TU PEUX TOI AUSSI COMMANDER TA FICTION

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Cette commande a été passée par Marina Ka-Fai Un Penelope/Friedrich (le prince). Dans l'univers du canon.

Note de l'auteure : Ceci se passe dans la troisième saison de Penelope au sein de la société, même si Friedrich intervient dans la première dans la série. Là il revient donc 2 ans plus tard.


Penelope n'en pouvait plus d'être sans cesse ignorée. Elle aussi rêvait d'une belle histoire d'amour, avec un homme qui l'aimerait et la respecterait. Elle savait que son amour pour Colin Bridgerton ne serait jamais réciproque, elle s'était faite à cette idée. Et elle n'en pouvait plus de devoir relater les histoires d'amour des autres jeunes femmes grâce à Lady Whistledown. La jeune Featherington désespérait, jamais elle ne trouverait d'époux, puisqu'elle avait fait sa saison d'entrée dans le monde depuis deux ans maintenant, et que jamais aucun prétendant ne s'était présenté à la porte de ses parents pour faire sa demande.

La jeune femme était donc encore là, dans son coin, à regarder toutes les jeunes femmes danser lors du bal organisé par Lady Danbury. Elle savait que cette fois encore elle ferait tapisserie, mais elle scrutait tout le monde, à l'affût du moindre faux pas qu'elle pourrait reporter dans la chronique. Personne n'avait découvert sa véritable identité, même si ça avait été limite plusieurs fois.

La cadette Featherington était triste, personne ne l'invitait ne serait-ce qu'à danser, même pas Colin qui était la nouvelle coqueluche de cette saison. Le troisième fils Bridgerton revenait de son voyage à travers l'Europe et il était plus beau que jamais. Mais étrangement, Penelope ne le trouvait plus aussi attirant qu'avant. Elle le trouvait changé, il était devenu imbu de lui-même et légèrement arrogant car il avait remarqué l'effet qu'il faisait aux jeunes femmes. De plus, elle ne pouvait oublier les paroles qu'elle l'avait entendu échanger avec d'autres hommes avant son départ, que Penelope n'était qu'une amie et qu'elle ne serait jamais rien d'autre.

Le bal se termina et Penelope put enfin rentrer chez elle. Elle se déshabilla, se changea et se coucha. Une fois de plus elle lutta contre les larmes qui voulaient l'assaillir, c'était si humiliant d'être transparente à ce point. La jeune femme se sentait si seule, pourquoi est-ce qu'aucun homme ne voulait d'elle ? Après tout, ses sœurs avaient trouvé des maris alors que Prudence n'était même pas jolie !


Quelques jours plus tard, la reine organisa un bal. Penelope soupira, elle n'avait pas envie d'y aller, de plus, comme toujours, sa robe était bien moins belle que celles de ses sœurs, mais elle savait qu'elle n'avait pas le choix d'y aller. Elle enfila donc sa tenue et rejoignit sa famille dans le carrosse. Elle se résignait à l'idée de passer une nouvelle soirée, seule dans son coin à attendre désespérément de pouvoir partir. Car maintenant elle n'avait même plus Eloise à ses côtés pour surmonter ça.

Une fois au palais, Penelope, comme à son habitude, alla se placer dans un coin de la pièce, contre le mur. Elle ne voyait pas l'intérêt de rester sur le devant alors que les jeunes hommes à marier ne la remarquaient même pas. Même les veufs qui voulaient des enfants ne s'intéressaient pas elle ! Apparemment elle n'était même pas digne de faire un enfant à un homme qui avait l'âge d'être son grand-père !


La jeune femme retint un soupir et se servit un verre de punch. Elle observait les danseurs et tout à coup elle sursauta quand une ombre vint sur elle et qu'une silhouette masculine se planta devant elle. Elle leva les yeux et constata que c'était le Prince Friedrich ! Elle ne savait pas qu'il était de retour cette saison, elle se hâta de baisser la tête et de s'incliner :

-Votre Altesse, veuillez me pardonner, je ne vous avais pas vu approcher.

-Il n'y a aucun mal voyons. Mais dites-moi, je me demandais pourquoi vous essayiez si désespérément de vous fondre dans le décor.

Penelope rougit de la tête aux pieds :

-Je… j'ai pris cette habitude car on ne m'invite jamais à danser, alors je préfère rester à l'écart que de surmonter l'humiliation de rester sur le bord de la piste toute la soirée en attendant un cavalier qui ne se présentera jamais.

-C'est une honte, je compte bien y remédier, si vous me l'accordez.

Penelope était pétrifiée, elle ne savait pas comment réagir. D'une part, c'était la première fois qu'on l'invitait à danser à part Colin quand il avait pitié d'elle, d'autre part, le prince était beaucoup plus beau que le troisième fils Bridgerton, et enfin, tous les regards étaient braqués sur elle et elle détestait ça. Le prince lui tendit la main en souriant gentiment.

Penelope hocha la tête et accepta sa main, refuser serait un affront incroyable et réduirait définitivement à néant ses chances de trouver un époux. Friedrich sourit et la conduisit sur la piste de danse, ignorant les murmures qui s'élevaient partout autour d'eux. Il plongea ses beaux yeux bleus dans ceux de sa cavalière :

-Respirez, tout va bien. Vous êtes ravissante, mais vous le seriez encore bien plus si vous m'accordiez un sourire.

Penelope rougit encore un peu plus mais réussit à sourire un peu. Friedrich sourit :

-Voilà qui est mieux, vous êtes vraiment magnifique… bien que cette robe ne parvienne pas à mettre votre beauté en valeur.

