Salut les niffleurs, voila un nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira


Obscurus Alba

Chapitre 9 : premières leçons.


Alice se jeta sur la pile de sandwich apportée par Cassandra. Il fallait dire que voler ça creuse. Elles discutèrent de leur journée et de ce qui se passerait le lendemain. En effet, c'était demain que tout commençait: leur formation pour devenir professeur et les cours de magie d'Alice

«J'ai hâte, fit la rousse en croquant à pleines dents dans un sandwich au concombre.

-Pareil, je me demande la différence entre l'enseignement de la magie française et anglaise.

-Tu te rends compte qu'à la base je faisais ce voyage pour mes études pour devenir professeur et que ça va arriver plus tôt que prévu?

-Ça, t'es une sacrée veinarde.»

L'horloge indiquait plus d'une heure du matin lorsque Cassandra alla se coucher. Alice se glissa dans ses couvertures d'une douceur incroyable et sombra presque immédiatement dans un sommeil agité.

Elle reconnut rapidement son cauchemar récurant. Elle se trouvait dans une salle tout en verre, au travers duquel elle pouvait voir une nuit d'encre. Elle ne le voyait pas encore, mais elle savait qu'il arriverait. Elle s'approcha de la vitre pour tenter de l'apercevoir et il fonça dessus. Un amas de fumée noire et dense qui semblait conscient frappa le verre avec une force qui fit trembler toute la salle. Alice recula de plusieurs pas. Une nouvelle attaque secoua les murs. Il testait la solidité de la structure. Il s'acharnait sur chaque carreau, ne laissant aucune marque de la violence de ses attaques.

Au bout d'une bonne vingtaine de minutes, le nuage se densifia encore plus et prit la silhouette d'un homme grand et musclé, déformé par la vitre.

«Ok, phase deux, murmura Alice pour elle-même»

Elle releva ses cheveux en chignon et se prépara.

L'entité derrière la vitre eu un rictus moqueur. Il leva le bras et des piques acérées de brume noire virent s'abattre contre la serre. Cette fois-ci, de légères fissures en toile d'araignée apparurent.

«Oh non, surement pas, je ne me laisserais pas faire, cria la rousse»

Elle tendit le bras à son tour et une fumée blanche allât réparer les dégâts causés par les piques. Il se déplaça derrière elle et recommença. Il ne fallait pas qu'il puisse entrer. Elle le savait. Elle lui fit à nouveau fasse et libéra son pouvoir. Cette salle, c'était son refuge, ce qui lui permettait de survivre. Si jamais il réussissait à entrer, elle devrait tout recommencer à zéro.

Nouvel assaut, nouvelle contrattaque. Tels deux danseurs tourant sur une musique inaudible, leur ballet continuait. Le noir contre le blanc, la destruction contre la création. L'obscurité contre la lumière. IL contre elle.

Epuisée, elle hurla de frustration. Chaque nuit il lui semblait plus fort, plus rusé, plus dur à repousser. Elle sentait les larmes couler sur ses joues. Aucun rêve n'était plus réel que celui-là.

«Ça suffit, hurla-t-elle.»

Elle déploya ses ailes et redoubla d'effort. La sueur lui collait les cheveux aux tempes, sa mâchoire était serrée mais elle tenait bon. Une éternité sembla passer tandis qu'elle lutait de toutes ses forces. Elle sentit contre sa peau des griffes s'enfoncer légèrement, quand enfin l'enfer s'arrêta.

Elle se réveilla en sursaut, Ginger lui griffant le bras en miaulant. Tout dans la chambre était en lévitation, du plus petit livre au grand lit à baldaquin. Le temps d'une seconde on se serait cru en apesanteur, puis la gravité reprit ses droits dans un grand fracas.

Alice passa sa main dans ses cheveux, respira un grand coup et caressa Ginger.

«C'est fini, tout va bien petite boule de poil. Il n'a pas gagné.»

Ginger se mit à ronronner en frottant la tête contre sa joue.

