Bonjour à tous et à toutes ! J'aurais dû y poster hier mais j'ai eu la bonne surprise de découvrir que mon parrain n'avait pas de connexion depuis jeudi, donc pas de moyen de poster. Mais bon, voilà tout de même le chapitre promis dans les temps ^^
Je vous souhaite une agréable lecture !
CHAPITRE 4 :
« Bon retour parmi nous, seigneur Kamelot », saluèrent en chœur les employés alignés de chaque côté.
Sheryl s'avança jusqu'à l'intendant du manoir, demandant d'une voix inquiète : « Comment va mon épouse ? »
« Madame se repose encore. Elle semble aller un peu mieux que ce matin. »
Un petit sourire rassuré traversa le visage de l'homme. « Je vois. J'ai du travail qui m'attend encore. Je lui rendrai visite dès que j'aurais terminé et si elle se sent assez bien, nous pourrions prendre le dîner ensemble dans ses appartements. »
Il se retourna, une expression bienveillante sur son visage, en disant : « Je vous remercie tous de votre travail, vous pouvez retourner à vos occupations. »
Les employés s'inclinèrent et se dispersèrent. Sheryl commença à marcher, suivie par l'intendant, en direction de son bureau. Les murmures des femmes de chambre parvenant à ses oreilles.
« Quel homme merveilleux... »
« Madame a tellement de chance d'avoir un époux si attentionné... »
Il retint un reniflement moqueur. Toute trace de compassion s'effaçant pour laisser place au dédain. Quelques mots doux et une fausse attention suffisaient pour que ces déchets le prennent pour un homme bon et un mari dévoué. Ils étaient pathétiques.
Quand ils furent suffisamment éloignés des oreilles indiscrètes, Sheryl reprit la parole, son ton froid : « As-tu pu informer ma princesse et... l'autre qu'ils devaient venir dans mon bureau ? »
« Ils vous y attendent déjà. »
À ses mots, Sheryl accéléra le pas. Si ce n'était pas pour ce vieux croulant au pouvoir, il aurait déjà passé une demi-journée avec sa princesse. Un jour, il le tuera de la plus douloureuse des façons pour l'en avoir privé.
Saut de temps
Trois habitants du manoir ne dormaient plus dans les bras de Morphée ; le premier était comme à son habitude le comte Millénaire, profitant de l'aube pour siroter paisiblement un thé aux parfums subtils, le second Lulubell, s'attelant à la traque des jumeaux et le dernier Allen.
Le rouquin s'était réveillé à l'aube par habitude ; la route était longue pour se rendre dans une autre ville, il valait donc mieux partir tôt. Il avait fait le lit, comme il le pouvait, avec son maudit membre, et avait pris une douche rapide. Il ne voulait pas risquer de puer à nouveau et écœuré le comte ou Road.
Maintenant, il attendait, assis sur le lit, en récitant l'alphabet de Mana afin de passer le temps. Il était en pleine récitation mentale quand on toqua à la porte. Il sursauta et descendit en vitesse du lit pour se poster devant.
« E-e-entrer ! »
Un léger sourire étira ses lèvres quand son visiteur matinal se révéla être Road.
« Bonjour Road/ Allen ! » Synchrone dans leurs salutations, Road pouffa de rire en s'arrêtant face à lui : « Comment a été ta nuit ? »
« Très bien... et la tienne ? »
Elle souffla en le contournant pour se laisser tomber sur le matelas. Sous son regard curieux, elle se mit à parler : « Au début, j'ai fait un horrible cauchemar dans lequel j'étais à l'école. Ma maîtresse m'a fait venir au tableau pour y résoudre une équation. Quand j'y suis allée, les chiffres ont pris vie et m'ont tourné autour en criant des inepties mathématiques d'une voix super aiguë. Tu n'imagines pas l'angoisse que c'était ! »
Allen hésita un instant avant de dire : « J'espère qu'il n'a pas duré longtemps » Road s'assit d'un coup, s'exclamant : « Eh bien si ! », puis un sourire aux lèvres elle poursuivit avec entrain : « Mais tu sais quoi : papa est ensuite apparu, vêtu d'une armure étincelante sur un cheval qui se trouvait en fait être mon oncle Tyki ! »
Elle éclata de rire sous son regard abasourdi. Il cligna des yeux. Était-ce normal qu'un cauchemar se transforme en rêve aussi étrange ?
