Merci de toutes vos reviews. Elles me motivent pour écrire! J'essaye de vous répondre, promis!
Actuellement je suis dans de bonnes conditions pour écrire. J'ai mes plans pour les prochains chapitres et ma ligne directrice pour la fin du tome!
J'ai même de l'inspiration pour le Voyage d'Hermione! Mais je vais attendre d'avoir plus de chapitres sous le coude avant de publier cela.
En attendant, bonne lecture!
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Chapitre 4: LA NOBLE ET TRÈS ANCIENNE MAISON DES BLACK
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$Fourchelangue$
* Langage des signes *
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Lorsque Sirius Orion Black, deuxième du nom, était sorti de l'Hôpital, la question de son logement s'était posé. L'appartement qu'il louait avant d'être attaqué par sa cousine et plongé dans son propre esprit pendant plus de onze ans n'était pas une option. Il était occupé actuellement par deux étudiantes en arts de la fac de Londres. (L'appartement était dans le monde moldu, ce qui avait fait hurlé Walburga Black lorsqu'elle l'avait apprit)
Sirius avait largement les fonds pour se louer un nouveau logement. Voire même d'acheter. Et même s'il était sur la paille, Léo, en tant que nouvel Héritier Black pouvait aisément loger son parrain.
Mais Sirius avait opté pour une habitation qui avait surprit tous ceux le connaissant.
Il était retourné au 12 Square Grimmaurd dans la maison de ses parents et principale demeure de la Famille Black. Comme il l'avait expliqué à Pétunia un soir où elle l'avait fait boire plus que de raison, cette maison n'était pas remplie QUE de mauvais souvenirs. Certes ses parents étaient des sacrés cons, mais son petit frère restait cher à son cœur (surtout depuis que Sirius avait entendu le récit de Kreatture et apprit le sacrifice de Regulus). Cette maison était celle de son enfance et de ces rares moments volés où il avait été heureux avec sa famille de sang. Les travaux avaient également grandement aidé à cette décision. Les lieux étaient suffisamment différents pour que Sirius n'ait pas l'impression de faire un bond de 20 ans dans le passé lorsqu'il en franchisait le seuil.
Léo était trop heureux de laisser la demeure à Sirius et réaffirma son choix lorsqu'il devint Lord Black le 31 octobre 1994.
(Cette saloperie de Contrat Magique de la Coupe de Feu avait émancipé Harry, faisant de lui le nouveau Lord Potter. Léo étant le jumeau magique de Harry avait eu droit au même traitement de faveur et était devenu Lord Black le même jour.)
En juin, peu après la dernière épreuve du Tournoi des Six Sorciers, Sirius avait demandé très officiellement au nouveau Lord Black l'autorisation d'utiliser le 12 Square Grimmaurd comme quartier général de l'Ordre du Phénix. Il en avait profité pour expliquer aux jumeaux et à leurs parents (ainsi que Dudley qui était présent à ce moment là) ce qu'était l'Ordre du Phénix et pourquoi il renaissait ainsi de ses cendres.
Léo avait accepté sans soucis. Après tout la Famille Black était en Vendetta contre le Seigneur des Ténèbres et ses partisans.
Par soucis de simplicité un nouveau fidelitas avait été lancé, faisant de Sirius le nouveau Gardien du Secret du Square. A peine la cérémonie terminée le Maraudeur donnait l'adresse aux Granger. Fallait pas déconner.
De façon plus surprenante, les deuxièmes personnes a qui Sirius avait donné l'adresse étaient le couple Snape. Ouais. Servilus. (et la délicieuse Alice). Merlin, que les temps changeaient. Sirius et Severus ne seraient jamais amis. Ils traînaient trop de casseroles. Mais ils pouvaient apprendre à travailler en pas trop mauvaise intelligence pour le bien des fils de James et Lily.
Les Granger, Alice et Remus s'assuraient que les deux idiots fassent des efforts. Et qu'ils ne dérapent pas trop. Et qu'ils s'excusent lorsqu'ils glissaient.
Bref.
Sirius et Severus faisaient des efforts.
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Harry et Léo n'avaient pas rejoint Sirius juste après leur audience. La naissance de leur sœur était plus importante et le Maraudeur le comprenait très bien. Sirius avait récupéré les jumeaux (et leurs bagages) deux jours plus tard. Il en avait profité pour embrasser les nouveaux parents et avait offert à la toute petite Primrose un chien noir en peluche.
