Disclaimer : Les personnages de Twilight ne m'appartiennent pas !
Mercredi 8 décembre 2004 !
Point de vue de Paul !
La Push !
C'est un bonheur de se réveiller auprès de Bella, même si c'est à six heures du matin. Elle fait taire le bruit strident du réveil, mais ne se lève pas tout de suite, ce que j'apprécie. Bien qu'elle ne va pas traîner au lit, puisqu'on a cours tous les deux. Allongés tous les deux sur le côté, le dos de Bella pressée contre mon torse, j'enfouis mon visage dans son cou et j'y dépose des petits baisers. Hum, ça va être mon rituel du matin, maintenant. Quand je patrouillais encore de nuit et qu'on avait cours juste après, c'est à peine si je pouvais profiter de Bella. Et les week-ends, je faisais la grasse matinée et Bella non. Je vais donc grapiller autant de minutes que je peux.
« Bonjour, bébé ! »
Je reste soft. Ah si je pouvais, je glisserais mes mains… mais non, je me contente de lui caresser légèrement le bras. Je n'oublie pas qu'elle n'est habillée que d'un bandeau et d'un shorty.
« Bonjour, toi ! »
« Tu crois que ton père est déjà réveillé ? »
« Possible, mais toi et moi, on doit se lever. » me dit-elle.
Malheureusement, elle a raison alors je la laisse se lever la première. Elle enfile un peignoir et va dans la salle de bain et en ressort dix minutes plus tard avec le même peignoir, mais douché et les cheveux en chignon. J'en ai profité pour préparer mes fringues pour aujourd'hui et je m'habille directement après la douche. J'attrape mon sac pour les cours, et je descends à la cuisine.
Ma chérie est d'une efficacité redoutable et terrifiante. Alors que nous commençons les cours à 7h30, le bacon grésille déjà dans la poêle, ainsi des œufs brouillés et, je vois que des cookies cuisent dans le four.
« Où t'as trouvé le temps de faire des cookies ? »
« La pâte était déjà prête depuis vingt-quatre heures. » elle m'apprend simplement. « Tu peux mettre la table, s'il te plaît ? »
Elle est habillée d'un jean, d'une robe-pull grise proche de la couleur du pelage de mon loup, et une paire de bottes plates. Mais ses maudits cheveux sont attachés en queue de cheval. Bon, elle cuisine, et je ne vais pas la revoir jusqu'à quinze heures, je laisse couler. Quand le shérif nous rejoint, habillé des pieds à la tête de sa tenue réglementaire, j'ai déjà englouti mon assiette de bacon et d'œufs brouillés ainsi qu'un grand verre de jus d'orange.
« Bonjour, les jeunes ! » nous salue-t-il.
« Chef ! » je réponds d'un hochement de tête.
« Salut papa ! » Bella lui tend une tasse bien chaude de café. « Noir, comme tu l'aimes. »
« T'es la fille parfaite ! » lui dit-il. « Mais j'aimerais bien que tu ne te tues pas à la tâche de bon matin. Tu as cours dans quarante-cinq minutes. »
« Et moi, je dos y aller si je ne veux pas être à la bourre. »
Il me faut une vingt minutes pour rejoindre la réserve en voiture, et comme il neige, je ne veux pas prendre de risque. Mieux vaut être en avance qu'en retard, c'est ce que me disait toujours mon père.
« A ce soir, Charlie ! »
Il me salue en retour. Bella m'accompagne à la porte et sur le perron. Je la vois frissonner alors je la prends vite dans mes bras pour la réchauffer. Moi, je ne ressens pas les variations de température. Le froid ne m'atteint pas, mais je ne veux pas que ma compagne tombe malade. Je pose ma bouche sur la sienne et je la réchauffe par ce baiser.
« Tiens, j'en ai mis assez pour toute la meute et les filles. » me dit-elle en me tendant un petit sac de congélation avec des cookies à l'intérieur.
« Ils sont aux pépites de chocolat ? » Elle acquiesce. « Mes préférés ! »
« Je sais ce que mon homme aime. »
« Et ton homme aimerait bien savoir quand est-ce qu'il aura son cadeau du jour ? »
« Après les cours ! » me dit-elle. « Angela doit me l'apporter ? »
« Angela ? »
« Tu comprendras quand tu l'auras. » Elle se hisse sur la pointe des pieds et m'embrasse. « Allez, file, mon loup adoré ! »
Hum, c'est presque aussi bon qu'un je t'aime.
