Notes de l'auteur :
Bonjour à tous les lecteurs ! J'espère que vous allez bien. J'espère également ne pas vous avoir fait trop attendre pour la suite de mon histoire. Si c'est le cas,alors je tiens à m'excuser pour cette longue attente.
Idéalement, j'aurais aimé publier ce chapitre plus tôt, mais plusieurs éléments ont retardé sa sortie. Tout d'abord, les fêtes de fin d'année (Noël, Nouvel An…). Ensuite, la sortie des nouvelles mises à jour de Zenless Zone Zero et Genshin Impact (au moins, grâce à la version 5.3 de Genshin, nous avons pu découvrir la fin du chapitre de Natlan, ce qui me permettra de mieux préparer la suite de mon récit). Et enfin – et c'est sans doute la raison principale de mon retard – j'ai eu du mal à rédiger. J'avais les idées en tête, je savais dans quelle direction je voulais mener l'histoire, mais retranscrire tout cela correctement s'est avéré difficile. Comme je l'ai déjà mentionné, je suis un auteur amateur, et je suis encore loin d'être un expert en écriture. Il me faudra sûrement encore du temps pour améliorer mon style.
Cela dit, je tiens à vous rassurer : même si cela me prend un mois, deux mois, voire plus (en espérant ne pas dépasser cette durée), je continuerai d'écrire cette fanfic. D'ailleurs, j'ai remarqué que, dans la version anglaise, certains lecteurs s'intéressent à mon histoire. Alors, un grand merci à vous de prendre le temps de la lire ! J'espère sincèrement que ce que j'écris vous plaît.
J'aimerais aussi recevoir un maximum de retours et de commentaires de votre part. Toute critique, qu'elle soit positive ou négative, est la bienvenue, car c'est grâce à elles que j'espère améliorer mon récitet vous apporter satisfaction.
Sur ce, je vous souhaite une excellente lecture !
"Disclaimer: Je ne possède ni les droits, ni les personnages de ces deux franchises. Ils appartiennent respectivement à Square Enix et à HoyoVerse"
Kingdom Hearts III.5: A journey on Teyvat
Chapitre 11: Nouvelles rencontres, nouveaux liens (Partie 3)
(Genshin Impact OST - Dusk in Mondstadt)
Ayant quitter la taverne du du « Cadeau de l'Ange », Sora, Aether, et Paimon s'avancèrent dans les rues paisibles de Mondstadt, baignées par la lumière dorée du crépuscule. Ils avaient terminé leurs achats pour leur départ vers Liyue, prévu pour le lendemain. Les sacs étaient remplis des provisions nécessaires, mais il restait encore quelques heures à tuer avant que le soleil ne disparaisse complètement à l'horizon.
Sora marchait en silence, le regard perdu dans ses pensées. Finalement, il brisa le silence en jetant un coup d'œil en arrière, vers la taverne qu'ils venaient de quitter.
Sora : Vous pensez que ça va aller pour eux ? Je veux dire, pour Kaeya et Diluc… Il y avait une tension entre eux, ça se sentait.
Aether hocha la tête légèrement, conscient de la relation complexe entre les deux hommes. Et avant qu'il ne puisse répondre, Paimon s'empressa d'intervenir, flottant près de l'épaule de Sora.
Paimon : Oh, ne t'en fais pas pour eux Sora. C'est toujours comme ça entre ces deux-là. Bon, c'est plus Kaeya qui cherche constamment des noises à Maître Diluc, mais ce n'est jamais bien méchant.
Sora fronça les sourcils, encore dubitatif.
Sora : Vraiment ? J'ai l'impression que c'est… plus compliqué que ça.
Paimon haussa les épaules, les bras croisés.
Paimon : C'est ce qu'on pense aussi Aether et moi. Apparemment, ces deux là étaient "frères" et ils s'entendaient... plus ou moins bien. Mais il paraît qu'un événement important dans leur passé a tout changé. Depuis, ils gardent leurs distances. Mais bon, ça reste une affaire de famille. Ce n'est pas à nous de nous en mêler. Même Jean ou Lisa n'en savent pas plus.
Sora : Vraiment ? Ils étaient frères ?
Sora réfléchit un instant, ses yeux se perdant dans le ciel teinté d'orange et de pourpre.
Sora : C'est dommage… Ils ont l'air d'avoir tellement de choses en commun.
Sora ne se comparait pas à eux, mais il ne pouvait s'empêcher de penser à ses propres liens "fraternels". A cela, des visages familiers lui revinrent en mémoire : Roxas, son Simili, avec qui il a partagé et ressentit tant de souffrances et de joies. Puis Ventus, ce garçon au cœur meurtri qu'il avait protégé sans même en avoir conscience pendant des années. Ils n'étaient pas liés par le sang, mais les liens et les connexions qu'il avait tissés avec ces deux-là les rendaient aussi proches que des frères à ses yeux.
… Pouvait-il aussi considérer un certain garçon au masque noir comme faisant partie de cette "fratrie" ?
A vois basse, Sora murmura :
Sora : Ils ne sont pas mes frères de sang… mais le lien que nous partageons suffit à nous unir comme tels.
Aether tourna la tête vers lui, intrigué.
Aether : Tu as dis quelque chose Sora ?
Sora secoua la tête avec un sourire doux, refoulant la nostalgie qui menaçait de l'envahir.
Sora : Non, rien. Je pensais juste… J'espère que leur relation pourra s'améliorer, petit à petit.
Paimon, flottant à ses côtés, l'observa avec curiosité avant de prendre la parole.
Paimon : On dirait que ça te tient vraiment à coeur cette histoire de frères Sora.
Paimon croisa les bras, une lueur malicieuse dans les yeux.
Sora : Qu'est-ce que je peux dire ? Je souhaite simplement le meilleur pour eux. Après tout, une famille est censée se soutenir, quoi qu'il arrive. Pas vrai ?
Paimon : Si c'est juste ça, ne te prends pas trop la tête. Ces deux-là sont des cas à part. Mais rassure-toi, il existe des familles bienveillantes et solidaires. Peut être un peu trop pour certaines. Comme par exemple pour Barbara et Jean.
Sora cligna des yeux, surpris par la révélation de Paimon.
Sora : Attends... Jean et Barbara sont sœurs ? Je ne m'en serais jamais douté !
Paimon éclata de rire, les bras croisés, flottant avec une certaine fierté de détenir l'information.
Paimon : Vraiment ? Pourtant, quand on y regarde de plus près, il y a des ressemblances, non ?
Aether : En plus de leurs physiques, elles partagent aussi ce même sens du devoir envers Mondstadt. Chacune à sa manière.
Sora réfléchit un instant, repensant aux deux femmes. Il devait admettre qu'il y avait bien quelque chose de similaire dans leurs regards, comme une chaleur sincère qui les rapprochait.
Sora : C'est vrai… Maintenant que tu le dis, je vois une certaine ressemblance.
Son esprit dériva vers la journée précédente. Il n'avait pas eu l'occasion de vraiment connaître Barbara. La soudaine apparition des Sans-cœurs avait semé le chaos, blessant plusieurs Chevaliers de l'Ordre qui avaient été ramenés à l'église pour y être soignés. Barbara avait pris en charge les premiers soins, et lui-même avait aidé à soulager les blessés, utilisant la magie curative qu'il connaissait.
Un léger sentiment d'inachevé le traversa. Il tourna son regard vers Aether et Paimon.
Sora : Ça vous dérangerait si on passait par la cathédrale de Favonius ? J'aimerais voir comment va Barbara. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de lui parler hier, avec tout ce qu'il s'est passé.
Aether échangea un regard avec Paimon, puis hocha la tête.
Aether : Bien sûr. De cette façon, on peut lui annoncer notre départ pour Liyue demain.
Paimon : Et puis, Barbara est toujours contente de voir du monde. Elle a une énergie contagieuse !
Sora : Hé hé, dans ce cas, qu'est-ce qu'on attends ?
Ils se mirent en route, remontant les ruelles pavées de Mondstadt. En approchant des hauteurs de la ville, la silhouette majestueuse de la cathédrale se rapprocha de plus en plus d'eux. Les cloches sonnèrent, comme pour accueillir les visiteurs, et une sérénité palpable régnait dans l'air.
(Genshin Impact OST - Windborne Hymn)
Ils franchirent le seuil de la cathédrale, leurs pas résonnant doucement sous les hautes voûtes. Le calme du lieu contrastait avec l'agitation de la veille, lorsque les chevaliers furent blessés après l'attaque des Sans-cœurs. Aujourd'hui, tout semblait paisible.
À l'avant de la nef, près de l'autel, ils aperçurent Barbara en pleine discussion avec une personne que le trio reconnurent.
Paimon : Oh ? Voilà Barbara, et aussi... ah ! C'est Jean.
En effet, la jeune religieuse semblait échanger avec la Grande Maîtresse Suppléante et un petit groupe de chevaliers.
Sora : Il semblerait, oui… Et ces chevaliers… Je suppose qu'il s'agit du même groupe qui a été attaqué par les Sans-cœurs.
Paimon : Tu as surement raison... Alors, allons les rejoindre.
S'exclama Paimon, pleine d'enthousiasme, menant la marche avec son énergie habituelle. Sora et Aether la suivirent de près. Alors qu'ils se dirigeaient vers le groupe, ce fut Barbara qui les remarqua la première. Ses yeux bleus s'illuminèrent de surprise et un large sourire apparut sur son visage.
Barbara : Oh ! Sora, Voyageur, Paimon ! Quelle bonne surprise !
Paimon : Bonjour Barbara !
Salua énergiquement Paimon en flottant jusqu'à elle.
Aether : Bonjour.
Jean ainsi que les chevaliers se retournèrent également, l'expression sérieuse de Jean s'adoucissant à la vue du trio.
Jean : Contente de vous revoir. Vous avez eu le temps de finir toutes vos préparations ?
Demanda Jean avec un léger sourire.
Sora : Oui, sans aucun problème.
Répondit Sora d'une voix confiante.
Paimon : Et vous Jean ? Qu'est ce que vous faites ici ?
S'enquit Paimon, curieuse comme à son habitude.
Jean : Je suis venue prendre des nouvelles des chevaliers blessés lors de l'attaque des Sans-cœurs. Je voulais m'assurer personnellement qu'ils n'aient rien de grave. Je suis soulagée de voir qu'ils s'en sont sortis. Mais bon, je ne devrais pas être surprise : puisque c'est Barbara qui les a pris en charge, je sais que je peux lui faire confiance.
Surprise par le commentaire élogieux de sa sœur, Barbara ne put s'empêcher de sourire. Ses joues prirent une teinte rosée, touchée par le compliment.
Barbara : Il n'y a vraiment pas de quoi Onee-... hum Grande Maîtresse. C'est tout naturel pour moi de soigner ceux qui en ont besoin. Je ne fais que mon travail, rien de plus.
Le trio observa cette scène avec attendrissement, leurs visages témoignant de l'affection pour les deux sœurs. La complicité entre Jean et Barbara contrastait agréablement avec les relations tendues qu'ils avaient pu voir entre certains « frères » auparavant.
Se reprenant après ce moment de tendresse, Barbara se tourna vers les visiteurs.
Barbara : Sinon, qu'est-ce qui vous amènes à l'église ?
Aether : Et bien. Maintenant que nous sommes tous prêts pour le départ de demain, on voulait s'arrêter auprès de Barbara pour prendre de ses nouvelles.
Expliqua Aether avec une sincérité évidente.
Barbara cligna des yeux, un peu surprise par cette attention soudaine.
Barbara : Vraiment ? Vous vouliez me voir ?
Paimon : Bien sûr ! Même si c'est surtout Sora qui voulait te voir en particulier.
Barbara tourna son regard vers Sora, ses joues prenant une légère teinte rosée. Le jeune garçon s'empressa de répondre, un peu gêné.
Sora : Eh bien… Depuis les événements d'hier, on n'a pas vraiment eu le temps de faire connaissance. Puisqu'Aether, Paimon et moi quittons Mondstadt demain, je me suis dit qu'on pourrait passer te prévenir. C'est tout.
Les explications de Sora semblèrent toucher Barbara. Un sourire chaleureux s'étira sur ses lèvres, et une lueur de joie sincère dansa dans ses yeux. Elle baissa légèrement la tête, ses joues encore rougies.
Barbara : Merci beaucoup… Ça me fait vraiment plaisir que vous ayez pris le temps de venir me voir.
Barbara s'approcha alors de Sora, ses mains jointes devant elle.
Barbara : D'ailleurs, j'ai vraiment apprécié ton aide hier, Sora. Les soins que tu as apportés aux blessés ont été efficaces, et ils ont pu récupérer plus rapidement. Je ne sais pas comment on aurait fait sans toi.
Sora se gratta l'arrière de la tête, un peu gêné par le compliment.
Sora : Ce n'était pas grand-chose. J'ai simplement fait ce que je pouvais, c'est tout.
L'un des chevaliers présents, s'avança d'un pas assuré vers Sora. Il posa une main sur son cœur en signe de respect avant de s'adresser au jeune héros.
Chevalier : Vous êtes vraiment trop modeste, jeune homme. Grâce à votre aide, nous avons pu nous rétablir plus rapidement. Sans votre intervention rapide, cela aurait pu être bien pire. Merci infiniment pour cela.
Les autres chevaliers hochèrent la tête en signe d'approbation, leurs visages empreints de gratitude. Sora, légèrement embarrassé, baissa le regard en se frottant la nuque.
Sora : Je n'ai fait que ce qui me semblait juste… Je connais les Sans-cœurs et les ravages qu'ils peuvent causer. Je ne pouvais tout simplement pas rester sans rien faire.
Jean, qui observait la scène avec calme et bienveillance, s'avança à son tour. Elle se plaça devant Sora, ses yeux azur emplis de douceur et de sincérité. Elle le regarda droit dans les yeux.
Jean : Quoi qu'il en soit, Sora, les événements d'hier n'était pas vraiment propice, mais maintenant, je peux te remercier en bonne et dû forme. Alors, une fois encore, je te remercie sincèrement pour ce que tu as fait. Tu as non seulement contribué à soigner les chevaliers, mais tu as aussi protégé la ville et ses habitants contre une menace que nous ne comprenons pas encore totalement.
