tw : allusions au sexe

bonsoir! quelques petites choses à dire avant de commencer ce chapitre :

- merci pour vos reviews, ça me fait trop plaisir de savoir que cette histoire vous plaît! j'espère que la suite vous plaira, je suis en train d'écrire la quatrième année, où Drago et Hermione se rapprochent...

- si vous voulez discuter de la fanfiction, m'envoyer vos critiques, ou tout simplement discuter d'Harry Potter, vous pouvez me joindre sur insta : elilou_23 ou twitter : ElisaManette, je vous répondrai vite et avec plaisir! :)

- certaines personnes sans compte m'écrivent des reviews assez méchantes/blessantes (surtout sur la version anglaise), auxquelles je ne peux pas répondre parce qu'ils sont en 'guest' sans messageries. Même si c'est anonyme, ça fait quand même mal de lire des critiques aussi violentes sur mon histoire ou mon style d'écriture, surtout quand elles n'ont aucun fondement. Si vous faites partie de ces gens-là : arrêtez, ou alors donner un avis constructif, sinon ça ne sert à rien de commenter. Si vous aimez pas, vous n'avez qu'à pas lire ma fanfiction :) je peux comprendre qu'elle soit longue, voire lassante, mais étant donné que je retrace les 7 livres, il fallait s'y attendre!

Bonne lecture à tous et toutes :))

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Hermione


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Hermione tourna de nouveau la tête vers Malefoy brutalement. Elle vit Nott lui donner un coup de coude, comme pour l'empêcher de parler davantage. Ce geste l'intrigua : elle savait que Malefoy était un menteur compulsif qui faisait tout pour attirer son attention, mais le fait que Nott lui ordonne silencieusement de se taire validait un peu plus ses propos.

À ce moment-là, la professeure arriva et commença à parler du devoir qu'ils devaient rendre pour la semaine d'après. Hermione se retourna lentement contre son pupitre, mais n'écoutait pas vraiment ce que disait Vector et pensait plutôt à ce que venait de dire Malefoy. "Le lien entre Black et Potter" ? Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ?

Elle cogitait, essayant de comprendre ce qu'il laissait entendre, mais son cerveau était trop brouillé par la fatigue pour réussir à aligner deux pensées cohérentes. Elle se contenta donc d'écrire distraitement ce que Vector récitait, en jetant des coups d'œil vers la table de Malefoy et Nott de temps à autre.

Il se moquait d'elle parce qu'elle avait l'air de mauvaise humeur, mais elle pouvait dire que lui non plus n'avait pas beaucoup dormi. Il n'arrêtait pas de se redresser pour étirer son dos et ses yeux, plissés et injectés de sang, étaient entourés de cercles violets qui contrastaient avec sa peau pâle.

À la fin du cours, Hermione attendit que Nott parte en premier pour intercepter Malefoy en lui bloquant le passage :

"Qu'est-ce que tu voulais dire par là, Malefoy ?"

"T'es pas censée être la première de l'école, Granger ? Dégage de mon chemin."

"Non. Explique toi." dit-elle d'une voix dure.

"Je n'ai rien à t'expliquer, réfléchis-y toute seule." siffla-t-il en articulant chaque mot. "En attendant, j'espère que Black va réussir son plan. En plus, il ne t'épargnera probablement pas. Fais attention, Granger, l'héritier de Serpentard n'a pas réussi à t'avoir l'année dernière, à ta place, je me cacherais encore plus…"

Il retroussa sa lèvre inférieure dans une grimace provocante avant de la bousculer pour passer.

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À midi, Hermione se décida à raconter à Ron et Harry ce que Malefoy lui avait dit en cours d'Arithmancie, même si ça risquait d'obséder Harry pendant les jours à venir. Elle s'éclaircit la voix pour paraître décontenancée :

"Il s'est passé quelque chose de bizarre, tout à l'heure."

Ron et Harry levèrent lentement la tête vers elle :

"Hm ? Quoi ?" demanda Harry.

"C'est Malefoy, il m'a dit que…" commença Hermione.

"Quand est-ce que tu as vu Malefoy ?" coupa Ron, les sourcils froncés. "Tu étais avec nous toute la matinée, et on ne l'a pas croisé une seule fois."

"Euh, c'était tout à l'heure, en allant chercher un livre…"

"Mais tu étais avec nous en permanence !" interrompit de nouveau Ron qui réfléchissait, les sourcils froncés. "Et on ne partage pas de cours avec les Serpentards le lundi."

Ron la fixait intensément avec un air de suspicion, ce qui l'irrita encore plus. Elle était trop fatiguée pour subir un interrogatoire de Ron, qui avait des doutes sur son emploi du temps. Elle se leva précipitamment de table, renversant son verre d'eau au passage :

"Laissez tomber, alors !"

Et elle s'en alla d'un pas décidé. Elle entendit Harry dans son dos murmurer quelque chose à Ron sur le fait qu'elle n'avait pas beaucoup dormi dans la Grande Salle, et ce fut le comble de l'exaspération. Mais en arrivant aux portes d'entrée, Hermione réalisa qu'elle n'avait nulle part où aller.

