Chapitre 61 - Flashback 36
Juillet 2003
Les heures du premier juillet s'écoulèrent. Hermione et les autres guérisseurs restaient dans l'entrée, regardant l'horloge. Attendant. Il y avait peu de conversations.
Hermione se tenait à côté de la fenêtre, dessinant des runes sur la vitre, occludant soigneusement toute pensée de Drago de son esprit. La terreur était nouée autour d'elle comme une vigne envahissante. Ses yeux ne cessaient de revenir sur l'horloge. Il était presque midi. Ses mains commencèrent à trembler légèrement. Elle agrippa le cadre de la fenêtre en continuant de regarder l'horloge.
Seamus avait promis d'envoyer un Patronus.
Quand l'horloge sonna midi, Hermione se leva, trop effrayée pour seulement respirer alors qu'elle regardait les minutes continuer à s'écouler.
Il n'y avait rien.
Tu t'es trompée. Tu as fait une erreur. Tu as mal calculé. Ils te faisaient tous confiance, et tu t'es trompée quelque part.
Elle continua à fixer les aiguilles jusqu'à ce que la pièce devienne floue. Le bout de ses doigts et ses bras commencèrent à la picoter alors qu'elle continuait de regarder l'horloge en silence. Son cœur tambourinait si violemment qu'elle ressentait une douleur poignante dans la poitrine.
Un renard blanc luminescent fit soudain irruption dans l'entrée. "Ça a marché ! Midi exactement ! Cette satanée chose a arraché le haut de la tour d'Astronomie et déchiré les protections."
Hermione resta figée jusqu'à ce que le renard disparaisse, puis elle poussa un soupir haché et ses genoux lâchèrent. Elle s'assit au milieu de la pièce, sanglotant. Elle avait l'impression que ton torse était fracturé. Elle pressa ses mains contre son sternum et essaya de respirer, ses poumons bondissant douloureusement.
Ça avait marché. Elle courba la tête et pressa sa mâchoire contre son épaule en continuant de lutter pour respirer. Sa gorge et ses poumons brûlaient. La bombe avait fonctionné. Elle frissonnait de soulagement. Il y avait des voix, mais elle ne pouvait pas les comprendre.
Elle pressa ses mains sur sa bouche et essaya d'arrêter de pleurer. Calme-toi. Calme-toi. Tu es en service. Elle enfouit son visage dans le creux de son coude et sanglota avec soulagement jusqu'à ce que sa tête commence à palpiter.
Une main chaude s'enroula autour de son coude et l'aida à se relever.
"Viens, ma chérie," dit Poppy, enroulant un bras autour des épaules d'Hermione qui continuait à sangloter contre le dos de sa main. "Allons te faire une tasse de thé. Padma appellera si quelqu'un arrive."
Poppy mena Hermione le long du couloir jusqu'à la cuisine et l'assit à la table. Hermione essuya les larmes de son visage et ferma les yeux, se forçant à inspirer en comptant jusqu'à quatre puis à expirer en comptant jusqu'à six jusqu'à ce que sa poitrine arrête d'être agitée de spasmes. Son sternum lui faisait mal. Elle pressa ses mains au milieu de son torse jusqu'à ce qu'elle sente son rythme cardiaque ralentir.
La cuisine était étrangement silencieuse. Elle ouvrit les yeux et vit qu'elle était entourée de douzaines de projections de sorts de diagnostic. Poppy se tenait derrière elle, l'expression tendue, et examinait et manipulait les différents sorts qu'elle avait jeté à Hermione.
Le ventre d'Hermione se noua si brusquement que ses poings se fermèrent, la tension parcourant sa colonne vertébrale comme si elle avait été électrocutée. Elle sortit sa propre baguette, faisant disparaître tous les sorts de Poppy d'un mouvement sec.
"Je pensais que tu avais dit du thé, Poppy. Est-ce que la définition a changé ?" Sa gorge était serrée et ses mots étaient acides.
Poppy leva les yeux vers Hermione, son expression ne marquant aucun signe de regret. "Tu es peut-être un prodige de la guérison, mais je suis guérisseuse depuis des décennies de plus que toi. Tu…devrais avoir un traitement pour ton anxiété."
Hermione fit saillir sa mâchoire, puis déglutit et baissa les yeux. "Je ne peux pas. Ça interfère avec mon occlumancie."
Poppy renifla. "L'occlumancie est un pansement sur un sort de Bombarda. Tu ne répares rien en dissociant, tu camoufles le problème. Et…" son ton se fit plus sévère "c'est exacerbé par ton usage de la magie noire."
Hermione se raidit et leva vivement les yeux.
Poppy croisa calmement son regard. "Je ne suis pas bête. Je suspecte depuis longtemps quel genre de sorts tu utilises pour déconstruire et arrêter si rapidement certains sorts du Sussex. Tu… tu…"
La voix de Poppy s'interrompit, et elle pinça les lèvres pendant plusieurs secondes. la bouche tremblante. Elle prit une vive inspiration. "La magie noire s'accumule. Le corps ou l'esprit, elle exige un prix. Je n'ai rien dit jusqu'à maintenant parce que je savais que tu comprenais les conséquences plus que moi. " Elle plaça une main timide sur l'épaule d'Hermione. "Tu dois savoir que tu atteins le point où les dommages vont devenir irréversibles."