Elle marqua une pause, laissant ses mots résonner avec solennité dans l'air tranquille de la cathédrale.
Jean : Mondstadt te doit une fière chandelle. Sache que tant que tu seras ici, tu seras toujours le bienvenu. Nous serons honorés de te compter parmi nos alliés les plus fiables, au même titre qu'Aether.
Sora, touché par ces paroles, sentit une chaleur réconfortante envahir son cœur. Il serra les poings, déterminé à ne jamais faillir à cette confiance qui lui était accordée.
Sora : Merci, Jean. Je suis heureux d'avoir pu aider. Si jamais Mondstadt se retrouve de nouveau en danger, n'hésite pas à me contacter. Je serai toujours prêt à venir en aide à mes amis.
Un sourire étira les lèvres de Jean, tandis que Barbara, à ses côtés, affichait une expression pleine d'admiration.
Barbara : C'est rassurant de savoir que des personnes comme toi et le Voyageur veillent sur nous. Merci, Sora… Merci à vous tous.
Après la discussion, les chevaliers, après avoir exprimé leur gratitude, s'inclinèrent respectueusement devant Jean et le reste du groupe avant de se retirer.
Barbara se tourna vers Sora, Aether et Paimon, son sourire chaleureux toujours présent.
Barbara : Quoi qu'il en soit, c'est vraiment gentil de votre part d'être venus me voir. Si j'ai bien compris, vous vous apprêtez à partir pour Liyue, c'est bien ça ? Dans ce cas, j'apprécie vraiment que vous ayez pris le temps de me prévenir.
Paimon : Pas de problèmes, on n'allait pas quitter la ville sans informer tout le monde.
À cet instant, un bruit de talons claquant sur le sol retentit dans la cathédrale. Les têtes se tournèrent instinctivement vers la source du son. Une silhouette féminine s'avança d'un pas nonchalant mais assuré. La lumière tamisée accentuait son teint pâle, presque grisâtre, et ses cheveux courts couleur vin, ponctués de mèches rouge foncé. Ses yeux magenta, soulignés de cernes sombres, leur lancèrent un regard indéchiffrable.
Elle portait une coiffe sombre rappelant celle des religieuses, mais le reste de sa tenue détonnait avec l'habit traditionnel. Un haut blanc sans manches à col roulé moulait sa silhouette élancée, tandis que de longs gants blancs recouvraient ses bras. Une jupe noire et rouge fendue dévoilait ses jambes, ornées de ceintures et de collants résille noirs, complétés par des talons hauts dorés.
Sora sentit un léger frisson le parcourir. Il ne pouvait s'empêcher d'être intimidé par l'aura détachée et légèrement froide que dégageait cette femme. Aether, de son côté, échangea un regard avec Paimon, visiblement aussi impressionné.
Cependant, sa présence n'intimida pas du tout Barbara, car cette dernière s'éclaira d'un sourire en voyant la nouvelle arrivante.
Barbara : Oh ! Soeur Rosalia ! Bonjour !
La dénommée Rosalia s'arrêta, les bras croisés, et toisa le groupe avec une expression neutre.
Rosalia : Barbara... Je te préviens tout de suite, tu peux laisser tomber l'idée de me faire assister à la messe. Je ne suis pas d'humeur.
Elle le disait avec un ton nonchalant, presque désinvolte.
Barbara : Quoi ? Je n'ai encore rien dit ! C'est vexant. Vous parlez comme si je vous harcelais exprès avec ça.
Barbara n'eu comme réponse qu'un regard de la jeune femme. Un regard froid et perçant, comme si elle voyait déjà clair dans le jeu de la jeune diaconesse. Barbara détourna le regard, un sourire gêné aux lèvres, comme si elle venait d'être prise en flagrant délit.
Barbara : … Ou du moins, la messe n'était pas la priorité… pour l'instant…
Jean, qui observait l'échange avec amusement, intervint pour détourner l'attention de sa sœur et apaiser sa gêne.
Jean : Bonjour, Rosalia-san. Vous semblez plus fatiguée que d'habitude. Il y a une raison à cela ? Un problème, peut-être ?
Rosalia haussa légèrement les épaules, son expression restant détachée.
Rosalia : Pas vraiment, je m'attelais simplement à mes tâches habituelles, rien de plus. J'ai simplement été un peu plus... investie, la nuit dernière.
Rosalia laissa sa phrase en suspens, ses yeux magenta scrutant Jean avec une lueur énigmatique. Un silence pesant s'installa un court instant, comme si un mystère flottait dans l'air. Puis, son regard glissa vers le trio qu'elle ne connaissait pas encore parfaitement.
Ses yeux se plissèrent légèrement, curieux, tandis qu'elle demandait d'une voix posée :
Rosalia : Et à qui ai-je l'honneur d'avoir affaire ?
Aether, habitué à se présenter, s'avança légèrement, sa voix calme et assurée.
Aether : Je m'appelle Aether, enchanté.
Paimon, flottant à hauteur des épaules d'Aether, salua à son tour.
Paimon : Et moi c'est Paimon. Enchantée également.
Les yeux de Rosalia s'agrandirent légèrement en comprenant à qui elle avait affaire. Elle hocha la tête, son ton se fit plus détendu, mais toujours teinté de nonchalance.
Rosalia : Ah, je vois... c'est donc vous. Le chevalier honoraire qui nous as sauvés de Stormterror. En effet, j'ai entendu parler de toi. Un jeune garçon aux cheveux blonds, accompagnés par une petite korrigane curieuse.
Paimon fronça les sourcils, les joues gonflées d'indignation.
Paimon : Et ! Qui vous traitez de korrigane !
Puis, son regard glissa vers Sora, une lueur d'évaluation brillant dans ses prunelles. Elle le détailla de la tête aux pieds, songeuse.
Rosalia : Et toi, je ne pense pas t'avoir déjà vu dans la cité.
Sora, pris au dépourvu, se frotta la nuque avec un sourire légèrement gêné.
Sora : Euh… Je m'appelle Sora. Je suis arrivé à Mondstadt hier seulement.
Rosalia fronça légèrement les sourcils, comme si elle essayait de le sonder au plus profond de son être. Mais avant qu'elle ne puisse ajouter quoi que ce soit, Barbara intervint avec enthousiasme, ses yeux pétillants.
Barbara : Euh... vous allez finir par faire peur à Sora si vous le dévisagez autant. Sora n'est pas quelqu'un de suspect. Au contraire, il a vraiment été d'une grande aide hier ! Quand les chevaliers ont été blessés, il a utilisé sa magie pour nous aider à les soigner. Sans lui, je ne sais pas si on aurait réussi à tous les stabiliser aussi rapidement.
Jean hocha la tête avec sérieux, apportant son soutien aux propos de sa sœur.
Jean : Sora ne s'est pas contenté des soins. Il a aussi pris part au combat et n'a pas hésité une seule seconde à protéger les habitants. Il venait à peine d'arriver à Mondstadt, et pourtant, il a agi avec un sang-froid et un courage rares.
Les lèvres de Rosalia se tordirent en un léger sourire, presque imperceptible, alors qu'elle continuait de fixer Sora. Ses yeux, autrefois perçants et froids, se firent alors un peu plus doux, mais toujours empreints de cette méfiance caractéristique.
Rosalia : Intéressant… Un étranger sorti de nulle part qui, dès son arrivée, protège Mondstadt. Est-ce une coïncidence qu'il agisse exactement comme une autre personne présente ici ?
Son regard se tourna un instant vers Aether, puis revint à Sora. Elle prit une grande inspiration, puis lâcha d'un ton un peu plus léger, mais toujours teinté de sérieux :
Rosalia : On dirait que le titre de héros étranger peut se transmettre. Mais ne laisse pas ça te monter à la tête. Même si les défis ne manquent pas, les menaces les plus sérieuses sont rarement visibles à l'œil nu. Ne cherche pas à attirer l'attention uniquement pour la reconnaissance.
Sora hocha la tête, un éclat de détermination brillant dans ses yeux bleus.
Sora : Je comprends. Je ne suis pas ici pour la gloire, ni pour recevoir une quelconque reconnaissance. Tant que je peux aider mes amis et protéger ceux qui en ont besoin, ça me suffit.
Un silence appréciatif s'installa. Rosalia, visiblement satisfaite par cette réponse, laissa échapper un petit rire nasal.
Rosalia : Hm. Une mentalité correcte, bien loin de ceux qui jouent les héros pour se donner en spectacle. Tu es peut-être plus intéressant que je ne le pensais.
Barbara, visiblement surprise, se laissa aller à un commentaire spontané, ses yeux écarquillés de surprise.
Barbara : Pour que Soeur Rosalia puisse complimenter une personne dès la première rencontre. Sora, tu as un don pour te faire apprécier de tous le monde !
Rosalia se tourna lentement vers Barbara. Son regard devint aussi glacial que tranchant.
Rosalia : Oh ? Tu dis ça comme si j'étais une personne qui se désintéresse totalement des gens et que je ne fais jamais de compliments.
Barbara rougit, baissant la tête, ses doigts jouant nerveusement avec le tissu de sa robe. Elle murmura d'une petite voix :
Barbara : Ce… ce n'était pas ce que je voulais dire…
Un silence embarrassant s'installa. Sora, cherchant à alléger l'atmosphère, se rappela ce que Rosalia avait mentionné un peu plus tôt. Il prit une inspiration discrète avant de tenter de relancer la conversation.
Sora : Euh... Tu as parlé de tes "tâches habituelles" tout à l'heure. Ça a un rapport avec tes activités de nonne… non ?
Les yeux de Rosalia se fixèrent sur Sora avec une intensité presque déconcertante. Elle le scruta un instant avant de répondre d'un ton bas et mystérieux.
Rosalia : On est d'un naturel curieux, hein ? Un conseil, jeune homme : être trop curieux ne t'apportera rien de bon, surtout lorsque tu t'intéresses à des personnes comme moi.
Le jeune héros sentit un frisson parcourir son échine. Il se frotta nerveusement l'arrière de la tête, cherchant ses mots. Aether et Paimon échangèrent un regard, eux aussi déconcertés par cette réponse énigmatique. L'ambiance devenait de plus en plus tendue. Jean et Barbara, quant à elles, ne purent s'empêcher de ressentir une pointe de pitié pour le trio. Elles connaissaient bien l'humeur et la personnalité tranchante de Rosalia, mais pour ceux qui la rencontraient pour la première fois, c'était une tout autre expérience.
Mais après un court moment, Rosalia relâcha la pression, ses épaules se détendant légèrement. Elle soupira, comme si elle accordait une faveur rare.
Rosalia : Bon, vu que vous avez tous les deux aidé à protéger Mondstadt, je suppose que je peux vous en dire un peu plus… exceptionnellement.
Elle croisa les bras, son regard se portant vers les grandes fenêtres de la cathédrale, les rayons de soleil perçant doucement à travers les vitraux colorés.
Rosalia : Mes "tâches habituelles" consistent simplement à m'assurer que les monstres rôdant près de la cité ne deviennent pas une menace. Parfois, il s'agit aussi de gérer des individus malintentionnés qui voudraient s'en prendre à Mondstadt.
Paimon : Vraiment ? Ca ressemblerait plus à ce que feraient les chevaliers. Est-ce que les soeurs de Mondstadt jouissent de la même autorité que les chevaliers ?
Elle se tourna instinctivement vers Jean, qui semblait la mieux placée pour répondre à cette question.
Jean : Pas vraiment, non. Disons que Rosalia n'est... pas vraiment investie dans son rôle de nonne de l'Église. Cependant, même si elle se plaint sans cesse de ses responsabilités, certaines de ces "tâches" qu'elle prend en charge, elle les accomplit à la perfection.
Ne s'attardant pas sur le petit compliment lançée par Jean, Rosalia repris.
Rosalia : La nuit dernière, je n'ai fait que simplement chasser les Brutocollinus, Brutoviandu, ou autres Mage de l'Abîme qui trainaient dans le coin. Rien de plus, rien de moins... Bien que cette fois-ci... disons que j'ai été un peu plus investie, surtout après ce qui s'est passé hier.
Paimon, intriguée, se rapprocha d'elle.
Paimon : Ce qui s'est passé hier ?
Le regard de Rosalia s'assombrit légèrement avant de répondre :
Rosalia : Tu as la mémoire courte ? Je fais bien évidemment référence à cette nuée de monstres noirs. Ces créatures que je n'avais jamais vues auparavant. C'est à cause de leur apparition soudaine que j'ai décidé d'intensifier ma chasse la nuit dernière.
À ces mots, Sora sentit ses pensées s'aligner. Une intuition le poussa à poser une question, son regard bleu emplis de sérieux et de curiosité fixant Rosalia.
Sora : Attends... Tu veux dire... que tu es partie chasser ces monstres parce que tu voulais éliminer les Sans-cœurs qui se sont échappés de Mondstadt hier ?
Rosalia plissa légèrement les yeux, un sourcil se levant dans une expression mêlant surprise et intérêt. Elle sembla peser les mots de Sora, une lueur de réflexion dans le regard.
Rosalia : Alors ces monstres noirs s'appellent des Sans-cœurs, hein ? Intéressant... Je ne connaissais pas leur nom. Mais si c'est comme ça que tu les appelles alors oui, c'est bien eux que je traquais. Ces créatures ne ressemblent à rien de ce que j'ai combattu jusqu'ici. Quelles genres de créatures est capable de se fondre dans le sol même ? Elles étaient un peu pénibles à éliminer. Sans parler de ceux avec un corps rondouillet... Toutes mes attaques rebondissaient sur leurs ventres. C'était si agaçant que j'ai fini par les congeler sur place, et étonamment, ça s'est révélé assez efficace.
Barbara s'exclama, la moue inquiète et les yeux écarquillés par la surprise.
Barbara : Attendez une seconde, Soeur Rosalia ! Alors... vous êtes partit affronter ces Sans-cœurs toute seule, en pleine nuit, alors que vous ne saviez même pas ce qu'ils étaient ?