Cassandra entra dans la chambre quelques secondes plus tard, sa baguette levée, les cheveux ébouriffés.

«Qu'est-ce qu'il y a? C'était quoi ce bruit?

-Un mauvais rêve, rien d'inquiétant. J'ai tendance à faire léviter le mobilier quand ça arrive, c'est juste retombé.»

Cassandra abaissa sa baguette en soupirant de soulagement. Dehors une chouette hulula dans la nuit.

«Besoin d'en parler? demanda-t-elle.

-Non, vraiment ça va, j'ai l'habitude c'est toujours le même.

-C'est étrange. Faire toujours le même rêve peut avoir une signification tu sais.

-Je doute que celui-là en ait. J'utilise juste mes pouvoirs pour me défendre contre quelqu'un.»

Cassandra alla s'asseoir à côté d'Alice, l'enlaça et la serra contre elle.

«J'ose à peine imaginer ce que ça fait de vivre caché de tous. Ça a dû être dur de dissimuler ta nature même.

-Mais ça a payé, regarde où on est aujourd'hui.»

Cassandra se glissa sous les couvertures à côté d'Alice et elles s'endormirent rapidement l'une contre l'autre.

«C'est l'heure, debout bande de fainéantes!»

L'horloge sur le mur chantonnait, assez faux d'ailleurs, ce refrain. Alice s'étira paresseusement, délogeant à la fois Ginger et Cassandra de ses bras. Dès qu'elles eurent posé le pied par terre, l'horloge se tût.

«Bon prête pour le premier jour de cours? s'enquit Cassandra

-Bien sûr! répondit Alice.»

La brune allât se préparer dans sa propre chambre et dix minutes plus tard, les deux françaises s'aventuraient dans les couloirs à la recherche de la grande salle sans l'aide de Winnie. Elles y parvinrent plus rapidement que prévu. Dans la salle se trouvait déjà Alexander ainsi que tous les élèves et professeurs. Certains n'étaient même pas là lorsqu'elles étaient arrivées. Alice compta douze professeurs et une quinzaine d'élèves.

« Venez, venez, s'exclama Ganymède en les voyant. Il faut que je vous présente aux autres professeurs de Poudlard, qui raccourcissent leurs congés pour vous. Voici le professeur de vol, Rolanda Bibine qui a hâte de parler avec vous Alice, le professeur Allan Jenkins qui enseigne les potions, …»

Alice fit au mieux pour retenir les noms des nouveaux venus mais elle n'était décidément pas douée à cet exercice. Elle s'assit à côté de celle qui s'avéra professeur de sortilège. Une sorcière fort charmante avec un fort accent écossais, qui parlait fort et s'amusa de la ressemblance de leur couleur de cheveux. A la fin du repas, tous les professeurs s'en allèrent en saluant les françaises. La directrice s'approcha alors d'elle lorsque le dernier plat eu disparut et qu'Alexander les eu rejoints.

«Bien, mes chers amis, Vous allez devoir vous séparer. Chacun de vous va suivre les cours d'un professeur aujourd'hui pour voir comment on enseigne ici. Alice, vous irez en cours de sortilège avec Selena Nightshade. Alexander vous irez avec Hagrid vous occuper des créatures. Quand à vous Cassandra, nôtre maître des potions est prêt à vous prendre sous son aile. Vous changerez après le déjeuner, mais nous verrons à ce moment-là. Dépêchez-vous!»

Alice appela Winnie qui la conduit à une salle située tout près d'un escalier en colimaçon. La voix portante de l'écossaise passait à travers la porte. Elle toqua timidement.

«Entrez, nous n'avons pas encore commencé, nous vous attendions».

Alice remercia Winnie et se glissa dans la pièce.

La professeure attendit patiemment qu'elle s'installe au fond de la classe et commença.

«Bien, aujourd'hui on va retravailler les sortilèges d'allégresse. Il me semble que vous avez raté le vôtre de manière magistrale à l'examen de fin d'année monsieur Tompson.»

Un gamin habillé en noir et vert se renfonça dans sa chaise.