« A toute, bébé ! »
Je l'embrasse une dernière fois, et j'attends qu'elle soit retournée au chaud, à l'intérieur de la maison pour monter dans ma voiture. Il ne semble pas avoir neiger cette nuit, mon pare-brise en est dénué. Tant mieux, ça m'évitera de perdre du temps. Je fais tourner le moteur deux bonnes minutes, et j'en profite pour goûter un des cookies que vient de faire Bella, et sans surprise, il fond dans la bouche. Je le termine en deux bouchées, et je démarre. J'allume la radio et cherche la chaîne rock. Sans me laisser distraire pas Wonderwall, du groupe Oasis, je conduis tout en gardant les yeux sur la route. Mes phares éclairent la route devant moi et, le soleil se lève tout juste lorsque je gare ma caisse sur le parking du lycée. Il est sept heures quinze !
Parfait ! Les voitures commencent à arriver, et mes potes aussi, avec leur chérie respective. Sauf Embry. On est les seuls à ne pas voir nos chéries pendant les heures de cours, mais je suis le chanceux de nous deux désormais. Je ne patrouille plus de nuit alors je peux dormir et me réveiller auprès de Bella, chose que Embry ne peut pas faire avec Angela avant le week-end.
« Tenez, cadeau de Bella ! »
Je leur distribue un cookie chacun.
« Elle les a préparés ce matin. »
« Il lui arrive de dormir ? » me demande Claire, avant de mordre dans le cookie. « Hum, délicieux ! »
« Oh oui, elle a bien dormi cette nuit, mais elle est prévoyante, et efficace ! »
J'avoue que parfois ça me fait peur, mais sa cuisine est divine alors je me tais. Tant qu'elle ne s'épuise pas. Je n'hésiterais pas à lui mettre la pédale douce si je vois qu'elle commence à manquer d'énergie parce qu'elle veut me faire plaisir en me faisant à manger. Je suis un grand garçon qui sait se préparer à manger grâce à une éducation basée sur l'indépendance. Mes parents ont toujours voulu que j'apprenne à me débrouiller, quel que soit le domaine. Cuisine, ménage, mécanique, paperasse etc…
Je range le sac contenant le dernier cookie dans mon sac de cours. Je me le garde pour plus tard.
« Tu ne le manges pas maintenant ? » s'étonne Jared.
« Tu crois quoi ? J'en ai déjà mangé un. »
Il grogne comme quoi je suis privilégié. Kim se retient de rire. La cloche sonne cinq minutes avant le début des cours. On va tous chacun à notre casier, et je rejoins le premier cours du jour, à savoir Sciences. Je suis prêt pour l'interro. Je maîtrise mon sujet, et puis, ma chérie est une tête dans cette matière et je sais que je peux compter sur elle pour mes révisions. Elle m'a donné quelques tuyaux hier, et pendant toute l'heure que dure le contrôle, je suis concentré sur ma feuille.
Après les Sciences, deux heures de Maths puis une heure de perm, qu'on va passer avec Jared et Leah à la bibliothèque. Notre prof de Maths nous a donné un devoir à faire pour la semaine prochaine, alors on décide de profiter de cette heure de libre pour nous avancer. A la pause déjeuner, je grapille à peine quelques bouchées.
« Hey ! » fait Jared tout bas en me donnant un coup de coude. « Regarde ! »
Je lève la tête avant de grimacer. A quelques tables plus loin, Chelsea me regarde mais pas avec son air langoureux habituel. Non, elle me fusille du regard. Elle m'a laissé tranquille jusque-là, mais elle n'a pas non plus cessé de me faire des appels rien que par son regard, dont j'ai senti la désagréable sensation sur moi. Depuis que Bella lui a parlé avant-hier, elle ne s'est plus approchée de moi, mas je reste sur mes gardes. Je préfère me méfier. Je reporte mon attention sur mon plateau, dont je ne touche pas grand-chose.
« Je peux toujours aller la frapper, si tu veux. » me propose Claire. « Ça me défoulera. »
« Et ça te fera virer, surtout. » réplique Quil.
« Ne gaspille pas ton énergie pour elle. » je dis à Claire.
« Au fait, c'était quoi le cadeau de Bella hier ? » me demande Jared.
« C'était mêle-toi de tes affaires, tocard ! » je réponds à mon pote.
« Oh allez, dis-nous ! » insiste Embry.