Paimon : C'est complètement téméraire ! Vous ne pouvez pas fonçée tête baissée comme ça.
Jean fronça légèrement les sourcils, le ton sérieux et empreint de préoccupation.
Jean : Je suis d'accord avec Paimon, Rosalia. Je sais que tu es très compétente, mais te lancer dans une chasse face à des monstres inconnus est risqué. Nous ignorons encore tant de choses sur ces créatures.
Rosalia tourna lentement la tête vers le trio des filles et planta son regard habituellement froid dans le leur.
Rosalia : Et vous trouvez ça normal de laisser ces créatures en liberté ? Après ce que j'ai vu hier, je ne pouvais pas rester les bras croisés en attendant qu'elles reviennent semer le chaos. Ces choses ne sont pas des menaces ordinaires, elles sont bien pires que tout ce que j'ai eu à gérer jusqu'à présent.
Jean inspira profondément, maîtrisant sa frustration.
Jean : Je n'ai jamais dit qu'il faut les laisser s'échapper dans la nature comme ça. Grâce à Sora, nous en savons déjà un peu plus sur les Sans-cœurs. En ce moment même, j'élabore des stratégies pour protéger la cité contre ces créatures. Sois patiente. Une fois que j'aurai collecté toutes les informations nécessaires, nous pourrons les affronter efficacement.
Rosalia : Hmph. Tu prends toujours ton temps pour tout planifier minutieusement. Ce n'est pas vraiment mon style. Je préfère frapper directement à la source du problème.
Sora observa les échanges tendus entre Rosalia et Jean. Voyant que Rosalia n'avait pas l'intention de prendre en compte les conseils de prudence de Jean, il s'avança légèrement et prit une inspiration discrète pour alléger l'atmosphère.
Sora : En tout cas, Rosalia, si tu as vraiment éliminé quelques Sans-cœurs qui rodaient autour de la ville, c'est impressionnant. Ces créatures ne sont pas faciles à combattre.
Il esquissa un sourire encourageant, cherchant à calmer les tensions.
Sora : Et puis, lorsque Aether, Paimon, et moi-même quitterons Mondstadt pour Liyue, je veillerai à éliminer toutes les menaces potentielles, surtout les Sans-cœurs qui risquent d'apparaître. Comme ça, Mondstadt n'aura pas à s'inquiéter d'en affronter trop.
Rosalia l'observa attentivement, ses yeux se plissant, comme si elle tentait de sonder les intentions cachées de Sora.
Rosalia : Tu sais, Sora, ta venue à Mondstadt coïncide étrangement avec l'apparition de ces Sans-cœurs. Et étrangement, tu sembles bien les connaître, alors que personne ici ne les avait jamais vus auparavant. Je me demande si tu n'as pas un lien avec tout cela.
Sora sentit son estomac se nouer sous le poids de la question directe de Rosalia. Il se frotta nerveusement l'arrière de la tête, cherchant ses mots. Avant qu'il ne puisse répondre, Jean intervint d'une voix calme et assurée.
Jean : Rosalia-san, il est vrai que Sora est, d'une manière ou d'une autre, lié à ces Sans-cœurs. Mais il est aussi la clé pour les éliminer. Sans son aide, nous n'aurions pas su comment faire face à cette menace.
Elle planta son regard déterminé dans celui de Rosaria, ses yeux reflétant une conviction inébranlable.
Jean : Je sais que tu as l'habitude de combattre seule et de ne compter que sur toi-même, mais cette fois-ci, tu peux fais confiance à Sora. C'est grâce à lui que nous disposons d'informations précieuses pour combattre ces créatures. Une fois que j'aurai mis en place toutes les mesures nécessaires pour protéger Mondstadt, tu seras immédiatement informée des faiblesses des Sans-cœurs et de la meilleure façon de les éliminer.
Rosaria resta silencieuse, ses bras croisés, et ses yeux fixés sur Jean avec intensité. Elle laissa planer un silence pensif avant de soupirer lourdement, comme si elle se résignait à une situation qui ne lui plaisait guère.
Rosaria : Hmph... Très bien. Je vais accepter ta proposition, pour cette fois. Mais ne compte pas sur moi pour rester tranquillement assise à attendre. Tu sais comment je fonctionne.
Un sourire discret, teinté de soulagement, se dessina sur le visage de Sora. À ses côtés, Aether, Paimon et Barbara échangèrent des regards complices, partageant le même apaisement. Jean hocha la tête, satisfaite d'avoir temporairement désamorcé la situation, consciente que cette coopération restait une trêve fragile.
Rosaria pivota lentement sur ses talons, laissant le groupe derrière elle. Son pas mesuré montrait une impatience à peine contenue. Paimon, intriguée et inquiète, s'élança à sa suite :
Paimon : Hé, Rosaria ! Où est-ce que vous allez comme ça ?
Sans s'arrêter, Rosaria tourna juste assez la tête pour jeter un regard par-dessus son épaule, son expression fermée et froide.
Rosalia : Puisque la Grande Maîtresse ici présente a insisté pour faire confiance à Sora, je vais rentrer. J'ai assez traîné ici pour aujourd'hui.
Ses mots claquaient comme une sentence. Jean ne broncha pas, gardant une dignité calme face à la remarque cinglante.
Barbara s'avança timidement, la voix douce teintée d'une lueur d'espoir :
Barbara : Euh... Soeur Rosaria... Est-ce qu'il y a toujours une chance pour que vous puissiez assister à la messe aujourd'hui ?
Rosaria s'arrêta net. Un silence pesant s'installa, où seul le souffle du vent se faisait entendre. Elle se retourna lentement, ses yeux violets fixant Barbara avec une dureté qui la fit presque reculer. Le regard de Rosaria était sévère, sans équivoque.
Barbara baissa la tête en soupirant, ses mains se serrant nerveusement devant elle. Sora, Aether et Paimon échangèrent des regards mal à l'aise, ressentant toute la tension de cet échange.
Rosaria, sa voix plus basse, presque lasse :
Rosalia : Je t'ai pourtant dit ce que je pensais de ces événements.
Sans un mot de plus, elle reprit sa marche. Ses bottes martelaient le sol pavé avec une régularité mécanique. Avant de quitter l'église, elle s'arrêta une dernière fois et se tourna vers Sora et Aether.
Rosalia : Voyageur, Sora, de ce que j'ai compris, vous comptez vous rendre à Liyue, n'est-ce pas ?
Les deux garçons hochèrent la tête en silence. Rosaria les fixa longuement, avant de répondre :
Rosalia : Dans ce cas, bonne chance pour votre voyage. Essayez de ne pas avoir de problème.
Ces mots, bien que rudes, portaient une nuance de sincérité cachée. Sans attendre de réponse, elle s'éloigna, sa silhouette quittant progressivement le champ de vision du groupe.
Le silence qui suivit était lourd. Paimon souffla enfin, rompant la tension :
Paimon : Elle est vraiment... particulière.
Jean, qui observait la scène en silence, prit alors la parole avec une voix douce mais résolue.
Jean : Je sais que Rosaria peut sembler froide et distante. Mais sous cette façade se cache une personne fiable et dévouée. Elle ne recule devant rien pour protéger Mondstadt et ses habitants, même si elle préfère le faire à sa manière. Prenez simplement le temps de la connaître aussi bien que nous, et vous verrez.
Barbara hocha doucement la tête, ne pouvant qu'être d'accord avec sa grande sœur.
Un silence pensif s'installa alors dans l'église.. Sora et Aether échangèrent un regard, puis jetèrent un dernier coup d'œil dans la direction où Rosaria avait disparu. Une pensée silencieuse les habitait : l'espoir de la revoir un jour et, qui sait, peut-être même de faire équipe avec elle si de nouveaux dangers venaient à menacer Mondstadt.
(Genshin Impact OST - Moonlight in Mondstadt)
Assis dans leur chambre, Sora et Aether contemplaient les étoiles par la fenêtre ouverte, tandis que Paimon baillait discrètement. C'était déjà la nuit, alors que Sora, Aether et Paimon se trouvaient de retour à l'auberge. Ils avaient passé du temps avec Jean et Barbara, échangeant des informations et quelques mots réconfortants après les événements de la journée. Avant de se séparer, Jean leur avait exprimé une dernière fois sa gratitude pour leur aide précieuse, tandis que Barbara leur avait souhaité de tout cœur bonne chance pour leur voyage à Liyue.
Dès demain matin, une nouvelle aventure les attendait à Liyue, mais ils savaient qu'ils laissaient derrière eux des amis précieux et une ville en sécurité.
Paimon s'étira longuement, les bras levés au ciel, avant de laisser échapper un soupir satisfait.
Paimon : Pfiou ! On a rencontré tellement de monde aujourd'hui ! Beaucoup plus que d'habitude, vous ne trouvez pas ?
Sora, haussa les épaules face à sa remarque, son sourire insouciant s'affichant sur son visage.
Sora : Tu trouves ? Je ne vois pas où est le problème. C'était plutôt sympa, non ?
Aether, appuyé contre le rebord de la fenêtre, acquiesça lentement.
Aether : Peut-être que Paimon. Même pour nous, ça faisait beaucoup de rencontres en une seule journée.
Un silence méditatif s'installa. Chacun repassait dans leurs têtes le fil de la journée, les visages des compagnons croisés aujourd'hui défilant dans leurs esprits.
Klee Sucrose Noëlle Bennett Fischl Razor Diona Diluc Barbara Et Rosalia
Tant de personnes ayant chacun une personalité unique et intéréssante.
Paimon : C'est fou quand même, toutes ces personnalités ! Sora, peut être que tu as un don pour attirer tout ce monde d'une manière ou d'une autre ?
Elle ponctua sa remarque d'un sourire malicieux, ses petites mains plantées fermement sur ses hanches.
Sora se tourna vers elle, incertain s'il devait se sentir embarrassé ou amusé par cette idée.
Sora : Sora : Hmm... Je ne sais pas. Et puis, vous étiez là avant moi. Vous aussi, vous savez vous entourer des bonnes personnes. Peut-être que vous y êtes pour quelque chose, non ?
Il lui adressa aussi un sourire espiègle. Paimon, prise au dépourvu, rougit légèrement, cherchant une réplique. Aether, amusé, en profita pour la taquiner.
Aether : On dirait qu'il t'a eue, cette fois, non ?
Paimon : Eek, je... pense que je vais m'arrêter là.
Il finit alors par rire doucement avant de continuer.
Sora : Eh bien... même si c'est le cas, je ne vais pas m'en plaindre. Faire de nouvelles rencontres, tisser des liens, c'est ce qui me motive le plus.
Il posa une main sur son cœur, son regard se perdant dans les étoiles scintillantes.
Sora : Ce sont ces connexions qui me permettent d'avancer et de surmonter toutes les difficultés. Sans les amis que j'ai rencontrés en voyageant à travers les mondes, je ne serais pas là aujourd'hui.
Les paroles de Sora résonnèrent dans l'air, empreintes d'une sincérité touchante. Aether et Paimon échangèrent un regard complice. Ils comprenaient parfaitement ce qu'il voulait dire. Après tout, chaque rencontre, chaque amitié forgée leur donnait à eux aussi la force de continuer.
D'une voix plus douce, Paimon souffla :
Paimon : Oui, c'est vrai... C'est peut-être pas si mal que ça de continuer à faire de rencontres.
Le silence de la nuit s'installait maintenant autour d'eux. Sora, les bras croisés, semblait plongé dans une réflexion profonde. Finalement, il leva les yeux vers Aether et Paimon, une lueur de sérieux dans le regard.
Sora : Alors... demain matin, on part pour Liyue, pas vrai ?
Aether acquiesça d'un signe de tête, son expression résolue malgré la fatigue qui marquait ses traits.
Sora : Si on y va, c'est bien pour rechercher ta sœur, c'est ça ?
Aether : Oui. On espère y trouver des informations, même les plus infimes.
Paimon s'approcha, flottant à hauteur de leurs visages, et ajouta avec un ton plus léger :
Paimon : Et puisque tu nous accompagnes, Sora, on va bien sûr inclure Kairi dans notre liste de personnes à retrouver !
Les paroles de Paimon réchauffèrent le cœur de Sora. Reconnaissant pour leur soutien indéfectible, il leur adressa un sourire sincère. Un instant de silence complice s'installa, avant qu'Aether ne prenne la parole pour clarifier leur mission.
Aether : Notre objectif principal est surtout de rencontrer l'Archon Géo en personne. Si quelqu'un détient des réponses, c'est peut-être lui.
Elle termina sa phrase avec une pointe d'incertitude. À ces mots, Sora fronça légèrement les sourcils et leva un sourcil intrigué. Une image fugace de Maître Yen Sid et de ses avertissements sur ce monde traversa son esprit.
Sora : L'Archon Géo... Ces Archons, ce sont bien les dieux de ce monde, pas vrai ?
Paimon : Exactement ! Les Archons sont très puissants et... normalement réputés pour avoir la réponse à toutes les questions. C'est... ce que nous avons entendu du moins.
Sora semblait peser les mots de Paimon avant de poser la question qui le taraudait.
Sora : Vous pensez vraiment que cet Archon sait où se trouve ta sœur ?
Aether prit un moment pour réfléchir avant de répondre, ses yeux dorés fixant le ciel étoilé avec détermination.
Aether : Peut-être pas directement. Mais même s'il n'a pas la réponse exacte, il pourrait nous donner des indices. Les Archons ont traversé des siècles d'histoire. Ils doivent forcément savoir quelque chose de ce qui s'est passé pendant la période où je dormais.
Sora hocha la tête, comprenant l'espoir mêlé à la logique derrière ces paroles. Après un instant, il posa une autre question, une pointe de curiosité perçant sa voix.
Sora : Et l'Archon de Mondstadt ? Si c'est le cas, vous l'avez rencontré aussi, non ? Est-ce qu'il vous a aidés ?
