Disclaimer : Les personnages de Twilight ne m'appartiennent pas !

Hello hello,

Pour ce dernier projet du Calendrier, je vous le poste en compte goutte. Les 4 premiers aujourd'hui, et un autre chaque jour et à mesure que je les écris.

Du Pella loup-garou / humaine, chaud bouillant, ça vous plaît toujours je le sais.

Bonne lecture !


Point de vue de Bella !

Forks !

Mercredi 1er décembre 2004 !

Le départ des Cullen après tous les évènements qui ont suivi mon agression par James, a eu un effet plus bénéfique que je ne l'aurais pensé. Si j'ai passé plusieurs jours renfermés sur moi-même, il a suffi d'une bonne grosse claque par mon amie Angela, la seule véritable amie qui compte parmi tous les abrutis de mon lycée, pour me remettre les pendules à l'heure. Elle avait raison, bien entendu, mais j'avais fait de la résistance au départ.

« Ecoute Bella, s'il t'aimait vraiment, il ne serait pas parti. Alors arrête de te morfondre pour ton crétin de vampire et reprends-toi ! »

J'ai bugué quand elle a parlé de vampire. Comment Angela pouvait-elle être au courant ? Bien sûr, elle l'avait fait exprès et m'a par la suite emmené à la réserve Quileute, chez Sam Uley. C'est là que j'ai découvert la vérité sur les loups-garous, et que mon meilleur ami en était un. C'est durant cette réunion que j'ai non seulement appris que Victoria était morte depuis plusieurs semaines sous leurs crocs, et j'ai aussi rencontré ma véritable âme sœur.

Tout ça c'était produit il y a un mois. Grâce à Paul – et à la meute – j'ai remonté la pente et je suis redevenue moi-même, avec un peu plus d'assurance. Et une nouvelle garde-robe. C'est ce qui arrive quand on se découvre quatre nouvelles amies en plus d'Angela, et qui deviennent plus que ça. On est presque comme des sœurs, et dans ce lot, il y a deux dingues de modes et je dois admettre, que c'est plus sympa de parler coiffure et mode avec elles plutôt qu'avec Alice, qui m'imposait pratiquement tout.

Bref, parlons de Paul ! Grand, brun, la peau mate et le corps musclé, des yeux et un sourire qui me font ressentir plus de choses que je n'ai pu en ressentir avec… Edward. Penser à son nom, ou même le prononcer me donnait presque la gerbe aujourd'hui. Je me contente de grimacer. Il est de l'histoire ancienne, en ce qui me concerne. Bye les vampires, et hello mon sexy loup-garou. Paul est gentil, sexy, sûr de lui, drôle, et surtout, il est patient. Voilà un mois qu'on est ensemble, et même si mon corps est attiré par lui et que mon désir est bien là, je ne suis pas encore prête à franchir le cap. Du moins, pas dans l'immédiat mais je sais que ça va vite venir. C'est pour ça que j'ai mis en place un plan bien corsé.

Corsé, et sensuel ! J'ai eu l'idée ce matin, juste après que Paul soit parti de chez moi après m'avoir donné un baiser qui m'a laissé à bout de souffle. Il sait embrasser une fille et lui faire perdre la tête, c'est certain. Je suis folle de lui mais je ne le lui ai pas encore dit, alors qu'il me l'a dit il y a trois jours, et n'a pas semblé vexé que je ne sois pas prête à le lui dire. En fait, les mots sont sur le bout de ma langue mais n'arrive pas à sortir, alors j'ai pensé à une autre façon de le lui faire savoir, et peut-être que là, les mots finiront par être dit. C'est là que j'ai eu cette idée.

Décembre marque l'arrivée de Noël. Ok c'est dans vingt-quatre jours, mais ça m'a donné une idée. Un calendrier de l'avent personnalisé. Après les cours, je me suis dépêché de rentrer chez moi avec Angela. Il était prévu qu'on aille à la réserve, mais changement de plan. J'ai envoyé un message à Paul en lui disant que j'avais une tonne de devoirs pour les jours à venir et que je préférais qu'on se voie pour le dîner. Tu ne le regretteras pas, ai-je ajouté. Je sais que j'ai attisé sa curiosité, et il m'a répondu simplement ok.

