Je ne possède aucun des personnages des films

Enchainé et à la merci d'un bourreau à l'air sadique, Ethan comprend que les prochaines heures seront difficiles à vivre...

Ce texte a été écrit pour la Nuit du FoF sur le thème "Commencer"

En espérant que cela vous plaise !

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


LE MAITRE DE LA DOULEUR

Chapitre 1 : Commencer

Les chaînes mordaient ses poignets à chaque mouvement et le métal froid contre son dos nu lui arrachait des frissons involontaires, tandis que l'humidité de la pièce faisait perler la sueur sur sa peau. Ethan Hunt observait en silence l'homme qui se déplaçait devant lui avec une lenteur calculée, délibérée.

Kostov, c'était le nom qu'Ethan avait réussi à glaner avant que sa mission ne tourne au désastre, posa délicatement une valise en cuir noir sur la table métallique. Le cliquetis des fermoirs résonna dans la pièce comme un glas.

- Agent Hunt, dit-il d'une voix doucereuse, presque chantante. J'espère que vos accommodations sont... confortables.

Ethan ne répondit pas, se contentant de fixer son geôlier de son regard intense. Il avait déjà catalogué chaque détail de la pièce : la porte en acier renforcé, l'unique ampoule qui se balançait au plafond, la caméra dans le coin supérieur droit. Aucune issue possible pour le moment.

Kostov ouvrit la valise avec des gestes précis, presque cérémonieux. L'intérieur était tapissé de velours rouge sang, un écrin macabre pour la collection d'instruments qui y reposait : scalpels brillants, pinces aux dents acérées et divers outils dont la fonction ne laissait que peu de place à l'imagination.

- Voyez-vous, poursuivit Kostov en effleurant du bout des doigts ses instruments, je considère mon travail comme un art.

Il sortit un à un les outils, les disposant soigneusement sur la table. Chaque tintement métallique résonnant comme un compte à rebours.

- La torture est une symphonie, Agent Hunt. Il faut savoir orchestrer la douleur et la faire monter crescendo.

Ses yeux brillaient d'une lueur malsaine alors qu'il contemplait son arsenal.

- La question n'est pas de savoir si vous parlerez, ils parlent tous, à la fin. La question est de savoir combien de mouvements comportera notre symphonie avant le grand final.

Ethan sentit ses muscles se tendre malgré lui. La douleur, il connaissait. Il l'avait endurée plus de fois qu'il ne pouvait compter, mais quelque chose dans le calme clinique de Kostov, dans sa façon méthodique de préparer ses instruments, lui glaçait le sang.

- Par quoi devrions-nous commencer ? Demanda Kostov, plus pour lui-même que pour son prisonnier.

Sa main survola les instruments avant de s'arrêter sur une seringue de taille imposante. Le liquide à l'intérieur avait une teinte bleutée inquiétante.

- Ah, oui, sourit-il en levant la seringue à la lumière. Mon préféré pour commencer. Une petite composition personnelle. Elle a tendance à rendre chaque terminaison nerveuse... particulièrement réceptive.

Il s'approcha d'Ethan d'un pas tranquille, comme un médecin s'apprêtant à faire une injection de routine. Son sourire s'élargit en voyant les muscles de son prisonnier se contracter.

- Directement dans le cœur, murmura-t-il presque tendrement. C'est plus... efficace ainsi.

La main de Kostov se posa sur le torse d'Ethan, cherchant l'emplacement exact. Ses doigts étaient froids, cliniques. Ethan serra les mâchoires, refusant de montrer la moindre trace de peur malgré son cœur qui battait la chamade et ses poings qui se refermèrent en se crispant. L'aiguille imposante perça sa peau avec une précision chirurgicale. Ethan sentit la morsure glacée du métal qui s'enfonçait dans sa poitrine, cherchant son cœur. Puis Kostov appuya sur le piston…

Et le monde explosa…

La douleur jaillit de son cœur comme une nova, irradiant chaque cellule de son corps. C'était comme si son sang s'était transformé en acide liquide, consumant tout sur son passage. Ses muscles se contractèrent violemment, tirant sur les chaînes jusqu'à ce que le métal entaille sa chair. Chaque nerf hurlait, chaque respiration était une agonie et il ne pouvait rien y faire… Pas d'échappatoire, pas de plan, pas d'espoir immédiat… Juste la douleur, pure et absolue, qui déferlait en vagues successives alors que le produit se répandait dans son système. Les yeux d'Ethan croisèrent ceux de Kostov et il y vit la satisfaction malsaine d'un artiste contemplant son œuvre.

Ce n'était que le début…