« Non, et allez tous – sauf vous les filles – vous faire voir ! Ce qui se passe entre Bella et moi en ce moment l'aide à se lâcher avec moi, et je ne laisserai pas des petites fouines comme vous mettre leur nez dedans. Et vous ne trouverez rien là-dedans. » je dis en tapotant ma tempe.
« Tu ne pourras pas nous le cacher sous notre autre forme. » assure Jared.
Jacob se racle la gorge.
« A ta place je n'en serai pas si sûr. » dit-il. « Il est doué pour faire le vide dans sa tête. »
« Si vous continuez d'insister vous allez dormir tout seul cette nuit. » les prévint Kim. « Et je préviendrais Angela que tu te mêles de ce qui ne te regarde pas. » ajoute-t-elle en regardant Embry.
Je les remercie d'un clin d'œil.
« Bon, je vais prendre l'air. »
« T'as rien mangé. » me dit Leah.
« Je n'arrive plus à manger quoi que ce soit si ce n'est pas préparé par Bella. »
Je me lève, et je vais déposer mon plateau avant d'aller prendre l'air. Je vais m'assoir sur le capot de ma caisse. Hum, le froid mordant d'hiver me fait du bien, même si je ne frissonne pas à cause de ça. Je sens le changement dans l'air, et il risque d'y avoir quelques chutes de neige d'ici une heure ou deux. Si ma caisse reste bloquée, tant pis, je courrais sous mon autre forme jusque chez Bella. Je prends mes aises, m'adossant contre le pare-brise. Les yeux levés vers le ciel gris qui s'éclaircit de blanc. Ouais, il va neiger. J'ai bien envie de sécher mon dernier cours, à savoir l'éducation civique, pour aller retrouver ma belle et la ramener au chaud à la maison. J'ai hâte d'être ce week-end pour la garder chez moi, même si samedi elle va à Seattle avec les filles.
Ça m'embête toujours de savoir qu'elle va aller aussi loin, mais je ne vais pas l'en empêcher. Tout ce que je veux, c'est qu'elle et les autres filles soient prudentes et qu'elles reviennent toutes, en un seul morceau. Victoria n'est plus qu'un lointain souvenir. La neige crisse sous les pas de quelqu'un. Evidement !
« Tu n'as donc aucun amour propre ? » je demande en me redressant à peine pour la regarder.
Elle s'arrête à quelques pas de ma voiture. Moi, je ne prends même pas la peine de me redresser.
« Quand est-ce que tu vas comprendre que je ne coucherais plus avec toi ? Toutes les filles avec qui j'ai couché ont parfaitement compris le message quand j'ai dit que je ne voulais pas d'attache et qu'il n'y aurait qu'une fois. »
« Et tu m'as sauté deux fois, je te rappelle. » dit Chelsea. « Ça doit forcément vouloir dire quelque chose. Tu m'as préféré aux autres, non ? »
« J'avais besoin de me soulager, la voilà la raison. » je réponds sans prendre de gant.
Je déteste être méchant avec les filles, mais putain, cette garce ne me laisse vraiment pas le choix, et j'essaye de me tempérer.
« Il est où, le mec qui ne voulait pas se mettre en couple ? » me demande Chelsea, les mains dans les poches de son blouson hors de prix. « Tu as toujours fui les relations de couples. »
« Alors non, je ne les fuyais pas, je n'en voulais pas. » je nuance.
« Et tu sors avec cette blanche qui ne fait même pas partie de notre tribu. » crache-t-elle.
Je commence sérieusement à regretter d'avoir dit non à Claire, qui voulait la frapper.
« Qu'est-ce qu'elle a de plus que moi ? »
Putain, elle me gonfle ! Je me redresse complètement, et fini par descendre du capot de ma caisse, sans pour autant me rapprocher de Chelsea.
« Ce n'est pas une compétition, Chelsea. Je suis tombé amoureux de Bella, je l'ai rencontré au moment où j'allais mal. Elle est tout ce dont j'ai besoin. Il n'y a pas d'explication. » En fait si, mais Chelsea n'a pas besoin de savoir que je suis un loup-garou et que Bella est mon âme sœur. « Arrête de me courir après, ça ne sert à rien. Tu te ridiculises. »
C'est décidé, je sèche les cours de l'après-midi. J'attrape mon sac sur le capot, et je vais ouvrir la portière, côté conducteur.
« Paul, s'il te plait ! »
Je balance mon sac sur la banquette arrière et je fais face une dernière fois à Chelsea.