À cette question, Aether et Paimon échangèrent un regard lourd de sous-entendus. Leurs visages trahissaient une gêne évidente. Sora remarqua immédiatement leur malaise et fronça les sourcils, déconcerté.
Sora : Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ?
Paimon se gratta l'arrière de la tête, détournant légèrement les yeux.
Paimon : Euh... oui, on l'a rencontré. Mais disons que...
Elle hésita, cherchant ses mots, tandis qu'Aether poussait un léger soupir.
Aether : Il ne nous a pas vraiment appris grand-chose. Il a une... façon bien à lui de voir les choses.
Dans leurs pensées, ils se remémoraient les nombreuses fois où l'Archon de Mondstadt s'était montré... disons, libre d'esprit, plus intéressé par la musique et le vin que par des révélations importantes.
Paimon, haussant les épaules :
Paimon : Pour faire simple, il porte vraiment son titre de Dieu du Vent et de la Liberté. Il mène sa vie avec tellement... d'insouciance qu'il ne nous as même pas appris quelque chose de suffisament important. Et je parie qu'en ce moment, ce barde de... *ahem* je veux dire, j'imagine que ce cher archon est en train de picoler dans son coin, une bouteille à la main.
Elle laissa échapper un soupir fatigué, comme si cette explication lui coûtait plus d'énergie qu'elle ne le souhaitait.
Sora haussa un sourcil, mi-amusé, mi-incrédule.
Sora : C'est... surprenant. Je pensais pas qu'une divinité pouvait se la couler douce comme ça.
Aether, esquissant un sourire :
Aether : C'est le moins qu'on puisse dire. Mais même si ces méthodes sont très différentes par rapport aux autres nations, je peux t'assurer qu'il pensera toujours à veiller sur la sécurité de Mondstadt.
Sora hocha la tête , comprenant qu'il y avait bien des manières de protéger ceux qu'on aime, même pour un dieu.
Sora : Tant qu'il pense à ceux qui croient encore en lui, c'est tout ce qui compte.
Il laissa ses pensées vagabonder un instant avant de se tourner de nouveau vers ses amis, une lueur déterminée dans le regard.
Sora : Dans ce cas, peu importe ce qui nous attend à Liyue, je suis sûr que nous pourrons trouver quelque chose. Que ce soit à propos de ta soeur, ou bien Kairi, vous pouvez comptez sur mon aide.
Paimon, émue par ces mots, bomba le torse et déclara avec enthousiasme :
Paimon : Bien sûr ! On sait qu'on peut toujours compter sur toi, Sora !
Aether lui afficha un visage reconnaissant. La nuit était calme, mais leurs cœurs étaient emplis d'espoir. Demain matin, une nouvelle journée les attendaient. Qui sait ce qui les attendras à l'avenir.
(Genshin Impact OST - Another Day in Mondstadt)
Les premiers rayons du soleil illuminèrent la cité. La nuit était passée à toute vitesse, et il était maintenant temps pour le trio de se rendre à leur prochaine destination : Liyue. Ayant quitté leurs auberges, les trois amis marchaient dans les rues, le cœur léger mais chargé d'une étrange mélancolie. Ils savaient que quitter Mondstadt signifiait laisser derrière eux un endroit où ils avaient tissé des souvenirs précieux.
Alors qu'ils s'apprêtaient à franchir l'arche imposante marquant la sortie de la ville, des voix familières les arrêtèrent.
? ? ? : Hé, vous n'alliez tout de même pas partir sans nous dire au revoir, si ?
À l'entente de cette voix, ils la reconnurent instantanément. Lorsqu'ils se retournèrent, leurs soupçons étaient fondés. Elle appartenait à une certaine éclaireuse.
Paimon : Amber !
Amber se tenait là, un air chaleureux sur son visage. À ses côtés, Kaeya affichait son expression décontractée habituelle, tandis que Lisa jetait un regard tendre et maternel au trio. Jean, droite et digne, leur offrit un sourire sincère.
Sora : Vous êtes tous là.
Kaeya : Bien évidemment. Vous ne pensiez tout de même pas quitter la ville en douce comme ça ?
Sora rit doucement, amusé par le ton taquin de Kaeya.
Sora : On ne voulait pas vous déranger si tôt le matin.
Lisa : Fufufu, cela ne nous gêne pas. Et puis, vous êtes tous les deux les héros qui ont sauvé Mondstadt, il était hors de question de vous laisser partir sans vous dire au revoir.
Jean : Lisa a raison. Après tout ce que vous avez fait pour nous, il aurait été impoli de notre part de ne pas assister à votre départ.
Amber : Vous verrez, la prochaine fois que vous repasserez à Mondstadt, on aura déjà fini de s'occuper des Sans-cœurs restants. Et cette fois, vous pourrez profiter pleinement de tout ce que la cité a à offrir.
Paimon : Vraiment ? C'est rassurant à entendre !
Alors qu'Amber continuait à vanter les mérites de sa chère cité, Sora, réalisant qu'il allait découvrir une nouvelle région, se tourna vers Jean, une étincelle de curiosité dans les yeux.
Sora : Au fait, Jean... Grâce à toi et aux autres, je comprends maintenant ce qui fait vivre Mondstadt et ce qui la rend unique. Puisqu'on va se rendre à Liyue, y a-t-il quelque chose qu'on devrait savoir sur cette région ?
Jean, comprenant l'intérêt derrière sa question, offrit un regard chaleureux avant de répondre.
Jean : Bien sûr, Sora. Je serais ravie de t'en dire plus. Liyue est une nation fascinante, bien différente de Mondstadt.
Elle croisa les bras, réfléchissant à la meilleure façon de résumer les choses.
Jean : Contrairement aux plaines et aux collines de Mondstadt, le paysage de Liyue est principalement montagneux, parsemé de formations rocheuses impressionnantes. Mais ce qui définit vraiment la région, c'est son port : le port de Liyue.
Lisa intervint, sa voix douce et presque chantante.
Lisa : Ce port est le cœur battant de la région. C'est un centre prospère où le commerce et les échanges internationaux fleurissent. Les marchands y affluent des quatre coins de Teyvat.
Kaeya, ajoutant une pointe de mystère, son sourire énigmatique aux lèvres :
Kaeya : Et contrairement à Mondstadt, où notre Archon veille sur nous dans la discrétion, à Liyue, l'Archon Géo joue un rôle central. Mais il n'est pas seul. La gestion de la région repose aussi sur un conseil influent qu'on appelle les Sept Étoiles de Liyue.
Sora haussa un sourcil, intrigué par cette mention.
Sora : Les Sept Étoiles ?
Jean : Oui. Ce sont des dirigeants élus parmi les citoyens les plus compétents. Ensemble, ils administrent les affaires de la région, notamment le commerce et la sécurité. Leur système de gouvernance est unique et reflète l'esprit pragmatique et discipliné de Liyue.
Lisa : Si ici, à Mondstadt, l'ordre et la sécurité sont assurés par l'Ordre de Favonius, à Liyue, ce sont les Sept qui portent cette responsabilité.
Jean hocha la tête, prenant le relais avec sérieux.
Jean : D'ailleurs, Il m'arrive même d'entretenir une correspondance avec l'un de ses membres. Elle s'appelle Ningguang.
Sora : Ningguang, tu dis ?
Jean : Oui. Elle est la Megrez des Sept Étoiles, l'une des figures les plus influentes de tout Liyue. En dehors de l'Archon Géo lui-même, elle est probablement la personne la plus respectée et la mieux informée du port. Si quelque chose d'important se passe là-bas, il y a de fortes chances qu'elle le sache. En y repensant, j'aurais peut-être dû vous rédiger une lettre de recommandation pour faciliter une éventuelle rencontre avec elle.
Sora agita la main, un regard confiant sur son visage.
Sora : Ne t'en fais pas. Si on a la chance de la croiser, il nous suffira simplement de lui expliquer notre situation, pas vrai ? Je suis sûr qu'elle acceptera de nous aider.
Paimon croisa les bras, haussant un sourcil sceptique.
Paimon : Tu dis ça comme si c'était facile de devenir ami avec quelqu'un d'aussi important qu'elle.
Sora se tourna vers Jean avec un rire espiègle.
Sora : Regarde Jean. On est bien devenus amis avec elle, non ?
Paimon, prise au dépourvu, hésita avant de céder.
Paimon : ...Ok, c'est un bon point.
La remarque fit amusé le quatuor, en particulier Amber, Kaeya et Lisa. Cette dernière reprit la parole avec un léger rire.
Lisa : Comme je disais, le port de Liyue est un endroit où traditions et affaires se mêlent harmonieusement. Attendez-vous à voir des marchés bondés, des bateaux chargés de marchandises venant de chaque région, et une organisation qui, je dois l'admettre, peut sembler un peu rigide au premier abord.
Kaeya, esquissa un sourire avant d'ajouter son grain de sel.
Kaeya : J'ai eu l'occasion de visiter Liyue lors de certaines missions. C'est une plaque tournante pour les échanges entre les sept nations de Teyvat. Mais un conseil pour vous trois : faites attention à qui vous faites confiance là-bas. Dans un lieu où les affaires règnent en maître, chacun poursuit ses propres intérêts.
Sora hocha la tête, réfléchissant à tout ce qu'il venait d'apprendre.
Sora : Je vois… Liyue semble être totalement différente de Mondstadt. Ici, tout est si libre et détendu.
Jean acquiesça.
Jean : C'est vrai, mais c'est ce qui rend Liyue unique. L'Archon Géo, connu sous le nom de Rex Lapis, joue un rôle très particulier là-bas. Non seulement il protège la région, mais il est aussi vénéré comme le protecteur des contrats. Chaque année, les habitants organisent un rituel pour honorer sa visite, partager sa sagesse et recevoir ses bénédictions.
Lisa ajouta avec un clin d'œil :
Lisa : Il s'agit du Rituel de la Descente, durant lequel l'Archon descend de Celestia pour interagir avec les habitants. Et si je ne me trompe pas, cela devrait commencer bientôt.
Jean, Kaeya et Lisa ayant fini leurs explications, Sora laissa échapper un léger soupir, comme pour assimiler tout ce qu'il venait d'apprendre. Un sourire éclaira son visage.
Sora : Oh. Merci, vraiment. Grâce à vous, je pense qu'on a une bien meilleure idée de ce qui nous attend à Liyue.
Jean répondit par un sourire doux, croisant les mains devant elle.
Jean : Ce fut un plaisir de pouvoir vous aider. Et si jamais vous avez besoin d'aide ou d'informations supplémentaires, n'hésitez pas à nous écrire. Nous ferons de notre mieux pour vous soutenir, même à distance.
Kaeya, toujours détendu, s'appuya nonchalamment sur le mur d'une maison voisine.
Kaeya : Prenez soin de vous, les héros. Les aventures peuvent être imprévisibles, et je suis sûr que Liyue vous réservera quelques surprises. Mais je ne doute pas une seconde que vous saurez vous débrouiller.
Lisa, quant à elle, posa un doigt sur son menton, un air pensif adoucissant ses traits.
Lisa : Profitez du voyage. Liyue est une terre riche en culture et en histoire. Vous pourriez y découvrir bien plus que ce que vous cherchez.
Amber, qui était restée silencieuse, brisa soudain l'instant avec son enthousiasme habituel.
Amber : Et ne vous contentez pas de revenir ! Vous avez intérêt à nous raconter toutes vos aventures en détail !
Paimon, touchée par leurs paroles, bomba le torse avec détermination.
Paimon : Ne vous inquiétez pas ! Avec Paimon en tant que guide suprême, tout se passera comme sur des roulettes !
Sora et Aether échangèrent un regard amusé entre eux. Et après qu'ils aient faient leurs derniers adieux à Jean, Lisa, Kaeya et Amber, le jeune porteur de Keyblade s'arrêta un instant, regardant l'arche de Mondstadt qui se dressait devant eux. Une pensée traversa son esprit, et presque instinctivement, il murmura doucement :
Sora : Que notre cœur soit la clé qui nous guide.
Le groupe se figea un instant, surpris par cette phrase qui semblait chargée de sens. Aether tourna la tête vers Sora, intrigué, tandis que Paimon flottait devant lui, les mains sur les hanches.
Paimon : Hein ? C'est quoi cette phrase mystérieuse, Sora ?
Même Jean, Lisa, Kaeya et Amber échangèrent des regards curieux. Sora, pris au dépourvu par leurs réactions, esquissa un sourire un peu gêné.
Sora : Oh, ça ? Ce n'est rien de spécial. C'est une vieille devise que Maître Yen Sid m'a apprise. Un jour, il a dit cette phrase : "Que votre cœur soit la clé qui vous guide."
Sora posa une main sur sa poitrine, un éclat doux et nostalgique dans les yeux.
Sora : Apparemment, c'est une ancienne devise, quelque chose que les porteurs de Keyblade se disaient avant de partir en mission. Une sorte de mantra pour se rappeler que peu importe où on va, notre cœur sait toujours où nous guider.
Paimon, visiblement intriguée, se gratta la tête.
Paimon : Hmm, ça sonne vraiment cool, mais... tu comprends ce que ça veut dire, toi ?
Sora rit doucement, secouant la tête.
Sora : Pas complètement, pour être honnête. Mais je sais que ça parle de suivre ce qu'on ressent au fond de nous, de croire en ce qu'on protège. Avant chaque grande aventure, on disait ça, comme pour se porter chance.
Jean, touchée par cette explication, sourit doucement.
Jean : C'est une belle devise. Elle reflète beaucoup de ce que représente Mondstadt aussi : suivre son cœur, vivre en harmonie avec ses convictions et protéger ce qui est cher.
Lisa posa une main sur son menton, pensant à la phrase.
Lisa : C'est effectivement accrocheur, mais plus encore, je pense qu'elle renferme une grande sagesse. Les décisions les plus importantes viennent souvent du cœur, après tout.
Amber, toujours pleine d'enthousiasme, leva un poing en l'air.
Amber : Alors dans ce cas, je vais l'utiliser aussi ! "Que notre cœur soit la clé qui nous guide"… ouah, ça donne envie de partir à l'aventure rien qu'en le disant !