-Je… je n'ai pas vraiment mon mot à dire sur le choix de mes robes.

-C'est inadmissible ! Mais rassurez-vous, je trouve tout de même que vous êtes la jeune femme la plus charmante de cette soirée.

Friedrich lui fit un clin d'œil, la laissant sans voix, commençant à danser sur la musique. Il demanda en fronçant les sourcils :

-Je suis désolé, je vais passer pour un mufle, mais je me dois d'être honnête avec vous. Je me souviens vous avoir aperçue lors de ma venue il y a deux ans, mais je n'ai pas retenu votre nom. Auriez-vous la bonté de me le redire ?

-Bien sûr, je m'appelle Penelope Featherington. Je comprends que vous n'ayez pas retenu mon nom, je ne suis pas d'un grand intérêt, vous aviez bien mieux à faire que vous intéresser à moi. Daphne était le joyau de la saison, c'est bien normal que les yeux aient été braqués sur elle, dont les vôtres.

-Eh bien j'avais tort ! Je sens que vous êtes une perle rare qui ne demande qu'à être découverte.

Penelope en eut le souffle coupé, jamais on ne lui avait fait de tels compliments. La musique se termina et ils s'inclinèrent avant que Penelope ne s'apprête à retourner dans son coin. Le prince lui sourit :

-Accepteriez -vous de danser à nouveau avec moi un peu plus tard ?

-Euh… oui bien sûr.

-Parfait, merci beaucoup. Excusez-moi, il faut que j'aille voir ma tante un petit peu.

-Je comprends.

Penelope s'inclina et le prince s'éloigna. Elle prit un nouveau verre de punch qu'elle descendit d'un trait, elle était toute retournée que le prince lui montre autant d'intérêt. Il venait de lui demander une deuxième danse ! Les regards posés sur elle la brûlaient, mais elle essayait de les ignorer. Elle n'osait même pas imaginer la stupeur des gens quand ils verraient que le prince danserait une deuxième fois avec elle ! Lady Whistledown devrait absolument en parler dans la prochaine rubrique ! C'était à n'en point douter LE point le plus important de ce bal : l'attention que le prince Friedrich avait apporté à la pathétique Penelope Featherington.


La jeune femme resta donc dans son coin un moment, jusqu'à ce que Friedrich revienne vers elle un peu plus tard dans la soirée. Il lui offrit à nouveau son sourire charmeur :

-Alors, êtes-vous prête pour cette seconde danse ?

-Bien sûr.

Elle saisit sa main et ils retournèrent sur la piste de danse. Les murmures redoublèrent, plus forts cette fois, les gens ne cachaient pas leur étonnement, voire leur effarement de voir le beau prince danser avec la vieille fille Featherington. Penelope demanda timidement :

-Je sais que c'est impoli, mais, pourquoi vous intéressez-vous à moi ? Je ne suis pas la plus belle, malgré vos efforts pour me faire croire le contraire. J'ai conscience de mon apparence, vous pouvez avoir toutes les jeunes femmes que vous voulez, pourquoi moi ?

-Eh bien… parce que vous êtes la seule à ne pas vous être jetée sur moi quand je suis entré dans la pièce. Vous ne m'avez même pas remarqué, vous étiez occupée à regarder les autres invités. J'ai trouvé cela intriguant, alors je suis venu vous parler.

-Oh… je vois.

-Et sachez que je ne regrette pas, vous êtes d'une très agréable compagnie.

-Merci beaucoup, je vous retourne le compliment.

La danse se termina, ils s'inclinèrent et Friedrich prit la main de Penelope dans la sienne :

-Miss Featherington, me feriez-vous l'immense honneur et joie de venir vous promener avec moi demain après-midi ?

-Bien sûr, j'en serai moi-même ravie et honorée.

-Voilà une excellente nouvelle ! Et que diriez-vous de prendre le thé ensemble après avoir été promener ?

-Ce serait formidable.

-Très bien, alors je vous dis à demain alors, j'ai hâte de vous revoir.

Il déposa un baiser sur sa main, s'inclina et s'éloigna. Penelope resta immobile, le cœur battant la chamade, tremblante comme une feuille, les joues en feu. Sa mère l'agrippa par le bras :

-Penelope j'étais bien la dernière à vous imaginer séduire un prince, mais j'ai l'impression que vous êtes en bonne voie ! Vous êtes la seule avec qui il a dansé deux fois et à qui il ait fait un baise-main !

-Je… j'en suis la première surprise, mère.

-Que vous a-t-il dit en dernier ?

-Il souhaite que nous allions nous promener tous les deux demain après-midi et ensuite que nous prenions le thé ensemble.

-Mais c'est formidable ! Rentrons, il faut que vous dormiez afin de ne pas être bouffie demain !

Penelope pinça les lèvres à ce dernier commentaire et hocha la tête :

-Oui, rentrons.

Les Featherington quittèrent donc le bal, toujours sous les murmures de l'assemblée.


A peine rentrée chez elle, Penelope se plaça derrière son pupitre et commença à écrire sa chronique. Après quoi elle l'emmena en toute discrétion chez l'imprimeur, puis rentra se coucher pour une nuit de sommeil bien méritée après toutes ces émotions. La jeune femme s'endormit dès que sa tête toucha l'oreiller, tous ces changements l'avaient épuisée, elle n'avait pas l'habitude d'être l'objet de toutes les attentions.