« Non, c'est terminé. Tu arrêtes de me poursuivre, tu arrêtes de me regarder et tu arrêtes de venir me parler ! Si tu continues à me faire chier, je vais voir tes parents, et les Anciens. Oui on a couché ensemble, comme on a tous les deux couché avec d'autres personnes, mais c'est terminé pour moi. Le Paul qui sautait sur tout ce qui bouge n'est plus là. J'ai changé. Je suis amoureux. Accepte-le, et arrête de me courir après parce que tu n'acceptes pas que je sois en couple avec une autre qui n'est pas toi. »
Le problème est là, en vérité. Chelsea veut tout avoir, et elle me veut que pour elle. Mais moi, je n'en veux qu'une, et elle est brune à la peau laiteuse, au regard chocolat, et qui possède une bouche qui hante mes rêves les plus érotiques. Je démarre, et je laisse tourner le moteur le temps de passer un coup de fil à Jared.
« Ouais, je sèche les cours. Tu me trouves une excuse auprès des profs ? »
« Ouais, ça marche. On l'a vu te suivre. Ça va ? »
« J'ai été un peu dur, mais je n'en pouvais plus. »
« Tu vas faire quoi ? »
« Demande à Jake s'il peut parler à son père de la situation, et que le Conseil règle le problème une fois pour toute, mais je ne veux pas te confrontation. J'ai dit à Chelsea tout ce que j'avais à dire. »
« Compte sur moi. Tu vas voir Bella, je présume. »
« Ouais ! A demain ! »
Je raccroche. Avant d'aller à Forks, je fais un détour par chez moi pour prendre quelques affaires, et j'en profite pour me faire un sandwiche. Chelsea n'a pas réussi à me couper l'appétit. Je nettoie et je ferme à clé avant de remonter dans ma voiture. J'ai besoin de voir Bella, et quand je me gare sur le parking, j'attends la fin des cours. Je suis impatient, et nerveux. Je ne vais pas mentir à Bella, elle a le droit de savoir que Chelsea m'a suivi sur le parking du lycée quand j'ai voulu prendre l'air pendant la pause déjeuner. Bella n'est pas jalouse car elle sait qu'il n'y a qu'elle qui compte, tout comme je ne suis pas jaloux des mecs qui peuvent reluquer ma copine. Elle est à moi tout comme je suis à elle. Jusqu'à ce que la mort nous sépare.
A quinze heures, la cloche sonne, et je dois attendre dix bonnes minutes avant de voir Bella descendre les escaliers qui mènent du lycée au parking, avec Angela et leurs amis. Je sors de la voiture. Angela me voit. Je la vois froncer les sourcils, mais elle fait signe à Bella de regarder dans ma direction. Là, plus rien ne compte, et Bella se détache de sa meilleure amie pour me rejoindre. Elle a à peine le temps d'ouvrir la bouche que je la lui prends pour un baiser fougueux. Elle doit sentir que je suis sur des charbons ardents, parce qu'elle me laisse l'embrasser jusqu'à lui couper le souffle, puis, le regard qu'elle pose sur moi quand je la laisse respirer me prouve qu'elle a compris que quelque chose est arrivé.
On se racle la gorge. Angela !
« Bon, je présume que je peux directement aller rejoindre Embry ! » dit-elle. « A demain, Bella ! »
« Oui ! » Mon amour regarde son amie. « Et merci pour, tu sais quoi. »
Angela lui fait un clin d'œil, et va à sa voiture.
« Chéri, est-ce que ça va ? » me demande Bella.
« Je te raconterais dès qu'on sera chez toi, d'accord ? »
Elle hoche la tête, et une fois dans ma voiture, je démarre et dix minutes plus tard, on est devant chez elle. La porte franchie, Bella ne va pas dans la cuisine comme elle le fait habituellement. Non, elle m'attire à l'étage, dans sa chambre. Elle me fait assoir sur le lit, et elle s'assoit sur sa chaise de bureau qu'elle pivote vers moi.
« Raconte ! »
Je déballe toute ma conversation légèrement houleuse et non voulue avec Chelsea. Je dis tout, dans les moindres détails avant de me prendre le visage entre les mains. Voilà que mon passé – pas si lointain que ça – de petit con guidé par ses hormones revient me mordre le cul.
« Mais je l'ai mérité, j'imagine. » je dis en soufflant. « Je savais que coucher avec Chelsea une fois c'était dangereux, alors deux fois… » Je ricane. « Je suis un vrai connard. »
« Bon, ça y est, t'as fini de pleurnicher ? »
La voix de Bella est tellement dénuée d'émotion négative que je relève la tête, le regard perplexe.