Kaeya, amusé par la passion d'Amber, ajouta d'un ton léger :
Kaeya : Qui sait, Sora ? Peut-être que cette devise va devenir célèbre à Mondstadt grâce à toi.
Sora rit à son tour, secouant doucement la tête.
Sora : Si ça peut aider les gens à se rappeler ce qui compte vraiment, alors pourquoi pas ?
Aether croisa les bras, réfléchissant à la phrase.
Aether : "Que notre cœur soit la clé qui nous guide"... C'est vrai que ça a quelque chose de réconfortant. Une sorte de rappel que peu importe où on va, on trouvera toujours notre chemin.
Paimon : Ouais, c'est pas mal du tout ! Mais je préfère toujours que ce soit Paimon qui vous guide, tu vois !
Tout le monde éclata de rire à cette remarque, l'ambiance s'allégeant alors que le trio s'apprêtait finalement à partir.
Sora : Merci pour tout. Non seulement pour ce que vous avez fait aujourd'hui, mais pour tout ce que vous avez fait depuis qu'on est arrivés à Mondstadt. Vous avez été là pour nous, et on ne l'oubliera jamais.
Aether hocha la tête, un sourire chaleureux aux lèvres.
Aether : Vous avez été des alliés précieux, mais surtout, des amis. Nous reviendrons un jour, c'est une promesse.
Jean : Et nous serons là pour vous accueillir à bras ouverts. Prenez soin de vous, tous les trois.
Sora, Aether et Paimon se retournèrent pour faire face à l'arche qui marquait la sortie de Mondstadt. Ils s'arrêtèrent une dernière fois, regardant par-dessus leurs épaules.
Paimon : À bientôt, Mondstadt. Et à bientôt, vous tous.
Ils s'éloignèrent alors, leurs silhouettes disparaissant peu à peu à l'horizon, tandis que les premiers rayons du soleil illuminaient le chemin vers Liyue. Le quatuor les observa partir, chacun avec une expression différente – Jean, pleine de fierté ; Kaeya, intrigué par ce que l'avenir leur réservait ; Lisa, sereine et confiante ; et Amber, débordant d'espoir et d'enthousiasme.
Amber : Vous pensez qu'ils vont s'en sortir ?
Jean hocha la tête, le regard fixé sur l'horizon.
Jean : J'en suis certaine. Ensemble, ils sont forts.
Kaeya : Et je suis curieux de voir jusqu'où leur aventure les mènera.
Lisa, jetant un dernier regard vers l'arche, murmura doucement.
Lisa : Bonne chance, mes chers aventuriers.
Et c'est sur ces mots, que Mondstadt reprit son rythme paisible.
(Genshin Impact OST - The Edge of the Prairie)
Sora, Aether et Paimon avancèrent sur le chemin menant à Liyue, les montagnes et collines environnantes s'étendant à perte de vue sous un ciel clair. L'air frais empli de promesses d'aventure fit vibrer Sora d'excitation.
Sora : Enfin, une nouvelle destination ! J'ai tellement hâte de découvrir ce que Liyue a à offrir.
Il sourit largement, serrant les poings avec enthousiasme.
Sora : Voyager dans des mondes différents, c'est toujours incroyable, mais rester ici un moment, apprendre à connaître les lieux et les gens… ça va être une toute autre expérience.
Aether hocha la tête, son regard fixé sur l'horizon.
Aether : C'est vrai. Chaque région a sa propre histoire, ses traditions. C'est ce qui rend les voyages si fascinant.
Paimon, flottant devant eux, croisa les bras avec une expression déterminée.
Paimon : Alors dans ce cas, ne perdons pas de temps ! On doit arriver à Liyue le plus vite possible ! Qui sait, peut-être qu'on y trouvera des indices pour retrouver vos amis perdus !
Sora rit doucement face à l'enthousiasme de Paimon.
Sora : Oui, mais prendre son temps pour apprécier le voyage, c'est important aussi, tu sais.
Alors qu'ils continuaient leur marche, Sora s'arrêta soudainement, ses yeux s'écarquillant légèrement.
Sora : …
Il tourna la tête, scrutant les environs comme s'il cherchait quelque chose.
Aether : Sora ?
Paimon pivota vers lui, visiblement inquiète.
Paimon : Qu'est-ce qui se passe ?
Sora secoua lentement la tête, visiblement perplexe.
Sora : J'ai… entendu quelque chose. Une voix.
Paimon recula légèrement, une expression de panique exagérée sur son visage.
Paimon : Une voix ?! Ne me dis pas que c'est… un fantôme ?!
A cela, Aether lança un regard dubitatif à Paimon. Avant que Sora ne puisse répondre, un vent léger commença à souffler autour d'eux. Il se renforça rapidement, devenant une brise tourbillonnante qui encercla Sora, faisant flotter ses mèches brunes et sa capuche.
Sora : Qu'est-ce que… ?
Le trio observa avec stupeur le vent former un cercle parfait autour de Sora. La brise semblait presque vivante, dansant autour de lui avant de s'élever doucement dans les airs. Elle se concentra en un tourbillon scintillant, puis se dissipa en filant vers l'est.
Paimon : Euh… est-ce que quelqu'un veut bien expliquer ce qui vient de se passer ?
Sora fixa la direction prise par le vent, une lueur de détermination brillant dans ses yeux.
Sora : Peut-être que ce vent… essaie de nous guider.
Paimon le regarda, perplexe.
Paimon : Nous guider ? Tu penses vraiment que ce truc bizarre est une sorte de signe ?
Sora : Oui. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que ça a un lien avec la voix que j'ai entendue.
Paimon soupira bruyamment mais finit par hausser les épaules.
Paimon : D'accord, mais si ça nous mène à un piège ou à une sorte de fantôme, tu prends toute la responsabilité !
Aether resta silencieux, une pensée traversant son esprit. Une intuition. Il semblait déjà deviner l'identité de celui qui pourrait être derrière cet événement. Sora n'attendit pas plus longtemps. Il se mit à courir dans la direction prise par le vent, son enthousiasme et sa curiosité prenant le dessus.
Sora : On ne saura pas si on ne vérifie pas !
Paimon le suivit de près, flottant rapidement pour ne pas le perdre.
Paimon : Hé ! Attends-nous, Sora !
Aether soupira légèrement. Il se mit à courir à son tour, prenant soin de rester en alerte.
Le trio suivait toujours la direction indiquée par le mystérieux vent, Paimon flottant un peu devant eux tout en jetant des regards rapides autour.
Paimon : Attendez une seconde… La direction qu'on prends… on se dirige tout droit vers Ventlevé, non ?
Sora plissa les yeux et regarda au loin. Effectivement, il pouvait apercevoir l'immense arbre majestueux qui se dressait fièrement, ses branches étendant un feuillage luxuriant comme un parasol géant.
Sora : C'est vrai… c'est bien l'arbre que j'ai vu hier.
Il ralentit légèrement, son regard se perdant un instant dans ses souvenirs.
Sora : Je n'ai pas eu le temps de vraiment l'admirer hier. J'étais trop occupé à combattre les Sans-cœur avec Amber…
Aether, lui, observa silencieusement l'endroit où ils se dirigeaient. Une certaine certitude se lisait dans ses yeux.
Aether : Si c'est ici qu'on nous guide, alors je sais déjà qui nous attend.
(Genshin Impact OST - Pure Sky)
Après une courte marche, ils arrivèrent enfin sous l'immense arbre de Ventlevé. Son gigantesque feuillage bloquait la lumière directe du soleil, créant une vaste zone d'ombre apaisante où résonnaient les doux bruissements des feuilles. L'endroit semblait presque sacré, comme si le temps ralentissait pour permettre aux visiteurs d'apprécier pleinement sa sérénité.
Sora : Waouh… Cet arbre est encore plus impressionnant de près.
Sora leva les yeux, admirant la structure colossale.
Sora : Il y a quelque chose de spécial ici… C'est comme si cet endroit était vivant.
Paimon : Hé, regardez là-bas !
Elle pointa du doigt une statue qui se dressait fièrement à proximité. Le vent mystérieux qui les avait guidés jusque-là tourbillonnait maintenant autour d'elle, comme pour leur indiquer qu'ils étaient arrivés à destination.
Sora s'approcha de la statue, intrigué. En levant les yeux, il remarqua une figure en pierre représentée au sommet. Elle adoptait une pose familière, rappelant l'immense statue qu'il avait aperçue dans Mondstadt.
Sora : C'est quoi, cette statue ?
Aether s'avança légèrement, ses bras croisés, et répondit calmement.
Aether : C'est une Statue des Sept.
Paimon, flottant autour de Sora, ajouta avec son ton habituel.
Paimon : Ces statues sont éparpillées un peu partout sur le continent ; elles représentent la protection des Sept Archons.
Sora examina la statue avec plus d'attention, remarquant les détails dans la sculpture.
Sora : Alors, j'imagine que cette statue représente l'Archon Anémo ?
Paimon : Exactement ! Chaque région a ses propres statues qui honorent l'Archon qui la protège. Pour rappel, à Mondstadt, c'est l'Archon Anémo, Barbatos.
L'atmosphère devint de plus en plus animée lorsque Paimon, flottant à côté de Sora, sembla se souvenir de quelque chose d'important.
Paimon : D'ailleurs Sora ! Tu sais que Aether a obtenu ses pouvoirs Anémo grâce à une statue comme celle-là !
Sora tourna un regard surpris vers Aether.
Sora : Vraiment ?
Aether hocha doucement la tête, son expression paisible.
Aether : Oui, c'est vrai.
Pour prouver ses paroles, il s'avança vers la statue, posant calmement une main sur sa base. Immédiatement, une douce lumière vert turquoise se mit à briller autour de lui. Les motifs de ses vêtements s'illuminèrent, résonnant harmonieusement avec la statue. Le vent autour de lui sembla se lever légèrement, comme s'il répondait à cet appel silencieux.
Sora observa la scène, bouche bée.
Sora : C'est… incroyable. Et franchement super cool !
Paimon : Pas vrai ?! Mais ne va pas penser que n'importe qui peut obtenir ce genre de pouvoir aussi facilement !
Aether : Paimon a raison. Ce n'est pas quelque chose que tout le monde peut faire.
Sora croisa les bras, réfléchissant à ce qu'il venait de voir.
Sora : Je veux bien vous croire. Dans mon cas, j'ai dû m'entraîner dur pour utiliser la magie avec ma Keyblade. Et encore, la plupart du temps, c'était comme si les sorts me venaient naturellement, sans que je sache vraiment pourquoi… mais toujours après avoir affronté de puissants ennemis.
Aether hocha la tête, son regard se perdant un instant dans ses pensées.
Aether : Eh bien, moi non plus je ne saurais expliquer comment je fais ça. Mais si je devais spéculer, je dirais que c'est parce que…
Il marqua une pause, son expression hésitante.
Sora : Parce que quoi ?
Paimon : Parce que Aether n'est pas de ce monde, c'est ça ?
Sora regarda Aether avec une expression mi-surprise, mi-intriguée. Aether, pour sa part, resta calme, comme s'il s'attendait à cette révélation. Cependant, Sora accepta cette révélation avec une étonnante facilité. Pour lui, cela semblait presque normal.
Sora : Oh, ça explique tout alors. Je comprends mieux.
Il s'arrêta un instant, son esprit en pleine ébullition. Une idée venait de germer dans son esprit, une hypothèse audacieuse mais intrigante.
Sora : Si on suit cette logique… est-ce que moi aussi je pourrais acquérir des pouvoirs comme les tiens en touchant la statue ?
Les yeux de Paimon s'écarquillèrent, tandis qu'Aether croisa les bras, pensif.
Paimon : Hein ? Attends une seconde ! Tu veux dire que toi aussi, tu pourrais manier le pouvoir Anémo comme Aether ?!
Aether : C'est une hypothèse intéressante. Après tout, personne ne sait vraiment comment ces statues réagissent à ceux qui ne viennent pas de Teyvat.
Sora haussa les épaules, affichant un sourire confiant.
Sora : Ça ne coûte rien d'essayer, non ? Au pire, il ne se passera rien.
Paimon, un peu nerveuse, agita les bras.
Paimon : Rien à perdre ?! Et si ça provoquait une réaction bizarre ou je ne sais quoi ?! Après tout, tu manies déjà la Keyblade, non ?
Sora : Eh bien, ce ne serait pas la première fois que je vis des expérience étrange comme ça.
Aether observa la statue des Sept, songeur.
Aether : Je dois avouer que je suis curieux de voir si ta théorie tient la route. Après tout, tu as déjà démontré que tu n'étais pas comme les autres.
Paimon : Bon, d'accord… Mais si quelque chose tourne mal, ne viens pas dire que je ne t'ai pas prévenu !
Sora s'avança vers la statue, une pointe d'excitation dans le regard. Il tendit lentement la main, marquant une courte hésitation avant de la poser sur la base de pierre, là où Aether avait touché quelques instants plus tôt.
Un moment passa sans qu'il ne se produise quoi que ce soit. Puis, une légère vibration émana de la statue, accompagnée d'une faible lumière scintillant à sa surface. Le vent autour de Sora se mit à souffler doucement, caressant ses vêtements et ses cheveux. Il ressentit une étrange sensation : une énergie fluide semblait s'insinuer en lui, rendant son corps plus léger, plus libre dans ses mouvements.
Retirant sa main, Sora afficha un sourire amusé. Intrigué, il tendit à nouveau la main, tentant de vérifier si quelque chose avait changé. Imitant la posture d'Aether lorsqu'il utilisait ses pouvoirs, Sora essaya de faire apparaître un mini vortex similaire à celui de son compagnon. Mais rien ne se produisit.
Sora : Eh bien, ça ne m'a pas vraiment donné de pouvoirs Anémo… mais j'ai quand même ressenti quelque chose. Peut-être que ça veut dire quelque chose ?
Paimon : Hmmm… Peut-être que c'est parce que tu n'es pas exactement comme Aether. Même si vous venez d'autres mondes, il doit forcément y avoir des différences, non ?
Aether : Possible. Peut-être que ces statues réagissent différemment selon les individus.