Il restait encore une heure et demie avant le début du prochain cours, mais maintenant qu'elle était partie, elle ne pouvait plus retourner à la table des Gryffondors sans se prendre une réflexion. Elle décida donc d'aller à la Bibliothèque, ignorant son ventre qui réclamait à manger.

Sa fatigue dura toute la semaine. Hermione était incapable de rattraper ses heures de sommeil perdues en plus des devoirs, alors elle sacrifiait son sommeil pour étudier. Elle n'avait jamais autant travaillé de toute sa vie : elle avait des bosses sur les mains à force de tenir une plume et peinait à garder les yeux ouverts plus de dix minutes, les soirs dans la Salle Commune.

Elle était tellement épuisée qu'elle avait oublié d'envoyer une lettre à ses parents, par manque de temps. D'habitude, elle le faisait toutes les semaines, mais le vendredi soir, elle se rendit compte qu'elle ne leur avait pas envoyé de nouvelles depuis presque deux semaines. Elle leur écrivit un simple parchemin, rejetant la faute sur ses heures de travail. Elle n'eut même pas la force de répondre à Danny.

La seule chose qui contrait ses somnolences, c'était le café. Hermione en buvait au moins quatre par jour, dès qu'elle le pouvait. Heureusement, Ron et Harry ne firent aucune réflexion sur ses changements d'humeur, ou le fait qu'elle s'endormait parfois sur un livre ou sur leurs épaules dans les canapés de la Salle Commune, ou même ses cheveux qu'elle ne prenait même plus la peine de coiffer et qui partaient donc dans tous les sens. Elle était pourtant sûre qu'ils devaient ressembler à un nid d'oiseaux, les matins.

"Hermione ?"

La concernée releva la tête de ses parchemins d'Histoire de la Magie. Ginny avait une tête mi-inquiète, mi-amusée depuis le canapé de la Salle Commune par-dessus lequel elle observait Hermione.

"Tu veux pas faire une pause ? C'est le week-end !"

"Je peux pas, j'ai ce devoir à finir…"

"Allez ! Viens te réchauffer près du feu."

Hermione céda et poussa sans ménagement ses affaires qu'elle avait formées en tas sur la table, puis se jeta dans le canapé à côté de Ginny. Pattenrond était allongé sur ses genoux et ronronnait sous les caresses de Ginny.

"Je l'adore ce chat, il est vraiment adorable." dit-elle en regardant la boule orangée. "Il dort avec toi le soir ?"

"De temps en temps, mais il aime bien découvrir le Château aussi." répondit Hermione.

"Il est fatigué ce soir." continua Ginny en grattant derrière les oreilles de Pattenrond. "Un peu comme sa maîtresse."

Hermione eut un petit rire et s'enfonça davantage dans les coussins du canapé.

"J'ai beaucoup de cours, j'ai pris plus d'options que les autres cette année." dit-elle en guise d'explication, la même qu'elle avait utilisée pour tout le monde depuis la rentrée.

Ginny haussa les sourcils mais ne répliqua pas. Hermione regardait paresseusement les doigts de Ginny qui se frayaient un passage dans la fourrure de son chat et s'endormit doucement face au geste hypnotisant… jusqu'à ce que Ron pousse cri de victoire :

"Voilà ! Échecs et mat ! Haha !"

Seamus, qui jouait contre Ron, fit un bruit de déception. Le portrait du chevalier du Catogan (qui avait remplacé le portrait de la Grosse Dame après sa rencontre traumatisante avec Sirius Black), pivota alors, dévoilant un Harry trempé de boue.

"Alors, l'entraînement ?"

"Horrible." dit Harry qui essuya ses lunettes contre le seul endroit de sa robe qui n'était pas sale. "J'ai cru que j'allais mourir de froid."

"Je ne peux pas jeter un sort à ta robe pour te réchauffer ?" proposa Hermione.

"Ça peut être considéré comme de la triche, je crois." dit Ron qui rangeait son échiquier. "Il ne vaut mieux pas tenter, les Serpentards utiliseront n'importe quelle excuse pour te disqualifier."

"Ce ne sera pas les Serpentards demain." siffla Harry, visiblement remonté. "Malefoy a dit qu'il avait trop mal au bras pour jouer, donc on joue contre les Poufsouffles."

"Quoi ?!" hurlèrent Ron, Ginny, Dean et Seamus en même temps.

"Mais ce n'est pas juste, ce n'est pas du tout les mêmes tactiques de jeu !" se plaignit Ginny.

Hermione se tourna vers elle, étonnée de voir qu'elle était aussi impliquée dans le Quidditch. Pattenrond se leva et s'étira, outré que Ginny ait pu le bousculer de la sorte en se relevant.

"Dis ça à Dubois, il est au fond du trou. Bon, je vais me coucher, prendre des forces pour demain. Bonne nuit tout le monde." lança Harry.

Et il monta dans son dortoir, laissant derrière lui des traces de boue en forme de ses semelles de chaussures. Hermione fit de même, trop épuisée pour travailler de toute façon. Elle souhaita une bonne nuit aux élèves restants dans la Salle Commune, puis alla se coucher.