Quand elle se fut calmée, elle bondit hors du lit en tapant dans ses mains : « Bon, ce n'est pas tout ça, mais nous devrions commencer à nous rendre dans la salle à manger avant que Millénie n'envoie un Akuma nous chercher. »
Sur ces belles paroles, elle lui prit la main et l'entraîna à sa suite dans les couloirs en expliquant la suite de son rêve...
DGM
« … Papa sera fou de joie quand il apprendra m'avoir sauvé ! » Road termina en franchissant le seuil.
La pièce contenait tous les habitants du manoir, faisant d'eux les derniers arrivés. Même la table était mise. Allen n'eut pas le temps de s'en inquiéter que la fillette se jeta sur son bienfaiteur qui ouvrit en grand les bras pour l'y accueillir.
« Millénie ! »
Adam gloussa face à ses singeries coutumières : « Bien le bonjour à toi aussi, mon petit rêve. » Sa main ébouriffant tendrement ses épies. Elle repoussa le membre incriminé. Elle eut beau essayer de lisser ses cheveux, ils n'en firent qu'à leur tête en poursuivant leur rébellion contre la gravité. Elle finit donc par abandonner avec un soupir agacé.
« Papa est venu hier pour te parler, mais tu dormais, il est donc reparti. »
La surprise et l'inquiétude traversèrent les yeux mordorés du plus âgé : « Sheryl est passée ? Pourquoi ? » Son regard dériva discrètement vers le garçon qui s'assit en silence à la même place qu'hier.
Elle répondit en allant s'installer sur sa chaise : « Il voulait discuter de certains sujets avec toi, mais rien qui ne presse. » Elle attrapa au passage une viennoiserie qu'elle s'empressa de grignoter.
Rassuré, Adam tourna complètement son attention sur le rouquin, sa voix se faisant plus douce : « Et toi, Allen, as-tu passé une bonne nuit de sommeil ? »
Le garçon parut quelques secondes surpris qu'on lui adresse la parole avant d'acquiescer, répondant timidement : « J'ai bien dormi, et vous ? »
« Merveilleusement bien ~ » Et il disait la vérité. Il n'avait pas eu de repos aussi réparateur que ces vingt-deux heures de sommeil. En fait, il se sentait tellement revigoré qu'il pourrait sans doute battre son record personnel au tricot. « Et votre visite à la résidence Kamelot : comment as-tu trouvé le père de Road ? »
Allen déglutit et baissa les yeux sur son assiette vide. « Monsieur Sheryl est quelqu'un de très gentil. » En tout cas, il l'était avec sa fille.
Il tressaillit quand un ricanement se fit entendre. Tous les regards se dirigèrent sur Tyki. L'homme cachait son expression moqueuse derrière sa tasse de café – sa troisième en cinq minutes.
Adam plissa les yeux derrière ses lunettes rondes, sa voix sortant calme : « As-tu quelque chose à ajouter, Tyki-pon ? »
Son visage se renfrogna, sa langue claquant dans l'agacement : « Ne m'appelez pas comme ça», puis il se resservit une tasse en marmonnant dans sa barbe.
« Gamin. »
La voix rude de Skin retentit facilement dans le silence. Allen fixa tel un hibou l'homme assis de l'autre côté de la table. Comment avait-il fait pour ne pas le remarquer avant !
Celui-ci paraissait grand et assez musclé. Ses cheveux noirs courts hérissés étaient retenus par un serre-tête de la même couleur. Son teint était cendré et son front arborait une ligne de sept stigmates. Ses yeux ne possédaient ni pupille, ni iris et le contour était souligné de noir. Il était habillé comme un clochard.
« Wouah ! Ton maquillage est très réussi aujourd'hui, Skin. Tu pourrais presque passer pour un véritable zombie. » Applaudit Road, émerveillé.
