Failures
N°043
Plus le temps passait et plus Theron se révélait comme un foutu romantique.
Et son mari n'aidait en rien au processus patient, le poussant dans des retranchements affirmés qui faisaient frissonner d'effroi son égo de mâle. Pour Merosmé, il avait écrit d'innombrables lettres et des mots d'amour audacieux. Sans jamais toutefois aller à sombrer dans la poésie.
Bien souvent, Theron se savait incapable de les formuler à haute voix, face à cet homme alors, il prenait sa plume pour les coucher sur papier. Sur clavier. Jouant de ce moyen, pour véhiculer tout ce qui se trouvait sur son cœur.
Ça le crevait d'embarras. Toutes ces folles pensées erratiques qui étaient les siennes précieuses et balbutiantes, enfermées à double tours sous le sceau absolu du secret parce qu'il n'était pas question que Merosmé les trouve, un jour.
Sauf que Merosmé les lisait depuis longtemps déjà…