Lavande et Parvati étaient encore debouts, et discutaient gaiement sur le lit de Lavande. Hermione leur fit comprendre qu'elle était trop fatiguée pour discuter, et s'endormit profondément en quelques minutes.

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Le ciel de la Grande Salle n'était pas encourageant du tout. Il y avait des gros nuages gris, de la pluie, des bourrasques de vent et des orages au-dessus de la tête pendant tout le petit-déjeuner. Harry, qui s'était réveillé plus tôt qu'eux, était déjà en train de se rendre sur le terrain tandis qu'Hermione et Ron mangeaient en se réveillant doucement.

Vers 10h, ils se levèrent et se dirigèrent vers les tours de Quidditch, le ventre serré de stress pour Harry. Ron ne disait rien, il regardait avec appréhension le ciel plein de brouillard.

Ils s'installèrent dans l'une des tours et Hermione regarda les joueurs entrer sur le terrain. Le vent était glacé, à chaque fois il congelait Hermione un peu plus. Elle avait eu l'idée d'apporter un bocal de confiture vide que sa mère lui avait envoyé la semaine précédente pour y enfermer ses flammes bleues, mais même celles-ci ne parvenaient pas à réchauffer convenablement Ron et Hermione.

Le terrain était couvert de boue. Hermione avait du mal à voir convenablement à cause de la pluie battante autour d'elle. Ron murmurait "allez Harry" sans s'en rendre compte en essayant de distinguer quelque chose dans ses vieilles jumelles abîmées.

Au bout d'un long moment, les joueurs enfourchèrent enfin leurs balais dans un même mouvement, et s'élancèrent dans les airs. Le balai d'Harry tremblait à cause du vent, ce qui le déviait de sa trajectoire.

Puis, Hermione fut incapable de distinguer les joueurs entre eux, excepté Harry, et n'avait aucune idée de comment se passait le match. Les commentaires de Lee Jordan étaient noyés par le vent qui faisait trembler l'intégralité des spectateurs. Hermione serrait sa cape au-dessus de sa tête pour se protéger de la pluie d'une main et la jarre de flammes de l'autre.

"On ne voit rien !" se lamenta Ron d'une voix forte pour couvrir le bruit ambiant. "Je n'arrive même plus à voir Harry !"

En effet, Hermione ne le voyait plus non plus, il s'était envolé bien trop haut et le brouillard les empêchait de distinguer la moindre chose.

"Il ne va jamais voir le Vif d'Or avec cette pluie…" dit Ron.

"Ron, j'ai une idée !" s'exclama soudain Hermione. "Je connais un sort qui permet de repousser la pluie sur ses lunettes !"

"Quoi ? Mais comment tu peux connaître un sort pareil ?!"

Hermione n'avait pas envie de lui dire que c'était pour éviter que les vapeurs de ses thés ou cafés l'empêchent de bien voir ses parchemins quand elle était penchée à la table de la Bibliothèque et fit semblant de ne pas avoir entendu sa question :

"Ça peut être considéré comme de la triche, pour toi ?" demanda-t-elle à quelques centimètres de l'oreille de Ron pour qu'il puisse entendre ce qu'elle disait.

"Peu importe, c'est pas comme si quelqu'un allait remarquer que ses lunettes étaient propres dans un bordel pareil !" hurla Ron. "Vas-y, descends !"

Hermione sauta sur ses pieds et descendit les marches de l'escalier à toute vitesse en entendant le sifflet de Madame Bibine retentir. Elle vit l'équipe de Gryffondors qui était en train de se réunir et elle s'approcha d'eux :

"Comment veux-tu que je vois le Vif d'Or avec ça ?" se plaignit Harry en enlevant ses lunettes pour essayer de les nettoyer sur sa robe trempée.

"Harry ! J'ai une idée ! Donne-moi tes lunettes !"

Harry se retourna vers elle. Il avait l'air frigorifié. Elle prit les lunettes dans ses mains et tapota les deux verres avec sa baguette en disant "Impervius"

"Et voilà, maintenant, elles vont repousser l'eau."

Harry la remercia, elle lui souhaita bonne chance et remonta dans la tour pour avoir une meilleure vue.

"Voilà, c'est fait !" cria-t-elle à l'adresse de Ron.

"Ils sont juste sous l'orage !" répondit-il avec une mine inquiète, cachée par les jumelles.

Hermione vit Harry faire quelques figures sur son balai, mais gêné par la pluie, il finit par remonter encore plus haut pour observer le terrain. Ils ne pouvaient plus le voir. Hermione ne faisait pas attention au jeu qui se déroulait en bas, elle gardait son attention focalisée sur les nuages trop épais, dans l'espoir de voir son meilleur ami surgir à tout moment. Mais rien. Il se passa de longues minutes, quand tout à coup, Hermione sentit ses muscles s'engourdir encore davantage de froid.

Elle laissa échapper un cri suraigu quand elle reconnut les effets :

"Des Détraqueurs, Ron !" hurla-t-elle.