Cela avait beaucoup fait rire Pétunia.
Sirius avait passé la soirée avec la famille Granger au grand complet. Il avait retrouvé l'humour piquant de Dudley et Hermione avec plaisir, avait fait la rencontre explosive de Rose, la mère de Marc et avait passé une grosse demi-heure à parler avec Marcus de leurs relations toxiques avec leurs parents respectifs. Sirius avait également prit le temps de rassurer Ron.
Finalement, lorsque Sirius avait réussi à partir de chez les Granger, il était minuit passé. S'il n'avait eu que les jumeaux avec lui, le Maraudeur aurait pu faire un transplanage d'escorte. Mais avec trois passagers, c'était trop joueur. A la place, après avoir marché deux minutes pour rejoindre une rue très peu passante, Sirius avait sorti sa baguette et l'avait agité d'un coup sec.
Une forte détonation résonna dans la rue et une lumière aveuglante jaillit soudain. Sirius éloigna les trois adolescents du bord du trottoir juste à temps.
Deux roues gigantesques surmontées d'énormes phares s'immobilisèrent à moitié sur le trottoir dans un crissement de pneus à l'endroit précis où ils se tenaient une fraction de seconde auparavant.
«Ernie conduit toujours aussi mal», marmonna Sirius avant de faire signe aux adolescents de le suivre.
«C'est le Magicobus», s'exclama Ron en regardant avec admiration le bus violet à double impériale qui venait de surgir du néant. «J'ai toujours rêvé de le prendre!»
La porte s'ouvrit laissant passer un sorcier maigre à la silhouette toute en membres. Il avait un béret enfoncé sur le crane et un appareil en cuivre dans les mains.
«Bonsoir, bienvenue dans le Magicobus, je suis votre contrôleur Stan Rocade. Ou souhaitez-vous vous rendre?» annonça-t-il sans reprendre sa respiration une seule fois avant de lever les yeux sur ses clients.
«Quatre tickets pour le Square Grimmaurd, Londres.» répondit Sirius en sortant son porte-monnaie.
«A quels noms?»
«Sirius Black. Et trois mineurs qui n'ont donc pas a être sur le registre.»
Stan hocha la tête. Ses doigts cliquetèrent sur son appareil en cuivre qui cracha ensuite quatre rectangle de parchemin bleuté où était inscrit en lettres argentées: Sirius Black et accompagnateurs; Square Grimmaurd, Londres.
Sirius paya tandis que les trois adolescents montaient à bord. Ils zigzaguèrent entre les les lits en cuivre où quelques fous furieux parvenaient à dormir avant de s'asseoir tous les trois sur le même lit, le plus proche du conducteur. Sirius les rejoignit rapidement. Il resta debout et s'accrocha fermement à une barre.
«On a deux arrêts puis on sera au Square. Vous devriez vous accrocher. Fermement.»
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Ce furent titubants et un peu verts que les trois adolescents entrèrent au 12 Square Grimmaurd. Sirius avait à peine refermé la porte d'entrée que celle menant au grand salon s'ouvrait à la volée. Mme Weasley en sortie au pas de trombe pour capturer son fils cadet dans une étreinte violente.
A travers la porte ouverte, de nombreux sorciers et sorcières installés autour d'une grande table de bois clair étaient visibles. Apparemment la réunion de ce soir après prit du retard.
Molly relâcha son fils, salua les Potter puis conduisit Ron vers la cuisine en sous-sol, laissant les Potter et Sirius dans le Hall.
«Bon. Vu que la réunion n'est pas terminée, les présentations attendrons demain», déclara Sirius.
«Pas de soucis Patmol.»
«Tu peux nous dire où on va dormir et on trouvera tous seuls.»
Le Maraudeur leur sourit et leur ébouriffa les cheveux.
«Votre chambre est tout en haut, dans le grenier. On est assez nombreux donc vous partagerez avec Ron.» articula soigneusement Sirius, permettant à Léo de lire sur ses lèvres.
«Pas de soucis. On fait ça depuis qu'il est arrivé à la maison», répondit Harry avant de jeter un coup d'œil malicieux à son jumeau.
