce matin, devant le lycée scientifique de technologie de Midtown High. La foule semble être divisée de façon égal entre les partisans de Spider-Man et ses détracteurs.
Betty ne pouvait pas avoir plus raison dans sa description. La foule divisée en deux parties se tinrent séparés l'une de l'autre par une barricade, huant ou acclamant le couple qui approchait. Peter et MJ marchèrent en se tenant la main, conscients du poids de leur situation et du fait que tout le monde les acclamait ou les fulminait. Ned, la tête baissée, suivait derrière eux.
Alors que le couple marchait, l'un des supporters de Spider-Man révéla un t-shirt où le portrait de MJ y était imprimé. Le supporter hurlait devant toute la foule.
- MJ! MJ, ON T'AIME! EST-CE QUE TU VAS FAIRE DES SPIDER-BÉBÉS?
Un agent de sécurité marchait près d'eux, afin d'éviter qu'un détracteur ne s'en prenne à eux.
Soudain, un détracteur en colère éleva la voix pour être entendu:
- MJ, tu sais que c'est un assassin, quand même!
D'autres détracteurs affichaient des pancartes où on voyait le visage de Peter avec des cornes rouges dessinés au-dessus de sa tête. Et d'autres le traitant de meurtrier de Mystério.
- MYSTÉRIO AVAIT RAISON! C'EST TOI QUI L'AS TUÉ, ASSASSIN!
Et des supporters de Spider-Man qui brandissaient leurs téléphones et les suppliaient de les prendre en photo.
- Peter! MJ! On veut faire un TikTok avec vous!
- Est-ce que vous pouvez vous embrasser? On veut vous voir vous embrasser! Peter! MJ!
De l'autre côté du lycée, Alex et sa petite-amie Kelly Olsen avaient les yeux fixés sur la foule qui hurlait après Peter. Les deux femmes avaient de la peine pour le jeune homme du Queens.
- Eh bien, ça se passe mieux qu'on l'avait prévu, déclara Kelly avec une once de pitié pour Peter.
- Finalement, le petit se débrouille bien jusque-là, déclara Alex embarrassée pour lui. J'ose à peine imaginer ce qu'il doit endurer en ce moment. Le pauvre! Il a combattu pour sauver l'univers! Il s'est battu contre l'Anti-Monitor en risquant sa vie! Il ne mérite vraiment pas d'être traité comme un criminel!
- On savait que ça allait être dur pour lui, lui rappela sa petite-amie.
- Le lycée, j'en ai des souvenirs. reprit Alex en dévisageant le lycée de Midtown. Tu sais, quand j'étais au lycée à Midvale, à cette époque, Kara faisait ses trucs de super-héroïne en cachette, dans toute la ville, et j'ai toujours eu peur qu'elle se fasse démasquer. Et avec ce que traverse Peter, j'ai un aperçu de ce qu'aurait pu être notre vie au lycée si tout le monde nous avait démasquées.
Agacé par les supporters trop extasiés voulant voir Peter et MJ en couple, Ned se tourna vers eux.
- Laissez-les tranquille, les gars!
- T'es qui, toi? lui demanda une lycéenne qui avait son téléphone à la main.
Tout le monde savait que MJ était la copine de Spider-Man, et rien sur Ned Leeds, son meilleur ami et confident?
Frustré, Ned s'imposa:
- Je m'appelle Ned Leeds. Spider-Man, c'est mon…
- Meilleur pote, dit Flash Thompson qui venait de le rejoindre.
Tout fier, il s'afficha devant les élèves et en sortant un gros livre où sa tête y était imprimée sur la couverture.
- S'en prendre à mon gars, c'est s'en prendre à Flash Thompson! Et pour en savoir plus sur notre profonde amitié, vous pouvez lire mon nouveau livre, Flashpoint. Une araignée à deux cœurs. Des supers moments d'amitié que vous pouvez découvrir dans mon roman. Il est en vente, ne le ratez pas.
