Bonjour !

Merci infiniment aux personnes qui ont laissé des reviews : Gwen who, Kaname et Miss Desiderium ! Coeur sur vous !

On se retrouve aujourd'hui pour la suite, avec un chapitre plutôt mignon... jusqu'à ce que... Bonne lecture !


Chapitre 5

Forks, 23 août 2019

POV Bella

Il est quinze heures trente quand je regarde l'horloge située au-dessus de la porte d'entrée de ma salle de classe. Je termine de peaufiner les derniers détails pour la rentrée de lundi.

Cette année, j'accueille une classe de dix-huit élèves de 1st Grade, âgés d ans. Je vais les accompagner pendant toute cette année scolaire, en continuant à leur apprendre la lecture, qu'ils ont commencé l'année dernière, mais aussi la grammaire, les mathématiques et le vivre ensemble.

C'est toujours un plaisir de découvrir une nouvelle classe et d'apprendre à les connaître. J'ai déjà pu jeter un œil à la liste de mes élèves et j'ai souri en reconnaissant quelques noms de famille de la région. Les nouvelles générations sont sur les bancs de l'école et c'est de mon devoir d'enseigner les bases à ces petites têtes blondes.

Je suis sur le point de rassembler mes affaires pour rejoindre Edward au Lycée de l'autre côté du complexe scolaire quand ce dernier entre dans ma salle de classe. Je lève un sourcil interrogateur en le voyant débarquer, puisque nous avions convenu que c'était à moi de le rejoindre.

-Déjà fini, monsieur le professeur, je lui demande alors qu'il s'approche pour m'embrasser.

Depuis que nous enseignons tous les deux au même endroit, mais dans des degrés différents, nous nous retrouvons régulièrement, pour manger ou, comme aujourd'hui, pour rentrer ensemble à la maison.

-Oui maîtresse, rit-il en répondant d'une voix enfantine. J'ai terminé depuis un moment, poursuit-il. Alors plutôt que de t'attendre, je me suis dit que j'allais venir voir si tu avais besoin d'aide et aussi, pour t'apporter ton cadeau de rentrée, dit-il en déposant un grand sac cartonné sombre sur mon bureau.

Depuis notre mariage, nous avons l'habitude de nous offrir un cadeau pour la rentrée scolaire, dans matière correspondant aux noces de l'année. Après un t-shirt en coton « super prof » pour lui et un « meilleure maîtresse de l'année » pour moi pour notre premier anniversaire de mariage, cette année, nous fêtons nos noces de cuir.

J'avais également prévu de lui apporter son cadeau au lycée, donc j'attrape à mon tour le sac contenant son présent et le lui offre. En tendant le sac, je constate que son cadeau est bien rangé dans exactement le même sac que mon cadeau. Quand Edward s'en aperçoit lui aussi, nous éclatons de rire en même temps.

-Bon, il faut croire qu'après les t-shirts en coton, nous avons eu à nouveau la même idée, parvient-il à articuler entre deux rires.

-On peut encore avoir choisi un modèle différent, dis-je, hilare.

Nous sortons donc chacun notre cadeau du sac. Et c'est presque sans surprise que je découvre mon cadeau. La surprise n'est peut-être pas totale, mais je suis tout de même subjuguée par la beauté de la sacoche bandoulière en cuir brun qu'il m'a offerte. Effectivement, il a opté pour un modèle plus petit et féminin pour moi, ayant moins de cours et de choses à transporter que lui. Je souris en découvrant la gravure à mes initiales « B. C. » sur la boucle dorée de fermeture de la sacoche.

-Elle est magnifique, merci beaucoup, mon chéri, je le remercie avant de déposer un baiser sur ses lèvres.

Pour la sienne, j'ai opté pour une sacoche modèle classique, noire, à poignées, avec des fermoirs argentés, eux aussi gravés à ses initiales. Au moins, à défaut de nous être offert le même cadeau, nous n'allons pas emporter dans la précipitation celui de l'autre en partant travailler.