Léo acquiesça avant de se mettre à courir vers l'escalier. Avisant les deux gosses qui se bousculaient en échangeant vivement en fourchelangue, Sirius leur cria de ne pas faire la course dans les escaliers. Ils l'ignorèrent avec application, disparaissant au détour d'un étage.
Riant comme les enfants qu'ils n'étaient pas vraiment, Harry et Léo atteignirent finalement le dernier étage. Le Serpentard était légèrement derrière, mais usant de la ruse (fourberie) de sa Maison, il fit trébucher Harry (qui se vautra bruyamment) et gagna ainsi la course.
$Tricheur!$
Léo ricana sans s'arrêter, ouvrant la chambre avec violence avant de jeter ses affaires sur le lit libre le plus proche de la lucarne.
$T'es vraiment pas croyable! $ rouspéta Harry en entrant à son tour en frottant le coude qu'il venait de s'exploser au sol
$J'ai gagné $ répliqua Léo avec un grand sourire faussement angélique.
Harry lui tira la langue avant de poser son sac sur son propre lit. Il en sortit quelques affaires propres et surtout son manuel de runes de septième année. Contrairement à Léo qui avait déjà commencé à potasser ses cours, Harry avait décidé de ne pas s'embêter avec cela. Il savait qu'il n'aurait absolument aucun problème dans les cours de Flitwick. Quant à ceux de Babbling, un rattrapage rapide serait largement suffisant.
(Après tout Harry aurait pu être un Maître Rune dans sa première vie s'il ne s'était pas focalisé uniquement sur celles lui permettant de contacter les Nornes.)
L'apparition soudaine de Fred et Georges Weasley fit hurler les deux frères Potter.
«MAIS VOUS ÊTES DES GRANDS MALADES! CA VA PAS DE TRANSPLANER COMME CA?!»
«Ah! Mon p'tit Harry!»
«Il me semblait bien vous avoir entendu délicatement monter l'escalier.»
«Et délicatement te casser la gueule.»
«Je vous déteste tous.» répondit Harry alors que Léo ricanait ouvertement en lisant sur son cahier ce que venaient de dire les Weasley.
«Bon, vous voulez faire un truc plus fun que potasser vos bouquins de cours?»
Léo haussa un sourcil.
«Qu'est-ce que vous avez inventé encore?» demanda-t-il avec un sourire.
L'un des rouquins sorti de sa poche une longue pelote de fil couleur chaire. Il la donna à Harry qui fit rouler le fil entre ses doigts tout en l'inspectant de prêt. L'objet avait la consistance du caoutchouc et faisait moins d'un demi-centimètre de diamètre. Le Survivant tira dessus et se rendit compte que le cordon était assez peu élastique.
«Qu'est-ce ?»
«Des oreilles à rallonge !»
«Ça vous botte d'espionner la réunion de l'ordre ?»
«C'est pas la peine, ils ont jeté un sortilège d'Impassibilité sur la porte», déclara Ginny en entrant dans la chambre. «Salut Harry, salut Léo.»
«Bonsoir Ginny», répondit Léo tandis que Harry marmonnait que leur chambre n'était pas un moulin et merci de frapper avant d'entrer!
Ginny s'installa sur le lit de Léo tandis que ses frères s'installaient sur celui de Ron. Un parquet de carte fut sortit et une partie de bataille explosive commença.
«Votre projet avance?» demanda Harry en posant sa carte
«Ouais. Actuellement on travaille sur nos boites à Flemme.»
«Qu'est-ce que c'est que ce truc?» demanda Léo en lisant la réponse écrite par sa plume à papote.
«On veux développer des sucreries qui rendent malades»
«Pas très malades bien sur. Juste assez pour être dispensés de cours. Chaque friandise a deux couleurs.»
«La première te rend malade. Et dès qu'on t'a envoyé à l'Infirmerie, tu prends la seconde moitié et là PAF! Tu es de nouveau d'aplomb!»
«Tu as donc le loisir de te livrer à l'activité de ton choix au lieu de passer une heure à t'ennuyer. C'est ce qu'on explique dans nos publicités» expliqua Fred en posant sa carte à son tour.
Elle fuma de façon menaçante mais n'explosa pas, au grand déplaisir de Ginny qui jouait après lui.
«Mais ce n'est pas tout à fait au point», poursuivit Georges. «Jusqu'à maintenant nos cobayes ont eu du mal à s'arrêter de vomir suffisamment longtemps pour prendre l'antidote.