Le rouquin enleva ses jumelles en comprenant. Des centaines de Détraqueurs encapuchonnés venaient de faire irruption sur le terrain et encerclaient les joueurs. Malheureusement, aucun d'eux ne remarqua leurs présences, trop impliqués dans le jeu et incapables de distinguer quelque chose.

Alors, tout se passa comme au ralenti. Hermione n'eut aucun mal à comprendre que c'était la silhouette d'Harry qui était en train de tomber des nuages noirs. Il fonça à toute allure, sans balai, face contre terre, visiblement évanoui. Elle ne se rendit même pas compte qu'elle avait hurlé son prénom avant d'attraper sa baguette, sans avoir la moindre idée du sort à utiliser. Elle aperçut cependant la silhouette de Dumbledore se lever d'un des gradins et tendre la main pour ralentir la chute d'Harry, qui tomba brutalement dans la boue.

Hermione hurla de peur et essaya de sortir à toute vitesse de la tour, mais les élèves essayaient tous de voir Harry, et ça créait des bouchons dans les escaliers. Dumbledore leva alors sa baguette vers le ciel et lança un sortilège argenté qui éloigna tous les Détraqueurs d'un coup.

"Poussez-vous ! Poussez-vous !" ordonna Hermione en poussant sans retenue les élèves qui restaient statiques dans les escaliers.

Elle avait une grosse boule dans la gorge qu'elle avait du mal à faire partir et qui lui comprimait douloureusement les poumons. Elle n'arrêtait pas de revoir la chute d'Harry au ralenti, au moins 15m de hauteur. Même si Dumbledore l'avait ralenti, il devait tout de même être gravement blessé…

"Putain de Quidditch de merde !" lança-t-elle à Ron qui était livide. "Pourquoi est-ce qu'il y joue ? Pourquoi est-ce qu'ils ont décidé de jouer alors qu'il fait ce temps-là ?"

Ron ne répondit rien. Elle avait vaguement conscience de ressembler à une folle en hurlant de la sorte, mais elle avait déséspérement besoin d'évacuer la pression qu'elle ressentait. Ils arrivèrent enfin en bas de la tour et se précipitèrent sur le terrain, où un cercle s'était déjà formé autour d'Harry.

"Laissez-nous passer, s'il vous plait, c'est Harry, notre Harry !" dit-elle à toutes les personnes qui se mettaient devant elle.

Quand elle arriva tout devant, elle laissa échapper un nouveau cri. Harry était allongé sur le dos, pâle et couvert de boue, les yeux fermés. Pendant une courte seconde de pure horreur, elle pensa qu'il était mort.

Le monde s'ouvrit sous ses pieds comme si elle s'enfonçait dans un trou géant, qui l'engloutissait à petits feux.

Non, Harry…

Harry…


Drago


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La fête battait son plein dans la Salle Commune. Drago savait qu'il y avait des fêtes tous les vendredis et les samedis, mais il était encore plus ambiancé en sachant que tous les Serpentards célébraient la défaite des Gryffondors, et la chute phénoménale de Potter en plongé.

Pansy l'avait informé sur le chemin du retour vers le Château qu'il n'était pas mort, mais qu'il avait des grosses blessures, qu'il était à l'infirmerie, que la défaite était toujours maintenue parce qu'il était tombé après que Diggory avait attrapé le Vif d'Or et que son Nimbus 2000 avait été retrouvé brisé en mille morceaux. Il eut donc suffisamment de bonnes nouvelles pour pouvoir se réjouir et participer à la fête avec un grand sourire.

Ils allèrent d'abord dans le dortoir pour se changer, parce qu'ils étaient tous trempés. Ils retrouvèrent Théo, qui était en train de lire dans son fauteuil. Il grimaça en les voyant entrer :

"Voilà la raison pour laquelle je n'ai pas voulu venir dans les gradins. Regardez ! Vous êtes en train de dégouliner de partout, c'est dégoûtant !"

"Dommage, parce que tu as raté le match du siècle." dit Blaise qui enlevait ses chaussures trempées.

"Ah bon ?"

"Potter est tombé de son balai et s'est ratatiné la gueule dans la boue."

"Quoi ?!" s'indigna Théo en faisant tomber son livre par terre. "Il va bien ?"

"Non, il est blessé, à ton avis ! 15 mètres de chute !" s'exclama Drago qui avait du mal à cacher sa joie. "Et son Nimbus 2000 s'est cass…"

"Mais pourquoi est-ce qu'il est tombé ?" demanda Nott, inquiet.

"Des Détraqueurs. Ils ont envahi le terrain." expliqua Pansy d'une voix blanche.

Les yeux de Théo s'arrondirent :

"Alors, je suis définitivement content de ne pas être venu." dit-il dans un gémissement étranglé. "Pansy, ça va ?"

Drago se tourna vers elle : elle tremblait, mais il ne savait pas si c'était à cause du froid ou des Détraqueurs.

"Ouais, un peu choquée, c'est tout. Je vais prendre une douche, ça ira mieux."

Et elle s'enfuit dans le couloir des dortoirs pour retourner dans le sien. Drago trouvait ça étrange, parce qu'elle se douchait tous les jours dans la leur, mais il ne protesta pas parce que ça voulait dire qu'il pouvait profiter de la douche en premier.

