Disclaimer : Les personnages de Twilight ne m'appartiennent pas !


Point de vue de Bella !

Dimanche 5 décembre 2004 !

La Push !

Je maudis chaque fois que je dors dans les bras de Paul, mon incapacité à faire la grasse matinée. Il est presque huit heures du matin, et j'ai les yeux grands ouverts. J'essaye de me rendormir, vraiment j'essaye, mais rien n'y fait. En plus, j'ai envie d'aller faire pipi. Je quitte le lit. Paul grogne, mais ne me retient pas ; il sait que c'est peine perdue. Je fais ce que j'ai à faire dans la salle de bain, et je m'attache les cheveux en chignon avant de rejoindre Paul, mais au lieu de m'allonger, je m'agenouille et je me penche pour l'embrasser sur la joue. Je pose une question toute bête, sachant qu'il est réveillé.

« Tu as faim ? » Il grogne son assentiment. « Je vais faire des pancakes. »

Il grogne une nouvelle fois. Je ne suis pas en couple avec un loup, mais avec une marmotte. Je me lève et, avant d'aller à la cuisine. Mais avant de sortir de la chambre, je me saisis d'un sac rapidement. Que Paul m'ait vu ou non, aucune importance. J'avais tout préparé la veille quand je suis rentrée de ma virée shopping, donc je pose le sac sur une chaise, puis, je sors les ingrédients et je commence à préparer ma pâte. La première fois que j'ai préparé des pancakes à Paul, il en a gémi d'extase, ce qui m'a fait rougir. Je n'ai pas perdu cette habitude, et je sais que Paul adore quand je rougis.

L'odeur des pancakes aux pépites de chocolat réveille mon homme pleinement. Je l'entends se lever et aller se rafraichir. La table est mise, et la dernière crêpe est presque cuite quand les bras chauds de mon loup m'enroulent, et que sa bouche se pose sur ma nuque.

« Qu'est-ce que je t'ai dit à propos de tes cheveux ? » me dit-il.

« Tu veux en retrouver dans ton assiette ? » je réponds du tac-o-tac.

Il ne dit plus rien. Non, il grogne. Je lève les yeux au ciel et éteint la gazinière. Le dernier pancake tout chaud sur la haute pile désorganisé dans une large assiette, je me tourne vers Paul et sa bouche s'empare de la mienne. Je me laisse faire. Sa langue joue avec la mienne. Me laissant à bout de souffle, il me murmure à l'oreille :

« Quand tu me laisseras jouer avec ton corps, tu apprendras à faire les grasses matinées. »

Je déglutis. J'ai chaud. Je suis excitée. Et je sais qu'il peut le sentir. Mais il sait qu'il doit attendre mon aval alors il se contente de m'embrasser une dernière fois avant de s'emparer de l'assiette pleine de pancakes et de la déposer au centre de la table, où se trouvait déjà un large bol de myrtilles et la bouteille de lait. Il mange pratiquement toute l'assiette pleine, ce qui me fait sourire. Il a un sacré appétit, et ça m'étonne à chaque fois. Il insiste pour m'aider à débarrasser et à ranger. Une fois que c'est fait, je prends le grand sac frappé de la marque du magasin où j'ai acheté ce qu'il y a dedans, et je le pose sur la table. J'ai bien pris la taille de Paul, et Kim m'a assuré que ça lui irait sans problème, mais j'ai quand même gardé le ticket de caisse, au cas où.

« Case n°5 ! » je lui annonce.

« C'est Noël tous les jours, j'adore. »

Il fouine dans le sac, en sort trois jeans dont un noir, trois t-shirts – de couleur noir, gris foncé et pourpre, un sweat à capuche du même gris que le pelage de son loup, et une chemise de la même couleur. Le gris lui va tellement bien.

« Tu veux bien les essayer, s'il te plaît ? Je veux m'assurer que je n'ai pas à les rapporter. »

Il accepte, et emporte tout dans la chambre mais m'embrasse au passage. Pendant dix minutes, il essaye toutes les tenues, et quand il essaye la chemise, je déglutis.

« Tu... » je me racle la gorge. « Tu te sens comment, dans chaque vêtement ? »

« Nickel ! » me dit-il. « Merci, bébé. »

Je m'accroche à la chemise quand il vient prendre mon visage en coupe pour m'embrasser.

« Je… je vais tout laver. » je me racle à nouveau la gorge. « Si jamais tu éclates une de ces fringues, tu seras privé de bisous et de caresses pendant un mois. Et plus de pâtisserie ! »

« Ooh oui vas-y, menace-moi. » minaude-t-il en embrassant mon cou. « Ça m'excite. »

Je pouffe. Ce qu'il est con.

« Allez, déshabille-toi et rends-moi ces fringues, que je puisse les laver. »

« Si tu veux me voir nu, bébé, il te suffit de me le demander. »

J'ignore le battement saccadé de mon cœur, et je récupère les fringues. J'enlève les étiquettes, mets chaque fringue à l'envers et les fourre dans la machine – y compris la chemise – et choisis le meilleur programme de lavage. Je vais jeter les étiquettes à la poubelle. On est tranquille pour une heure et demi. Paul m'enlace et m'embrasse tout en nous faisant reculer dans la chambre.

« Les devoirs. » je lui rappelle.

« Après le déjeuner. »

Il me ramène au lit, mais je serai incapable de dormir. Sauf que, une fois allongée sur le dos, la tête de Paul sur mon ventre et sa main sur ma cuisse, qu'il me caresse distraitement du pouce, et bien je m'endors. Je le sais parce que j'émerge à cause d'une intense chaleur. J'ai vraiment trop chaud et Paul de une, n'a pas changé de position dans son sommeil, et de deux, le réveil sur la table de nuit m'indique que j'ai dormi deux heures. Faut que j'arrête de sous-estimer le pouvoir de cet homme. Il lui suffit de me tenir dans ses bras, et d'une simple caresse anodine pour que je sois entièrement détendue. Suffisamment pour que Morphée s'empare de moi à n'importe quelle heure de la journée. C'est bon à savoir, en fin de compte.