«Les cobayes?» demanda Léo avec suspicion.
«Ils testent leurs produits sur eux-même répondit Ginny. «Maman croyait qu'ils se battaient en duel lorsqu'ils ont testé les nougat Néansang.»
Harry sourit tandis que Léo levait les yeux au ciel. La carte posée par Fred lui explosa à la figure, sonnant la fin de la manche.
«Mis à part cela, le magasin de Farces et Attrapes marche toujours?» demanda Harry en brassant les cartes.
«Nous n'avons pas encore trouvé de local», grimaça Fred, «Pour le moment on fait de la vente par correspondance. Vu que Maman ne lit plus la Gazette, on a pu y mettre des publicités.»
En juin passé, Harry avait donné ses 500 gallions aux jumeaux Weasley. Cependant, contrairement à sa première vie où il avait fait cela sans rien demander en retour, cette fois-ci, il avait été plus malin. La boutique des jumeaux Weasley allait être le magasin le plus rentable de tout le Chemin de Traverse d'ici moins de trois ans. Harry en étant leur premier (et unique) investisseur, avait négocier un pourcentage. Le contrat avait été rédigé dans le Poudlard Express, signé par les deux parties ainsi que par Su et Lee comme témoins. Chacun avait gardé un exemplaire et l'original avait été envoyé à Gringott.
«Vous devriez prendre contact avec Harmony Mallard», commenta Léo en récupérant ses cartes que Harry venait de distribuer.
«La gosse qui est venue avec la délégation de Durmstrang?»
Les Potter hochèrent la tête.
«Pourquoi?»
«Elle est la Lady de la Famille Mallard. Sa grand-mère occupe la Régence tant qu'elle est en cours, mais c'est Harmony qui prend les décisions», déclara Ginny, s'attirant des regards surpris de la part des quatre garçons. «Quoi? Harmony est mon amie!»
«C'est juste étonnant. Je ne m'y attendais pas», répondit Harry.
«Pour compléter les dires de votre sœur, les Mallard possèdent genre… 70% du quartier des Brumes ainsi qu'un gros tiers du Chemin de Traverse.» déclara Léo. «Elle pourra peut-être vous aider à trouver quelque chose.»
Fred et Georges hochèrent la tête. Le premier griffonna quelques mots dans son calepin tandis que le second démarrait la nouvelle manche de bataille explosive.
«Et mis à part le local, il vous manque des choses?» demanda Harry.
Les deux frères grimacèrent de concert. Les regards échangés entre les deux Weasley voulaient absolument tout dire. Ce qu'ils cherchaient n'était pas légal. Ou du moins pas en libre service.
«On a un accord avec Mondingus pour les ingrédients les moins… aisés à se procurer.» répondit finalement Fred
«Ce type est un escroc.»
«Oui. Mais jusqu'à présent, il ne nous a pas fait faux bond.»
«Ça viendra. Trouvez une autre filière d'approvisionnement.» déclara Léo
«Et qui? On a besoin d'ingrédients contrôlés par le Ministère. Il faut être Médicomage ou Maître des Potions pour pouvoir en acheter légalement !»
«Vous connaissez un Maître des Potions.» commenta Harry en posant une carte
«Tu penses sérieusement à Snape ?» s'indigna Georges. «Ce sale type graisseux ?»
Harry haussa les épaules. Les Weasley ne connaissaient pas Severus comme Léo et lui. Ils ne connaissaient que son masque de connard qu'il portait à Poudlard.
«Sinon vous pouvez toujours contacter directement la Confrérie des Apothicaires et Maître des Potions.» proposa Léo, plongeant les jumeaux Weasley dans une profonde réflexion.
Ron les rejoignit un quart d'heure plus tard, sa mère sur ses talons. Cela sonna la fin du jeu. En même temps, il était presque deux heures du matin et Harry sentait ses paupières se fermer toutes seules.
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La journée du lendemain passa assez rapidement dans une maison presque déserte. Il n'y avait que Mme Weasley comme adulte. Laissés à eux même, les enfants prirent leurs aises. Fred et Georges se barricadèrent dans leur chambre pour expérimenter sur le venin de Doxys. Ginny avait récupéré plusieurs ouvrages «tout public» dans la bibliothèque avant de s'installer dans un transat dans le petit patio. Ron, Léo et Harry s'y installèrent également, les deux premiers jouant aux échecs et le troisième révisant ses Runes.