Les quatre élèves présents se firent face et s'entraînèrent à lancer le sortilège les uns sur les autres. Bientôt, chacun riait à s'en décrocher une côte. Alice les observa, envieuse. La professeure Nightshade se tourna vers Alice comme si elle lisait dans ses pensées.

«Eh bien, vous n'essayez pas? lancez-le sur moi!»

Les élèves s'arrêtèrent de rire net et se tournèrent dans sa direction.

Alice leva sa baguette et prononça la formule, nerveuse, mais rien ne se passa.

«Avec plus d'enthousiasme voyons, comme cela, fit la professeure en lançant le sort sur la française.»

Un éclat de rire lui échappa et la pression diminua dans son esprit. Elle réessaya mais toujours rien. Les élèves la regardaient comme s'il lui était poussé un deuxième nez. Comment une sorcière adulte pouvait-elle échouer à un exercice aussi simple?

«Essayez donc sans votre baguette, peut-être que le problème vient de là.»

Alice s'exécuta et, comme dans sa chambre, elle se concentra sur son pouvoir pour en faire ce qu'elle voulait. La professeure se mit à rire aussitôt.

«Vous voyez? fit-elle en se calmant. Il faut travailler à canaliser votre énergie dans votre baguette voilà tout.Révisons maintenant le sortilège de danse. Prenez chacun un fruit. Vous serez jugé sur la danse et la régularité des pas que vous ferez faire à votre cible.»

La française saisit un ananas et le posa devant elle. Elle eut beau se concentrer et répéter la formule, ce maudit ananas refusait de bouger d'un pouce. Les autres élèves avaient devant eux une mangue qui dansait la valse, une banane qui se trémoussait sur du chachacha, un kiwi qui faisait du tango et papaye qui se lançait dans une chorégraphie de breakdance. La professeure tenta de lui expliquer plus lentement et plus en détail comment faire, mais l'ananas s'obstinait à rester immobile.

«Il ne faut pas désespérer ma chère, le temps viendra où vous pourrez le faire dans votre sommeil.

-Mais dans mon sommeil je n'ai aucun problème à utiliser la magie, bougonna-t-elle.»

Selena Nightshade releva un sourcil interrogateur, mais la sonnerie retentit pour annoncer l'heure du déjeuner.

L'après-midi ne fut pas plus facile. Elle dût essayer d'utiliser un sortilège de désarmement en cours de défense contre les forces du mal. Plus le professeur lui expliquait la simplicité du geste et de la formule, plus sa magie pulsait contre ses ailes et ses tempes. Chaque essai la frustrait un peu plus.

Elle finit par craquer. Dans un râle de frustration, elle envoya une onde magique qui renversa tout sur son passage. Les élèves et le professeur, assis par terre et bouche bée, regardèrent la classe sens dessus-dessous.

Alice se calma aussitôt.

«Désolée, est-ce que tout le monde va bien?

-Oui je… je crois, bégaya le professeur en aidant les élèves à se relever. Vous devriez faire une pause mademoiselle Cavanna. Allez donc prendre l'air, ne vous inquiétez pas je remets tout en ordre.»

Elle sortit de la classe, les nerfs en pelote et allât se réfugier sous un arbre dehors. La brise tiède de l'été l'aida à se calmer. Au loin, elle voyait la cabane de Hagrid. Curieuse, elle se dirigea vers les voix d'Alexander et du demi géant. Lorsqu'elle fut assez proche, elle les vit dans un enclos entouré de créatures qu'elle n'avait jamais vu. Ressemblant de loin à un petit renard noir, leur queue brillait d'une lumière douce et bleutée. Hagrid et Alexander étaient en train de les brosser et de les nourrir.

«Qu'est-ce que c'est que ça, demanda Alice en faisant sursauter les deux hommes plongés dans leur travail.

«Alice, content de vous voir, fit le demi géant. Approchez, ils sont inoffensifs. Ce sont des lumivères. Une espèce très rare qui ne vit qu'ici, en écosse, dans les forêts qui abritent d'autres créature telles que les licornes ou les centaures.