« Bon, tu m'as fait venir pour me donner un cours de pâtisserie ? » me demande Angela, alors que je sors les ingrédients pour faire un gâteau au chocolat.

« Non, mais pour te parler d'une idée que j'ai eu, et je vais avoir besoin d'un petit coup de main. »

« Sans les filles ? » soulève-t-elle. « Elles vont t'en vouloir et… »

On frappe frénétiquement à la porte, et je reconnais l'impatience de Claire.

« ENTREZ ! » je crie à leur attention.

Claire, Kim, Leah et Emily entrent et se défont de leur manteau et de tout ce qui les protège du froid, avant de nous rejoindre dans la cuisine.

« Pourquoi on est ici et pas chez moi comme tous les jours ? » demande Emily.

« Parce que les murs de chez toi ont des oreilles surnaturelles. » dit Bella. « Vous avez bien dit aux garçons que je ne voulais pas qu'ils traînent près de chez moi, hein ? »

« Oh oui, t'inquiète. Jared est prévenu qu'il ne me touchera pas pendant un mois s'il désobéit. » dit Kim.

« Ok, euh, je n'arrive pas à dire à Paul que je l'aime, alors que j'en meurs d'envie. »

« Qu'est-ce qui te bloque ? » veut savoir Claire.

« Le dernier mec que j'ai aimé, et le premier de surcroît, était un vampire qui m'a largué comme de la merde quelques jours après mon anniversaire et à cause de qui je suis tombé en pleine déprime. »

« C'est assez bien résumé ! » dit Angela.

« Paul sait que tu as du mal à le lui dire ? » demande Leah.

« Oui, et il m'assure qu'il peut attendre que je sois prête, mais je le suis et, je me dis que si je n'arrive pas à le lui dire alors, je le lui ferai savoir d'une autre manière. »

Elles sont pendues à mes lèvres.

« Je vais lui confectionner un calendrier de l'avent personnalisé, et même si je n'ai pas encore d'idée de cadeau pour les autres jours, je vais lui dire que je l'aime ce soir, en l'écrivant sur un gâteau. »

« Oh j'adore ! » approuve Kim en tapant plusieurs fois dans ses mains. « Tu as déjà d'autres idées ou pas vraiment ? »

« Pas vraiment, même si j'ai bien envie d'en profiter aussi et, euh… » Je me mords la lèvre. « Je me disais que pour le dernier jour ce serait une bonne idée de, euh, me donner à lui. »

« C'est à toi de voir, si tu te sens prête. » dit Emily.

« Eh bien, une part de moi l'est, et l'autre à la trouille parce que je n'y connais rien alors, je pense que je peux caser en cadeau quelques moments de plaisirs. »

« Genre, tu lui demandes de te caresser le minou. » dit Claire.

« Oui, quelque chose comme ça. »

Elle a un sens de la formulation, celle-là !

« Vous voulez bien m'aider à établir un planning pendant que je prépare le gâteau ? »

« Papier et stylo ! » dit Kim.

« Il y a des carnets dans ma chambre, tu peux fouiner ! »

Elle disparait à l'étage, et j'entame la préparation du gâteau. Paul aime la bouffe, comme tous les mecs de la meute – et Leah qui mange autant qu'eux – mais il aime par-dessus tout quand je cuisine. Je prépare mon gâteau, et une fois le plat au four, je prépare du thé et Emily me donne un coup de main.

« Bon, tu as ton idée pour ton premier jour qui est aujourd'hui, et pour le vingt-quatre décembre. Mais d'ici-là, il y a plein de chose que tu peux faire. » dit Kim. « Qu'est-ce que Paul aime ? »

« La bouffe, et le sexe j'imagine ! » je réponds.