Il resta de longues minutes sous l'eau chaude, se changea et se prépara pour aller dans la Salle Commune. Quand il sortit de la salle de bains, Blaise contempla sa tenue, méfiant :

"Où tu vas, habillé comme ça ?"

"À la fête, pourquoi ?"

"Ahh… Je vois…" dit-il en faisant un grand sourire. "Je vois… Profite bien, alors…"

Drago leva les yeux au ciel et le contourna pour sortir. Juste avant que la porte ne claque, il entendit nettement la voix de Blaise dans son dos ajouter :

"Et dis bonjour à Astra de ma part !"

Bien décidé à ne jamais le faire, Drago entra dans la Salle Commune. Elle n'avait plus rien à avoir avec son aspect studieux d'habitude, où certains élèves passaient du temps dans les canapés ou étudiaient sur des tables de révision.

Ce soir-là, les élèves avaient profité de la lumière verdâtre qui illuminait la pièce pour créer une ambiance néon. Les tables d'étude avaient été poussées contre le mur, et étaient maintenant remplies de bouteilles d'alcool diverses, avec des gobelets verts de chaque côté.

Drago fut soulagé de voir qu'il n'était pas l'élève le plus jeune de la soirée, parce qu'il y avait aussi des filles de troisième année. Il n'avait encore participé à aucune fête de ce genre, mais heureusement, personne ne l'empêcha de se joindre au groupe. Un petit groupe d'élèves avaient élu la place devant la cheminée comme piste de danse. Drago vit avec stupéfaction l'un des préfets en train de danser avec une fille en l'embrassant à pleine bouche, au rythme de la musique déchaînée qui dégageait du phonographe magique.

Astra était là, debout contre la table du phonographe, en train d'observer la foule qui dansait. Les lumières tamisées du lac des fenêtres se reflétaient sur son visage comme des vagues vertes. Même si elle était seule, Drago n'avait pas encore le courage d'aller lui parler, alors il décida d'aller se servir un verre pour essayer de se détendre.

Il attrapa un gobelet et versa la première bouteille qu'il vit dedans, puis but toute la boisson d'un coup sec. Le liquide brûlant se déversa dans sa gorge comme du piment, il dû se retenir de tousser très fort pour ne pas attirer l'attention sur lui. Puis, il se servit encore un verre, en remplit un deuxième, et se dirigea vers Astra :

"Joyeuse fête anti-Potter." dit-il en lui tendant le verre.

Astra le regarda, légèrement surprise, mais accepta tout de même le verre qu'elle leva en guise de toast :

"Joyeuse fête anti-Potter."

Elle but une gorgée et ne parut pas du tout gênée par la brûlure :

"Du cognac de flammes de dragon, miam." dit-elle en finissant de boire.

Elle l'étudia quelques secondes, pas gênée de le dévisager :

"Tu es Drago Malefoy, non ? Le fils de Lucius Malefoy ?"

"Oui, c'est ça. Et toi, tu es Astra Taylor, de septième année ?"

Elle lui fit un sourire qui dévoila ses dents très blanches :

"Ouais, c'est ça. C'est Blaise qui te l'a dit ?"

Il haussa vaguement les épaules :

"Il t'a évoqué dans une conversation." dit Drago.

"Hmm, je vois." dit-elle de manière évasive, toujours en gardant son sourire. "Et pourquoi est-ce que c'est la première fois que je te vois dans les soirées des Serpentards, Drago Malefoy ?"

"Je ne savais pas que c'était une tradition. Mais j'ai pensé participer à celle-là parce que le thème me plaît particulièrement." répondit-il avec un sourire en coin.

Astra éclata de rire :

"Il y a des thèmes tout le temps, c'est difficile de se souvenir de ce qu'on fête chaque semaine. Je crois que…" elle se pencha vers lui pour lui chuchoter la suite à l'oreille : "on cherche juste une raison bidon pour se bourrer la gueule, en réalité."

Il sourit et but une gorgée pour lui donner raison. Ça lui brûlait toujours la langue, mais il n'avait plus mal à la gorge quand le cognac descendait.

"Tu es en cinquième année, c'est ça ?" demanda-t-elle.

Il acquiesça, remerciant ses gênes de l'avoir fait grandir aussi vite pendant l'été.

"Et bien… Bienvenue à toi, Drago Malefoy." s'exclama-t-elle en montrant l'espace autour d'elle avec ses deux bras.

Elle était très jolie, maintenant qu'il la voyait en face de lui. Ses cheveux couleur sable étaient encore attachés en queue de cheval, mais qu'elle avait noué sur la fin. Elle avait des yeux marrons qui tiraient sur le vert et des sourcils un peu plus foncés. Au soulagement de Drago, elle était plus petite que lui de quelques centimètres, potentiellement la raison pour laquelle elle l'avait pris pour un cinquième année, ce qui gonfla sa poitrine d'égo.