Alex et Kelly se dévisagèrent du regard interloquées et en fronçant les sourcils.
- Tu le connais ce Flash Thompson? demanda Kelly.
- Non, jamais entendu parler de lui, répondit Alex confuse. Et je ne crois pas que ce soit un ami de Peter. Flashpoint?! Où c'est qu'il a trouvé ce nom? À Central City chez Barry Allen?
Pendant ce temps, Peter et MJ s'approchaient de l'entrée du lycée. Mais des agents de sécurité vinrent fouiller Peter par des détecteurs de métaux. MJ resta en retrait en attendant son tour.
Gêné, Peter rejoignit l'intérieur du lycée. Tandis que Betty continuait son reportage.
- Suivez-nous sur Midtown News toute l'année. Nous vous rapporterons les moindres faits et gestes de Peter qui va devoir livrer son plus grand combat: être admis à l'université!
Dès que Peter eut franchi les portes de son lycée, il fut accueilli par trois de ses anciens professeurs: Roger Harrington, Julius Dell et son coach André Wilson. Peter pouvait remarquer que M. Harrington et Dell semblaient extasié par sa présence, alors que son coach n'avait pas l'air réjoui de sa présence. Le jeune homme ne sut pas quoi penser. Il ne les avait pas revus depuis longtemps. Entre-temps, il y avait eu la Crise. C'était la première fois qu'il les revoyait depuis que son monde avait changé. Et il se demandait si ses anciens enseignants étaient toujours les mêmes qu'avant.
Extatique, Julius Dell fut le premier à s'exprimer:
- Peter. Nous sommes ravis de te revoir à Midtown High! Une école où nous formons des héros!
Roger Harrington pointa du doigt le mur derrière eux où étaient entreposés un stand composé de plusieurs souvenirs lié à Spider-Man, ainsi qu'un portrait de Peter Parker. Au-dessus du stand, il y avait une banderole où était écrit: «Où nous formons des héros».
- Ou des meurtriers, dit André Wilson, ne partageant pas l'enthousiasme des deux professeurs.
- Ça suffit! répliqua fermement M. Harrington à voix basse avant de se tourner vers Peter. C'est un honneur de vous servir!
Il ponctua sa phrase en faisant un signe militaire au jeune homme.
- C'est une honte! Mystério avait raison! reprit le professeur de sports avec indignation.
Agacé, M. Harrington le fit taire, avant de s'adresser de nouveau à Peter.
- Des élèves ont fait cette vitrine pour toi. J'espère que tu pourras y jeter un œil.
Mais le coach continua de dénigrer Peter en le traitant d'assassin de Mystério. M. Dell, ne lui prêtant aucune attention, reprit, tout extatique.
- Et n'hésite pas à te balader ou à te voltiger dans les couloirs ou à ramper au plafond pour éviter tout le monde.
- Nous savons que tu peux le faire, ajouta M. Harrington.
- Nous savons que ce que tu as fait, reprit M. Wilson avec un air maussade.
- Ça suffit! Tu t'es assez donné en spectacle! le réprimanda Roger Harrington.
Ignorant ses professeurs, Peter fit son chemin dans le couloir, avec tous les élèves autour de lui, qui le prirent en photo ou le filmaient avec leurs téléphones, sans la moindre considération pour son intimité.
- T'avais rien remarqué chez Peter? demanda une lycéenne à son amie.
- Qu'il était Spider-Man? J'ai toujours cru que Parker était un loser, répondit-elle, les yeux fixés sur lui. C'était un beau fake!
- On était potes de labo. Tu le savais. déclara un autre élève ne partageant pas l'enthousiasme de tous les élèves.
Malheureusement, Peter n'était pas au bout de ses peines. Les seuls élèves à être de son côté étaient MJ et Ned. Bien que les élèves ne le prenaient pas pour un assassin, ils n'avaient aucune empathie pour sa vie privée. Ils désiraient voir Peter voltiger avec ses toiles dans les couloirs, ou ramper au mur. Et aussitôt que le cours de sport arriva, tous voulaient voir Spider-Man en action. Et au grand dam de ce dernier, le professeur de sport l'encourageait à le voir ramper au mur pour l'humilier.