Je caresse les cheveux de Paul, espérant le tirer de son sommeil pour que je puisse me lever. Son pouce se met à caresser la peau de ma cuisse, signe qu'il est réveillé.

« Je peux me lever, beau gosse ? »

« Hum, donne-moi une bonne raison. » marmonne-t-il, sans bouger.

« Je crève de chaud. »

« Non, pas assez bonne. » me dit-il.

« J'ai envie de faire pipi, et tu es appuyé sur ma vessie. »

Il soupire, et roule sur le dos, me libérant de mes mouvements.

« T'as intérêt à ramener tes fesses au lit ! » me prévient-il.

Je masque mon envie de glousser, et je vais à la salle de bain faire mes petites affaires. Je coiffe mes cheveux et les attache en queue de cheval haute, puis, je sors et je m'arrête sur le seuil de la chambre. Paul est allongé sur le ventre, le visage dans mon coussin, mais il ne dort pas. Il a les yeux grands ouverts, et rivés sur moi. Du doigt, il me fait signe d'approcher. Je fais un pas en avant, avant de sourire et de reculer pour courir jusqu'à la buanderie. J'ai à peine atteint la pièce que les bras chauds de mon loup m'encerclent.

« Je dois mettre ton linge dans le sèche-linge ! »

Voilà mon excuse ! Paul grogne, mais me lâche. Je m'attèle à transférer le linge mouillé dans le sèche-linge en me retenant de rire. Hop, je lance sur le programme Prêt à plier, me redresse, et je dépasse Paul, dont le bras m'enroule aussitôt.

« Je te ramène au lit. » me dit-il.

« Non, j'ai dormi deux heures c'est amplement suffisant. Alors tu arrêtes de faire ton sale gosse, tu me lâches, que je puisse préparer le déjeuner. »

Il chouine. Je me tourne dans ses bras, enroule mes bras autour de son cou et je saute pour enrouler mes jambes autour de lui. Ses mains se posent aussitôt sur mes fesses. Je ne porte qu'un t-shirt à lui, et un shorty à moi.

« Pendant que je prépare le déjeuner, tu vas faire tes devoirs. »

« Mais je les ai déjà faits. » me dit-il. « Je n'ai que des petites révisions à faire. »

« Alors tu vas les faire, et je ferai pareil après le déjeuner pendant que tu iras digérer dans ton coin. » Il boude. « Allez, chéri, fais ça pour moi. On aura pleins d'occasions de jouer, fais-moi confiance. Je t'ai concocté des surprises journalières que tu vas adorer. »

« J'adore, jusque-là ! » affirme-t-il. « Mais je veux profiter un peu de toi, de ta bouche et des petits couinements qui en sortent quand je t'embrasse là. »

Il ponctue sa phrase par un baiser sur un point très précis de mon cou. Je couine. Il sourit contre ma peau.

« Paul, promis, tu pourras m'entendre couiner pleins de fois rien que la semaine qui arrive. »

« C'est une promesse ? » me susurre-t-il à l'oreille.

Il m'assoit sur une surface dure, et je comprends que c'est la table de la cuisine.

« Oui, je te le promets. »

Sa bouche prend aussitôt possession de la mienne, et il me faut au moins cinq bonnes minutes pour m'en remettre. Crétin de loup !

Après le déjeuner copieux que j'ai préparé, Paul va s'échouer sur le canapé, devant la télé, et je range la cuisine avant de vérifier mes propres devoirs de la semaine. Je relis quelques leçons, m'assure que les devoirs à rendre sont entiers et justes, puis, je m'installe avec le carnet qui liste le calendrier. Je coche le jour n°5, avant de relire toutes les surprises que je lui réserve pour la suite. Je souris et je me sens rougir. Les filles m'ont beaucoup aidé pour des suggestions, afin que je me prépare pour la surprise prévue pour le soir du Réveillon. J'ai hâte de tout découvrir avant le feu d'artifice final.

Je range le carnet dans mon sac, que je vais ranger dans l'entrée puisqu'on dormira chez moi ce soir. Le sèche-linge est terminé, alors je vais chercher les vêtements neufs de Paul, et je vais dans la chambre, où je plie soigneusement chaque vêtement, que je range ensuite dans sa commode. Je mets la chemise sur un cintre. Elle aura besoin d'un bon coup de fer à repasser, mais Paul je le sais, est parfaitement capable de s'en occuper lui-même.

En parlant de Paul, je vais le rejoindre dans le salon. Je m'allonge avec lui, et son bras m'enlace aussitôt.

« Paul ? »

« Oui, bébé ? »

« Si jamais tu te transformes avec tes nouveaux vêtements sur le dos, je te prive de bisous et de caresses pendant un mois ! » je répète ma menace de tout à l'heure.

Je le sens se tendre derrière moi, et il grogne. Je passe ma main droite en arrière pour lui caresser les cheveux, et son visage s'enfoui dans mon cou. Le message est passé.

Et je suis plus que sérieuse, même si ce sera très difficile. Mais on n'en arrivera pas là. Paul prend toujours soins de tout ce qui vient de moi. Il n'y a qu'en raison d'un danger potentiel que je lui pardonnerai d'avoir abimer ses nouveaux habits.

« Je ferai tout pour te faire craquer. » me dit-il.

Je n'en doute pas une seule seconde.