Hermione grimaça et elle détourna les yeux, remarquant les sorts de confidentialité qui avaient été posés sur la pièce.
"Je sais."
Elle baissa les yeux sur ses mains. "Je… ce n'était pas… ça n'a pas toujours été…" Elle se tut et ses mains montèrent inconsciemment jusqu'à sa gorge, jouant avec la chaîne vide. Elle secoua la tête. "Laisse tomber. Ce n'est pas important."
Elle leva les yeux vers Poppy avec un sourire pâle. "J'arrêterai quand la guerre sera finie. J'arrêterai. Je le jure. Et je verrai un guérisseur de l'esprit aussi."
Poppy poussa un soupir triste et hocha la tête, dessinant de petits cercles sur le dos d'Hermione. "Vous tous, les enfants, devraient voir des guérisseurs de l'esprit. Harry et toi surtout. Je regrette de ne pas avoir plus insisté auprès d'Albus pour que Harry soit amené à Sainte Mangouste."
Hermione cilla et fronça les sourcils. "Qu'est-ce que tu veux dire ?"
"Oh." Poppy poussa un autre soupir, et son épuisement devint visible sur son visage. "Pendant la première année de Harry, après ce malheureux incident avec le Professeur Quirrell, quand j'ai examiné Harry pour la première fois, je me suis inquiétée pour sa signature magique. Elle était irrégulière, presque comme s'il en avait deux."
"Deux ?" répéta Hermione, alors qu'une sensation froide et rampante se déversait en elle, comme si de la glace coulait dans ses veines.
"Oui. Je n'avais jamais rien vu de pareil avant. Je suis allé voir Albus. Il a dit que ça devait venir du sort de mort de quand il était petit, que ça avait dû découper un petit morceau de la signature de Harry. C'est une honte que personne n'ai pensé à le faire examiner quand il était bébé avant qu'il ne soit confié à ses proches. Albus a regardé lui-même les diagnostics et a dit qu'il n'y avait rien d'inquiétant. Quand j'ai insisté, il a dit que Harry serait probablement sujet à une examination complète et traumatisante à Sainte Mangouste par des chercheurs qui voudraient l'utiliser pour étudier le sort de mort. Albus a dit qu'il pensait que le problème se résoudrait de lui-même. Il semble qu'il ait eu raison, au fil des années la signature a paru se ressouder."
Poppy pencha pensivement la tête sur le côté. "Mais… avec tous les maux de tête dont il souffre, je me demande si ça n'a pas pu se réparer de manière incorrecte."
Hermione avait l'impression d'avoir été frappée.
"Il y avait deux signatures magiques ? Pas la signature résiduelle de la malédiction et une signature magique ?" dit vivement Hermione.
"Magique," dit Poppy en hochant la tête et en tirant la chaise à côté d'Hermione. Elle s'assit avec un soupir. "J'ai essayé de trouver des traces d'un phénomène similaire dans l'histoire de la guérison, mais je n'ai rien pu trouver de semblable. Mais bon, Harry est la seule personne à avoir survécu à un sort de mort."
Les mains d'Hermione commencèrent à trembler. "Tu dis… je t'ai posé des questions sur la signature magique de Harry il y a des années. Tu as dit que ça allait. Que c'était normal pour Harry."
Poppy posa légèrement sa main sur l'épaule d'Hermione. "Je ne voulais pas t'inquiéter. Le temps que tu demandes, elles étaient presque entièrement ressoudées."
Hermione grimaça, et elle lutta pour trouver les mots de sa question suivante. "Alors c'était la même signature ? Le plus petit morceau était identique ?"
"Pas exactement. À cause de la séparation, Albus a dit qu'il s'était développé différemment…"
Hermione se leva si brusquement que sa chaise tomba en arrière, claquant sur le sol de pierre. "Ce n'est pas comme ça que ça marche. Les signatures magiques sont basées sur l'âme, elles ne se… développent pas différemment. Il faut que j'y aille."
Elle s'enfuit de la cuisine et courut à l'étage pour attraper sa cape et sa sacoche avant de passer la porte du Square Grimmaurd avant que quiconque ne puisse l'arrêter.
Elle transplana avec un craquement sonore et réapparut à l'endroit de la Forêt Interdite que l'Ordre avait choisi pour approcher Poudlard.
Le château se tenait au loin. Même depuis là où elle se tenait, elle pouvait sentir la magie noire dans l'air, mélangée avec l'odeur métallique de l'explosion. Elle avança vers le château aussi vite qu'elle le pouvait.
"Granger ?" Un combattant de la Résistance aux larges épaules apparut près d'un arbre, son charme de désillusionnement se dissipant.
Elle leva vivement les yeux vers lui. Elle le reconnaissait vaguement mais pas assez bien pour connaître son nom.