Au gymnase, André Wilson huait sur Peter, encouragé par les autres élèves.
- Allez! Allez! Allez! Allez! Allez! Allez!
Tous les élèves suivaient le professeur de sport. Soupirant d'agacement, Peter s'approcha lentement et sauta sur le mur de la salle de sport. L'auditorium devint silencieux. Dans un silence de mort, Peter grimpa, chaque impact résonnant lourdement dans le gymnase.
- Regardez-moi ce petit con comme il grimpe, commenta le coach maussade.
Peter stoppa sa montée et resta collé au mur, totalement et émotionnellement épuisé. Ce n'était pas la rentrée des classes qu'il espérait.
Il entendit quelqu'un hurler:
- BÊTE DE FOIRE!
Et il fut soulagé d'entendre la cloche sonner.
Le jeune héros du Queens et ses amis traversèrent le couloir du lycée. Ils passèrent devant un stand où Flash discutait de son livre à des élèves.
- C'est moi qui lui souffle toutes ses idées. Je suis son Spider-Mentor en quelque sorte… expliqua-t-il fièrement.
Il salua Peter qui passa près de lui. Aussitôt, les lycéennes faisant la queue devant Flash sortirent leurs téléphones pour filmer ou photographier le jeune homme avec extase.
- Oh Mon Dieu! Il est trop stylé! s'exclama une fille avec des lunettes.
Pour le journal du lycée, afin d'avoir plus d'informations sur Peter, Betty Brant s'était mise en tête d'interviewer les enseignants connaissant le jeune homme du Queens. Elle commençait par M. Harrington.
- Ça fait quoi d'être le prof de Spider-Man? demanda la lycéenne journaliste.
- Eh bien, Peter a toujours été plus qu'un élève pour moi, répondit l'enseignant. Il est comme un fils. Le fruit de mes entrailles. Mon fils et mon petit-frère.
- Et que pensez-vous des théories complotistes concernant Mystérioqu'on peut trouver sur Internet ? demanda-t-elle à nouveau.
- Eh ben, mon ex-femme, par exemple, passait beaucoup de temps sur Internet. Et vous savez… Internet est une jungle qui peut prendre au piège des gens comme elle qui sont un peu perdus, qu'ils oublient d'où ils viennent, qui ils sont, et qu'ils aiment profondément quelqu'un. Parfois, on oublie les choses essentielles et on finit sur diverses groupes de discussions, où on vénère Mystério.
Sentant qu'il s'éloignait du sujet, il demanda avec confusion:
- Pardon, c'était quoi la question, déjà?
Plus tard, elle interviewa le coach Wilson.
- Que pensez-vous des théories complotistes concernant Mystérioqu'on peut trouver sur Internet ? demanda-t-elle à nouveau.
- Il y avait une théorie complotiste selon laquelle Justin Timberlake était membre des NSYNC, répondit M. Wilson. Du coup, on a vérifié et Bam! C'était vraiment un NSYNC!
- Vous n'avez jamais remarqué que Peter Parker avait des capacités athlétiques extraordinaires? lui demanda Betty.
- Bah, c'est un lycée scientifique, répondit le coach un peu gêné. Faire deux pompes de suite, c'est déjà extraordinaire. Mais en y repensant, y a eu des fois où il était collé au mur… où ce truc dégueu qui sortait de ses poignets… Mais je n'avais jamais prêté attention. Mais bon, je suis prof depuis longtemps et j'en vois passer des gamins.
Après le coach, Betty interviewait Flash Tompson au sujet de son livre Flashpoint dans lequel il prétendait être un ami proche de Peter Parker alias Spider-Man.
- Alors dans ton livre, tu as révélé que son nom «Spider-Man» était ton idée. Mais as-tu eu d'autres noms à songer avant de te décider pour «Spider-Man»?