Ils passèrent la soirée ensemble. Ils discutèrent dans un canapé une demie-heure, puis quand Drago fut assez confiant grâce aux deux verres de cognac qu'il avait bu, il accepta de danser avec elle. Elle bougeait trop bien et plus les minutes avançaient, plus il avait l'impression qu'elle se rapprochait physiquement de lui. À la fin de la danse, elle était pratiquement collée à lui. Puis, elle se détacha de lui et lui lança sur un ton espiègle :

"Je sais pourquoi t'es là, ce soir."

Elle abordait toujours ce sourire dragueur qu'elle n'avait pas quitté une seule fois. Drago haussa les sourcils :

"Ah bon ? Pourquoi, alors ?"

"Parce que c'est ce que font tous les garçons plus jeunes pendant les fêtes. C'est Blaise qui t'a conseillé de le faire ?"

"Hm ?" demanda Drago, pas sûr de ce qu'elle voulait entendre.

"Trouver une fille plus expérimentée pour coucher avec toi ?"

La gorge de Drago se serra un peu, et il jeta un coup d'œil autour d'eux pour vérifier que personne n'avait entendu. Heureusement, la musique forte couvrait complètement leurs paroles.

"Qu'est-ce que tu dirais si c'était le cas ?" risqua-t-il.

"Je sais pas… J'ai toujours eu tendance à refuser, parce que j'avais un copain il n'y a pas si longtemps que ça et que je n'ai jamais été intéressée à l'idée de dépuceler quelqu'un… Mais…"

Elle fit un sourire enjôleur et Drago saisit sa chance :

"Mais ?"

"Mais… Je me dis que pour ma dernière année ici, autant tenter de nouvelles expériences… En plus, t'es assez mignon."

"Je te retourne le compliment."

"C'est pour ça que t'es venu ?"

"Pas vraiment." mentit Drago. "Mais si tu le proposes, je ne suis pas contre."

Drago était toujours à moitié en train de danser en disant ça. Astra se mit alors sur la pointe des pieds et l'embrassa, ce qui arrêta brutalement ses mouvements. Sa bouche avait un goût sucré. Elle empoigna les cheveux de Drago dans ses doigts et renforça le baiser avec plus d'ardeur encore.

Drago eut à peine conscience des "ohhh" qui s'étaient élevés autour d'eux, il ne fit que suivre les gestes d'Astra et posa sa main contre sa mâchoire pour la stabiliser davantage et reprendre l'ascendant du baiser. Les pensées de Drago partaient dans tous les sens, calculant son prochain mouvement pour ne pas briser l'entente qu'ils venaient de créer en l'espace de quelques minutes.

Astra interrompit alors le baiser pour lui murmurer à l'oreille :

"Sûr de toi ?"

Il hocha la tête, et elle glissa sa main dans la sienne pour le diriger vers les dortoirs. Elle l'emmena dans le sien, qui était miraculeusement vide, et le poussa dans le lit.

Il pensait à la tête que tirerait Théo le lendemain, quand il allait annoncer qu'il avait fait sa première fois avant lui. Blaise allait probablement faire des commentaires cinglants toute la journée. Il avait hâte. Puis, Théo et Blaise se volatisèrent de son esprit au moment où Astra commença à le déshabiller.

À la fin, Drago eut à peine le temps de souffler qu'Astra lui demanda de vite sortir du dortoir avant qu'une de ses colocs ne le voit. Mais ce n'était pas grave, Drago était plus que fier. Il avait fait sa première fois avec une fille de Serpentard, et il n'avait pas été mauvais. Du moins, de ce qu'elle lui avait dit. Il marcha fièrement dans le couloir pour retrouver son lit sans pouvoir cacher son sourire présomptueux, satisfait d'avoir réussi sa mission qu'il s'était fixé sans trop d'efforts.

Quand il arriva dans le dortoir, il fut un peu surpris de voir qu'il était plongé dans le noir. Il avait à moitié espéré qu'ils l'attendrait en élaborant des théories sur où il était passé, mais les deux lits de Blaise et Théo étaient fermés et il pouvait entendre leurs respirations endormies à travers les rideaux. Il tira les rideaux de son propre lit, et fut soulagé d'y voir Pansy, qui dormait en boule. Quand elle l'entendit entrer dans le lit, elle ouvrit les yeux paresseusement et s'étira :

"Drago ?" demanda-t-elle d'une voix endormie. "Il est 2h et demi du matin, t'étais passé où ?"

"J'étais à la fête des Serpentards !" dit-il en rabattant la couette sur eux.

"Ah bon ? C'est pour ça que tu sens l'alcool à dix mètres ?"

Elle se redressa, mais il avait du mal à la voir dans l'obscurité.

"Ouais ! C'était trop cool. Et tu ne devineras jamais ce que j'ai fait après."

"Quoi ?" demanda-t-elle dans un souffle surexcité, soudain parfaitement réveillée.

"J'ai fait ma première fois !" confessa-t-il dans un murmure qui n'arrivait pas à dissimuler son euphorie.

"Ta première fois de quoi ? D'alcool ?" demanda Pansy.

"Non ! Enfin, si, j'ai bu un peu. Mais j'ai couché avec une fille !"

"Quoi ?! Qui ça ?"

Il baissa un peu la voix, comme s'il avait soudain peur d'être espionné :

"Astra Taylor."