-Des lumivères, répéta-elle en s'approchant.»

Elle tendit la main pour toucher le plus proche. Leurs poils étaient rêches, courts et rugueux. Leurs grand yeux bleu acier la fixait tandis qu'ils ondulaient lentement de la queue.

«Ils sont très utiles aux personnes qui se perdent dans la forêt. Ils les guident vers l'orée, un peu à l'inverse des feux follets.

-Ils sont magnifiques.

-Ravis que vous vous intéressiez aux créatures magiques, fit Hagrid. Même si je ne peux pas me vanter d'en posséder d'aussi rares et nombreuses qu'Alexander, c'est ma passion d'en prendre soin et d'éveiller les consciences à leur véritable nature. J'ai même eu un dragon pendant un court moment une fois.

-J'imagine que ça n'a pas été de tout repos, répondit Alice.J'aimerais bien visiter ton sac un de ces quatre, ça m'intrigue fortement, fit-elle en s'adressant à Alexander.

-Quand l'occasion se présentera je n'y manquerais pas, lui assura ne devrais pas être en classe toi?»

Alice lui expliqua l'incident en se renfrognant.

«C'est tellement frustrant, se plaignit-elle. Sans baguette je peux lancer des sorts simples, mais avec la baguette je ne peux rien faire du tout. C'est comme si ce fichu bout de bois refusait de m'obéir.

-En quoi est le cœur, s'enquit Hagrid.

-Plume d'oiseau tonnerre, répondit-elle.

-C'est pour ça que tu n'y arrive pas. Il faut que tu montres au cœur de ta baguette qui commande et surtout que tu en es digne.

-C'est un bout de bois, comment veux-tu que je lui montre quoi que ce soit?

-Là est ton erreur, la reprit Alexander. C'est tout sauf juste un bout de bois. La baguette est un artéfact magique avec une conscience de ce qui l'entoure. Chaque baguette est fidèle à son porteur s'il a réussi à la conquérir.»

Alice fixa sa baguette. Consciente? ça?

«Alexander a raison. Tu dois dialoguer avec elle via ta magie. Essaye de lui parler avec tes pouvoirs, de lui demander de te laisser une chance. Si elle t'a choisie ce n'est pas par hasard, c'est qu'elle a trouvé quelque chose en toi qui lui a plu. Trouve ce que c'est et exploite le.»

Alice respira un bon coup. Elle cibla un morceau de bois par terre et tenta «Accio». Rien ne se produisit. Un artéfact. Il fallait dialoguer avec elle. Elle laissa sa magie couler le long de ses doigts et caresser le bois rouge. Sa baguette frémit presque imperceptiblement. Elle retenta l'expérience en se concentrant sur le contact du bois et de sa peau. Sans s'en rendre compte elle déploya ses ailes. Cette fois-ci lorsqu'elle prononça la formule, le morceau de bois sur le sol se traina sur quelques centimètres.

«Ne t'arrête pas, continue, l'encouragea le demi géant.

-Accio bâton»

Lentement, il s'éleva et vint se placer dans la main ouverte de la française.

«J'ai réussi, s'enthousiasma-t-elle.

-Joli, la complimenta Alexander.»

Elle retenta l'expérience sur un autre bâton et réussi à nouveau. La baguette était tiède contre sa peau et vibrait légèrement lorsqu'elle concentrait ses pouvoirs autour d'elle.

Elle remercia chaleureusement les deux anglais pour leurs conseils et partit à la recherche de Cassandra pour lui partager sa joie.

«Winnie, appela Alice.»

L'elfe apparut dans un claquement sec.

«Oui madame?

-Ah, Winnie, savez-vous où se trouve Cassandra?

-Oui, bien sûr, elle est dans la salle de divination.

-Pouvez-vous m'y emmener?

-Avec plaisir. Suivez Winnie!»

L'elfe lui fit monter plusieurs escaliers, dont certains qui bougeaient lentement, puis enfin un dernier en colimaçon qui menait à une échelle en argent.

