Bonjour à vous fidèles lectrices et merci d'être toujours là.
je remercie encore
ben40550 et à Pims10 pour leurs reviews à chaque chapitre,
ça fait toujours plaisir d'en recevoir !

Ce chapitre ne sera probablement pas très long non plus et il sera entièrement des points de vue de Mama Renée et Mama Esmée, d'où le titre de ce chapitre d'ailleurs -)

Comme d'habitude, je vous conseille d'aller jeter un coup d'œil sur mon blog, si ce n'est pas déjà fait, pour voir les photos qui illustrent mon histoire à chaque chapitre et vous pourrez y voir à quoi ressemblent les personnages et leurs tenues que je décris.
Voici l'adresse : royal-twilight . Skyrock . com (n'oubliez pas de supprimez les espaces).

***LATRP***

15. Entrevues maternelles

Octobre 2030

[PDV Renée]

Ma fille venait de revenir de sa mission économique et paraissait toujours aussi déprimée qu'elle ne l'était avant son départ pour Dubaï.

Elle m'avait confié, avant de partir, que quelque chose s'était passé entre elle et Edward, mais n'avait pas voulu en dire plus. Je devinais cependant qu'elle devait être tombée amoureuse de lui.

D'ailleurs, comment ne pas s'éprendre d'un si charmant jeune prince au physique ravageur. En plus d'être bel homme, je savais que le fils cadet de ma cousine Esmée était une personne de conviction. Il luttait contre le réchauffement climatique et les inégalités dans le monde, surtout parmi les enfants dont il semblait toujours très proche.

J'avais même lu dans un magazine international, qu'il avait été récemment élu l'homme le plus sexy et le célibataire le plus convoité de la planète. Il était un peu arrogant et provocateur, cependant il semblait s'être calmé depuis quelques mois, selon sa mère. Je soupçonnais que c'était probablement dû à sa rencontre avec Isabella en mai dernier, lors du mariage de sa sœur Mary-Alice, amie de Bella.

Ma chérie, abordai-je ma fille dans son salon. Dis-moi ce qui ne va pas. On dirait que ton voyage n'a pas arrangé ton état, tu as l'air encore plus démoralisée.

J'ai bien voulu essayer de l'oublier, mais je n'y arrive pas ! se lamenta Bella.

Tu parles d'Edward, n'est-ce pas ?

Même Alice ne répond plus à mes appels, ni à mes messages. Je ne comprends pas pourquoi elle aussi a décidé de m'éviter. On dirait qu'ils veulent me cacher quelque chose !

Pourquoi ne pas aller à Londres pour le voir ? lui suggérai-je.

Ce n'est pas à moi de courir après ! s'irrita-t-elle. Il ne veut pas faire d'effort alors qu'il aille au Diable et sa sœur avec lui tant qu'on y est !

D'habitude si calme et réservée, j'étais abasourdie de voir ma fille s'emporter de la sorte, surtout envers sa meilleure amie également. Je pouvais comprendre qu'elle lui en voulait surement, tout comme à son frère, d'être ignorée de la sorte. Cela devait être si frustrant pour elle.

Tu devrais peut-être rencontrer d'autres hommes, lui proposai-je alors. Tu finiras surement par trouver le bon tôt ou tard.

J'ai bien peur que ce ne soit plus tard que tôt, lança Bella. Je commence à douter d'être mariée d'ici la fin de l'été prochain. Ça me laisse moins d'un an ! En plus, tu m'as déjà présenté bien assez d'hommes ces dernières semaines et aucun n'était à la hauteur !

À la hauteur de quoi ? demandai-je agacée. À celle d'Edward ?!

Elle baissa la tête, ce qui était sa façon de prouver que j'avais raison de penser à lui.

Son ignorance a envahi tout mon horizon, comme si on avait percé un trou béant dans ma poitrine. Avoua ma fille en pleurant. Je suis follement et irrévocablement amoureuse de lui.

C'est très beau ce que tu dis ma chérie, la rassurai-je. Mais il va falloir te ressaisir. J'aime ton frère, mais je ne le vois pas du tout assumer la tâche de régner sur le pays, alors que toi tu y as été préparée depuis ton enfance.

Fichue loi qui m'oblige à me marier pour devenir reine ! se plaignit ma fille avec raison.