"Astra ? Mais elle est en septième année, c'est pas possible !"

Drago éclata de rire :

"Bah si, je crois bien, ou alors sinon j'ai vraiment trop bu…"

Pansy ne dit rien quelques secondes, probablement en train de réfléchir. C'était pour ça que c'était la personne parfaite à qui l'annoncer : il savait qu'elle ne serait jamais trop indiscrète avec ses questions, mais qu'elle serait suffisamment intéressée tout de même, sans être insistante comme Théo ou Blaise. Et de toute façon, il préférait lui dire en personne plutôt qu'elle l'apprenne le lendemain de quelqu'un d'autre.

"Et c'était comment ?" finit-elle par demander.

"Bien, je crois. J'ai passé plus de temps à me demander si je le faisais bien plutôt qu'à vraiment profiter, mais c'était bien. Et au moins maintenant, je l'ai fait avant Théo, Crabbe et Goyle !"

"Alors, c'est pour ça que tu l'as fait ?" demanda Pansy sur un ton un peu agacé. "Pour battre trois garçons ?"

"Non, pas que. Mais je dois dire que ça m'a motivé."

"Et l'amour, dans tout ça ?"

Drago faillit éclater de rire une seconde fois :

"Hein ? Je m'en fous de ça. C'était juste un coup d'une fois pour me dépanner."

"Je vois."

"Pans' ?" demanda-t-il au bout d'un moment.

"Hmm ?"

"Tu t'endors ?"

"Ouais. On en parle demain ?" demanda-t-elle dans un bâillement.

Drago accepta et se retourna dos à elle pour s'endormir à son tour.

Il crut entendre la respiration hachée de Pansy derrière lui, mais il se dit que ça devait être à cause d'un rêve qu'elle faisait et s'endormit avant de pouvoir lui demander si ça allait.


Hermione


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Harry va bien. Harry va bien. Harry va bien.

Hermione se répétait cette phrase sans arrêt depuis qu'elle s'était assise à l'infirmerie et qu'elle avait vu son meilleur ami ouvrir les yeux. Elle arrivait de nouveau à respirer, à faire baisser la pression de l'avoir vu tomber de la sorte. Lui, cependant, était très contrarié à cause de la défaite des Gryffondors, et du fait que son Nimbus 2000 n'était plus qu'un petit tas de brindilles au pied de son lit. Mais Hermione n'arrivait pas à compatir autant qu'il le voulait, simplement parce qu'elle était trop heureuse de voir qu'il était sain et sauf.

Avec Ron, ils restèrent au chevet d'Harry le plus longtemps possible, jusqu'à ce que Madame Pomfresh leur ordonne de partir pour le laisser se reposer. Ils ne passèrent même pas au dîner, aucun des deux n'avait faim, le ventre encore noués par l'angoisse. Alors, ils se refugièrent dans la Salle Commune et firent une partie d'échecs pour se changer les idées.

Mais même après que Ron soit parti se coucher, Hermione n'arrivait pas à se calmer. Elle était trop secouée par les événements d'aujourd'hui, elle ne tenait pas en place. Quand elle s'allongea dans son lit plongé dans la pénombre du dortoir, elle avait beau se retourner dans tous les sens, elle n'arrivait pas à se défaire de la vision horrible des Détraqueurs qui avaient envahi le terrain. Pire encore, dès qu'elle fermait les yeux, elle voyait Harry tomber la tête la première sur le sol, et son cœur tombait dans son estomac à chaque fois. Quand le stress eut raison d'elle, Hermione se décida à se relever contre ses oreillers.

Elle se passa les mains sur le visage dans l'espoir de se calmer, sans succès. Elle avait l'impression de bouillonner de l'intérieur, comme si le stress la rongeait parcelle par parcelle. Il était visiblement impossible pour elle d'espérer rattraper ses heures de sommeil.

Hermione soupira. Elle allait encore une fois subir la semaine suivante et son rythme infernal de cours à répétitions.

Elle décida donc de prendre de l'avance sur ses cours, au lieu de ne rien faire dans son lit. Elle sortit discrètement, glissa ses pieds dans ses chaussons au pied de son lit, prit un manuel et une tasse de thé et descendit dans la Salle Commune pour ne pas gêner Lavande et Parvati qui dormaient.

Arrivée en bas, elle choisit la table la plus proche de la cheminée pour ne pas grelotter de froid et tapota sa baguette contre le bord de sa tasse :

"Ferventi aguamenti." chuchota-t-elle.

De l'eau bouillante remplit sa tasse à ras bord, et elle y trempa un des sachets des thé à la cannelle qu'elle aimait tant. Puis, elle se plongea dans la lecture de ses cours d'Études de Runes, qu'elle adorait. Le fait de traduire les symboles était presque devenu un jeu pour elle, alors elle s'amusait à faire les exercices dans sa tête en lisant, doucement réchauffée par le feu dans la cheminée qui crépitait.

Hermione ne sentit pas les heures défiler. Parfois, elle relevait la tête pour se masser le cou, endolori d'être tellement courbé pour lire, ou pour changer la position de ses jambes pour les réchauffer plus près du feu. Désormais, le coin qu'elle occupait sentait une délicieuse odeur de cannelle.