Le concerné ne changea pas d'expression. C'était donc ainsi qu'elle comptait dissimuler sa forme noire. Oh, et puis, il s'en fichait. S'il était encore ici au lieu de reconstituer son stock, c'était parce qu'elle le lui avait demandé.
« Les bonbons, tu aimes ça ? » Grogna-t-il sérieux.
La question prit au dépourvu le garçon, il répondit néanmoins avec hésitation : « Euh... oui... les bonbons sont délicieux. », il ajouta dans sa tête : « Même si j'en ai jamais mangé... »
Le Noah de la colère le scruta durant deux longues minutes sans rien dire, le rendant assez mal à l'aise de ses yeux blancs qui ne laissaient rien paraître de ce qu'il pensait, puis sans prévenir, hocha la tête en lançant de manière bourrue :
« Skin Bollic, Noah de la colère. Tu es supportable. »
Il relégua au second plan les réactions que ses mots ont provoquées chez sa famille, pour se servir un moelleux à la crème de marron.
Road sourit. Skin méritait bien une dizaine de paniers remplis des meilleures confiseries. Elle lui offrirait plus tard. Un regard à son frère aîné lui disait qu'il était fier de Skin.
Allen devait-il se présenter à son tour ? Non, il était clair que l'homme ne lui prêtait déjà plus attention. Se mordant la lèvre, il décida de se servir à manger. Il avait sûrement le droit… Dans le doute, il reprit exactement les mêmes choses que Road lui avait mises dans l'assiette.
Le neuvième disciple décida qu'il était temps de détendre un peu l'atmosphère, elle s'adressa donc au patriarche : « Millénie, pourrais-tu m'aider à faire mes devoirs ? »
Lulubell ne lui laissa même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle la sermonna : « Earl-Sama est très occupé. Tu dois apprendre à gérer ton travail scolaire sans l'aide de personne. »
« Mais je n'y comprends rien ! » Gémit-elle sous le regard non impressionné de la blonde. Elle souffla en croissant les bras : « Et puis ça fait plaisir à Millénie de m'aider. »
Sa tête appuyée contre sa paume, Tyki décida de prendre part à la discussion, amusé.
« C'est étrange, il me semble pourtant que quand tu dis aider, tu sous-entends les faire à ta place»,un sourire goguenard naquit tandis qu'il la fixait paresseusement : « N'ai-je pas raison ? »
Le comte observa oncle et nièce s'envoyer des piques subtiles quelques instants avant de passer à Allen quand ils se lancèrent dans un concours de regard. Le rouquin mangeait lentement le contenu de son assiette, ses yeux rivés sur la paire.
Il semblait moins mal à l'aise qu'il ne l'avait été hier. Il restait cependant encore un peu de méfiance dans ses orbes orageux qu'il avait d'abord cru être argentés. Il avait dû halluciner dans son état de fatigue.
Un regard de l'autre côté de la table lui montra que Skin et Lulubell avaient presque fini leur petit déjeuner. Il devrait en faire de même, il avait du travail en retard à rattraper.
« Les potentiels Akumas ne m'attendront pas indéfiniment. Il serait dommage que j'en perde à cause d'un suicide ~ »
DGM
Accompagnant les enfants à leurs chambres, le comte fredonnait tranquillement une mélodie d'un pays récemment ravagé par la guerre qu'il visitait souvent ces derniers temps en raison de l'ingérence du Noah du Désir.
« Tu as choisi où tu voulais aller ? » Demanda Road, curieuse.
Skin marmonna une réponse à moitié grogné, obligeant la fillette à ralentir la cadence pour être à sa hauteur tout en demandant de se répéter. Allen hésita une seconde à suivre son exemple pour finir par ne pas le faire. L'homme l'avait trouvée « supportable », il ne voulait donc pas faire ou dire quoi que ce soit qui pourrait changer cela.