Je tendis la main vers sa joue pour éponger les larmes qui coulaient de ses yeux. J'avais mal pour elle.

Cela me bouleversait de voir mon bébé si malheureuse, ça me déchirait le cœur.

Je voulais pour elle un mariage d'amour. Car même si j'étais heureuse avec Charlie, nous avions eu un mariage arrangé entre nos parents, puis avions appris à nous aimer au fil des ans. Néanmoins, je souhaitais plus pour mon enfant, nous étions au 21ème siècle et elle méritait le bonheur.

Je me résolus donc à aller à Londres, discuter avec Esmée. Peut-être qu'entre mères, nous pourrions arriver à réunir nos enfants, en particulier si Edward partageait les mêmes sentiments que Bella.

Je ne communiquai pas ma décision à ma fille. Je ne voulais pas lui donner un faux espoir.

Seul le roi, mon mari, savait où je partais. Je téléphonai tout de même à ma chère cousine pour la prévenir de mon arrivée, qu'elle ne soit pas étonnée de me voir débarquer à Clarence House.

Je pris aussi discrètement que possible l'Eurostar pour me rendre dans la capitale anglaise. Arrivée à St-Pancras, je mis un foulard su ma tête et des lunettes pour passer inaperçue.

Je pris un taxi jusqu'à Saint-James, où le chauffeur s'engouffra pour me déposer devant la demeure du prince de Galles et de son épouse. Cette dernière vint alors m'accueillir à ma sortie du véhicule.

Renata, che gioia di rivederti! * m'accueilli ma cousine en italien. Qu'est-ce qui t'amène donc à Londres, tu n'as rien voulu me dire au téléphone ?

Si nous allions en parler à l'abris d'oreilles indiscrètes, lui suggérai-je en murmurant.

Nous entrâmes dans la maison et je fus accueilli par Carlisle qui sortait de son bureau.

C'est un plaisir de te revoir ! me salua-t-il. Comment vas-tu et Charles ?

Nous allons bien tous les deux, lui répondis-je.

Et les enfants ? Michael et Isabella, ça leur va ? J'ai d'ailleurs croisé Jessica il n'y a pas si longtemps. Elle a demandé à voir la reine, parait-il.

Ah bon ? m'étonnai-je. Je l'ignorais.

Pourquoi diable ma belle-fille avait souhaité parlé à la reine de son pays de naissance ?
Avait-elle des choses à nous cacher, qu'elle passa par l'intermédiaire d'Elizabeth ?

Si nous allions dans le salon pour discuter tranquillement ? nous suggéra son épouse.

Pour répondre à ta dernière question, dis-je à Carlisle. Isabella ne va pas bien du tout.

Elle n'est apparemment pas la seule, me confia Esmée. La dernière fois que nous avons vu Edward, il affichait une mine affreuse. Il semble misérable ces temps-ci. Il ne veut voir personne. Il a même failli se battre avec son cousin Éric il y a quelques jours, d'après Alice !

J'ai eu l'occasion de le voir il y a quelques semaines, dis-je. Il accompagnait Margareth. Il avait l'air si gentil. Il tournait un peu autour de Bella, mais elle n'a pas semblé intéressée.

Pour tout te dire, Alice nous a dit qu'il avait été ignoble à propos de Bella et que c'est la raison qui a poussé Edward à vouloir lui cogner dessus ! annonça Carlisle. Mon neveu me déçoit. Je comprends que mon fils se soit énervé mais heureusement qu'Alice était là ! Maman n'aurait pas apprécié d'apprendre que ses petits-fils se battent et sous son toi !

Ma cousine demanda à son mari de nous laisser entre femmes, mais pas avant qu'il ne nous propose de faire apporter du thé par une de leurs gouvernantes.

Lorsqu'il quitta enfin la pièce, je me précipitai plus près d'Esmée.

Nous avons une situation fâcheuse entre nos enfants, lui confiai-je alors. C'est pour ça que je suis ici. Il fallait que je vienne t'en parler face à face et non au téléphone !

Que se passe-t-il ? s'inquiéta-t-elle.

Ton fils a brisé le cœur de ma fille, dis-je. Et il semblerait qu'Alice s'en soit mêlée, elle ne veut même plus parler à Isabella. Apparemment aucun des deux ne répond à ma fille.