-Je me réjouis de l'utiliser, me dit-il avant de me prendre dans ses bras et de m'embrasser longuement.

Habituellement, nous ne nous montrons pas de signes physiques d'affection sur le complexe scolaire, afin de préserver notre vie privée vis-à-vis des élèves et des lycéens, en revanche, pour le corps enseignant, c'est un secret pour personne que nous sommes mari et femme.

C'est bien sûr à cet instant-ci que ma collègue Angela décide de faire irruption dans la classe.

-Oh, mais bonjour les amoureux, dit-elle enjouée et amusée de nous trouver ainsi. Je n'interromps rien, j'espère, ajoute-t-elle en riant alors que nous nous séparons Edward et moi.

Nous connaissons Angela et son copain Ben depuis le lycée et nous nous entendons bien tous les quatre. Elle et moi avons l'habitude de nous chambrer et elle n'allait pas se permettre de manquer cette occasion en or.

-Je passais te voir avant de partir pour savoir si vous venez toujours ce soir, demande-t-elle en faisant référence à notre habituelle soirée de pré-rentrée.

Forks étant une petite ville, elle est composée d'un seul et unique grand complexe scolaire, allant de la maternelle au lycée. Si la réunion officielle de pré-rentrée a déjà eu lieu cette semaine, les jeunes profs avons pour habitude d'organiser une soirée dans un bar à la sortie de la ville, histoire de nous réunir avant le rush de la rentrée. C'est toujours un moment sympathique, puisque tous profs de tous les niveaux se mélangent le temps d'une soirée, avant que chacun ne retrouve sa classe et ses collègues pour le reste de l'année.

-Toujours fidèles au poste, lui répond Edward, les mains sur mes hanches.

-Ok, alors je ne vous embête pas plus longtemps, reprenez vos affaires, dit-elle en plaçant théâtralement sa main sur ses yeux tout en fermant la porte.

-Angela, je lance, outrée, alors que seuls le rire d'Edward et claquement de la porte me répondent en retour. Elle est infernale.

-Je vais arrêter de me plaindre de mes collègues, rit Edward. Je ne sais pas si je préfère Angela ou les gags de mes collègues en salle des maîtres.

-Disons qu'au moins toi, tu es craint. Moi, avec mes gommettes et mes paillettes, je n'ai pas vraiment de quoi riposter, je rigole en faisant référence à une blague du premier avril qui avait mal tourné l'année dernière.

Mes collègues et moi avions décidé de faire une blague en salle des profs, salle partagée par l'ensemble des enseignants du complexe. Nous avions vidé des tubes de paillettes dans les fentes des casiers et parce que je suis une épouse aimante, j'avais – un peu – épargné les affaires d'Edward, puisque je l'avais prévenu de notre farce. En représailles, les profs de bio, sans se concerter avec Edward, qui les aurait dissuadés, ont eu la brillante idée de cacher une grenouille morte dans la salle de pause. L'odeur a persisté pendant plusieurs jours, même après avoir retiré la source malodorante.

-Rien que d'y penser, j'ai l'odeur, raille-t-il. Qu'est-ce qu'ils ont pu être cons de faire ça, sourit-il.

-Effet de bande, plus ils restent en ensemble longtemps, plus les neurones se perdent en chemin, je blague en rassemblant mes affaires, prête à partir.

Avant de rentrer, nous faisons un crochet par l'hôpital, où je dois aller chercher un dispositif pour un examen que je dois faire à la maison. C'est un examen sur 24 heures, où je dois être reliée à une machine qui relève des données de tension artérielle en continu. Carlisle passera mardi soir pour faire les branchements et récupérera la machine mercredi soir. N'enseignant pas le mercredi, c'est le moment le plus approprié pour être branchée de partout sans effrayer mes élèves.

Une fois de retour à la maison, nous vaquons à nos occupations, avant de dîner et de nous préparer pour la soirée.