- Ouais, y en a eu plusieurs, déclara Flash abruptement. Il y a eu «Arachno-Kid». «Le Mordu».
Betty poursuivit l'interview avec un regard de scepticisme.
- J'ai remarqué dans ton livre que… tu ne m'as pas mentionnée une seule fois.
- Non, non, répondit Flash embarrassé en se mettant à feuilleter son livre. Je suis sûr avoir écrit un truc sur toi.
Puis, elle changea sa question.
- Que dis-tu à ceux qui prétendent que tu n'es pas vraiment ami avec PeterParker ?
Flash semblait affligé, puis bredouilla avec émotion.
- C'est dur à entendre. Parce que… tu sais… euh…
Plus tard, elle était avec Ned. Bien qu'elle semblait plus parler de sa rupture avec lui que d'aborder le sujet sur Spider-Man.
- Selon toi, quelle genre de message doit-on envoyer à une ex-petite-amie au milieu de la nuit?
Embarrassé, Ned regarda ses pieds, ne sachant pas quoi dire.
- T'as bonne mine au fait, lui dit-elle au passage.
- Merci, et moi, je te trouve plus belle que jamais, répondit hâtivement Ned.
Et enfin, elle eut une interview exclusive avec Peter.
- Que penses-tu des rumeurs qui circulent sur ta prétendue complicité avec l'Anti-Monitor pour détruire l'Univers?
- Euh… ce ne sont que des mensonges! rétorqua Peter agacé. Jamais je n'ai été complice de ce monstre cosmique! Et je ne vois pas comment ça pourrait être possible! Il voulait tous nous tuer! Et je l'ai combattu avec Green Arrow avant sa mort. Y avait aussi Supergirl, Superman, Flash, Black Panther, les Légendes, les Gardiens de la Galaxie… Euh… Thor et ce qui reste des Avengers… Y avait aussi Batwoman… Le gars électrique qui s'appelle Black Lightning et aussi les X-Men… mais jamais je n'ai travaillé pour l'Anti-Monitor. Il voulait même m'éliminer.
Betty changea alors de sujet.
- Dis-moi, imagine que l'araignée qui t'a donné tes pouvoirs soit devant toi, maintenant, qu'est-ce que tu lui dirais?
Abasourdi par cette question, Peter en resta bouche bée. Tandis que Betty continua.
- Tu lui dirais «Merci». Ou «merci de t'abstenir»?
- Je dirais «Merci». répondit Peter.
Plus tard, elle annonça à tout le lycée depuis son journal.
- Regardez l'intégralité de l'interview exclusive de Peter Parker tout à l'heure au déjeuner, uniquement sur MNN. À suivre, Lady Liberty se refait une beauté. Et quelques artistes de notre lycée nous montreront comment ils imaginent la future Statue de la Liberté. Nous nous retrouverons juste après un message important du Principal Moritta sur la sécurité à la cafète.
Après les cours, le seul endroit où Peter pouvait être tranquille était le toit du lycée. Il s'y allongea avec MJ qui lisait un journal du New York Post.
- Et si on restait sur ce toit toute la journée? demanda le jeune homme. C'est trop la folie en bas.
En lisant le journal, MJ tomba sur un article qui la fit rire.
- Tiens, écoute ça, tu vas rire. «Certains avancent qu'à l'instar des araignées mâles, Parker possède le pouvoir d'hypnotiser leurs femelles. Pouvoir qu'il a utilisé pour séduire Michelle-Jones Watson et la soumettre à sa volonté…»
- Arrête! Arrête! fit Peter dans un fou rire.
- Oui Mon Maître Araignée, dit MJ amusée.
Peter ignorait si il avait la faculté d'hypnotiser la gente féminine avec ses pouvoirs, mais ne tenait pas à tenter l'expérience. Dans sa situation actuelle désastreuse, c'était la dernière chose dont il avait besoin.
Lui et MJ rirent tous les deux, puis se tournèrent vers l'un et l'autre. Alors qu'ils étaient sur le point de s'embrasser, Ned arriva tout d'un coup, apparemment épuisé. Il les rejoignit en soupirant.