"Qu'est-ce que vous faites là, Granger ?"
"Il faut que je voie Harry." Elle le fixa, agrippant si fort sa baguette qu'elle pouvait sentir le bois mordre dans les os de sa main. Son corps entier semblait froid. "Je suis venue parce que je dois voir Harry."
L'homme parut perplexe. "Il est au château. Tout le monde a avancé. Il ne reste plus personne ici à part des éclaireurs pour monter la garde."
Hermione déglutit avec difficulté et hocha la tête. "Alors je vais aller dans le château."
Ils avancèrent jusqu'à la lisière de la Forêt Interdite. Elle pouvait voir la tour d'Astronomie, fumante et endommagée par l'explosion. Ils s'arrêtèrent près de plusieurs tentes lourdement désillusionnées.
"Hermione, qu'est-ce que tu fais là ?" Angelina sortit d'une tente.
"Il faut que je voie Harry."
"Maintenant ? Ça ne peut pas attendre ce soir ?"
Hermione s'esclaffa. "Si je pouvais attendre, je n'aurais pas transplané sur huit cent kilomètres."
"Très bien. D'accord. Reste ici au camp. Nous enverrons quelques personnes dans le château pour passer le message à Harry."
Hermione déglutit et se résigna à attendre. Il y avait une sensation de gouffre brûlante dans son ventre.
Cela lui parut des heures. Hermione se joignit aux guérisseurs de terrain dans la tente, soignant les combattants blessés et déterminant qui devait être envoyé au Square Grimmaurd.
Elle entendit des bribes d'informations sur comment les choses se passaient plus près du château. Après que la bombe ait explosé, les protections s'étaient entièrement effondrées. La Résistance avait rapidement avancé. L'attaque avait complètement prit de court la prison. Au-delà des protections, la sécurité était surprenamment légère. Les gardes étaient tombés.
La Résistance tenait actuellement le Grand Hall et la Grande Salle. Ils essayaient de renforcer leur position avant l'inévitable contre-attaque.
Il y avait une énergie nerveuse à propos de la facilité avec laquelle l'attaque avait été menée pour le moment. Harry et l'équipe qui s'était faufilée dans le château pendant l'attaque initiale n'étaient pas encore réapparus.
L'air dans la tente était suffocant, rempli de l'odeur du sang, de la magie noire résiduelle et des potions. L'odeur salée et cuivrée du sang mélangée à celle de la magie lui brûlait le nez.
Hermione travaillait en silence, ses yeux se levant fréquemment vers l'entrée de la tente, cherchant Harry.
Finalement le rabat de la porte de la tente fut poussé de côté et Harry entra brusquement, suivi par Ron et Fred. Son cœur lui remonta dans la gorge quand elle aperçut le visage pâle de Harry.
Tu aurais dû savoir. C'est ton meilleur ami, tu aurais dû t'en rendre compte.
"Hermione, qu'est-ce qu'il se passe ?"
Hermione se précipita vers Harry. Dès qu'il fut à sa portée, ses doigts agrippèrent le tissu de sa chemise.
"On nous a dit que tu étais là quand on a rejoint la force principale dans le château." Harry était couvert de poussière et de crasse. Il essuya son visage et laissa une bande de suie sur son front. "Qu'est-ce que tu fais là ? Est-ce que quelque chose est arrivé à Ginny ?"
"Non." Hermione secoua vivement la tête. "Non. Ginny va bien. Elle est au Square Grimmaurd. Viens avec moi, il y a une plus petite tente là-bas."
Harry poussa un soupir de soulagement visible et la suivit. Son humeur pensive avait disparu. Ses yeux étaient clairs. Il avait un air de concentration intense, comme quand il jouait au Quidditch.
"Nous l'avons trouvé. Celui de Poudlard. Il était dans la salle sur demande. C'était le diadème de Serdaigle. Ron l'a coupé en deux avec l'épée de Gryffondor. Alors… il reste juste le serpent maintenant. Neville et…"
Hermione le tira dans une petite tente et empêcha Ron et Fred de les suivre. "Je dois vérifier quelque chose en privé," dit-elle. "Ça ne prendra que quelques minutes."
Ron baissa les yeux vers elle, les sourcils froncés. "Hermione, ce n'est vraiment pas… Harry est censé être…"
Son ventre se noua douloureusement alors qu'elle levait les yeux vers le visage inquiet de Ron. "J'ai besoin de quelques minutes. C'est important," dit-elle.
Ron l'étudia et hocha lentement la tête. "D'accord. Nous resterons dehors alors."
Sa gorge se serra pendant qu'elle hochait légèrement la tête en réponse. "Merci."
Elle ajouta des protections sur l'entrée, se retourna et se retrouva en face du visage interrogateur de Harry.
Elle prit une inspiration hachée. "Harry, il faut que tu t'assoies et que tu me laisses vérifier quelque chose. Je sais que ça n'a pas l'air d'être le moment pour ça, mais il faut que tu me fasses confiance."