Les deux Weasley racontèrent un peu leur été aux Potter, parlant notamment des membres de l'Ordre qu'ils avaient vu. Aucun ne fut une surprise pour les Potter. En effet, si Sirius avait évité de parler de l'Ordre à l'exception du strict nécessaire, Severus et Alice n'avaient pas la même politique. Ils avaient absolument tout raconter à Pétunia et Marc. Les parents avaient filtré une partie des informations, mais en avait répété beaucoup à leurs enfants. (Et Natrix, envoyée en espion, avait complété les parties manquantes.)
Lorsque Ginny évoqua Percy et le tabou l'entourant, Harry du prendre sur lui pour rester impassible. Il détourna rapidement la discussion sur les autres frères Weasley et aussi bien Ginny que Ron prirent un malin plaisir à se moquer de leur aîné, Bill, qui semblait avoir développé un cruch important sur Mlle Delacours qui travaillait désormais à Gringott Londres.
Finalement, vers 19h, après une journée passée à glandouiller dans le patio, le quatuor fut rejoint par Fred et Georges annonçant que le dîner allait être servi.
Les adolescents descendirent jusqu'à la cuisine se trouvant au sous-sol.C'était une salle de la taille d'une caverne avec des murs en pierre brute. Des globes flottaient vers le plafond, dégageant une lumière chaude qui se reflétait sur le cuivre de lourdes casseroles et marmites ventrues suspendues aux poutres apparentes.
Une dizaine de personnes étaient déjà présentes lorsque les six enfants entrèrent. Madame Weasley s'affairaient aux fourneaux tandis que son fils aîné et Tonks mettaient la table. Harry et Léo rejoignirent Remus et Sirius qui discutaient penchés au dessus de parchemins. Harry y reconnu une carte de la France Magique avant que le lycanthrope ne fasse disparaître le tas de papiers d'un geste de baguette.
* Bonjour les enfants, comment allez vous?* signa Remus avec assez peu d'hésitation dans ses gestes.
* Très bien Monsieur Lupin.*
* Je vous ai déjà dit de m'appeler Remus. L'audience s'est bien passée?*
* C'était amusant. Le Ministre ne s'attendait pas à ce qu'on puisse justifier nos actes. Et la tête de Fudge lorsque Maman a perdu les eaux était très drôle*
«Pétunia a accouché au MINISTÈRE?» s'exclama Remus attirant l'attention de tous les présents.
«Nan. Elle a perdu les eaux, mais on atteint l'hosto avant la naissance de notre sœur», expliqua le Survivant au lycanthrope qui n'avait pas eu tous les détails.
«J'ai besoin de plus de dé...»
«FRED! GEORGES! NON, PORTEZ LES NORMALEMENT!»
Le cri de Madame Weasley interpella le quatuor. Ils se retournèrent et plongèrent sous la table une fraction de secondes plus tard. Le grand chaudron de ragoût et les deux bonbonnes de bièraubeurre ensorcelées par les jumeaux Weasley pour aller se poser sur la table avaient légèrement échappé à leurs contrôles. Le chaudron avait glissé sur toute la table, laissant de longues traces de bois brûlé et de sauce renversée. Quant aux bonbonnes… Remus réussi à les redresser avant qu'elles ne se vident entièrement.
«POUR L'AMOUR DU CIEL!» hurla Mme Weasley. «VOUS N'AVIEZ PAS BESOIN DE FAIRE CELA! JE COMMENCE A EN AVOIR MARRE! CE N'EST PAS PARCE QUE VOUS AVEZ LE DROIT D'UTILISER LA MAGIE QUE VOUS DEVEZ SORTIR VOS BAGUETTES A LA MOINDRE OCCASION!»
Harry se retint de pouffer de rire avec difficulté. Le sourire de Léo lui traversait le visage d'une oreille à l'autre. Les deux Maraudeurs avaient les yeux qui pétillaient.
«Mes enfants», dit Mr Weasley en remplaçant le chaudron au centre de la table, « votre mère a raison. Vous devriez vous montrez plus responsable maintenant que vous êtes majeurs.»