Sora croisa les bras, toujours intrigué.
Sora : Peut-être que c'est parce que je maîtrise déjà une forme de magie de vent… Ça expliquerait pourquoi je n'ai pas ressenti de gros changements en touchant la statue.
Aether et Paimon échangèrent un regard, avant d'hocher la tête.
Paimon : Hmm… Ça pourrait être une bonne hypothèse. Après tout, tu utilises déjà cette Keyblade pour lancer toutes sortes de sorts, non ?
Aether : C'est plausible. Ton lien avec ta magie pourrait interférer avec ce que la statue essayait de te transmettre… ou peut-être même le compléter.
Sora sembla réfléchir encore un instant, puis, dans un geste fluide, il invoqua sa Keyblade.
Sora : Il n'y a qu'une façon de le savoir. Je vais essayer l'un de mes sorts de vent. Vous devriez vous reculer un peu.
Paimon cligna des yeux, soudainement méfiante.
Paimon : Attends ! Tu es sûr que c'est une bonne idée ?!
Aether posa une main rassurante sur son épaule.
Aether : Ne t'en fais pas. Je suis sûr que Sora, sait ce qu'il fait.
Aether attrapa doucement Paimon par la main et la tira en arrière pour la mettre hors de portée. Le duo recula tandis que Sora, les yeux fermés, se concentrait intensément. Il inspira profondément, levant sa Keyblade au-dessus de sa tête dans un geste assuré.
Sora : Je vais commencer avec Rafale X. C'est déjà un sort assez puissant, mais si cette statue a amplifié ma magie sans que je m'en rende compte…
D'un mouvement circulaire, il abaissa sa Keyblade, déclenchant ainsi son sort.
Sora : Rafale X !
Un puissant vortex d'air se forma instantanément autour de lui. Cependant, à sa grande surprise, la magie était bien plus intense que prévu.
Sora : Hein ?! Qu'est-ce que ?
Le mini-vortex habituel était remplacé par un cyclone tourbillonnant. Bien qu'il fût plus petit qu'un ouragan, il était suffisamment puissant pour secouer les feuilles de l'arbre géant et soulever des débris au sol.
Sora : Ce n'est pas normal !
Le cyclone semblait incontrôlable, surpassant même la puissance de Rafale XX, sa version la plus avancée. Le vent, tourbillonnant avec force, aspirait tout ce qui se trouvait à proximité.
Paimon : Hé ! Mais qu'est qu'il se passe ?!
Paimon, complètement prise au dépourvu, battait désespérément des bras pour ne pas se laisser emporter par le vent. Mais sa petite taille et son poids léger jouaient contre elle.
Paimon : Sora, arrête ça tout de suite ! Je vais être emportée !
Aether, bien que surpris lui-même, réagit avec rapidité. Il attrapa Paimon par la taille et planta fermement ses pieds dans le sol, résistant tant bien que mal à la force du vent.
Aether : Sora, essaie de contrôler ton sort !
Sora, les deux mains agrippées à sa Keyblade, luttait contre l'intensité inattendue de son propre sort.
Sora : J'y travaille ! Mais… il est bien plus puissant que prévu !
Pendant ce temps, à l'entrée de Mondstadt, le cyclone était visible à des kilomètres à la ronde. Lawrence et Swan, les gardes postés, observaient la scène avec stupeur.
Lawrence : Qu'est-ce que… un cyclone ?! Ici ?
Swan : Ça vient de la direction de Ventlevé. Ça doit être une anomalie élémentaire… ou autre chose.
Lawrence : Est-ce qu'il faut aller prévenir la Grande Maitresse Suppléante ?
De retour près de la statue, Sora sentait ses forces vaciller sous la pression de l'énergie. Il planta sa Keyblade dans le sol, s'en servant comme point d'ancrage, et se concentra de toutes ses forces pour dissiper le sort. Petit à petit, le cyclone perdit de sa vigueur, le vent faiblit, et l'air redevint calme.
Un silence retomba sur la clairière, seulement interrompu par le bruissement des feuilles qui retrouvaient leur tranquillité. Sora s'écroula à genoux, essoufflé, mais un sourire soulagé sur le visage.
Sora : Eh bien… Je ne m'attendais pas à ça.
Paimon vola dans sa direction, les bras croisés et une expression irritée.
Paimon : C'était quoi, ça ?! Un cyclone miniature qui aurait pu tout emporter, même moi ! Tu aurais pû faire attention quand même !
Sora : Hé hé... Désolé.
Aether, quand à lui, restait calme mais impréssioné.
Aether : Ce sort… C'était beaucoup plus puissant que ce que tu décrivais.
Sora hocha la tête, toujours pensif.
Sora : Ouais. Peut-être que ça vient de la statue. Peut-être qu'elle amplifie mes pouvoirs d'une manière que je ne comprends pas encore.
Paimon, encore méfiante mais intriguée, jeta un coup d'œil à la statue.
Paimon : Si c'est vraiment ça, on ferait mieux de rester prudents la prochaine fois. Qui sait ce que ça pourrait déclencher encore ?
Sora se releva doucement, sa Keyblade toujours dans sa main, le regard rivé sur la statue. Il semblait absorbé dans ses pensées, les événements récents tourbillonnant dans son esprit.
Sora : C'est étrange... D'habitude, ma version la plus avancée de ce sort, Rafale XX, nécessite que je combine plusieurs Rafale X d'affilée. Mais là…
Il fronça les sourcils, réfléchissant à haute voix.
Sora : La puissance de ce sort dépassait tout ce que j'ai pu faire jusque-là. Est-ce que… ça pourrait être… Rafale Z ?
Paimon : Rafale Z ? Qu'est-ce que c'est ?
Paimon inclina la tête de côté, clairement intriguée.
Sora : D'après ce que j'ai appris de Maître Yen Sid, les sorts de niveau Z sont les formes les plus avancées de la magie. Ils surpassent de loin tout ce qu'un utilisateur ordinaire, même expérimenté, pourrait espérer maîtriser.
Il marqua une pause, son expression devenant plus grave.
Sora : Maître Xehanort, par exemple, a utilisé Stop Z. Ce sort était d'un tout autre niveau.
Aether : Donc, ce sont des sorts réservés à une minorité, c'est ça ?
Sora : C'est ça. Maître Yen Sid m'a expliqué que seuls ceux qui sont devenus des Maîtres de la Keyblade peuvent espérer les utiliser. Et même pour eux, ça demande des années d'entraînement rigoureux et une maîtrise parfaite de leur lien avec leur Keyblade.
Paimon : Attends une seconde… Tu n'es pas encore un Maître de la Keyblade, pas vrai ?
Sora secoua la tête avec un sourire un peu gêné.
Sora : Pas encore, non. J'ai encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais ce qui s'est passé ici…
Il serra légèrement sa Keyblade, ses yeux se plissant sous l'effet de la réflexion.
Sora : Si c'était vraiment un sort Z, alors ça ne peut vouloir dire qu'une chose : cette statue y est forcément pour quelque chose. Elle a amplifié ma magie du vent de façon exponentielle. Sinon, comment aurais-je pu lancer un tel sort alors que je ne suis pas encore un Maître certifié ?
Paimon tapota son menton avec son petit doigt, adoptant une pose pensive.
Paimon : Hmm… Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
Sora : Si je peux vraiment utiliser des sorts de niveau Z, alors je dois apprendre à les contrôler. Sans maîtrise, ils risquent de faire plus de dégâts que prévu.
Paimon : Ca m'a l'air d'être un plan. Parce que franchement, je n'ai pas envie d'être de nouveau emporté par ton cyclone.
Aether, qui avait observé la scène en silence jusque-là, prit la parole avec calme.
Aether : Sora... Es-tu sûr que la bénédiction de la statue t'a seulement accordé cette augmentation de pouvoir ?
Sora haussa légèrement les épaules, levant un regard pensif vers la statue.
Sora : Difficile à dire. Je ressens une sensation de légèreté, comme si quelque chose avait changé en moi. Mais je ne sais pas encore comment ça pourrait se manifester…
Alors que Sora, était toujours plongé dans ses pensées, une voix claire et enjouée résonna dans l'air.
? ? ? : Eh bien, c'était un spectacle amusant à voir !
Sora releva brusquement la tête, interrompu dans ses réflexions.
Sora : Cette voix…
Paimon sursauta légèrement dans les airs.
Paimon : Hé, attends une seconde… Je reconnais cette voix !
Aether, lui, resta immobile, mais son regard se durcit légèrement. Il semblait reconnaître le propriétaire de cette voix, même s'il ne montra pas la même surprise que Paimon.
La voix résonna à nouveau, cette fois accompagnée d'un léger rire.
? ? ? : Hé hé, c'était interéssant de te voir jouer avec le vent de cette façon. Je crois n'avoir jamais vu quelqu'un manipulé l'élément Anémo comme ça. Les Maîtres de la Keyblade sont vraiment quelque chose.
Sora, les sourcils froncés, scruta les environs avant de lever les yeux. C'est alors qu'il aperçut la silhouette qui parlait.
Sora : C'est toi ?!
Perché sur l'une des branches imposantes de l'arbre, se trouvait un jeune garçon que Sora avait déjà rencontrer, vêtu de vert et jouant négligemment de la lyre.
Sora : Venti !
Venti : Yahoo ! Content de te revoir Sora.
Le jeune barde lui répondit par un large sourire et agita la main en guise de salut.
Paimon : Le barde de pacotille !?
Venti : Ah, voyageur, Paimon, on se retrouve à nouveau.
Sora, toujours ébahi, regarda Venti se redresser avec nonchalance sur la branche. Puis, à la surprise générale, le barde se laissa tomber dans le vide. D'abord surpris par son action, il remarqua un courant d'air doux envelopper Venti, ralentissant sa chute. Il atterrit en douceur juste devant le trio, les vents se dissipant dans un murmure apaisant.
Venti : Hop ! Comment allez vous ?
Sora : Qu'est ce que tu fais ici Venti ?
Le barde tourna légèrement la tête, un sourire espiègle sur les lèvres.
Venti : Oh ? Je ne peux pas rendre visite à des amis ? Je savais que le voyageur et Paimon comptaient se rendre à Liyue, mais je ne savais pas que tu les accompagnais toi aussi.
Il marqua une pause, puis, prenant un faux air mécontent, et continua.
Venti : D'ailleurs, c'est méchant de ta part, tu sais ? Ne pas me prévenir de quelque chose comme ça.
Sora : Ah... Euh... j'imagine que tu as raison, alors... désolé ?
Il passa une main gênée dans ses cheveux, visiblement pris au dépourvu par la remarque. Avant qu'il ne puisse s'expliquer davantage, Paimon prit les devants.
Paimon : Pas besoin de te sentir coupable Sora. Si je connais bien le barde de pacotille, même si on était partie le retrouver, je suis sûr que l'on aurait retrouver en train de dormir ivre mort, Pas vrai ?
Venti porta une main à ses cheveux dans un geste similaire à celui de Sora, l'air faussement gêné.
Venti : Oups, je me suis fait griller ?
Paimon : Tu vois ?
Venti : Mais j'étais vraiment sincère. J'avais vraiment envie de te voir Sora.
Sora : Vraiment ?
Venti : Bien sûr. Je voulais m'assurer de te remercier correctement. Après tout, toi, avec Aether, vous avez protégés Mondstadt de l'assaut de ces... comment tu les avait appelés déjà ? Ah oui, des Sans-coeurs. C'est pour cela que je voulais te remercier.
Le jeune barde esquissa alors un sourire.
Venti : Merci d'avoir préservé notre belle cité, où la joie et les rires continuent de se mêler à la mélodie intemporelle du vent. Je m'assurerai que ton courage soit chanté par les générations futures de Mondstadtois.
Gêné par l'éloge sincère mais appuyé de Venti, Sora détourna légèrement les yeux.
Sora : Eh bien… merci. Mais tu sais, pas besoin d'en faire trop non plus. Je ne pense pas que nos actions méritent autant d'éloges. Pour moi, l'essentiel est de veiller à ce que personne ne soit blessé, pas de chercher une quelconque reconnaissance.
Venti secoua doucement la tête, une expression plus grave sur son visage habituellement joueur.
Venti : Bien au contraire Sora. Il est crucial que les gens comprennent l'importance du danger qui menace Mondstadt, tout comme il est essentiel de reconnaître ceux qui se battent pour leur sécurité.
Son regard devint alors plus sérieux, ses paroles empreintes d'une gravité rare.
Venti : C'est d'autant plus vrai pour moi, car je dois être conscient des changements qui vont se produire dans ce monde à partir de maintenant.
Intrigué, Sora fronça les sourcils, cherchant à comprendre la signification de ces mots énigmatiques.
Sora : Qu'est ce que tu veux dire par là exactement ?
Un silence s'installa, brisé seulement par le souffle du vent qui semblait suspendre le temps. Venti, d'ordinaire si désinvolte, hésita avant de répondre, comme s'il cherchait la meilleure façon de formuler ses pensées. Puis, un sourire malicieux mais empreint de douceur éclaira son visage.
Venti : Ah, c'est vrai… Tu es le seul ici qui ne soit pas encore au courant. Lors de notre première rencontre, je me suis présenté à toi sous le nom de Venti. Mais aujourd'hui, je veux me présenter à toi sous mon vrai nom.
Sora : Ton vrai nom ?
Venti fit un pas en avant, posant une main sur son cœur avec une élégance théâtrale. Une légère brise s'éleva autour de lui, faisant virevolter ses mèches et sa cape.
Venti : Oui. Permets moi de me présenter à nouveau. Je m'appelle Barbatos.
Sora sentit son cœur s'accélérer. Ce nom, il l'avait déjà entendu de la part de ces amis de Mondstadt.
Sora : Attends, Barbatos !? Mais, ce nom...
Venti hocha doucement la tête, un sourire énigmatique flottant sur ses lèvres.
Venti : Oui. C'est l'actuel nom de l'Archon Anémo. Autrement dit, tu as devant toi le véritable Archon Anémo.
Le choc de la révélation poussa Sora à reculer d'un pas, les yeux écarquillés.
