Je ne possède aucun des personnages des films

Whumpuary 2025 consacré au film The Man From UNCLE de 2015

Un prompt tous les deux jours

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


WHUMPUARY 2025 The Man from U.N.C.L.E

7. Etouffement

Les genoux de Napoléon s'enfonçaient douloureusement dans le béton froid. Ses poignets, entravés dans son dos par des liens métalliques, le faisaient souffrir à chaque mouvement. Combien d'heures s'étaient écoulées depuis sa capture ? Il ne le savait plus vraiment, car il avait perdu toute notion du temps dans cette pièce sans fenêtre, où la seule lumière provenait d'une ampoule nue qui se balançait au plafond.

Viktor Kravchenko se tenait devant lui, une cigarette aux lèvres. La fumée dansait dans l'air vicié tandis que le trafiquant d'armes soviétique toisait son prisonnier avec un mélange de mépris et de satisfaction.

- Monsieur Solo.

Sa voix rauque résonna contre les murs de béton.

- Je vous avais prévenu de ne pas vous mêler de mes affaires, mais vous, les Américains, vous ne savez jamais quand vous arrêter.

Napoléon releva la tête, s'efforçant de maintenir son habituel sourire narquois malgré l'épuisement qui engourdissait chacun de ses muscles.

- Que voulez-vous, c'est plus fort que nous. Nous aimons mettre notre nez partout.

Le coup de poing qui s'abattit sur sa mâchoire lui fit voir des étoiles. Le goût métallique du sang envahit sa bouche alors qu'il se redressait péniblement.

- Toujours aussi arrogant, cracha Kravchenko.

Il fit un signe à l'un de ses hommes qui lui tendit un sac en plastique transparent.

- Voyons si vous gardez votre sens de l'humour après ça.

Le cœur de Napoléon manqua un battement quand il comprit ce qui allait suivre. Il tenta de se débattre, mais deux hommes le maintinrent fermement pendant que Kravchenko lui enfonçait le sac sur la tête.

L'étouffement fut immédiat. Le plastique se collait à son visage à chaque inspiration désespérée, réduisant un peu plus son apport en oxygène. Ses poumons brûlaient. Il se cabra violemment, tentant d'échapper à cette prison transparente qui lui volait son air, mais les mains qui le retenaient étaient implacables. Des points noirs commencèrent à danser devant ses yeux alors que la panique s'emparait de lui. Son corps tout entier hurlait son besoin d'oxygène. Il n'avait jamais réalisé à quel point respirer était un miracle jusqu'à ce qu'on lui en prive.

Ses pensées commencèrent à dériver, comme des feuilles emportées par le courant. Il revit le sourire espiègle de Gaby lors de leur dernière mission à Rome, ses yeux pétillants quand elle conduisait comme une folle dans les rues étroites. Il pensa à Illya, son partenaire improbable, ce géant russe au tempérament explosif mais au cœur loyal. Qui aurait cru qu'un Américain et un Soviétique pourraient devenir...amis ? … voire un peu plus… deux frères nés de chaque côté du monde…

Le manque d'oxygène devenait insupportable. Ses muscles se relâchèrent malgré lui, son corps s'affaissant entre les mains de ses tortionnaires. Au loin, très loin lui, il crut entendre une déflagration, mais peut-être n'était-ce que son esprit qui lui jouait des tours alors qu'il sombrait dans l'inconscience.

Pourtant ce n'était pas une hallucination parce qu'en une fraction de seconde, le chaos se déchaîna dans la pièce. Illya fit irruption comme une force de la nature, ses yeux bleus habités par cette rage froide qui le transformait en machine à tuer. Les balles sifflèrent. Les corps tombèrent. Kravchenko n'eut même pas le temps de sortir son arme qu'une balle lui traversait déjà le crâne.

- Solo !

Le rugissement d'Illya résonna dans la pièce alors qu'il se précipitait vers son partenaire effondré sur le sol. Il déchira le sac plastique d'un geste rageur, retournant Napoléon sur le dos alors que la panique était en train de le gagner telle une déferlante douloureuse.

- Non, non, non...

Le visage de l'Américain était d'une pâleur mortelle, ses lèvres bleuies. Aucun souffle ne sortait de sa bouche.

- Il ne respire plus !

La voix d'Illya tremblait légèrement alors qu'il commençait le massage cardiaque, ses grandes mains s'activant avec une précision mécanique sur la poitrine de son ami.

Gaby s'agenouilla de l'autre côté, écartant une mèche de cheveux de son front moite.

- Je m'occupe du bouche-à-bouche.

Sans plus attendre, la jeune femme se pencha, insufflant de l'air dans les poumons immobiles de Napoléon, alternant avec les compressions thoraciques d'Illya, leurs regards terrifiés se croisant à peine, pour ne pas céder au désespoir. Les secondes s'étirèrent comme des heures. La peur nouait l'estomac d'Illya, ses mains ne cessant leur mouvement rythmé que pour vérifier le pouls de son ami... et soudain...

- J'ai un pouls !

L'exclamation du Russe brisa le silence tendu. Ses doigts tremblaient légèrement contre la carotide de Napoléon. Gaby se pencha, son oreille près des lèvres de l'Américain.

- Il respire, confirma-t-elle, le soulagement évident dans sa voix. Faiblement, mais il respire… C'est bien Solo, continue à respirer, murmura-t-elle à son oreille en lui caressant doucement les cheveux.

Napoléon restait inconscient, mais la couleur commençait doucement à revenir sur son visage. Son torse se soulevait maintenant de façon régulière, chaque respiration comme une petite victoire. Illya fit sauter ses menottes avant de lui prendre la main et de la serrer avec force.

- Ne nous refait plus cette peur-là, cowboy.