Elle le poussa sur une chaise et posa doucement les doigts contre les tempes de Harry, essayant d'essuyer la poussière qui collait à son visage. Alors qu'elle étudiait son visage, il y eut une sensation douloureuse dans ses pommettes, et ses doigts tremblèrent légèrement.
Elle força ses murs d'occlumancie à se mettre en place et retira sa main. Ses doigts étaient stables et son attention d'une précision chirurgicale alors qu'elle lançait une projection complexe de diagnostics sur lui. Puis elle commença à marmonner des incantations, tissant une toile de magie analytique autour de lui.
Elle recula et étudia attentivement sa signature magique. S'il y avait eu deux signatures distinctes par le passé, ce n'était plus le cas. Elles s'étaient entièrement soudées. Elle essaya précautionneusement de les séparer, essayant de déterminer quelle partie appartenait à qui, mais elles étaient conjointes et entrelacées.
Harry la regardait. "Hermione, qu'est-ce que tu fais ?"
Hermione l'ignora, regardant attentivement les variations dans la projection en lançant un sortilège sur lui. Ça n'eut pas d'effet. Elle en essaya plusieurs autres.
Elle étudia la magie qu'elle avait tissé autour de lui. Il y avait une sensation lourde et douloureuse dans sa poitrine. Elle cligna des yeux et croisa le regard de Harry, tendant la main et la posant sur son épaule.
"Harry… il faut que je touche ta cicatrice."
"Non." Harry recula.
La prise d'Hermione sur l'épaule de Harry se raffermit, jusqu'à ce qu'elle puisse sentir ses os à travers sa veste. Il avait toujours été si maigre. "Harry, je dois le faire. Je suis désolée, je sais que c'est douloureux. Tu sais que je ne le ferais pas si ce n'était pas urgent."
Harry vacilla et déglutit en la regardant. "D'accord. Tu peux le faire. Mais dis-moi pourquoi."
Hermione hésita, ses lèvres se tordant. "Laisse-moi vérifier ça d'abord… ensuite je te dirai ce que je suis en train de faire."
Les yeux de Harry examinèrent le visage d'Hermione pendant un moment avant qu'il ne fasse un petit hochement de tête.
Hermione marmonna un sort et pressa le bout de sa baguette contre la cicatrice en forme d'éclair sur son front. À l'instant où sa baguette toucha la peau, Harry cria à travers ses dents, sa tête se rejetant violemment en arrière alors qu'il manquait de s'effondrer. La signature magique projetée devant lui frissonna soudain et certaines parties prirent lentement une couleur rouge sang, mettant en évidence quelles parties de la signature étaient étrangères. Il y avait des vrilles se tordant et se resserrant là où elles étaient entrelacées et conjointes avec la plus grande signature magique.
Elle était identique à la signature magique dans la coupe de Poufsouffle.
Hermione retira brusquement sa baguette avec une exclamation étouffée. "Oh mon dieu."
"Qu'est-ce que c'est que ça ? Hermione ! Qu'est ce que… c'est ?" Harry fixait la projection devant lui, le visage mortellement pâle.
Hermione avait l'impression d'être réduite en poussière de l'intérieur. Elle ouvrit la bouche mais aucun son n'émergea de sa gorge.
Elle se força à déglutir et essaya encore. "C'est… c'est un morceau d'âme, Harry. Il y a… il y a un morceau de l'âme de Tom à l'intérieur de toi."
Harry resta bouche bée, et il devint gris en continuant à regarder la projection devant lui.
Hermione déglutit et sa mâchoire trembla. Elle fit tourner sa baguette dans ses mains avec des doigts tremblants. "L-L'âme se déchire quand on utilise le sort de mort. À cause de la façon dont le sort a ricoché sur toi quand tu étais bébé, un morceau a dû être coupé. Normalement il serait placé à l'intérieur d'un objet… mais s'il a juste été laissé là… il a dû s'accrocher à la seule chose vivante présente et essayer de s'intégrer à toi."
Sa poitrine était si serrée qu'elle pouvait à peine respirer. "Je suis vraiment désolée. J'aurais dû m'en rendre compte avant. J'aurais dû… si je m'en étais rendu compte… je suis vraiment désolée Harry."
Harry était assis comme s'il était gelé en regardant sa signature magique et le fragment d'âme parasite enroulé autour et dedans. La langue d'Hermione se soulevait comme si elle allait être malade.
Elle essaya de réfléchir à quelque chose, à n'importe quoi. Il devait y avoir un moyen de le faire sortir, de l'enlever sans tuer Harry.
Drago pouvait avoir un livre dans sa bibliothèque qu'elle pourrait utiliser. La Résistance se replierait et quitterait Poudlard. Elle devait faire évacuer Harry et gagner du temps pour pouvoir faire des recherches ; il y aurait peut-être quelque chose qu'elle pourrait faire. Elle devait juste évacuer Harry. Ensuite elle pourrait aller voir Drago.