« Tu pourrais me rapporter un petit quelque chose de là-bas ? » Fit-elle, en attrapant le manteau de l'homme, le faisant s'arrêter et la regarder, « Ça me ferait très plaisir que tu prennes de ton temps pour me l'acheter. »
Allen cessa d'avancer en voyant la paire à l'arrêt, le comte lui resta ignorant de ce fait et poursuivit son chemin en mélodie. Il les observa légèrement anxieux, se regarder droit dans les yeux sans sourciller, l'une avec sa technique spéciale et l'autre tout simplement renfrogné.
Dix secondes plus tard, Skin se contenta de lâcher : « Qu'est-ce que tu veux ? »
L'expression du neuvième apôtre s'illumina. « Une poupée en porcelaine de la marque Haute Milady. Le dernier modèle sorti ! »
Skin hocha la tête.
« Je te la prendrai. »
Cette réponse dite sur un ton maussade enchanta la fillette : elle lui donna un câlin en s'écriant qu'il était vraiment le meilleur frère qu'elle pouvait avoir. Skin ne la repoussa pas, mais ne fit aucun geste non plus pour retourner le câlin. Le seul signe qu'il l'appréciait était le petit sourire qu'il arborait.
Elle se sépara de lui assez rapidement et se remit à marcher, cachant parfaitement la surprise qu'elle ressentit en voyant Allen les attendre. C'était plutôt gentil de sa part.
Reprenant leur route, ils retrouvèrent le comte à mi-chemin venant dans leur direction, celui-ci ayant fait demi-tour dès qu'il s'était rendu compte de leur disparition. La fillette se plaignait qu'il ne les avait même pas attendus, obtenant alors des excuses penaudes du patriarche.
Arrivé à destination, le comte se tourna pour leur faire face. Il se pencha en avant pour mieux les regarder.
« Je rentrerai tard ce soir, si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à me le faire savoir maintenant.» Fit-il d'un ton doux et patient, son regard s'attardant sur le plus jeune. Son sourire s'élargit lorsqu'ils restèrent silencieux. « Bien, je vous verrai demain alors. »
Il ébouriffa les cheveux de sa sœur, gagnant un sale regard de sa part — mine de rien, c'était du travail de garder ses cheveux un minimum apprivoisé – et allait faire de même avec le rouquin seulement pour le remplacer par un tapotement doux, provoquant l'émerveillement chez lui.
Il sourit d'affection sous son costume, puis tourna les talons en s'éloignant. Il était temps de retourner au travail.
Road entra dans sa chambre, laissant les deux patienter dans le couloir. Allen jetait quelques coups d'œil à l'homme intimidant, débattant dans son esprit s'il devait engager la conversation et peut-être essayer d'apprendre à le connaître.
Quand il se décida enfin à parler, Road réapparut avec deux bourses bombées. Elle tendit les deux à l'homme qui lui en prit une pour qu'elle disparaisse aussitôt dans son manteau, mais continua de fixer la deuxième dans ce qui ressemblait à de la confusion. Dur de le dire avec certitude, vu l'expression stoïque qu'il affichait toujours.
« Je t'offre le second. Considère cela comme un remerciement pour ma poupée. » Lui dit-elle quand il ne fit aucun geste pour le prendre.
Fredonnant d'appréciation — ça ressemblait plus à un grognement — il la débarrassa du second sac. Il l'ouvrit un peu et y piocha une sucette. Il enleva l'emballage en moins d'une seconde et fit sauter le bonbon dans sa bouche.
Allen regarda avec une certaine appréhension la porte d'hier réapparaître de nulle part d'un simple claquement de doigt du neuvième apôtre. Il n'avait pas oublié l'atmosphère lourde qui régnait à l'intérieur. Il se retrouva admiratif de l'homme quand celui-ci s'y engouffra sans crainte, les battants se refermant après son passage et la porte disparaissant sans preuve de son existence.
« Maintenant que nous sommes tous seuls, que dirais-tu de jouer à un jeu de société ? Les petits chevaux peuvent être bien. »
Allen pencha la tête sur le côté, confus.
« Qu'est-ce que c'est ? »
Road le regarda comme si elle ne croyait pas ce qu'elle avait entendu. Elle s'approcha de lui, rentrant presque dans son espace personnel avant de s'arrêter. Ces orbes améthyste semblaient chercher quelque chose dans son regard. Quand elle n'y vit que confusion et nervosité, elle s'en retrouva bouche bée.