Ce n'est certainement pas comme ça que j'ai élevé mes enfants ! se plaignit-elle. Ils vont sérieusement m'entendre et dès demain je vais aller leur demander des comptes !

Je ne voulais pas dire du mal de ton fils et de ta fille, mais Bella est si mal. Elle est complètement amoureuse d'Edward, sans compter que Mary-Alice refuserait de lui parler.

Je me demande si ça n'aurait pas avoir avec le fait qu'ils n'ont pas l'air bien tous les deux, ces temps-ci. Alors Bella est amoureuse ?!

Je lui racontai donc tout ce que ma fille m'avait appris sur sa relation avec son fils.

Elle m'avoua qu'elle était heureuse d'apprendre qu'Isabella avait des sentiments pour Edward. Elle adorait ma fille et était certaine qu'elle était la femme parfaite pour son cadet.

Je restai chez eux, en attendant que la princesse de Galles eut une discussion avec sa progéniture.

***LATRP***

[PDV Esmée]

J'étais si enchantée qu'Isabella fut amoureuse d'Edward. Elle faisait partie de la famille depuis qu'elles s'étaient rencontrées avec Alice au lycée et qu'ensuite elles avaient vécu ensemble à l'université d'Oxford. Bella était comme une deuxième fille pour moi, une troisième avec Rosalie.

Par contre, j'étais vraiment sidérée que mes enfants traitent si pauvrement une jeune femme si charmante et sensible. Qu'Edward lui brisa le cœur, je pouvais le comprendre. C'était un homme qui se cherchait, qui aimait les femmes et désirait leur plaire aussi. Mais qu'Alice ne daigne même pas répondre aux appels de sa meilleure amie, je ne réalisais pas et ne pouvais l'admettre.

Dès le lendemain de l'arrivée de Renée, j'appelai Alice pour lui demander de venir me retrouver à Nottingham Cottage, où je me rendais pour avoir une discussion avec mon fils cadet.

Maman, que me vaut le plaisir de ta visite impromptue ? me demanda Edward étonné.

Mon fils, toi et moi allons avoir une sérieuse discussion, sifflai-je. Alice aussi d'ailleurs doit nous rejoindre ! je l'ai appelé ce matin pour lui demander de venir.

Qu'est-ce qui se passe ? Alice t'a parlé de l'altercation entre Éric et moi !

Oui, mais ce n'est pas ce qui m'amène. Même si tu aurais pu te faire disputer par ta grand‑mère, ton père approuve que tu aies voulu défendre l'honneur d'Isabella. D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi ?

Pourquoi quoi ? demanda mon fils. Il a été odieux envers elle, c'est normal !

Donc tu apprécies Bella ? Alors pourquoi lui faire du mal ?

Comment ça ? me demanda-t-il avec de grands yeux surpris.

Renée est ici, lui avouai-je. Je sais tout ce qui s'est passé entre Isabella et toi ?

Maman, je ne peux pas t'en parler ! se plaignit-il.

Tu vas me faire le plaisir de cracher le morceau Edward Anthony Charles Philip !

J'ai promis à Granny ne garder ça pour moi, je l'ai déjà dit à Alice.

Je le fixai avec mon regard de mère en colère, pour lui faire comprendre que j'exigeais des explications. Si ma belle-mère était mêlée à ça, je n'allais pas laisser faire.

Edward finit par craquer et tout me dire. Depuis sa rencontre avec Bella au mariage d'Alice et Jasper, jusqu'à leur nuit passée ensemble à Bruxelles à l'occasion de l'anniversaire de l'héritière belge.

Je suis allée trouver Granny à mon retour, me dit-il ensuite. Mais elle savait déjà tout.

Comment ça ? insistai-je.

Quelqu'un nous a vu Bella et moi et lui a dit elle n'a pas été contente. Elle refuse que je sois avec Bella, pour plusieurs raisons.

Il m'énuméra alors toutes ces raisons que sa grand-mère lui avait données. Mais lorsque j'entendis qu'elle l'avait ensuite menacé de tout lui retirer s'il décidait de poursuivre sa relation, je fus outrée.

Je lui ai dit que je l'aimais, mais elle s'en fout ! pleura mon bébé. Je n'ai apparemment pas le droit d'être heureux comme papa et toi l'êtes et avoir ce qu'ont mon frère et ma sœur.