"Bien sûr." Harry eut un petit rire qui arracha Hermione à ses pensées. "Bien sûr… c'est comme ça. 'Aucun d'entre eux ne peut vivre tant que l'autre survit'. J'aurais dû le deviner." Il émit un son et Hermione ne sut dire s'il s'agissait d'un autre rire ou d'un sanglot. Il se leva, faisant disparaître les projections autour de lui d'un mouvement de baguette. Puis il leva une main et pressa sa paume contre sa cicatrice.
"Tout ce temps… je pensais que j'étais l'Élu parce que Tom et moi étions semblables. Sang-mêlé, orphelins, baguettes jumelles, Fourchelang…" Sa voix s'éteignit et il eut un petit rire. "Tout ce temps… je pensais que je devais le vaincre en rejetant la magie noire et en choisissant toujours la lumière… même quand j'avais l'impression de devenir fou à cause de son attirance. Je pensais que tout se résumait à ça. Que c'était quelque chose comme ça." Harry s'étrangla. "Bien sûr que ça n'était pas ça."
Il y eut un silence comme un cœur arrêté.
Puis il y eut un cri d'agonie au loin qui déchira l'air.
"Harry ! Il faut qu'on y aille," hurla Ron à travers l'ouverture de la tente protégée.
Harry leva vivement le regard, mais ses yeux étaient toujours loin comme s'il était dans un rêve. Il regarda Hermione et sembla n'être qu'à moitié conscient de sa présence. "Tu prendras soin de Ginny, n'est-ce pas ? Et tu diras à Ron, après ça, qu'il a été le meilleur partenaire qu'un mec puisse avoir."
Il avança vers la porte, et Hermione réalisa avec une horreur glaçante ce qu'Harry avait l'intention de faire. Elle se jeta devant lui, agrippant son bras et le forçant à s'arrêter.
"Non, Harry. Non. Je peux réparer ça. Nous avons le Horcruxe de Poudlard. Nous allons nous replier. Donne-moi du temps, et je trouverai un moyen de l'enlever. Je suis sûre qu'il y a un moyen. Je trouverai un moyen. Harry… Harry." Elle essaya de le forcer à la regarder dans les yeux. "Tu ne vas pas mourir aujourd'hui."
Harry leva la main et toucha le visage d'Hermione du bout des doigts. Il l'étudia comme s'il la mémorisait. Comme s'il ne l'avait pas vue depuis des années et qu'il ne s'était pas attendu à la revoir.
"Tu es une bonne amie, Hermione. Tu as toujours cru en moi. Même plus que moi parfois."
Elle tressaillit en reculant pour échapper à son contact. "Nous enverrons un mot à Maugrey et ferons se replier tout le monde avant que les Mangemorts n'arrivent. Harry… tu dois me laisser essayer de trouver un moyen de l'enlever."
Harry secoua la tête et fit un sourire mélancolique. "Il est dans ma tête Hermione. La connexion que nous avons, c'est dans mon cerveau. Il n'y a pas de façon sécuritaire d'enlever de la magie noire à long terme dans le cerveau. C'est ce que tu as dit après avoir essayé de sauver Arthur."
Les doigts d'Hermione tressaillirent.
"Je trouverai un moyen. Je l'inventerai s'il le faut." La voix d'Hermione tremblait d'intensité. "Tu dois me laisser essayer."
Harry attrapa son poignet et enleva fermement les mains d'Hermione de lui. "Hermione… je te l'ai dit ce matin, c'est aujourd'hui. C'est comme ça que c'est censé être. Aucun ne peut vivre, aucun ne survivra. C'est comme ça que ça a toujours été censé être."
"Non, c'est faux. On peut continuer à se battre. On va se replier…"
Il la fixa, le visage sérieux. "Des gens sont morts aujourd'hui, Hermione. Ils meurent depuis des années, se battant pour moi, me protégeant, venant ici pour que je puisse entrer dans Poudlard. Ma vie entière… des gens sont morts pour me protéger. Je ne peux pas laisser quelqu'un d'autre mourir pour moi… pas quand je sais que j'ai le pouvoir d'arrêter tout ça. Cette guerre ne peut pas durer plus longtemps. Il faut qu'elle se termine. C'est… ce que je suis censé faire."
Il baissa les yeux vers le sol, et la résolution de son expression se fractura. "Tu prendras soin de Ginny, n'est-ce pas ? Et dis-lui… dis-lui que j'ai pensé à elle… à la toute fin."
Il commença à passer devant elle, mais Hermione l'agrippa de nouveau. Sa gorge s'obstrua, comme si le désespoir l'étranglait.
"Harry… Harry… Ginny est enceinte."
Harry se figea comme si elle l'avait pétrifié. Puis il se retourna et la fixa, sans comprendre.
Hermione eut un petit sanglot. Son cœur battait si fort qu'elle avait l'impression qu'il s'écrasait contre sa poitrine. "Elle s'est rendue compte qu'elle était enceinte en février, et elle m'a demandé de le cacher parce qu'elle avait peur que ça soit trop pour toi de t'inquiéter pour ça. Mais elle est enceinte. C'est un garçon. Il doit naître en octobre. Alors tu… tu ne peux pas mourir… parce que tu dois rencontrer ton fils. S'il te plaît, s'il te plaît, viens avec moi…" Sa voix se brisa.