«C'est en haut. Winnie ne peut pas monter la journée dans les salles de classe. Elle pourrait déranger.

-Merci Winnie, vous êtes vraiment formidable.»

Winnie rougit et disparut.

Alice s'agrippa au premier barreau de l'échelle et commença à monter. Elle poussa la trappe et pénétra dans la salle.

Cassandra était assise sur un grand coussin rouge en face de la professeure. Au milieu d'elle se trouvait un globe en cristal dans lequel tourbillonnait des brumes blanche et gris claire.

«Cela ne m'étonne pas que vous vous soyez retrouvée ici chère enfant. Je vois un grand voyage et un avenir aventureux pour vous. Rapprochez vous un peu. Voyez ici? Cela indique une grande intelligence. Vous aimez avoir des ambitions, mais aussi des amis proches pour les partager. Je prédis que vous ferrez une bonne professeure ici, à condition de ne pas oublier que plus l'ambition est grande, plus le risque à prendre l'est aussi.»

Alice trébucha sur un rideau en voulant s'approcher et s'étala de tout son long, faisant sursauter les deux sorcières.

«Désolée, bafouilla-t-elle, je ne voulais pas vous déranger. Je cherchais Cassandra.

-Approchez donc, je veux vous lire, fit la professeure Trelowney avec enthousiasme.»

Alice s'approcha timidement, oubliant pourquoi elle était venue, tira un coussin et s'assit à côté de son amie.

«Donnez-moi votre main»

Elle tendit sa main et la voyante lui attrapa aussitôt. Cette dernière passa le doigt dans les lignes de la paume et murmura «étrange… vraiment surprenant» plusieurs fois, avant de rendre son verdict.

«Oui, et bien voyez-vous, ce qui me semble bizarre est que votre ligne de vie est coupée en deux. Si on suit la première partie vous étiez destinée à mourir excessivement jeune et dans des souffrances atroces. Mais là, regardez, votre ligne de vie repart, comme si quelque chose ou quelqu'un vous avait sauvée d'une mort certaine.

-Ce pourrait-il que ce soit l'apparition de mes ailes qui ait causé la deuxième ligne de vie?

-Développez, fit la voyante.

-Et bien, lorsque j'avais 13 ans, j'ai cru que ma magie allait me tuer tellement elle devenait incontrôlable. Je passais mon temps à trouver des excuses pour les phénomènes anormaux qui m'entouraient. Un jour alors que j'étais seule chez moi…»

Alice hésita un instant. Elle n'avait jamais raconté cela à quelqu'un. C'était son secret le mieux gardé.

«Continuez, lui dit doucement la professeure Trelowney.

«Eh bien, mes pouvoirs ont commencé à me faire très mal. Je me rappelle encore la douleur qui me déchirait les entrailles. Je sentais que j'allais mourir si je ne faisais rien. Je me suis mise à implorer je-ne-sais-qui de ne pas me laisser mourir, je voulais vivre à tout prix. Alors ma magie et la douleur ont migré vers mes omoplates et j'ai senti ma peau se déchirer sous la pression de mes pouvoirs. Je ne sais pas à quel moment j'ai fini par perdre connaissance, mais lorsque je revins à moi, je me trouvais allongée sur des plumes et du sang… Des ailes m'étaient apparues, comme ça, sans explication. Ma magie était de nouveau plus contrôlable. D'instinct je sus comment cacher ma particularité.»

Le silence de la salle était assourdissant. Ni la professeure ni Cassandra ne disait mot. Mal à l'aise, Alice se tortilla sur son coussin. Au bout d'une éternité, Cassandra se décida à bouger et prit Alice dans ses bras.

«Je pense que cela peut expliquer votre ligne de vie, murmura la voyante dans un souffle. C'est fascinant, je n'ai jamais rien entendu de tel.

-Moi non plus, fit une voix à l'entrée de la salle.»

Les trois sursautèrent et la directrice entra en souriant.

«Désolée de vous avoir fait peur, je venais voir si tout allait bien et j'ai entendu malgré moi.