Je savais que ma belle-mère n'avait pas apprécié que son père, avant elle, cède à son unique petit‑fils. Elle avait considéré cela comme une faiblesse et ne voulait pas commettre la même "erreur" que son prédécesseur. La reine me tolérait parce que son fils et héritier m'aimait. Néanmoins, nous n'étions pas proches et ne le serions jamais.

Par contre, de là à faire payer mon fils et le laisser souffrir, alors que tous savaient pertinemment qu'Edward avait toujours été son préféré, je ne le comprenais pas.

Je lui proposai d'aller voir sa grand-mère et de lui parler, voire demander à Carlisle de le faire, mais il me demanda expressément de ne pas aller trouver la reine. Trop de personnes savaient ce qu'il se passait. Il avait peur qu'elle ne se mette en colère et finisse par le sanctionner définitivement.

Il me mit sur le fait accompli. J'étais donc obligée de l'écouter, surtout lorsqu'il me rappela que je risquais de ne plus pouvoir le voir, ou de m'exposer à la colère de Sa Majesté.

Il était compréhensible qu'Edward avait peur, en cas de sanctions d'Elizabeth, qu'Isabelle ne l'accepta pas s'il n'avait plus rien. Il préférait briser le cœur à la femme qu'il aimait, plutôt que de prendre le risque d'être rejeté après avoir tout perdu. C'était sous-estimer la jeune princesse belge. J'étais certaine que Bella ne réagirait pas de cette façon. Peut-être que le gouvernement (qui décidait de tout en Belgique) ne la laisserait pas épouser qui elle voulait, en particulier un prince déchu.

Il fallait que j'en parle à Renée, qu'elle convainque sa fille de venir remuer le derrière de mon fils.

Lorsqu'Alice arriva enfin à Kensington, je lui demandai de cessai d'ignorer son amie et de faire un effort pour ne rien lui dire, tant que ma cousine n'aurait pas parlé à sa fille.

***LATRP***

[PDV Renée]

Quand Esmée revint à Clarence House après sa discussion avec ses enfants, je remarquai qu'elle semblait contrariée et craignit que nous ne puissions rien faire pour apaiser Bella.

Elle regarda autour d'elle, comme pour s'assurer que personne ne la voyait, puis elle m'entraina dans son salon privé, pour y discuter hors de portée d'un employé qui pourrait aller rapporter à la reine.

Ma belle-mère est vraiment tenace, une sacrée peau de vache, même ! me dit ma cousine.

Il va falloir l'être plus qu'elle alors ! suggérai-je.

J'ignore si c'est possible. Mais je suis prête à ne plus voir mon fils aussi souvent que je voudrais, s'il peut être heureux avec Bella.

Comment proposes-tu qu'on fasse ?

Elle me raconta ce que la reine avait dit à son petit-fils : qu'elle savait pour lui et Bella à propos de leur nuit passée ensemble au Plaza, ainsi que des menaces qu'elle lui avait faites, sans compter son interdiction à Edward de fréquenter ma fille, parce qu'elle craignait qu'il soit malheureux.

En effet, Elizabeth était bien une vraie peau de vache, comme l'avait appelée sa belle-fille.

De retour à Laeken, je m'empressai d'aller parler à ma fille, tout en restant discrète, pour ne pas ébruiter la situation et que ça revienne aux oreilles de la souveraine britannique.

J'avouai donc tout à Isabella, qui parut alors soulagée et enchantée d'apprendre qu'Edward éprouvait la même affection qu'elle avait pour lui. Tout de fois, elle fut un peu déçue qu'il ne se batte pas plus pour elle. Je tentai de la rassurer et lui conseilla d'aller le retrouver.

C'est à lui à faire le premier pas, pas à moi ! s'irrita-t-elle.

Ma fille était très butée, voire obstinée. J'espérais donc qu'elle finirait par changer d'avis rapidement.

***LATRP***

Renata, che gioia di rivederti! * en italien = « Renée, quelle joie de te revoir ! » Il ne faut pas oublié que dans mon histoire, elles sont italiennes ou à moitié, en tous cas ;-)

Dans le prochain chapitre, on reprendra là où je viens de finir et il sera sans doute plus long. J'espère pouvoir vous le poster d'ici mardi, mais la patience vous récompensera ! ;-)