Je ne possède aucun des personnages des films
Enchainé et à la merci d'un bourreau à l'air sadique, Ethan comprend que les prochaines heures seront difficiles à vivre...
En espérant que cela vous plaise !
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
LE MAITRE DE LA DOULEUR
Chapitre 5 : Juste un souffle
Les doigts de Brandt tremblaient tandis qu'il les approchait du cou d'Ethan. Il hésita une fraction de seconde, terrifié à l'idée de confirmer l'impensable. Puis, doucement, il pressa ses doigts contre la carotide. Au début, il ne sentit rien. Juste la peau froide sous ses doigts. Puis... là. Si faible qu'il crut l'avoir imaginé…
- Attendez, souffla-t-il dans son micro, se penchant plus près, appuyant un peu plus fort. Attendez...
Un battement. Puis un autre. Espacés, irréguliers, à peine perceptibles, mais bien réels.
- Il est vivant, murmura Brandt, sa voix se brisant sur le dernier mot. Son cœur bat encore. Mon Dieu, il est vivant.
Il entendit Benji laisser échapper un sanglot de soulagement dans son oreillette, tandis que Luther poussait une longue expiration tremblante. Brandt examina rapidement le corps meurtri d'Ethan. Chaque nouvelle blessure qu'il découvrait lui donnait envie de retourner traquer Kostov, de lui faire payer au centuple, mais ce n'était pas le moment. Ethan avait besoin de lui.
- Il est dans un état critique, dit-il, son entraînement médical prenant le dessus. Multiples lacérations, brûlures... Je vois des marques d'injection… Beaucoup trop de marques d'injection. Sa respiration est superficielle, son pouls est filant et à peine perceptible.
Ses mains commencèrent à défaire les sangles qui retenaient Ethan, chaque geste était mesuré avec une précision chirurgicale. La première sangle libéra son poignet droit, révélant une chair à vif, profondément entaillée par les chaînes qui l'avaient retenu plus tôt.
- Fais attention en le bougeant, prévint Luther. Dans son état, le moindre choc pourrait...
- Je sais, coupa Brandt, sa voix tendue. Je sais.
Une fois le second poignet libéré, il prit la main d'Ethan dans la sienne, la serrant avec une force qui contrastait avec la douceur de ses gestes précédents. Comme si par ce contact, il pouvait ancrer Ethan dans le monde des vivants, l'empêcher de glisser plus loin dans les ténèbres.
- Je suis là, Ethan, murmura-t-il, si bas que son micro ne le capta probablement pas. On est venus te chercher. Tiens bon.
Il lui sembla sentir une infime pression en retour, mais peut-être n'était-ce que son esprit qui lui jouait des tours. Le visage d'Ethan resta immobile, ses yeux fermés, son souffle si faible que sa poitrine se soulevait à peine.
- Brandt, la voix de Benji était tendue. J'ai plusieurs signatures thermiques qui convergent vers votre position.
Brandt regarda autour de lui, évaluant ses options. Déplacer Ethan dans son état était un risque énorme. Un seul mouvement brusque pourrait faire cesser les battements de ce cœur qui luttait déjà si faiblement, mais rester ici...
- Il n'y a que nous, dit Luther, sa voix grave portant le poids de tant de missions similaires. Comme toujours et tu ne pourras pas le défendre seul dans cette position. Prends le risque de le sortir de là.
Brandt ferma les yeux un instant, serrant toujours la main d'Ethan dans la sienne. Puis il hocha la tête, même si ses coéquipiers ne pouvaient pas le voir.
- Benji, trouve-moi un chemin vers la sortie. Luther, il me faudra une diversion. N'importe quoi qui puisse nous faire gagner quelques minutes.
Avec des gestes infiniment précautionneux, il glissa un bras sous les épaules d'Ethan, l'autre sous ses genoux. Il sentit le corps de son ami se tendre imperceptiblement au contact, un gémissement à peine audible s'échappant de ses lèvres.
- Je sais, je sais, murmura Brandt. Je suis désolé, mais je te promets que cette fois, on te ramène à la maison.
Il se redressa lentement, portant Ethan comme s'il était fait de verre. Le corps de son ami était à la fois trop léger et trop lourd dans ses bras, trop léger pour l'homme qu'il avait toujours connu, trop lourd de toute la souffrance qu'il avait endurée.
- On est prêts, dit Luther dans son oreille. Ramène-le, Brandt. Ramène-le vivant.