Sora : Sérieusement ?
Il se tourna aussitôt vers Aether et Paimon, cherchant à confirmer l'information auprès d'eux.
Sora : Est-ce que vous le saviez, Aether ? Paimon ?
Gênée, Paimon détourna légèrement le regard, grattant l'arrière de sa tête d'un air embarrassé.
Paimon : Ah ! Euh... il se pourrait bien que... oui.
Aether croisa les bras, son expression toujours aussi calme, bien que légèrement coupable.
Aether : Ce n'est pas que nous voulions te cacher la vérité, mais nous pensions que ce n'était pas encore le bon moment pour te révéler son identité.
Paimon : Oui, oui, c'est ça ! Et d'ailleurs, c'est lui qui nous a demandé de garder ça secret. Le barde de pacotille voulait que son identité reste cachée.
Sora expira lentement, digérant les informations à mesure qu'elles lui étaient révélées. Il n'éprouvait aucune colère envers ses amis, seulement une profonde surprise.
Sora : Oh ! Ne vous inquiétez pas. Je ne suis pas vraiment en colère, vous savez. Je comprends. Je suis juste… surpris, voilà tout.
Après un moment de réflexion, il posa une autre question, plus posée cette fois.
Sora : Est-ce qu'il y a d'autres personnes qui connaissent son existence ?
Paimon : Oui, la Grande Maîtresse Jean, ainsi que Maître Diluc.
Sora jeta un dernier regard à Venti—ou plutôt, Barbatos—tentant toujours d'intégrer cette révélation. L'Archon Anémo en personne se tenait devant lui… et pourtant, il était toujours ce même barde insouciant, rieur et joueur.
Mais alors, pourquoi maintenant ? Pourquoi lui avoir révélé la vérité à cet instant précis ?
Le vent se leva légèrement, comme si la réponse flottait dans l'air, insaisissable. Sora, fronçant légèrement les sourcils posa la question qui lui brûlait les lèvres.
Sora : Mais… pourquoi me dire tout ça maintenant ? Pourquoi me révéler ton identité à cet instant précis ?
Venti croisa les bras et leva les yeux vers le ciel. Son expression, d'ordinaire enjouée, s'était faite plus grave, presque mélancolique.
Venti : Parce qu'en tant que l'un des Sept, je peux sentir que Teyvat est sur le point de changer.
Sora haussa un sourcil face à sa remarque.
Venti : Je ne sais pas encore si ce changement sera pour le mieux… ou s'il marquera le début d'une nouvelle ère de chaos. Mais ce dont je suis sûr, c'est que les vents murmurent des avertissements que je ne peux ignorer.
Son regard se posa sur Sora, perçant, comme s'il cherchait à sonder son âme.
Venti : Ces créatures sombres… ces Sans-cœurs, comme tu les appelles. Ils sont apparus de nulle part. Jamais auparavant je n'avais entendu parler d'une telle menace. Et pourtant, j'ai vécu plusieurs siècles. Ils sont là, répandant leur ombre sur notre monde.
Sora pinça les lèvres. Il comprenait ce que Venti voulait dire. Depuis qu'il voyageait entre les mondes, les Sans-cœurs le suivaient comme une ombre. Partout où il allait, la menace les précédait ou les poursuivait. Ce n'était pas une coïncidence, c'était son destin en tant que porteur de la Keyblade.
Venti : En tant qu'Archon pronant la liberté, j'ai toujours choisi de laisser les Mondstadtois libre, de leurs permettre de se débrouiller sans intervenir directement dans leurs destin. Mais face à cette nouvelle menace, je ne pouvais plus simplement observer sans rien faire.
Il marqua une pause, puis son sourire revint, malicieux.
Venti : Jusqu'au jour où tu es apparu devant moi.
Sora le regarda avec surprise.
Venti : Il y a deux jours, lorsque nous nous sommes rencontrés, tu as déclaré que tu prendrais en charge cette menace. Ces paroles ont éveillé ma curiosité… et m'ont donné une raison de t'observer de plus près.
Un frisson parcourut Sora en repensant à ce moment.
Venti : D'ailleurs, tu te souviens quand tu as dû affronter cette immense nuée de Sans-coeur qui étaient apparus à Deuclaire ?
Sora hocha la tête.
Sora : Tu parles de l'attaque de la Marée Démoniaque ? Évidemment. Impossible d'oublier ça.
Venti : Eh bien… je t'ai aidé.
Sora cligna des yeux, pris au dépourvu.
Sora : Quoi ?
Le barde rit doucement avant d'expliquer.
Venti : Quand cette marée de Sans-cœurs a déferlé sur Mondstadt, menaçant de tout engloutir… tu te souviens de la façon dont toi et Aether avez atteint la ville à temps ?
Sora réfléchit un instant, puis ses yeux s'agrandirent légèrement.
Sora : Attends… ce vent…
Un souvenir lui revint en mémoire. Ce jour-là, alors qu'il se précipitait pour intercepter la Marée Démoniaque, un vent puissant et inattendu l'avait soulevé, le portant lui et Aether à une vitesse fulgurante jusqu'aux portes de Mondstadt. À l'époque, il avait cru à un simple coup de chance. Mais maintenant…
Sora : …C'était toi. C'est toi qui nous as aidés à atteindre Mondstadt ?
Venti inclina légèrement la tête, son sourire s'agrandissant.
Venti : Exactement.
Aether, resté silencieux jusque-là, prit la parole, confirmant les dires du barde.
Aether : Ce n'est pas la première fois qu'il fait ça. Lors de l'incident avec Stormterror, Venti m'a également aidé à m'envoler pour poursuivre le dragon et essayer de l'arrêter. Je n'oublierai jamais cette sensation… Celle d'être porté par un vent bienveillant.
Venti fit tournoyer sa lyre du bout des doigts avant d'ajouter :
Venti : Et ce n'est pas tout. Lorsque cette... Marée Démoniaque s'est dirigée vers l'Église de Favonius…
Sora sursauta légèrement en entendant ces mots. Il se souvenait très bien de ce moment. Lui, Aether, Jean et Lisa luttaient ensemble contre une vague ininterrompue de Sans-cœurs. Juste au moment où une énorme créature d'ombre s'apprêtait à écraser l'église sous sa masse, un mur invisible de vent s'était dressé, stoppant l'assaut in extremis.
Sora : Cette barrière… c'était toi aussi ?
Venti ferma les yeux, laissant un léger rire s'échapper de ses lèvres.
Venti : Qui d'autre, voyons ?
Sora croisa les bras, tentant d'assimiler tout cela. Depuis le début, Venti était là, veillant sur eux dans l'ombre, prêt à intervenir si les choses dégénéraient. Ce barde insouciant, qui semblait toujours plus préoccupé par le vin et la musique, était en réalité l'Archon Anémo, et il s'était battu à leurs côtés bien avant qu'ils ne le réalisent.
Le vent souffla de nouveau à travers la ville, comme s'il portait avec lui un message que seul Venti pouvait comprendre.
Venti : Tu comprends maintenant, Sora ? Le vent observe toujours, même quand il ne parle pas.
Sora prit une grande inspiration, puis esquissa un léger sourire.
Sora : Ouais… Je crois que je commence à comprendre.
Il regarda Venti, et pour la première fois depuis leur rencontre, il ne voyait plus seulement un barde insouciant. Il voyait l'Archon Anémo, un gardien silencieux qui veillait sur Mondstadt et ses habitants… et qui, d'une certaine manière, veillait aussi sur lui.
Un instant, Sora se perdit dans ses pensées. L'idée que Venti, malgré son statut divin, choisissait d'observer et de protéger son peuple sans intervenir directement l'interpellait. Cela lui rappelait une autre figure qu'il connaissait bien : Hercule.
Lui aussi de nature divine, bien que seulement à moitié. Ils étaient similaires et pourtant différents. Hercule, héros actif, n'hésitait jamais à se battre en première ligne. Venti, lui, veillait depuis l'ombre, soufflant sur le destin tel une brise invisible. Deux manières d'agir, mais un même objectif : protéger ceux qui comptaient pour eux.
Sora afficha alors un sourire sincère et regarda Venti droit dans les yeux.
Sora : Venti… Merci. Pour tout ce que tu as fait. Grâce à toi, nous avons pu défendre Mondstadt. Et maintenant que je sais que je peux compter sur toi, j'espère que tu continueras à veiller sur nous.
Le barde cligna des yeux avant d'éclater de rire, comme si ces mots l'amusaient.
Venti : Bien sûr ! Tu peux m'appeler à la rescousse chaque fois que tu auras besoin d'un petit coup de vent en ta faveur.
Il ponctua sa phrase d'un clin d'œil, faisant virevolter quelques feuilles mortes autour d'eux d'un simple geste de la main.
Venti : Mais dis-moi, Sora… maintenant que j'ai partagé mon identité avec toi, il me semble juste que je puisse en apprendre un peu plus sur toi aussi.
Sora haussa un sourcil, intrigué.
Venti : Je sais que tu es spécial, un peu comme le Voyageur ici présent. Ces évènements qui s'enchaînent… et ceux qui viendront… j'ai l'intuition qu'ils seront tous liés à toi d'une manière ou d'une autre.
Sora comprit aussitôt où il voulait en venir. Après tout, Venti venait de lui révéler qui il était réellement. Il était donc normal qu'il fasse de même en retour.
Sora : Très bien. Je vais tout te dire.
Il prit une profonde inspiration, rassemblant ses pensées. Puis, il commença à raconter son histoire.
Du jour où il quitta son île natale, à la découverte des mondes infinis. De ses rencontres avec Donald et Dingo, à son combat contre Ansem, l'Organisation XIII et Xehanort. Il parla de la Guerre des Keyblades, de la chute de la Nouvelle Organisation XIII, de la bataille contre Maître Xehanort et du rôle qu'il avait joué dans l'équilibre des cœurs et des ténèbres.
Tout au long de son récit, Aether et Paimon, qui avaient déjà entendu cette histoire plus d'une fois, écoutaient sans surprise. Mais Venti, lui, était suspendu à ses lèvres.
Le temps passa sans qu'ils ne s'en rendent compte. Sora relata ses aventures avec une passion sincère, tandis que le vent soufflait doucement autour d'eux, presque comme s'il murmurait des réponses aux questions de Venti.
Lorsque Sora termina enfin, le silence s'installa. Venti ferma les yeux, digérant toutes ces informations.
Venti : … Tu es vraiment quelqu'un d'unique, Sora.
Il ouvrit les yeux, un éclat curieux brillant dans son regard.
Venti : J'avais déjà une haute estime de toi… mais maintenant que je connais ton histoire, je peux dire sans hésiter que tu es une personne hors du commun.
Le barde soupira et laissa son regard dériver vers l'horizon.
Venti : Grâce à toi, je comprends mieux la véritable nature de ces Sans-cœurs. Ce ne sont pas juste des créatures apparues au hasard… mais des manifestations des ténèbres, contrôlées par ceux qui savent comment les manipuler.
Il tapota son menton du bout des doigts, réfléchissant.
Venti : Cette Organisation XIII… si elle est toujours active dans l'ombre, alors il va falloir que je sois plus vigilant que jamais.
Son esprit dériva vers un souvenir récent.
Venti : D'ailleurs… quelque chose me tracasse.
Sora releva la tête, intrigué.
Venti : Tu te souviens de la mission que tu as menée avec Amber à Ventlevé pour éliminer les Sans-cœurs ?
Sora acquiesça.
Venti : Ce jour-là, j'ai ressenti quelque chose. Une présence sombre… qui vous observait.
Sora sentit un frisson parcourir son échine.
Venti : Ce jour, je n'arrivais pas à l'identifier clairement. Mais si je me fie à ce que tu viens de me dire… et à l'apparition de cette silhouette sombre après ta bataille contre la Marée Démoniaque…
Il posa son regard perçant sur Sora.
Venti : … Alors il est possible que ce soit un des membres de cette Nouvelle Organisation XIII dont tu as parlés.
Un silence pesant tomba sur le groupe.
Aether : On en avait discuté avec Jean et les autres. Ce n'est pas impossible…
Paimon, un peu paniquée, agita les bras.
Paimon : Attends !? Tu veux dire qu'ils nous surveillent depuis tout ce temps !?
Sora : Ça ne m'étonnerait pas. Ils ont toujours agi comme ça. Se cachant dans les ténèbres pour nous observer et attendant le bon moment pour frapper…
Il serra les poings.
Sora : Si l'un d'eux est ici, alors je ne peut pas l'ignorer.
Voyant l'atmosphère s'alourdir sous le poids des révélations, Venti jugea bon de détendre l'ambiance. Il esquissa un sourire malicieux et se pencha légèrement en avant.
Venti : Vous savez, vous êtes bien plus forts que vous ne le pensez. Si ces individus sont réellement derrière tout cela, alors je suis certain d'une chose…
Il posa son regard pétillant sur Sora et Aether.
Venti : Je n'aurais aucun soucis à me faire si c'est vous deux qui compter les arrêter.
Sora et Aether échangèrent un regard surpris. Paimon, elle, bomba fièrement le torse.
Paimon : Évidemment que tu peux compter sur eux ! Aether et moi, on s'est déjà habitués aux situations catastrophiques depuis Dvalin !
Sora, touché par cette preuve de confiance, hocha la tête avec un sourire sincère.
Sora : Merci, Venti. Ça compte vraiment.
Puis, il hésita un instant avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres.
Sora : D'ailleurs… puisque tu es un Archon, tu dois avoir vu beaucoup de choses, non ? Est-ce que par hasard… tu aurais pû rencontrer Kairi ?
Le regard de Venti se fit un peu plus sérieux. Il comprit immédiatement, d'après tout ce que Sora lui avait raconté, que cette Kairi était la raison principale de son voyage ici. Tout comme Aether recherchait sa sœur, Sora parcourait ce monde à la recherche de celle qui lui était la plus précieuse.
Malheureusement…
Venti : Hmm… Désolé, Sora, mais d'après ta description, je ne crois pas avoir rencontré cette fille. Que ce soit à cette époque… ou même lors de mes rares descentes sur Teyvat dans le passé.