- Hé les copains! Enfin un peu d'intimité! s'exclama-t-il soulagé. C'est trop la folie en bas!
Puis il s'assit devant eux en parlant.
- Alors je me disais, quand on sera au MIT, faudra qu'on habite ensembles.
- Ouais, bonne idée, approuva Peter.
- J'aimerais bien, acquiesça MJ.
Ned sortit son ordinateur portable qui afficha l'image d'un prospectus sur l'Institut de Technologie du Massachusetts. Avec un sourire enthousiasme, il ajouta.
- Ce sera nous.
- Ouais, mais avec le frisbee et le sourire en moins, répondit MJ.
- Évidemment, le MIT, ce serait le rêve, ajouta Peter. Mais si on a les mêmes facs en second choix, dans tous les cas, on atterrira ensembles à Boston. Nouvelle école. Nouvelle ville. Et Spider-Man là-bas. Y a des crimes à Boston, non?
- Oui, oui, acquiesça sa copine. Ils en ont.
- Des crimes de ouf, ajouta Ned ne perdant pas son enthousiasme.
- Ce sera comme un nouveau départ, reprit Peter confiant.
Mais il remarqua que MJ n'avait pas l'air si enjouée que ses amis.
- Je ne sais pas trop… se préparer à être déçu, c'est le meilleur moyen d'éviter toutes déceptions.
- Ça va aller, insista Peter avec assurance en lui prenant la main. On va prendre un nouveau départ. Et on le prendra tous les trois. Et si ça ne marche pas pour Boston, on pourra toujours essayer la fac à National City. Alex m'a dit qu'elle est géniale aussi. Bien sûr, y aura des aliens, Supergirl, Dreamer, le Martien… mais ça ne fait rien, ce qui compte, c'est qu'on prenne un nouveau départ tous les trois…
MJ fut soulagée et acquiesça le jeune homme.
- T'as raison. Un nouveau départ.
- Un nouveau départ, ajouta Ned en posant sa main sur celle de Peter et de MJ.
Le temps passa. Peter et ses amis ne voyaient plus les jours ou les semaines passés. Ils avaient envoyés des lettres de candidatures à plusieurs universités différentes. Toutes avaient eu des retours négatifs.
Enfin, la dernière lettre pour le MIT était arrivée. Surexcité, Peter rejoignit MJ et Ned dans un café où sa copine travaillait comme serveuse.
Ils prirent place à une table voisine au comptoir.
- O.K. Prêts?
- Je crois que je vais vomir, gémit Ned anxieux.
- Retiens-toi, mon boss va m'obliger à laver le sol, lui dit MJ aussi nerveuse que lui.
- C'est notre dernière chance, bredouilla Ned. Ce sera là ou nulle part. Celle d'avant était la fac de National City. Si on n'est pas accepté, je ne sais pas ce qu'on va faire, les gars!
- Ned, ne sois pas pessimiste! s'emporta Peter, aussi tendu que ses amis.
- Vous êtes prêts? demanda MJ.
Ils découvrent leurs lettres. Après avoir lu un moment, ils levèrent les yeux et se regardèrent avec déception.
- Non, dit MJ doucement en dévisageant Peter.
- Non, admit Peter avant de se tourner vers Ned.
Ce dernier lut sa lettre avec déception.
- «En raison de la récente controverse, nous ne sommes pas en mesure de donner suite à votre candidature.»
- Ce n'est pas juste, murmura Peter.
- Mais la vie est injuste, Peter, déclara une horrible voix familière derrière eux.
Tous les trois regardèrent l'entrée pour apercevoir Lex Luthor avec un regard mielleux.