J'ai à peine le temps de franchir la porte du bar avec Edward que nous sommes happé par nos collègues vers la piste de danse. Malgré le fait que je n'ai jamais été très douée pour ça, je me laisse entraîner avec le sourire. Nous profitons de l'ambiance et de la musique un moment, alternant danses absurdes avec les collègues et danses plus intimistes avec Edward.

La seconde partie de soirée se poursuit plus calmement dans le carré de tables réservé pour l'occasion. Chacun reçoit rapidement sa boisson quand soudain, des cris stridents s'élèvent d'une autre table de notre bande. Tout le monde se retourne pour comprendre ce qui se passe quand des effusions de félicitations nous parviennent à nos oreilles. Je comprends alors qu'une de nos collègues a annoncé sa grossesse.

Sans que je ne m'y attende, une sensation d'oppression me saisit. Il faut que je sorte. Je me lève précipitamment, sous le regard inquiet d'Edward et d'Angela. Je traverse l'établissement en apnée et je me rends sur la terrasse. Je m'appuie contre la rambarde, essayant tant bien que mal de respirer calmement.

Je ne m'étais pas attendue à être tant affectée et à réagir si violemment à une simple annonce de grossesse. Depuis l'annonce de mon diagnostic, nous avions dû revoir nos plans avec Edward, pour d'abord nous concentrer sur ma santé. J'ai donc repris ma contraception, traitement par défaut de mon déséquilibre hormonal. Je vivais déjà nos relations intimes comme un échec, cette reprise de contraceptif a été un second échec à vivre, nous éloignant tous deux de notre envie de devenir parents. Je me sens stupide de ressentir de la jalousie pour ma collègue Nancy, alors que je devrais tout comme les autres me réjouir pour elle et son enfant à venir.

Les soirées à Forks se rafraîchissent déjà, je suis donc seule sur la terrasse. L'air frais me fait du bien et m'apaise. La porte s'ouvre sur Angela, qui a dû convaincre Edward de ne pas venir tout de suite et de nous laisser un instant entre filles.

Angela est une amie proche depuis toujours. Nous nous confions régulièrement l'une à l'autre, elle est donc au courant pour nos essais bébé et la découverte de mon sopk.

-Vous l'aurez, votre bébé, me dit-elle en me frottant le dos. Ça va venir, continue-t-elle. Tu es entre de bonnes mains pour ta santé et quand tes ovaires seront remis sur pieds, vous allez nous pondre une équipe de foot.

-Il y a vraiment que toi pour réussir à me faire rire dans un moment pareil, lui dis-je, toussant de rire. De quoi as-tu menacé Edward pour qu'il te laisse venir, je lui demande, connaissant très bien son mode opératoire.

-Tu n'es pas obligée de le savoir, élude-t-elle.

Pour votre moral, ayez toujours une Angela Weber dans votre entourage. Nous restons encore un moment à discuter avant de retourner à l'intérieur. Je ne tarde pas à rejoindre Edward. Inquiet pour moi, il me propose d'écourter la soirée pour rentrer. Je refuse, ne souhaitant pas abréger notre sortie parce que j'ai été prise au dépourvu par une nouvelle qui aurait dû me réjouir plutôt que de me faire paniquer. Nous rejoignons le petit groupe qui s'est formé autour d'Angela et une prof d'anglais et je me plonge dans la discussion pour oublier mon trouble.

Le reste de la soirée, Edward et Angela sont attentifs à moi, n'hésitant pas à faire tampon pour éviter que je me retrouve à devoir converser seule avec Nancy et je réussis à m'amuser malgré tout.

Il est tard lorsque nous rentrons à la maison. Alors que je me démaquille et qu'Edward se prépare avec moi dans la salle de bain, je lui demande ce qu'Angela lui a dit pour qu'il ne me rejoigne pas plus tôt sur la terrasse. Elle a vraiment dû lui faire peur, car je n'ai pas réussi à obtenir la moindre information. Sacrée Angela !


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A la semaine prochaine !

Solange