« Tu ne connais vraiment pas ?»
Il secoua la tête pour dire non, ne sachant pas vraiment. Road se redressa alors de toute sa hauteur, complètement abasourdi. Incroyable ! Même les humains de basses conditions possédaient ce genre de jeux ; les éléments basiques souvent troqués pour n'importe quel petit objet du quotidien afin de pouvoir jouer.
Secouant la tête pour se sortir de sa stupéfaction, elle lui fit signe de la suivre tandis qu'elle entrait dans sa chambre. Il la suivit et se retrouva rapidement à court de mots en voyant l'intérieur.
La pièce était spacieuse. Les murs étaient peints d'un bordeaux sombre et le sol carrelé de damiers violet et noir. Un grand lit à baldaquin se trouvait au milieu, collé au mur de gauche, des rideaux lavande ouverts empêchant de distinguer le couchage. À côté étaient deux grandes armoires côte à côte, possédantes chacune des doubles vitres sur les portes battantes.
Sur le mur d'en face était un grand bureau en ébène vierge, à l'exception d'une belle lampe. Au-dessus, fixées au mur, des étagères occupées par des livres et deux magnifiques poupées en porcelaine assises à chaque extrémité.
À côté se trouvait une porte et un peu plus loin une commode du même bois où un cadre photo et une boîte cramoisie reposaient. Enfin, face à la porte donnant sur le couloir, était une grande fenêtre plongeant la chambre dans la lumière. Des rideaux en velours mauve l'encadraient.
Road fouillait actuellement le dernier tiroir de sa commode, sortant sans soins toutes sortes de boîtes de taille différente. Moins d'une minute s'écoula qu'elle trouva ce qu'elle désirait, laissant son désordre en l'état sans un regard alors qu'elle revenait vers lui.
« Ceci... » Il fixa la boîte qu'elle désignait avec une certaine curiosité et confusion, trouvant le troupeau de chevaux dessiné dessus très beau : «... c'est un jeu de société qu'on appelle les petits chevaux. Tu verras, une fois que tu l'auras essayé, tu ne pourras plus t'en passer. »
Voyant le sourire sincère de la fillette, Allen se redressa inconsciemment.
Ils s'installèrent en plein milieu de la chambre, assis l'un en face de l'autre. Road ne perdit pas de temps pour lui expliquer toutes les règles en sortant le plateau, les pièces et les dés, Allen l'écoutant attentivement.
« Tu as tout compris ? » Il acquiesça. « Bien, alors on peut commencer ~ »
Saut de temps
La venue d'un Akuma annonçant le déjeuner interrompit la énième partie des enfants ; quelque peu déçus d'avoir à aller manger et ainsi arrêter leur partie, mais aussi surpris qu'autant de temps s'étaient écoulés depuis qu'ils avaient commencé.
Allen ne s'était jamais autant amusé que ces dernières heures. Toute son hésitation et sa méfiance s'étaient envolées à mi-chemin de leur toute première partie, souriant à pleines dents lorsque la fillette se plaignait toujours après l'éjection de ces chevaux par l'un des siens. Il était aussi fier d'avoir remporté deux parties sur cinq.
Quant à Road, elle n'était pas gênée de s'avouer avoir passé un excellent moment en compagnie du rouquin. Elle n'avait pas eu besoin de simuler une quelconque émotion durant leurs « courses », appréciant même la bonne humeur du garçon même lorsqu'il perdait. Ils avaient même ri aux éclats après leur deuxième partie où ils ne faisaient que se coller de près et faire trois tours du plateau sans réussir à passer la première case.
« Nous pourrions reprendre là où nous nous sommes arrêtés après avoir mangé. » Suggéra-t-elle en fermant sa porte derrière elle.
« Avec plaisir ! » Je suis presque certain de gagner cette fois », accepta-t-il, souriant d'un air excité.