Sora baissa légèrement la tête, une pointe de déception se lisant sur son visage. Mais il n'eut pas le temps de se laisser abattre. Il savait que ce voyage serait long, semé d'embûches.
Sora : … Je vois. Merci quand même.
Il retrouva aussitôt son entrain.
Sora : De toute façon, je compte me diriger vers Liyue. Peut-être qu'elle est là-bas. Et en attendant… je vais me débarrasser de tous les Sans-cœurs qui croiseront ma route !
Venti acquiesça, mais il sembla hésiter un instant.
Venti : Puisque tu te rends à Liyue, il y a quelque chose que je dois te dire.
Sora haussa un sourcil.
Sora : Vraiment ? Ah ! Jean et les autres nous ont déjà prévenus à propos de Liyue et de ceux qui la dirigent.
Venti secoua doucement la tête.
Venti : Oui, oui… mais ce que je veux te dire concerne un autre événement. Et Aether ainsi que Paimon savent déjà de quoi je parle.
Sora se tourna vers ses deux compagnons, intrigué. Aether détourna légèrement le regard, tandis que Paimon se frotta l'arrière de la tête, visiblement mal à l'aise.
Sora : Attendez… Il y a autre chose que vous avez oublié de me dire ?
Paimon s'agita, cherchant une excuse.
Paimon : Ah ah… Et bien... tu sais, il y a BEAUCOUP de choses qui se sont passer, alors forcément, on peut oublier des détails...
Sora soupira.
Sora : J'ai l'impression que je ne vais jamais être au courant de tout, moi…
Venti reprit alors, croisant les bras d'un air plus grave.
Venti : Peu après la crise avec Dvalin, un incident est survenu. Quelque chose qui m'est directement arrivé.
Sora le regarda avec un air interrogateur.
Sora : Quelque chose qui t'est arrivé, à toi ?
Le barde hocha la tête, puis déclara avec un ton léger, mais un sourire mystérieux :
Venti : J'ai été agressé.
Sora : ...Attends !? Quoi !?
Le jeune homme écarquilla les yeux, n'arrivant pas à croire ce qu'il venait d'entendre.
Sora : Attends, attends… Tu t'es fait agresser ?
Venti : Eh bien, en général, je suis plutôt du genre à éviter les conflits directs… Mais oui.
Sora : Mais… qui aurait osé s'attaquer à toi ? Je veux dire, tu es un Archon... non ?
Le regard de Venti s'assombrit légèrement.
Venti : Une femme… qui se fait appeler Signora.
Sora plissa les yeux.
Sora : Signora ? Je n'ai jamais entendu parler d'elle. Elle est censée être connue ?
Venti poussa un soupir, l'air désabusé.
Venti : Oh, elle l'est. Mais pas pour les bonnes raisons. Elle fait partie des Exécuteurs des Fatui.
Sora ouvrit la bouche, puis se figea.
Sora : Des Exécuteurs… de quoi ?
Un long silence s'installa. Aether et Paimon échangèrent un regard avant de soupirer à l'unisson.
Aether : C'est vrai qu'on a aussi oublié de lui parler de ça…
Paimon : Ça commence à faire beaucoup d'informations qu'on aurait dû lui donner, non ?
Paimon prit une grande inspiration avant de se tourner vers lui, les bras croisés.
Paimon : Bon, écoute bien, Sora. Signora n'est pas n'importe qui. C'est la 8ème Exécutrice des Fatui, et les Fatui sont une organisation… très influente et dangereuse de Snezhnaya.
Aether : Ils se cachent derrière une façade diplomatique, mais en réalité, ils ont des ambitions bien plus sombres. Ils n'hésitent pas à user de la force ou de la manipulation pour arriver à leurs fins.
Sora fronça les sourcils. Il était déjà habitués avec les manipulations de l'Organisation XIII. Cela ne le surprenait donc pas qu'une autre organisation use des mêmes stratagèmes. Même si cela ne l'enchante pas.
Sora : Donc, ils se font passer pour des officiels, mais en réalité, ce sont des ennemis ?
Venti : Héhé… On peut dire ça. Disons que leur agenda dépasse de loin ce qu'une personne normale pourrait s'imaginer. Mais je peux te dire que l'un de leurs objectifs secrets… c'était de mettre la main sur un objet qui m'appartient.
Le barde marqua une pause avant de poursuivre d'un ton plus grave.
Venti : Un objet appelé le Gnosis.
Sora pencha la tête, intrigué.
Sora : Le Gnosis ? C'est quoi, exactement ?
Venti : C'est une relique octroyée aux Archons par Célestia. Il s'agit d'un artefact puissant, directement lié à notre nature divine. En tant qu'Archon Anémo, il me permettait autrefois d'exercer une influence sur mon propre élément à un niveau bien plus élevé… mais aussi d'avoir un lien particulier avec Celestia.
Sora : Et Signora te l'a volé… C'est bien ça ?
Venti : Exact. Ce n'est pas pour rien si elle occupe le 8ème siège des Exécuteurs. Les Onzes Exécuteurs sont les membres les plus puissants des Fatui. Ces personnes jouissent d'une autorité quasi-divines qui leur a été octroyée par la Tsarine de Snezhnaya. Ils sont plus puissants que n'importe quel mortel.
Sora : La Tsarine de Snezhnaya...?
Venti : Oui. L'Impératrice de Glace, qui règne depuis son palais d'Hiver. Elle fait partie des Sept Archons de Teyvat. Autrement dit, elle est l'Archon Cryo. Et les Onze Exécuteurs sont sous ses ordres directs.
Sora : Vraiment ? Mais pourquoi l'Archon Cryo voudrait vouloir te voler ton... comment tu l'as appelé déjà... Gnosis ?
Venti : Qui sait... Nous ne nous entendons pas toujours bien entre Archon, mais je n'aurais jamais cru qu'elle oserait voler le Gnosis d'un autre...
En entendant ces explications, Sora ne put s'empêcher de s'inquiéter davantage. Ces Fatui… leur mode de fonctionnement ressemblait étrangement à celui de l'Organisation XIII. Certes, il doutait qu'ils cherchent à plonger les mondes dans les ténèbres, mais la manière dont Aether, Paimon et Venti les décrivaient laissait penser qu'ils étaient prêts à faire tout et n'importe quoi pour atteindre leurs objectifs. Et ces Onze Exécuteurs… Ils étaient semblables aux membres de l'Organisation XIII, détenant visiblement un pouvoir de commandement sur l'ensemble de leur faction.
Venti reprit d'un ton plus grave :
Venti : En t'ayant raconté toute l'histoire, c'est pour cela que je te mets en garde. Si tu voyages avec Aether, il y a fort à parier que tu croiseras ces individus tôt ou tard. Les Fatui ne reculent devant rien pour accomplir leurs objectifs, et à en croire ce que nous savons… ils s'intéresseront aussi au Gnosis de Liyue.
Sora : Donc, tu veux dire que celui qui détient le Gnosis de Liyue pourrait aussi être visé ?
Venti : Très certainement. Je connais la réputation de Morax, l'Archon de Liyue, je doute qu'il laissera son Gnosis être pris aussi facilement. Il a toujours été un dieu sage et prévoyant.
Sora serra les poings. Il venait de comprendre que non seulement il devait se méfier des Sans-cœurs et de l'Organisation XIII, mais qu'il devait maintenant également surveiller ces fameux Fatui. Pourtant, s'inquiéter davantage n'était pas dans sa nature. Il ne pouvait qu'accepter cette nouvelle réalité et continuer à avancer, comme il l'avait toujours fait.
Sora expira longuement, assimilant tout ce que Venti venait de lui révéler. Il avait appris bien plus que ce qu'il ne l'aurait imaginé en venant à Mondstadt. Après un instant de réflexion, il releva la tête et afficha un sourire sincère.
Sora : Venti... merci pour tout tes conseils. Vraiment. Je ne sais pas ce qui nous attend à Liyue, mais grâce à toi, je sens qu'on sera mieux préparés.
Le barde lui répondit par un sourire, balayant l'air de sa main comme s'il chassait un nuage invisible.
Venti : Ne me remercie pas trop vite ! Si je t'ai raconté tout ça, ce n'est pas juste pour que tu sois prêt au combat.
Son expression se fit plus douce, presque rêveuse. Il leva les yeux vers le ciel, observant les nuages défiler lentement sous la caresse du vent.
Venti : Sora... et toi aussi Aether... Vous, voyageurs venus d'au-delà des étoiles et de mondes inconnus, voici un dernier conseil. Votre quête commune sera semées d'embûche. Mais, malgré les nouveaux dangers qui peuvent se présenter à vous, vous ne devez surtout pas oublier le sens de votre quête.
Il marqua une pause avant de les regarder droit dans les yeux, son regard d'ordinaire léger prenant une profondeur insoupçonnée.
Venti : Ce monde... est rempli de mystères. Il y a tant de choses à comprendre, tant de vérités cachées sous nos yeux.
La façon dont Venti parlait lui rappelait curieusement un autre homme. Ansem, le chercheur des Ténèbres. Il se souvenait encore de la manière dont il décrivait les mondes, les incitant à en percer les mystères, à chercher au-delà des apparences.
Mais là où Ansem avait été motivé par sa soif de connaissance et le pouvoir des Ténèbres, Venti, lui, était totalement différent. Malgré son statut d'Archon, il ne semblait pas chercher à accumuler du pouvoir. Il se contentait d'observer, de laisser le vent porter son regard là où il devait aller, sans jamais forcer le destin.
Et pourtant… Il trouvait ses propres réponses. Peut-être étaient-elles bien plus sages et permissives que celles d'Ansem.
Venti : Les oiseaux de Teyvat, les cités et leurs chants, la Tsarine, les Fatui, ainsi que les monstres... anciens... comme nouveaux.
Il marqua une pause, un soupçon de gravité dans la voix, suggérant qu'il faisait référence aux Sans-cœurs.
Venti : Tous en partie. Chacun de ces éléments pourront vous apporter une réponse. Souvenez-vous, arriver à destination n'est pas ce qu'il y a de plus important. Avant que votre voyage ne prenne fin, ouvrez grands vos yeux, observez le monde autour de vous… et comprenez-le.
Aether : Venti...
Sora et Aether échangèrent un regard. Ces paroles, bien que poétiques, avaient du sens. Sora, en particulier, repensa à ses propres voyages. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait foncé tête baissée vers un objectif sans prendre le temps de contempler ce qui l'entourait. Peut-être était-il temps de voir les choses sous un autre angle.
Aether : Je crois que je comprends ce que tu veux dire…
Sora : Pareil pour moi aussi. Merci, Venti.
Venti éclata alors de rire et agita la main devant lui, comme pour chasser cette ambiance trop solennelle.
Venti : Super ! C'était tout pour les conseils de l'Archon Anémo ! Je redeviens Venti le barde maintenant.
Paimon soupira d'exaspération.
Paimon : Tu veux plutôt dire "Le barde de pacotille"...
Le barde feignit l'indignation.
Venti : Allons, Paimon ! Ce n'est pas très gentil de réduire un artiste de talent à ses mauvaises habitudes !
Le groupe éclata de rire, détendant l'atmosphère. Finalement, Venti leur adressa un dernier salut avant de s'écarter légèrement.
Venti : Allez, filez maintenant. Vous avez une longue route devant vous ! Prenez soin de vous à Liyue, et que le vent vous guide vers de nouvelles aventures !
Sora, Aether et Paimon acquiescèrent. Puis, sans plus tarder, ils prirent la route, laissant derrière eux la cité des vents.
Venti les regarda s'éloigner, son sourire s'effaçant progressivement alors que son esprit se perdait dans ses réflexions. Depuis l'incident avec Signora et la perte de son Gnosis, il se doutait que la Tsarine ne faisait pas ça au hasard. Elle avait un plan, un dessein bien précis pour ce monde. Mais avec l'arrivée des Sans-cœurs, tout devenait plus imprévisible encore.
Si ces créatures continuaient à semer le chaos, la situation de Teyvat ne ferait qu'empirer. Pire encore… et s'ils venaient, d'une manière ou d'une autre à interférer avec les ambitions de la Tsarine ?
Non… Il ne voulait même pas y penser. Il savait déjà quelle réponse cela entraînerait : un désordre encore plus grand que celui qui règne déjà sur ce monde.
Et puis, il y avait autre chose.
Cette présence qu'il avait ressentie… Ce soi-disant membre de l'Organisation XIII, ce survivant dont l'ombre planait encore sur eux… Il ferma les yeux et laissa le vent caresser son visage. Oui… Teyvat était sur le point de connaître des bouleversements sans précédent.
Peut-être même des changements plus grands que ceux qu'avait connus le monde lors de la Guerre des Archons, il y a cinq cents ans.
Enfin, c'est terminé ! Il y avait tellement de choses à raconter dans ce chapitre.
Qui plus est, cela marque la fin de l'Arc de Mondstadt… ou du moins, si on peut vraiment appeler cela un arc. En fin de compte, ce qu'il faut retenir sur cet arc, c'est l'arrivée de Sora dans le monde de Teyvat. Il est arrivé juste après la crise de Dvalin/Stormterror, et a eu l'opportunité de rencontrer tous les personnages importants de Mondstadt (ou du moins, presque tous). Et bien sûr, sa rencontre avec Aether. J'ai donc dû imaginer une partie de l'histoire de manière originale, et j'ai trouvé que l'introduction des Sans-Cœurs comme nouvelle menace était la solution la plus logique. On pourrait même considérer tout cela comme faisant partie des quêtes « Intermède » de Genshin Impact.
En ce qui concerne la suite, les prochains chapitres seront consacrés à l'arc de Liyue. Cela devrait être un peu plus facile à écrire, car je compte presque suivre le scénario du jeu original. Enfin, j'ai dit « presque », car même si je reprends l'histoire principale, je pense que je pourrai toujours y ajouter quelques scènes originales. J'espère que cette idée vous plaira.
Sur ce, je vous dis à bientôt pour le prochain chapitre !