Harry secoua lentement la tête. "Ne… Ne me fais pas ça, Hermione. Ne dit pas quelque chose comme ça pour essayer de m'arrêter."
Des larmes froides s'échappaient des coins des yeux d'Hermione, et sa voix tremblait d'intensité. "Je ne te mens pas, Harry. Je le jure sur ma magie. Elle est presque enceinte de six mois. Depuis qu'elle sait que c'est un garçon, elle l'appelle James."
Harry pâlit et émit un son de douleur venant du fond de sa gorge.
Le visage d'Hermione se tordit alors qu'elle essayait de ne pas pleurer. Elle l'agrippa plus fermement. "S'il te plait, Harry. Allons trouver Alastor et faisons se replier tout le monde."
Harry commença à trembler. Elle le vit hésiter.
"S'il te plait, Harry."
Les bruits, les hurlements à l'extérieur devenaient plus forts. Elle entendit Ron hurler encore. Harry tressaillit et regarda vers l'ouverture de la tente.
Il laissa tomber sa tête pendant un moment, et il prit une grande inspiration.
"Promets-moi que tu vas prendre soin d'eux pour moi."
Hermione sentit quelque chose se flétrir et mourir en elle. Ses mains retombèrent, restant inertes à ses côtés. Les doigts de Harry filèrent ; il attrapa sa main et l'agrippa.
Ses yeux étaient désespérés. "Promets-moi, Hermione. Promets-moi."
"Je le promets." Elle avait l'impression que les mots étaient arrachés à son cœur et tirés hors de sa gorge. Ils tombèrent comme du sang de ses lèvres. "Je prendrai toujours soin d'eux, tant que je vis."
La prise de Harry sur la main d'Hermione se resserra, et son corps se relâcha sous le soulagement. Puis il la lâcha et recula. "Merci. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi."
Il mit la main dans sa poche, sortit sa cape d'invisibilité et disparut.
Hermione resta hébétée à fixer l'endroit d'où il avait disparu. Elle se sentait à peine capable de réfléchir. C'était comme si sa vie entière s'était écroulée sous ses pieds.
Elle se força à bouger et trébucha par la porte de la tente.
"Hermione, où est Harry ?" Ron regarda derrière elle dans la tente vide.
"Parti…" Sa voix était brisée, rauque. Elle agrippa la toile de la tente jusqu'à ce que ses phalanges deviennent blanches. "Je suis désolée. J'ai essayé de l'arrêter. Il a mis sa cape et il a disparu."
"Qu'est-ce que tu… ? Putain. Laisse tomber. Va t'en de là, il y a plus de Mangemorts que ce qu'on pensait possible." Ron regardait sauvagement autour de lui la bataille qui approchait d'eux. "Je trouverai Harry. Va t'en de là."
Avant qu'Hermione ne puisse dire quelque chose, Ron et Fred partirent en courant vers le château.
Hermione resta dans l'ouverture de la tente, regardant, comme si elle était coincée dans un cauchemar au bord d'un champ de bataille.
Il y avait des sorts qui volaient dans toutes les directions. L'air était épaissi de l'odeur de la fumée, des sorts jetés, du sang et de la chair brûlée. Une cacophonie de cris et d'incantations scandées. Les renforts des Mangemorts arrivaient de Pré-au-Lard, une force énorme balayant le terrain et bloquant la Résistance contre les murs de Poudlard.
Une sorcière à six mètres d'Hermione fut touchée par un sort violet et tomba. Alors qu'elle heurtait le sol, sa tête se tourna vers Hermione, le visage relâché, les yeux vides. La main d'Hermione tressaillit. Elle reconnaissait la femme. Elle l'avait soignée, avait sauvé sa vie, un peu plus d'un mois auparavant, après la bataille du Surrey.
Le Mangemort qui l'avait tuée se tourna pour avancer, le visage découvert. Alors qu'Hermione détaillait ses traits, le sang dans ses veines se glaça.
Elle le reconnaissait.
Elle l'avait déjà vu avant. Il avait été capturé, des mois plus tôt, durant l'une des missions de sauvetage de l'Ordre dans une prison. C'était l'un des innombrables Mangemort qu'elle avait préparé pour la stase et à qui elle avait administré la Goutte du mort vivant. Il avait été placé entre les mains de Bill et Fleur pour être mis dans la prison de l'Ordre.
Ses yeux balayèrent le champ de bataille : cinq ans de prisonniers, libérés de la stase et envoyés sur le champ de bataille. C'était pour ça qu'il y avait plus de Mangemorts que ce que l'Ordre avait estimé.
Comment avaient-ils trouvé la prison ? Ils n'auraient jamais dû être capable de la trouver. L'Ordre l'avait spécifiquement créée dans le but de s'assurer que même si la guerre était perdue, la prison ne serait quand même pas compromise.