Elle releva les yeux de son livre quand elle entendit un bruit dans son dos. C'était la première fois qu'elle entendait le moindre craquement depuis qu'elle s'était assise, alors elle posa un doigt précautionneux sur sa baguette par réflexe et se retourna pour regarder les escaliers. Heureusement, ce n'était que Fred et George qui arrivèrent dans la Salle Commune, en pyjama.

"Qu'est-ce que vous faites là ?" demanda suspicieusement Hermione en regardant la boîte que George tenait dans ses bras.

"On te retourne la question, miss Hermione Granger." dit Fred en s'approchant de sa table avec un sourire malicieux. "C'est la première fois qu'on te voit ici aussi tard…"

Il se pencha vers le livre qu'elle avait posé sur la table et haussa les sourcils :

"Merlin, ne me dis pas que tu es en train de travailler !" s'exclama-t-il, perdant son sourire.

"Non, c'est juste de la lecture…"

"Mais c'est quoi cette langue ?" demanda George qui s'était approché aussi, et qui montrait du doigt les runes de la page.

"Des runes. C'est un cours, c'est vrai, mais ça m'amuse de les décrypter. Je n'arrivais pas à dormir. Et vous, qu'est-ce que vous fabriquez ?"

Fred et George ne répondirent pas, mais prirent tous les deux places à la table qu'Hermione occupait, en face d'elle. George posa la boîte qui avait l'air très lourde face à eux, sans l'ouvrir. Ils avaient soudain revêtus des visages marqués par l'inquiétude :

"Combien de cours as-tu exactement, Hermione ?"

Elle sentit ses mains se resserrer sur son livre d'Études de Runes.

"Quelques-uns, pourquoi ?" répondit-elle évasivement.

"Combien ?"

"Je sais pas, quelques options en plus ! Pourquoi ?"

"Parce que si tu as Etudes de Runes…" commença Fred en pointant du doigt le livre qu'elle tenait.

"... Ça fait déjà quatre." finit George, toujours aussi soucieux.

"Quoi ?"

"On a compté." expliqua Fred. "On sait que tu as Divination et Soins aux Créatures Magiques avec Harry et Ron. Et en plus, on a entendu Ronald faire un commentaire sur le fait que tu étudiais les Moldus, donc ça fait trois, et avec Études de Runes, ça fait quatre."

Hermione se mordit légèrement la lèvre.

"Hmm, oui. Comment vous le savez ? Vous m'avez espionnée, ou quoi ?"

"Pas vraiment. Tu n'as toujours pas compris qu'on était les frères les plus observateurs des Weasley, depuis tout ce temps ?" dit Fred avec un petit sourire.

"Note que nous disons "frères", et pas "frères et soeur", parce que Ginny l'est bien plus que nous. C'est elle qui a remarqué toutes les options que tu prenais, et le surmenage que tu as l'air de t'imposer depuis le début de l'année." poursuivit George.

"Surmenage ? Mais non, voyons ! J'ai simplement pris quelques matières en plus, ce n'est rien !"

"Regarde ! Il est 3h30 du matin, et tu es en train de lire des runes dans la Salle Commune parce que tu n'arrives pas à dormir ! C'est typiquement du surmenage !"

Hermione leva les yeux au ciel.

"Je vais bien. J'ai juste eu une journée stressante à cause du match d'Harry, mais je gère parfaitement bien mon emploi du temps. Pourquoi vous m'analysez comme si j'étais malade ?"

Fred baissa un peu la tête et le regard de George se voila un peu :

"Parce que l'année dernière, on a pas réussi à voir les signes. De Ginny. Elle était clairement dans le mal toute l'année à cause de Jedusor, et on a rien vu. Alors, on s'en veut." dit George.

"Et on ne veut pas que ça t'arrive à toi aussi, et qu'on ne dise rien pour l'en empêcher." continua Fred.

Hermione fut sincèrement touchée par leur inquiétude.

"Oh… Merci, vraiment. Ça me touche de voir que vous êtes aussi inquiets pour ma santé. Mais je vous promets que je ne suis pas possédée, je ne vis pas une année difficile, je vais bien. J'adore travailler !"

"C'est sûrement pour ça qu'on a du mal à te comprendre." finit par dire George avec l'ombre d'un sourire.

"Vous n'avez toujours pas expliqué pourquoi vous étiez là aussi tard."

"On travaille." répondit brièvement Fred en montrant la boîte d'un geste de la main.

"Sur…?"

"Des prototypes. De farces et attrapes, entre autres. Mais ne le dis pas aux autres, ok ?"

"Je devrais vous dénoncer." dit Hermione, même si elle était amusée.

"Tu n'es pas préfète, Mione." dit Fred en riant. "Du moins, pas encore. On a encore deux ans avant que tu nous grondes sur le règlement scolaire. En attendant, je veux bien un thé, s'il t'en reste."

Hermione hocha la tête et alla prendre deux autres tasses, qu'elle remplit, puis ajouta deux sachets à la cannelle chacun et ils trinquèrent tous les trois devant le feu.