«Aucun de vos frères ne m'a jamais causé autant d'ennuis», s'énerva Mme Weasley. «Bill n'éprouvait pas le besoin de transplaner pour faire trois pas! Charlie ne passait pas son temps à ensorceler tout ce qu'il voyait! Percy…
Elle s'interrompit net, le souffle court et jeta un regard apeuré à son mari dont le visage s'était figé.
«Mangeons!» dit précipitamment Bill
«Cela a l'air délicieux Molly», rajouta Remus en faisant passer des assiettes pleines à la ronde.
Un silence gêné s'installa alors que les sorciers présents mangeaient en silence. Les discussions reprirent doucement au bout de quelques très longues minutes. Harry expliqua plus en détail l'audience, notamment lorsque sa Mère s'était dressée contre le Ministre.
Mme Weasley venait d'apporter une grosse tarte à la rhubarbe lorsque Minerva McGonagall, habillée d'un tailleur moldu (et c'était une vision vraiment perturbante) entra.
«Bonsoir Minerva, un peu de tarte?»
«Merci Molly, je suis attendue ailleurs. Nous avons enfin trouvé un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal. Personnellement je n'aurais point choisi cet individu, mais vu le calendrier…» elle poussa un long soupire, «Voici les listes de livres pour l'année.»
La Directrice Adjointe posa les lettres sur la table, salua l'assemblée de la tête et repartie, rapide et efficace, comme toujours.
Bill, situé le plus proche des enveloppes les attrapa et les distribua à la ronde.
Harry ouvrit la sienne avec précipitation et poussa un soupire de soulagement en ne voyant aucun insigne dans l'enveloppe. Si à quinze ans dans sa première vie, il avait été jaloux de ses amis, il savait désormais quelle plaie c'était que d'être Préfet!
$ 'Tain, j'pensais vraiment que Théodore aurait eu cet honneur $ siffla Léo alors qu'un objet vert et argent tombait dans sa paume.
Harry lui tapota l'épaule en signe de soutien. Léo avait été préfet durant sa première vie et il savait quel piège à con c'était.
$Je suis tellement content d'avoir à ce point emmerdé les profs durant notre deuxième année. Personne de sain d'esprit ne m'aurait choisi pour ce poste$ commenta Harry.
Le cri de Mme Weasley attira l'attention de Harry. Léo, par mimétisme tourna la tête également. Le rouquin, l'air complètement abasourdi, tenait dans sa main un insigne rouge et or.
«Je n'arrive pas à le croire ! C'est merveilleux ! Oh, Ron, c'est tellement merveilleux ! Un préfet ! Tout le monde l'a été dans la famille !"
«Et Fred et moi on est qui ? Des voisins de palier ?» s'indigna Georges.
Et Harry éclata de rire.
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L'avantage d'avoir
1) des parents vivants
2) un parrain non soupçonné de meurtre
était que la volonté de Maugrey de créer une escorte pour les enfants pour se rendre à King's Cross fut réduite en centre avant même de naître.
En effet Marc et Dudley avaient débarqué le matin du 2 septembre à 9heures tapante avec leurs voitures respectives, à savoir une Espace 2 et une 4L du constructeur français Renault. Les deux «moldus» étaient entrés sans peine dans la maison et s'étaient installés dans la cuisine, buvant un café avec Sirius, Remus et Tonks.
(Maugrey avait eu un patatous en les voyant)
A 10h30, tout le monde s'était installés dans les voitures. Marc, accompagné par Molly Weasley, transportait Ginny, Georges et Fred. La cadette s'était d'ailleurs installée sur une des places située dans le coffre car une des places de la banquette centrale était occupée par le siège bébé. Dudley avait traîné ses frères et Ron dans sa 4L. La voiture ayant servi au 4L Trophy avait encore ses barres de toit et ses différents aménagements intérieurs. Sirius sortit pour l'occasion sa moto du garage et proposa à sa petite-cousine de l'accompagner.
Ce fut un bien surprenant cortège qui se dirigea vers la Gare de King's Cross. L'espace ouvrait la marche, la 4L suivait et finalement la triumph de Sirius fermait la procession. Ils attirèrent quelques regards en débarquant à la gare, surtout lorsque les malles énormes furent sorties des coffres. Mais les sorciers réussirent à se rendre sur le quai 9 3/4 sans problème et les enfants purent monter dans le train et s'installer sans stress.