Il y eut une explosion si violente que le sol trembla. Des douzaines de membres de la Résistance furent projetés en arrière par une enfer de flammes grandissant et se tordant. L'air devint épais, putride et sulfurique alors qu'un énorme serpent de feu glissait sur le terrain, forçant la Résistance à reculer.
Voldemort se tenait à côté, flanqué d'un groupe de Mangemorts masqués et démasqués, son serpent, Nagini, enroulé autour de ses épaules.
"Harry Potter, viens et fais-moi face."
La voix de Voldemort était haute et froide, comme le fil d'une lame passé le long de la colonne vertébrale. Elle était amplifiée, alors Hermione put entendre le côté sifflant de sa prononciation comme s'il était sur son épaule, à parler directement dans son oreille.
"Rend toi, ou je punirai chaque homme, femme et enfant assez fou pour te suivre et te protéger."
Harry n'apparut pas, ni ne s'avança.
Hermione n'avait jamais vu Voldemort en personne avant. Elle avait entendu d'innombrables descriptions, mais c'était la première fois qu'elle le voyait vraiment.
Il était maigre et affreusement pâle ; ses yeux rouges comme du sang luisant presque.
Des douzaines de combattants de la Résistance se ruèrent en avant pour attaquer. Voldemort agita sa baguette et ils furent violemment rejetés en arrière. Le groupe de Mangemorts derrière lui avança, mais Voldemort les fit s'arrêter d'un geste.
"Votre Élu bien aimé vous a amené ici et vous a abandonné," dit Voldemort.
La Résistance ne cessait de ré-avancer et d'être forcée de reculer. Alastor était parmi eux. Ils se battait sauvagement, flanqué de Remus et Tonks. Minerva se battait près d'eux ; elle avait laissé les orphelins pour aider Harry à infiltrer Poudlard et à trouver l'Horcruxe. Beaucoup des membres de l'Armée de Dumbledore faisaient partie de chaque charge renouvelée. Parvati. Seamus. Angelina continuait d'avancer malgré sa boiterie. Neville aussi. Il lança plusieurs sorts jusqu'à réussir à s'approcher remarquablement près de Voldemort.
Après plusieurs attaques de la Résistance, Voldemort sembla commencer à s'ennuyer d'attendre Harry. Il repoussa la plupart de la Résistance mais attrapa Neville avec un sort d'immobilisation et s'approcha, étudiant son visage.
"Se précipiter en avant sans baguette à la main. La Résistance est une maladie dans le monde magique. Nagini, il est pour toi celui-là."
Il étendit le bras, et Nagini l'utilisa pour glisser de ses épaules et tomber sur le sol. Voldemort se tourna et dirigea son serpent en Feudeymon pour qu'il avance vers la Résistance.
Nagini recula la tête pour frapper, mais à ce moment-là, Neville se libéra soudain de la magie qui le retenait. Sa main fusa. Comme Voldemort l'avait dit, il ne tenait pas de baguette. Le cœur d'Hermione s'emballa alors que l'épée de Gryffondor fendait l'air et coupait la tête de Nagini.
Le serpent tomba, et une vague de magie noire surgit et se dissipa dans l'air.
Voldemort poussa un cri de rage qui déchira l'air avec une telle violence qu'Hermione en sentit la pression sur ses tympans. Il leva sa baguette pour jeter un maléfice à Neville, mais, avant qu'un sort ne quitte ses lèvres, Harry apparut, se tenant devant Neville, protecteur.
"Je suis là, Tom," dit Harry. Sa voix était presque trop faible pour être entendue comparée à celle amplifiée de Voldemort.
Le terrain entier se figea.
Harry et Voldemort se tinrent face à face à la base de la tour d'Astronomie.
Voldemort sembla surpris de trouver soudain Harry devant lui. Il le regarda en silence et sans bouger pendant plusieurs secondes.
"Harry Potter," murmura-il finalement. "Le Garçon Qui A Survécu."
Personne dans la Résistance ne bougeait. Les Mangemorts ne bougeaient pas. Ils attendaient tous. La guerre entière était réduite à ce moment.
La baguette de Harry pendait au bout de ses doigts. Pas levée. Pas prête pour le duel. Il se tenait simplement là à attendre. Faisant face à la mort avec une expression de chagrin et de résignation.
Voldemort semblait déconcerté. Il pencha la tête sur le côté et fixa Harry pendant plusieurs secondes avant de tendre sa baguette.
Hermione vit sa bouche bouger.
Un flash de lumière verte.
Le sort toucha Harry, et une partie du pouvoir ricocha et frappa Voldemort, le faisant tomber.
Harry tomba au sol.
Hermione avait l'impression que son cœur avait cessé de battre. Elle ne cria pas, mais elle put sentir un sanglot étranglé dans sa poitrine et dans sa gorge, comme une créature aux affres de la mort essayant de se libérer.
Elle avait l'impression de mourir aussi.
Harry. S'il te plait. Tu es le garçon qui a survécu.
L'armée entière était trop choquée pour émettre le moindre son.
Voldemort se leva, tremblant presque, mais Harry était toujours là où il était tombé.