« Oui, mais il est abstinent depuis sa transformation, donc depuis l'été dernier. » me rappelle Kim. « Et, fais-nous confiance, nos hommes ne nous refusent rien, et Paul sera à tes pieds pour les vingt-trois prochains jours si tu le désires vraiment. »

« Il ne risquerait pas de me le faire un peu payer, une fois que ce sera fini ? »

« Vu ce que tu as prévu de lui offrir pour le dernier jour, tu adoreras sa revanche. » m'assure Claire.

« Bien, commençons ! » déclare Kim.

Quand le minuteur sonne, la liste est complète. On a bien réparti les présents que j'offrirais à Paul. Je sors le gâteau du four et le démoule, puis, je le laisse refroidir et prépare un rapide brownie, que l'on déguste dès qu'il sort du four.

« Hum, délicieux ! » me complimentent les filles.

Emily insiste pour nettoyer les tasses, alors j'en profite pour préparer moi-même la crème fouettée que j'ai l'intention d'utiliser pour écrire ma déclaration sur le gâteau. Je me sers d'une poche à douille pour tracer les lettres, et une fois terminée, je montre le résultat aux filles, qui approuvent. Je vois Claire glisser un doigt dans le saladier et goûter la crème.

« Hum, c'est trop bon. Faut que tu m'apprennes à la faire. »

« Si tu veux ! »

Je fais la place dans le frigo et y met le gâteau.

« Tu nous tiens au courant. » me dit Kim.

« Sans faute ! »

Elles s'en vont, et je me retrouve seule. Mon père rentre alors que je prépare le dîner, mais m'annonce qu'il ne reste pas et qu'il passera la nuit au poste. Il connait les légendes, et approuve totalement ma relation avec Paul. Il ouvre le frigo mais je l'arrête quand il sort le gâteau.

« Non, ça n'est pas pour toi ça. » je l'arrête. « C'est pour Paul ! »

Alors je lui explique que, comme je n'arrive pas à lui dire que je l'aime, je l'ai écrit sur un gâteau.

« Promis, demain en rentrant de l'école je te prépare une tarte rien que pour toi. »

« D'accord ! » dit-il, amusé.

Il m'embrasse sur le front et monte se changer. J'en profite donc pour lui préparer un sandwich bien consistant, du café chaud et je lui emballe la dernière part de brownie. Je verse le café dans un thermos, et je lui tends le tout quand mon père est sur le point de partir. De nouveau seule, je reprends la préparation du repas, des lasagnes, et dès que le plat est au four, je vais prendre une douche rapide, et j'ai à peine le temps de m'attacher les cheveux qu'on sonne à la porte.

Pour ne pas craquer quand on se fera des bisous, j'ai enfilé un legging et un large t-shirt qui appartient à Paul, et quand je vais lui ouvrir, il me détaille avec un sourire aux lèvres. Il adore me voir porter ses fringues. Lui, bien sûr, il est en short et en baskets et… oh, surprise, il a mis un t-shirt.

« Salut, bébé ! »

Je n'ai même pas le temps de répondre qu'il prend mon visage en coupe et me donne un baiser spectaculaire. Je m'accroche à ses épaules pour ne pas vaciller et m'étaler par terre comme une conne, sous prétexte que les baisers de mon mec me rendent toute molle. Et dire que j'ai prévu des moments langoureux, dans ses cadeaux journaliers. Va falloir que j'apprenne à maîtriser mes réactions.

« Je me suis senti abandonné. » geint-il, malgré la lueur chaleureuse dans son regard. « Pourquoi tu m'as menti, en me disant que tu avais des devoirs ? »

« Désolée, je, j'avais besoin de parler aux filles. »

« Bébé, pas besoin d'inventer des excuses. » me rassure-t-il. « Si tu as besoin de voir les filles avant qu'on se voie, aucun problème. Je comprends tout à fait. »

« T'es le meilleur. »

Encore une fois, j'ai les mots sur le bout de la langue mais ils n'arrivent pas à sortir. J'espère qu'une fois qu'il les aura lus sur le gâteau, j'arriverai à les dire.