-Ce n'est rien Ganymède, je lisais les lignes de la main de nos nouvelles recrues. Et je dois dire qu'elles sont fascinantes.

-Je n'en doute pas Sybille. J'ai amené quelqu'un. Si ça ne vous dérange pas, je voudrais vérifier, par pur curiosité, dans quelle maison vous seriez allée si vous aviez fait votre scolarité à Poudlard.

-Nous le savons déjà, le Poudlard express nous l'a dévoilé, l'avertit Cassandra.

-Le Poudlard express ne voit pas les nuances de votre personnalité, juste le trait le plus dominant. Aussi, j'aimerais vous soumettre à l'avis du choixpeau.

Elle sortit de sa cape un vieux chapeau rapiécé qui semblait en bien mauvais état.

-Mesdemoiselles, je vous présente le choixpeau, mettez-le sur votre tête et découvrez votre appartenance selon votre personnalité.

-Un peu comme le sondeur à Beauxbâtons, compara Cassandra.

-A peu de chose près, lui accorda la directrice. Partante?

-Ça oui, répondit-elle en s'avançant vers le choixpeau.»

La directrice posa le chapeau sur la tête de la brune. Aussitôt une voix résonna dans sa tête.

«Hum, je vois de l'ambition qui serait bien vue à Serpentard. Cependant je décèle également une loyauté sans faille que Poufsouffle apprécierait également. Mais je reste sur ma première décision, Serpentard te siérait plus.»

Cassandra répéta ce que le choixpeau lui avait dit à la directrice et le passa à Alice.

«Par merlin!s'exclama-t-il à voix haute. Qu'est-ce que c'est que ça?

-Je m'appelle Alice, répondit-elle confuse.

-Non, je parle de ce qu'il y a dans ta tête. C'est à n'y rien comprendre. Tout y est désordonné et flou, comme un labyrinthe nappé d'une brume étrange.»

Alice regarda son amie, la professeure puis la directrice. Chacune semblait perplexe. Le choixpeau c'était tut et semblait réfléchir profondément. La pièce était plongée dans un lourd silence que personne ne semblait vouloir briser. Enfin, au bout de 10 minutes, le choixpeau reprit la parole.

«Je pense que je vais me fier à l'avis du Poudlard express et te répartir à Serdaigle. Cependant, j'aimerais pouvoir resonder ton esprit après avoir pu réfléchir à ce que cela signifie. Depuis ma création, aucun élève ne m'a posé autant d'énigme. Voila de quoi m'occuper pendant les longues journées avant la rentrée.»

La directrice acquiesça et repris le choixpeau.

«Décidément mademoiselle Cavanna vous êtes un mystère qui n'est pas prêt d'être élucidé. Il est temps de descendre retrouver les autres. Venez, nous descendons à la grande salle.»

Les trois sorcières suivirent Ganymède jusqu'à l'immense porte qui amenait à la grande salle. Tout le monde se trouvait à l'intérieur. Alice représenta ses excuses au professeur de défense contre les forces du mal et celui-ci balaya l'air de la main en signifiant que ce n'était rien.

Avant le diner, les élèves se mirent en ligne devant l'estrade des professeurs et le professeur Flitwick annonça à chacun les matières qu'il aurait le lendemain et leur progrès de la journée. Enfin, il ajouta qu'exceptionnellement tous auraient cour de vol juste après le petit déjeuner.

Alice se trémoussa sur sa chaise, elle avait hâte de voir ce dont elle était capable sur un balai, surtout qu'elle n'avait pas oublié la course promise par son amie.

Le diner se passa rapidement, dans la bonne humeur, même si elle surprit plusieurs fois la directrice et le professeure Trelowney entrain de l'observer du coin de l'œil.


Voila! chapitre un peu plus court mais plus dense.

Merci pour tout vos commentaire et mis en favoris de l'histoire, ça me motive beaucoup a continuer. N'hésitez pas a laisser des review je lis tout! ^^

Merci a Ethan pour la correction de ce chapitre.