"Monseigneur." Lucius Malefoy et plusieurs autres Mangemorts non masqués s'étaient rassemblés autour de Voldemort.
"Je n'ai pas besoin d'aide." Voldemort repoussa les mains tendues vers lui. "Est-ce que le garçon est mort ?"
Ron, Fred et plusieurs autres avançaient vers Harry, mais avant qu'ils ne puissent l'atteindre, Voldemort lança un sort et le corps de Harry fut violemment tiré vers lui dans la pelouse.
"Permettez-moi, Monseigneur," dit Lucius, s'inclinant très bas devant Voldemort avant de s'approcher du corps de Harry.
Lucius était décharné, même à distance. C'était comme si sa peau était tirée directement sur ses os. Ses cheveux blonds étaient plus longs qu'ils ne l'étaient la dernière fois qu'Hermione s'était battue contre lui au Ministère, tant d'années auparavant. Il bougeait toujours avec une grâce naturelle qui lui rappelait presque Drago, mais il avait un côté d'imprévisibilité avide dans la façon dont il bougeait. Un aristocrate assoiffé de sang.
Il s'agenouilla près de Harry et glissa lentement une main sur sa gorge.
"Il est vivant."
Alors que les mots étaient prononcés, Harry bougea soudainement, sa baguette fouettant l'air.
Voldemort fut plus rapide, déjà positionné pour frapper.
"Avada Kedavra."
Le sort frappa Harry au torse, et ses yeux verts devinrent vides.
Voldemort n'avait pas fini. Son visage était déformé par la rage.
"Avada Kedavra." Le sort frappa encore le corps de Harry.
Il y avait des cris à présent. La Résistance criait le nom de Harry, encore et encore. Hermione eut un sanglot, arraché du plus profond de sa poitrine, agrippant la toile de la tente pour ne pas s'effondrer de désespoir sur le sol.
"Harry !" Ron se jeta vers Harry.
Un sort rouge provenant des Mangemorts le frappa. Il fut projeté dans les airs et s'écrasa contre la tour d'Astronomie avec un craquement écoeurant qu'Hermione put entendre à l'autre bout du terrain.
D'autres combattants de la Résistance avançaient vers Harry aussi, comme s'ils ne savaient pas quoi faire d'autre que d'essayer d'atteindre son corps.
Fuyez. Hermione avaient envie de le crier, de le supplier, de l'implorer. Laissez-les morts derrière.
Fuyez.
"Avada Kedavra !" Voldemort lança un autre sort de mort sur Harry.
Hermione commença à fuir, mais tressaillit en entendant un autre "Avada Kedavra !"
Elle se retourna une dernière fois et regarda Voldemort s'approcher, lançant le sort de mort sur Harry une sixième fois. La main droite de Voldemort était tendue, sa baguette pendant au bout de ses doigts, mais la main gauche était légèrement pressée au centre de son torse.
Le geste était étrangement humain. Comme s'il était blessé et essayait de le cacher.
Il restait encore un Horcruxe. Le plan de Harry aurait fonctionné, il aurait dû fonctionner, mais il restait encore un Horcruxe.
Les yeux d'Hermione balayèrent le champ de bataille. Le combat avait repris, mais la Résistance avait perdu. Ils étaient trop choqués et désespérés alors qu'ils essayaient de se défendre.
La main d'Hermione tressaillit vers l'avant. Puis elle serra la mâchoire et remit ses murs d'Occlumancie en place.
Tu ne peux pas les sauver. Quelqu'un doit trouver le dernier Horcruxe. Elle se retourna et fonça vers le point de transplanage.
Dès qu'elle s'éloigna des tentes désillusionnées, elle fut repérée. Plusieurs sorts passèrent à côté d'elle alors qu'elle avançait vers la limite des arbres.
Un sort la toucha à l'épaule mais sa cape le bloqua. Elle fonça dans la forêt. Alors qu'elle atteignait la limite de la protection anti-transplanage, un Mangemort surgit soudain, lui bloquant le passage et l'attrapant par le bras.
Hermione se contorsionna et se libéra, enfonçant son coude dans son diaphragme, se jetant au-delà du point de transplanage.
Elle était en train de disparaître quand elle se sentit écrasée sous un corps.
Elle réapparut et s'étouffa alors que ses poumons se remplissaient d'eau. Elle était face contre terre dans l'eau. Ses poumons brûlaient alors qu'elle essayait de se libérer. Il y avait des pierres qui s'enfonçait en elle alors que le poids du Mangemort l'épinglait sous l'eau. Elle pencha la tête en arrière, s'étouffant et cherchant de l'air. L'eau et le sang rugissaient dans ses oreilles. Une main agrippa ses cheveux et tira sa tête plus loin en arrière. Les mains d'Hermione se débattaient sous l'eau, elle attrapa une pierre et se tordit pour l'écraser contre la tête du Mangemort avant qu'il ne la noie.
Elle réussit à le frapper une fois avant que la pierre ne lui soit arrachée des mains.
Un moment plus tard, tout devint noir.