« Il n'y a que toi et moi, ce soir. » Il hausse les sourcils, son intérêt éveillé. « Mon père est reparti au poste et il ne rentrera que demain matin. »

« Et, qu'est-ce que tu as prévu pour nous ? » veut-il savoir.

« Dîner en amoureux mais décontracté. » je dis en désignant ma tenue plus que soft. « J'ai fait des lasagnes, et un gâteau au chocolat pour le dessert. Et ensuite, on pourra se faire des bisous mais, en restant sage. »

J'annonce cette étape sur un ton presque désolé, ce qui le fait rire.

« A ton rythme, bébé. J'adore t'embrasser, et vu qu'on passe la journée sans l'autre, je vais pas me faire prier. »

Il m'embrasse, sagement, mais son baiser fait de l'effet. Il est déjà dix-huit heures quand le minuteur sonne. Dix minutes plus tard, on est à table, et Paul se régale. On parle de notre journée, et il essaye de savoir de quoi j'ai parlé avec les filles.

« Disons qu'on a fait une liste. »

« Une liste. » répète-t-il. « Une liste de cadeaux de Noël ? »

« En quelque sorte, oui. »

Je me lève et prends son assiette pour lui servir une autre part. La dernière sera mise de côté pour mon père.

« Mais tu en sauras plus demain, promis. »

Il n'insiste pas. C'est étonnant, d'ailleurs, parce que lui et les autres essayent toujours de savoir de quoi on discute quand on se retrouve entre filles, et ils en veulent toujours à Leah de ne jamais laisser rien échapper quand ils sont transformés. Et après on dit que les filles sont toutes des commères. Nos mecs sont pires. Paul insiste pour m'aider à débarrasser et à faire la vaisselle, mais je lui interdis d'ouvrir le frigo. Le moment du dessert est venu.

« Assis-toi, s'il te plaît ! » je dis en lui désignant la table de la cuisine.

Il tire la chaise et obéit, même si ce n'était pas vraiment formulé comme un ordre.

« Ferme les yeux ! » Là, c'est un ordre. « Si tu tiens à manger ce gâteau, je te conseille d'obéir et de ne pas essayer de tricher. »

Il ferme les yeux, et je sors le gâteau du frigo. Je pose le plateau que lequel je l'ai disposé, sur la table. Je recule de deux pas.

« C'est bon, tu peux les ouvrir. »

Je déglutis, nerveuse. Je lui fais ma déclaration mais avec un gâteau et les mots tracés avec de la crème fouettée. Putain, Edward m'a vraiment mise dans un sale état. J'aurais préféré ne jamais rien ressentir pour lui. Ne pas être capable de pouvoir dire je t'aime à l'homme qu'on aime vraiment, à celui que le destin a choisi pour nous, c'est dur. Et pour ça, pour m'avoir ôté la faculté de dire je t'aime, je lui en voudrais toute ma vie. Des mains chaudes sur mes joues et des lèvres tout aussi chaudes sur les miennes, me sortent de mes pensées.

« Je t'aime aussi, bébé ! » me dit-il.

« Je… »

Merde, les mots ne veulent toujours pas sortir.

« Ne t'en fais pas, bébé, tu réussiras à le dire. » me rassure-t-il. « Je sais que tu m'aimes, je le ressens par notre lien qui se renforce de jour en jour, et tu as trouvé un moyen très intelligent de me le faire savoir. D'ailleurs, j'ai envie de manger ce gâteau. »

« Tout le gâteau ? »

Je n'ai aucun doute quant à sa capacité à le manger jusqu'à la dernière miette. Il se rassoit et m'attire sur ses jambes.

« On va le dévorer et… »

Je me lève et vais chercher une fourchette avant de me rassoir sur Paul, mais à califourchon cette fois. Le gâteau est si fondant que je n'ai pas besoin de trop insister pour décrocher un morceau. Je porte ce morceau à la bouche de Paul, qui referme ses dents sur celle de la fourchette sans me lâcher des yeux.

Ouh, je meurs de chaud ! Comment je vais pouvoir tenir vingt-trois jours de plus, s'il me regarde comme ça à chaque fois ?