- Mais pourquoi faites-vous donc ces têtes de chien battu? Oh, je sais, vos facs ont refusés vos candidatures. C'est nul la politique des universités. Il faut croire que les doyens ne sont pas fans des super-héros et de leurs acolytes. Quoique… j'ai entendu dire que Spider-Man est plus considéré comme un justicier hors-la-loi qu'un super-héros… Quel dommage que la petite Araignée du quartier ne soit pas capable de voler et d'avoir une super-force comme Supergirl et son cousin! Mais si ça vous intéresse, j'ai des relations avec certaines universités… Il suffit d'un coup de fil de ma part, vos candidatures seront acceptées et vous aurez, tous les trois, un avenir prospère.
Les trois amis lancèrent des regards méprisants à l'homme chauve. Peter leur avait raconté qui était Lex Luthor avant la Crise et qu'il était l'ennemi juré des Kryptoniens.
- Vous êtes venu pour consommer? demanda MJ en fusillant Lex du regard. Désirez-vous manger ou boire quelque chose?
- Lex Luthor. Si je ne me trompe pas, vous êtes MJ Watson, la copine de Spider-Man, dit Lex d'un ton condescendant.
- Nous savons qui vous êtes réellement, rétorqua Ned. Et quoi que vous ayez à nous dire, ça ne nous intéresse pas!
- Et on a aucune envie de vous parler! rétorqua fermement MJ.
Furieux, Peter vint vers lui avec un regard hostile.
- M. Luthor. Je crois qu'on ne s'est pas compris la dernière fois. Nous ne sommes pas amis. Nous ne serons jamais des amis. Et nous ne sommes pas intéressés par ce que vous nous proposez! D'ailleurs, comment savez-vous que nos candidatures ont été rejetées?
- J'ai mes sources, gamin. Ça aide d'avoir beaucoup d'argent, répondit Lex en haussant les épaules. Navré de briser tes rêves, Spider-Queens, mais je t'avais prévenu de ce qui t'attendait. Tu crois qu'être innocenté pour la mort de Quentin Beck résoudrait tous tes problèmes? Détrompe-toi, petit! Ce n'était qu'un début! Le monde est cruel avec les aliens et les phénomènes de foire comme toi. Et le fait que tes amis te soutiennent cause beaucoup de problème. Je ne vous prédis pas un brillant avenir pour tes amis et toi. Ta copine MJ va probablement enchaîner les petits boulot de vendeuse de hot-dogs. Avec un peu de chance, ils prendront ton copain Edwards avec elle comme serveur de fast-foods. Mais toi, Peter, à part ramper et coller au mur, que pourrais-tu faire d'autre? Il ne te reste pas grand-chose. Et ce n'est certainement pas Supergirl et sa troupe de super-héros qui vont t'aider à te trouver une fac qui t'accepte ou un boulot décent… Réfléchis à ça!
- Pour quelqu'un qui prétend être un sauveur de l'humanité ou un philanthrope, vous avez une curieuse de façon de le montrer, vu ce que vous nous dites pour nous remonter le moral, rétorqua MJ sèchement.
Puis il prit le chemin de la sortie du café en fredonnant avec un air réjoui.
- Je vous souhaite bon courage à vous trois. Vous saurez où me trouver quand viendra le moment où vous serez juste bon à vendre des hot-dogs ou du fast-foods chez le McDonald's du coin.
Et il quitta le restaurant sans un mot de plus.
Peter reprit place auprès de ses amis. Tous les trois partagèrent un regard déçu. Bien qu'ils détestaient l'admettre, Lex Luthor n'avait pas tort. Leur avenir ne s'annonçait pas du tout prometteur. Comment remédier à ça?
- C'est injuste, se lamenta Peter frustré. Carrément injuste! Je n'ai rien fait de mal et vous non plus! Je me suis battu pour sauver l'Univers et voilà ce que je récolte!
- Se préparer à être déçu, c'est le meilleur moyen d'éviter toutes déceptions. dit MJ avec sympathie, répétant les mots qu'elle avait prononcés quelques mois plus tôt.
Puis, Flash Thompson rentra dans la café surexcité. Visiblement, il avait été admis à l'université de Boston. Il en était tout enjoué. Mais quand il remarqua la déception sur les visages de Peter, Ned et MJ, il en fut désarçonné.
