Je ne possède aucun des personnages des films ou des comics.
Ce texte a été écrit pour un atelier de la Fabrique à Plumes avec les contraintes suivantes : L'odorat : Un champ de fleurs, une forêt après la pluie, une parfumerie ou encore l'odeur d'une chambre d'hôpital. A se souvient de ce moment précis où sa vie a basculé.
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
La violence d'un souvenir
En entrant dans le laboratoire militaire, Scott Summers se figea, les odeurs de la pièce entraînant son esprit 15 ans plus tôt, alors qu'il avait 16 ans et que toute sa vie venait de basculer à jamais.
Il venait de reprendre conscience lentement. A cet instant, ses pensées étaient noyées dans un brouillard de douleur. Chaque muscle de son corps protestait tandis qu'il tentait de bouger, découvrant immédiatement les sangles de métal glacées qui l'enchaînaient à la table. Il essaya d'ouvrir les yeux, mais une pression froide et oppressante sur son visage l'en empêcha : un casque lourd, qui semblait fait de plomb, enfermait son crâne comme une prison.
L'air était épais, saturé d'odeurs agressives qui lui faisaient tourner la tête. Une forte odeur métallique dominait, probablement celle des instruments chirurgicaux ou des machines qui émettaient un faible bourdonnement. Une autre senteur, plus désagréable, lui piqua les narines : un mélange de désinfectant chimique et d'ozone, comme si quelque chose avait été brûlé ou électrocuté récemment.
En respirant plus profondément, il perçut une pointe âcre, semblable à celle du caoutchouc brûlé ou du plastique surchauffé. Cela lui rappela brièvement le chaos du gymnase : les cris, la chaleur, et surtout, cette lumière rouge dévastatrice jaillie de ses propres yeux. La réalisation de ce qu'il avait fait, de ce qu'il était devenu, le frappa de plein fouet. Il força sa respiration à ralentir, tendant l'oreille. Il entendit des pas résonner quelque part dans la pièce, lourds et méthodiques. Des voix basses murmuraient à proximité, leurs mots indistincts, mais l'intonation trahissait un mélange de curiosité clinique et d'excitation. Scott tenta de parler, sa voix rauque et cassée brisant le silence.
- Où… où suis-je ?
Personne ne répondit. À la place, il entendit un bruit métallique : un tiroir qu'on ouvre, des outils qu'on déplace. La peur monta en lui, serrant sa gorge, mais il serra les dents. Il était seul, enchaîné, mais il ne se laisserait pas briser. Derrière le casque, ses yeux fermés brûlaient, l'énergie qu'il ne pouvait contrôler cherchant une échappatoire… une échappatoire qu'il n'avait jamais trouvé pendant huit mois…
Une échappatoire que les mutants qui avaient été enfermé ici avait dû chercher eux aussi…
