Coucou ! Alors il se trouve que ça fait longtemps que j'écris des fanfics… Genre plus de 10 ans. Je les avais postées sur un autre site, un peu déserté, sous un autre pseudo… Je les reposte ici petit à petit !
J'ai écrit celle-ci durant la parution du manga, au début de la période next-gen (où on retrouve les personnages autour de 16-17 ans). Ma manière d'imaginer la famille de Gaara a été finalement beaucoup plus sombres que dans le manga. Donc à un moment, on ne sera plus tout à fait dans le canon.
Je compte poster les chapitres assez vite, vu qu'elle est finie, sans la retoucher.
Kankurô
Je n'avais jamais vu mon frère comme cela. Il regardait l'horizon, plongé tout entier dans la contemplation des dunes, presque mélancolique, lui que je n'avais jamais vu autrement que froid et haineux.
Si je veux qu'on m'accepte, je ne dois pas m'enfermer dans ma solitude.
C'est ce qu'il a dit. Je n'en croyais pas mes oreilles. Lui. Le porteur de Shukaku. Celui pour qui tuer n'était même plus un plaisir, mais une nécessité. Combien de fois ai-je tremblé, pour moi, pour ma sœur, quand nous étions tous les trois, et que, excité par l'odeur du sang, il se tournait vers nous deux, nous dévisageant de ses yeux de dément ?
Jusqu'ici, mes rapports avec les autres n'étaient faits que de haine et d'envie de tuer. Mais lui, Uzumaki Naruto… Il fait tellement d'efforts… Ce qu'il dit sur les relations humaines… J'ai envie d'y goûter.
C'est ce que j'ai entendu. J'avais bien vu qu'il avait changé depuis l'examen Chuunin. Qu'il était plus calme. Qu'il faisait moins souvent ces crises de folie où il se mettait à parler tout seul, mais jamais je n'aurais imaginé de telles paroles dans sa bouche. Je me suis tu, abasourdi, craignant presque de rompre ce moment magique. Ce ne pouvait être qu'un rêve… Mais non. Et pour la première fois, la toute première fois de ma vie, je me suis dit qu'il était réellement mon frère, et pas ce monstre que tout le monde craint.
Je crois que je commence enfin à comprendre… La peine, la tristesse… Et même la joie… Sont des choses que l'on peut partager.
Ce que j'ai vu à ce moment là, c'était non plus un monstre assoiffé de sang, mais un garçon très seul. Une vie de solitude effrayante tant elle était vide et absurde. Peut-être deviendrais-je fou, moi aussi, d'avoir à la porter depuis ma naissance. J'ai eu un peu honte. Un peu. Moi et Temari, nous aurions dû être là. Et Papa, aussi. Mais Papa était le premier à avoir peur de lui, et nous étions trop jeunes pour nous soucier de ce qu'il pouvait bien ressentir, avant qu'il ne plonge… Et quand il a plongé, nous ne savions plus quoi faire.
Je veux être le Kazekage du village caché de Suna.
En disant cela, il souriait. Il souriait. Je n'avais jamais vu un seul vrai sourire franchir ses lèvres. Des larmes, parfois, quand il était petit, et puis plus rien, ensuite. Ou alors ce rictus cruel qu'il affectait quand il tuait. Ce sourire était beau. Il était magnifique, parce que c'était le sien, à lui qui ne souriait jamais.
Uzumaki Naruto. Je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais je ne te remercierai jamais assez. Je ne comprenais pas, et ne cherchais pas à comprendre, parce que lui et son monde où se côtoient solitude, tristesse et folie, me faisait peur. Tu es allé le chercher, au fond du gouffre où il s'était enfoncé, et tu lui as tendu la main. Jamais je n'aurais eu le courage de faire cela. Je ne le comprends pas plus aujourd'hui, mais je sais qu'il a changé. Et je crois bien que tout au fond de mon cœur, je commence à l'aimer.
Tu m'as donné un frère.
Gaara. Petit frère. J'aimerais te voir sourire encore. Et je sais que ce rêve, même s'il est calqué sur celui de Naruto, n'est pas une boutade, ou une simple plaisanterie. Le chemin sera long et rude. Ils ne te feront pas de cadeau. Et tu seras seul encore bien trop longtemps dans ce monde absurde où rares sont ceux qui regardent au-delà des apparences. Mais je sais que tu es fort. Je sais que la solitude, tu la connais mieux que personne. Et que tu n'auras de cesse avant de trouver ce que tu cherches. Ce qui est gravé sur ton front, à présent, n'est plus ce que tu avais cessé d'espérer, mais bien le signe de ta détermination, inscrit en lettres de sang.
Gaara. Petit frère. Je sais que s'ils ne t'aiment pas, ce n'est qu'une question de temps. Sois patient. Ils finiront bien par comprendre. Ils ne sont pas si bêtes, après tout… Je leur ai bien ressemblé, moi. J'attendrais ton retour, mon frère…
Gaara, Godaime Kazekage…
Quand les habitants de Suna parlent de Yondaime, c'est pas le blond au sourire ravageur qui fait tomber toutes les filles (oui, je parle du prof de Kakashi^^). C'est du Yondaime Kazekage, dont on cause, celui de Suna, pas du Yondaime Hokage. Et pour rappel, le Yondaime Kazekage, c'est le papa de Gaara. (oui, tout de suite, ça bave moins, hein… Quel salaud ce type…)
Yashamaru est un homme. Hein ? C'est pas la tante de Gaara ? Ben non, je crois bien que c'est son oncle, en fait… En japonais, si j'me plante pas, les noms finissant par « maru » sont des noms d'hommes (regardez, ça marche : Orochimaru, Kidoumaru, Akamaru, Shikamaru, Konohamaru, Kuromaru (le chien de la maman à Kiba)… Que des mecs…) Donc, vous pouvez pas me croire si vous voulez, mais dans ma fic, c'est un mâle… Voualà.