Léo et Ron traînèrent leurs bagages jusqu'au wagon des préfets tandis que Harry s'installait avec Ginny dans un compartiment vide. Ils furent rejoint par Luna Lovegood, puis Héméra Malfoy, Sally-Ann Perks et finalement Su Li.
Alors que le train roulait à travers la campagne anglaise et que les filles discutaient du dernier album des Bizarr' Sister Harry songea que c'était une bonne année qui s'annonçait. D'accord, il allait devoir gérer les BUSES ainsi que cet odieux crapaud rose, mais il n'aurait pas à se coltiner Voldy.
Cela allait être tellement reposant.
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OMAKE – Walburga Black
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«Lord Black» salua le portrait
«Lady Black», répondit Léo en s'asseyant en face du tableau de la terrible Walburga Black.
La nuit était tombée depuis longtemps et il n'y avait que deux crétins pour être réveillés à cette heure.
«Merci d'accepter de me voir.»
«C'est tout naturel Lady Black. Nous pouvons parler sans crainte, mon frère garde l'entrée du patio et un sort de confidentialité entour la zone.
«Bien. Racontez moi cette farce d'audience ministérielle.»
Peu surprit que le portrait de Walburga Black soit au courant de l'affaire, Léo entreprit de lui raconter ce faux procès. Il ne lésina pas sur les détails, s'attirant un très léger sourire en coin de la dame lorsqu'il expliqua la façon dont l'époux d'Androméda avait remis le Ministre à sa place.
«Bien. Le Ministère et le Magenmagot savent que vous êtes émancipés mais ils ignorent votre statut de Lord Black.» déclara finalement Walburga.
«Les sorciers présents lors de la cérémonie de passation de pouvoirs sont au courant», dit Léo
«Ils savent que vous êtes l'Héritier. Mais ils ignorent que vous avez pris possession de vos sièges.»
«Il suffit qu'ils aillent voir aux Archives pour savoir.», commenta le Serpentard.
Walburga, choquant Léo, éclata de rire.
«Très cher Lord Black, apprenez que absolument personne ne va aux Archives. Sans quoi bon nombres de mes affaires moralement très douteuses mais tout de même légales auraient été trouvés et mes adversaires s'en seraient servis pour tenter de m'abattre.»
La femme continua de glousser un moment. Elle reprit cependant avec sérieux.
«Le Ministère est remplis de crétins et le Magenmagot de flemmards. Ils suivent le mouvement, laissant les deux-trois individus ayant suffisamment de couilles pour exprimer une opinion décider absolument tout. Je déteste les moldus et j'ai une bien piètre opinion des… Nés de Moldus» déclara-t-elle en faisant un très gros effort pour ne pas utiliser de termes injurieux à propos des sorciers de première génération.
«Je reste persuadée que le Seigneur des Ténèbres est la clé du changement que j'espérais toute ma vie. S'il n'avait pas tué mon bébé, la Famille Black ne serait jamais entrée en Vendetta contre lui. Mais on en est là aujourd'hui et nulle marche arrière n'est envisageable.»
«Effectivement», confirma Léo qui comptait bien s'assurer que Voldemort reste MORT!
«Mais même si ma Famille est désormais opposée au Seigneur des Ténèbres, je n'apprécie pas pour autant Dumbledore et ses chiens. Méfiez-vous d'eux Lord Black. Le Leader de la Lumière est capable de bien des horreurs pour atteindre son plus grand bien.»
«Dumbledore n'est pas spécialement connu pour son honnêteté.»
«Soyez prudent Lord Black. Votre statut est un atout très puissant. Gardez le cacher le plus longtemps possible.»
Léo hocha la tête. Il était en désaccord avec Walburga sur certains points fondamentaux. Mais sur la majorité des autres, ils étaient sur la même longueur d'ondes.
«Révéler nos positions de Lord Black et Potter étaient la dernière carte que devait jouer Edward Tonks. Nous n'avons pas eu besoin de l'abattre et c'est très bien ainsi. Je vous souhaite une bonne nuit Lady Black.»
«Vous de même Lord Black.»
Léo se leva, adressa un hochement au portrait dont les lourds rideaux se refermèrent, et déchira les pages de son cahier où sa plume à papote avait retranscris leur discussion. Il fit brûler les pages d'un geste de baguette avant de rejoindre Harry.
Il était temps d'aller dormir.