- Ils vous ont dit non? supposa-t-il.
- Oui, répliqua fermement Ned. Parce que nous, on est vraiment des amis de Spider-Man!
Il en avait assez du grand égo de Flash qui frimait avec son satané livre qui était un ramassis d'âneries sur Spider-Man et sa prétendue amitié avec lui.
- Je… je ferais mieux d'y aller, déclara-t-il après un silence gêné. Y a une soirée pour les nouveaux étudiants. Désolé, les gars!
Et il quitta le café sans un seul regard à ses camarades.
Finalement, MJ déchira sa lettre de refus.
- Vous savez quoi? Je ne regrette rien, déclara-t-elle en se remettant à son travail.
- Moi non plus, ajouta Ned en déchirant aussi la sienne, mais se ravisa vite. En fait, il faut que je montre la lettre à mes parents.
Sans un mot à son ami, il lui tapota le dos et quitta le café, laissant Peter déçu à la table, pensant à son avenir pas si prometteur. Il était Spider-Man, le Parangon de la Responsabilité. Qu'avait-il fait pour mériter ça? Et MJ et Ned n'y étaient pour rien et ils se faisaient punir aussi? Si seulement Mystério n'avait pas révéler son secret à tout le monde, les choses seraient bien différentes. Il avait promis à Oliver Queen qu'il serait digne d'être Spider-Man, mais ce lourd fardeau semblait lui échapper. Il pouvait encaisser le fait d'avoir une vie sans la fac, mais ses amis ne méritaient pas ça! La pensée de voir MJ et Ned vendre des hot-dogs ou du fast-foods toute leur vie lui était insupportable. Il devait faire quelque chose.
Ruminant à sa défaite, Peter se mit à regarder les décorations d'Halloween encore accrochés à l'intérieur du café. Il remarqua sur les décorations des lumières en forme de tête de sorciers. Des têtes qui ressemblaient au Docteur Strange. Son allié Maître des Arts Mystiques. Il l'avait rencontré pour la première fois alors qu'il luttait contre Thanos avec les Avengers, puis il avait combattu également l'Anti-Monitor durant la Crise.
Et s'il pouvait résoudre son problème avec ses pouvoirs? Inverser le temps pour que Mystério ne révèle pas son secret? Cela pourrait-il fonctionner? Le Docteur Strange pouvait-il être la solution à tous ces problèmes?
Il prit contact avec Alex Danvers.
- Alex?
- Peter, qu'est-ce qu'il y a? MJ, Ned et toi avez reçu vos réponses pour le MIT? demanda la jeune femme.
- Ils ont refusés nos candidatures, répondit-il.
- Oh non, ça craint, répondit Alex désemparée. Je suis vraiment désolée pour toi. Après, ce n'est peut-être pas si catastrophique que ça. Ils peuvent revenir sur leurs décisions. Tout n'est pas perdu.
Mais Peter n'était pas aussi enthousiaste qu'elle. Il lui raconta la visite de Lex Luthor au café où travaillait MJ et sur ce qu'il avait dit à propos de son avenir prometteur.
- Lex est vraiment un serpent sournois et sadique! vociféra Alex fulminant de rage. Quoi qu'il t'ait dit à tes amis et toi, ne le prenez pas au sérieux!
- Alex, j'ai peut-être la solution à tous mes problèmes et ceux de Ned et MJ.
- Ce serait quoi? demanda Alex dubitative.
- Docteur Strange, le sorcier de New York, dit Peter surexcité.
- Celui qui vit sur Bleecker Street à Manhattan? s'exclama la sœur de Supergirl étonnée. Que crois-tu qu'il pourrait faire?
- Faire appel à sa magie pour inverser tout ce chaos provoqué par Mystério, expliqua le jeune homme sûr de lui. Je pars chez lui.
- Peter, je te retrouve là-bas, dit Alex en coupant la communication.
Merci de m'avoir lu.