Le trajet jusqu'à la salle à manger se déroula dans la bonne humeur, leurs conversations toujours centrées sur le jeu. Le neuvième apôtre appréciait allégrement l'ouverture du rouquin, le trouvant vraiment mignon quand il parlait avec animation, ses yeux orageux pétillant d'excitation. Ils lui semblaient d'ailleurs plus clairs qu'auparavant.
DGM
« Regarde, on dirait qu'elle nous supplie de l'emmener avec nous. » Le blond se rapprocha de son complice, lui agrippant le bras au passage, ses yeux ne quittant jamais la petite créature qui ignorait totalement leur présence. « N'es-tu pas d'accord, hein, hein ?! »
Mis à part une légère grimace sur son visage, causée par la force exercée sur son pauvre membre, le brun hocha la tête en total accord avec les dires de son compagnon.
« On reviendra une fois la nuit tombée. » Il regarda droit dans les yeux son complice, ces orbes mordorés s'emplirent de détermination, se reflétant dans les propres prunelles de son jumeau. « D'ici là, nous allons concocter un plan afin de la ramener en sécurité chez nous. »
Jasdero acquiesça plusieurs fois vigoureusement, un large sourire ornant ses lèvres cousues et un petit rire idiot lui échappant. Ce soir, ils délivreront ces poules tenues dans l'ignorance de leur funeste destin et emporteront avec eux celle qui avait courageusement réussi à s'échapper des clôtures avant d'être rattrapée par son éleveur.
DGM
Leur repas terminé, les enfants se dirigeaient à nouveau dans la chambre de la plus âgée. Enfin, c'était le cas avant qu'une réalisation assaillît le neuvième apôtre, la faisant s'arrêter en plein milieu d'un couloir sous le regard perdu du rouquin.
« Road ? »
Elle se tourna vers lui, le dévisageant d'un air pensif.
« Tu es ici depuis pratiquement trois jours et personne ne t'a encore fait visiter les lieux. » Elle se pencha un peu en avant, le regardant droit dans les yeux avec un sérieux déconcertant. « Si tu le souhaites, je peux y remédier immédiatement. »
« Hmm, est-ce si important de... »
Il se tut assez rapidement, l'hésitation et l'incertitude faisant son grand retour. Road le fixa avec une gravité qui convenait étrangement à son visage de porcelaine. Quand elle reprit la parole, sa voix sonnait de manière choquante à celle d'une adulte.
« Faire le tour du manoir prouve que tu fais partie intégrante de notre famille; que tu resteras avec nous quoi qu'il arrive. »
Une boule se forma dans la gorge du rouquin et il devint soudainement plus difficile à avaler, ses yeux piquants de larmes. Il se força à avaler et retint difficilement ses larmes.
Il murmura si doucement que Road dut tendre une oreille, même avec son ouïe développée, afin d'entendre. À la fin, son expression s'adoucit considérablement. Durant tout le temps qu'elle avait passé en sa compagnie, il n'avait encore manifesté aucun comportement déplaisant.
Tendant sa main, elle lui sourit gentiment.
« Allons-y. »
Il la fixa un court instant, puis hocha la tête avec un reniflement en prenant sa main. Ils se sourirent mutuellement, l'un beaucoup plus petit et ému que l'autre. Ainsi commença la longue visite de la demeure du clan de Noé.
Et voilà ! J'ai garder pas mal d'éléments de l'ancienne version parce que j'aimais bien. Sinon, je vais me mettre à lire beaucoup, beaucoup - mais genre vraiment beaucoup ! - de fics ainsi que mes livres - 16 beau livre qui attendent ma lecture - pour pouvoir m'amélioré et mieux comprendre ce nouveau style. Oui, j'ai remarquer : neuf mois sans lecture = ressentit sur sa propre écriture. Il y a des moments où je ne sais même pas comment tourner mes phrases...
Enfin bref ! Je me mets dès demain à l'écriture du chapitre 5, (avec des reprises de scènes qui me plaisent) pour aujourd'hui j'en ai terminé ! Je ne mets pas de date de publication, même approximatif car on est en pleine période de fête (période où au boulot, c'est sport !) et que j'ai ma formation à côté. Je vous rassure juste que ça sera avant la fin de Décembre.
Sur ce ciassu.