« Comment tu peux ne pas m'en vouloir pour ça ? »
« Pourquoi je t'en voudrais ? » me demande-t-elle. « Tu as toujours été clair avec ces filles, n'est-ce pas ? »
« Oui, je ne leur ai jamais menti sur ce que je voulais. »
« Et, à part cette salope, les autres ne te poursuivent pas pour que tu leur retombes dans les bras ? »
« Bien sûr que non, certaines ont même des petits copains, maintenant ! »
Je reviendrais plus tard sur le fait que Bella ait parlé de Chelsea en le traitant de salope.
« Bon, alors arrête de te prendre la tête, et laisse le Conseil gérer son cas. » Elle se lève de sa chaise, et vient s'agenouiller sur le matelas, à côté de moi. « Si tu me promets de ne plus jamais te laisser bouffer par tout ça, je te donnerai un petit teasing pour ton cadeau de demain. »
Voilà qui est intéressant ! Mais mon amour a raison, je ne dois plus penser à toutes les conneries que j'ai pu faire avant le décès de mes parents, avant ma transformation et surtout, avant ma rencontre avec cette beauté que j'aime par-dessus tout.
« Embrasse-moi ! »
Elle lève les yeux au ciel mais prend mes joues en coupe et m'embrasse. Tendrement. Tout ce dont j'ai besoin à l'instant.
« Tu veux ton cadeau du jour ? » me demande-t-elle.
« Et un petit avant-goût pour demain. »
Elle va prendre son sac et me tend un paquet cadeau. De forme rectangulaire, à la taille et au toucher, ça ressemble à un livre, ou un cadre. Oui, plus un cadre. Je déchire le papier sans me comporter comme un gamin impatient le matin de Noël, et je découvre effectivement un cadre, et une photo de Bella et moi. Une photo sur laquelle on n'a pas posé, mais prise sur l'instant, et sans nous le faire savoir.
« Tu te souviens de quand elle a été prise ? » me demande Bella.
Et comment, que je m'en souviens !
« C'était le soir du premier feu de camp après t'avoir accueilli dans la meute. »
Quelques heures plus tôt, j'avais retrouvé Bella à la plage de la réserve, et on avait discuté pendant une longue heure. Elle m'a remercié d'avoir tué Victoria et de l'avoir libéré de la peur qu'elle avait de cette salope rousse. Elle m'a parlé des Cullen, et m'a affirmé qu'elle était prête à avancer.
« Mais, je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai été mise au courant de la situation. Sur les loup-garou. »
« Tu le sauras ce soir, après avoir entendu les légendes. »
Pendant que Billy les racontait, Bella était assise à côté de moi et, malgré l'énorme feu de camp, elle s'est blottit contre moi, posant sa tête sur mon épaule. Nos doigts se sont trouvés entrelacés d'eux-mêmes. Je ne savais même pas qu'Angela nous avait pris en photo, mais comme elle l'a toujours sur elle, je ne suis même pas surpris qu'elle en ait profité pour nous tirer le portrait sans rien nous dire.
« C'était l'idée d'Angela, ce cadeau. » me dit Bella, après que j'ai posé le cadre sur la table de nuit. « Quand les filles m'ont aidé à trouver des idées, Angela m'a dit qu'elle avait une tonne de photos de toi et moi prisent sur le fait. Et j'ai choisi celle-là. Elle en a encore quelques-unes, mais ce sera pour un autre cadeau. »
« Merci, bébé, je suis très touché. »
Et je suis sincère. Cette photo ira trouver sa place sur ma table de chevet, et j'en prendrai le plus grand soin. Je me lève, l'attire contre moi et je l'embrasse amoureusement.
« Demain ? »
Je la vois déglutir.
« Demain, on va jouer. Et au menu, il y aura de la mousse aux fruits pour le dessert, qu'on dégustera dans ma chambre, et je ne t'en dirais pas plus. » Je fais la moue. « Bon, tout ce que je peux rajouter, c'est que le perdant pourra manger la mousse sur la peau de l'autre. »
Merde, je bande comme un ado ayant sa toute première érection !
Fais chier, comment je vais faire pour attendre jusqu'à demain, moi ?
Je vous donne rendez-vous dimanche, pour deux chapitres supplémentaires.
Je fais cette petite pause de trois jours pour avancer un peu *-*
A très vite ^^
