Salut tout le monde, voici le nouveau chapitre. Je reprends mon rythme de oublication doucement, toute les trois semines.
WARNING: Ce chapitre contient de la violence quu pourrait ne pas convenir à certaines personnes. Je metterais un w en gras au debut et a la fin du passage pour sue vous soyez libre de le sauter.
Chapitre 51: Surprise, surprise...
Pour les douze ans de Daniella, la fillette avait reçu des lettres de la part de beaucoup de monde. Martin, Piotr, le père Cunningham, Harry, et même Angela. Et toutes lui avaient fait plaisir. Mais c'est celle de Remus qui avait eu un goût particulier, parce qu'il avait un plan. Celui d'une sortie qui menait à l'extérieur du château, en passant par les sous-sol de la boutique Honeydukes, sur Pré-au-lard.
Le loup donnait rendez-vous à la jeune fille dans la boutique de bonbons, le samedi de son anniversaire, très tôt le matin. Dani quittait donc son dortoir à l'aube, au nez et à la barbe des autres Slytherin endormis. Y compris des sévère préfets, qui n'aimaient pas voir les premières années dehors avant l'heure du petit-déjeuner.
Le matin était encore plongé dans le noir, une obscurité parfaite qui offrait à Daniela la protection dont elle avait besoin pour avancer en silence jusqu'à la statue de la sorcière Beaussu, que Remus lui avait décrite. Le tunnel sous l'école était encore plus sombre que ce qu'elle avait imaginé, mais la jeune fille maîtrisait le sort Lumos avec suffisamment de précision pour s'y retrouver. Le chemin semblait bien plus long qu'elle ne l'avait anticipé, mais lorsqu'elle arriva au bout, elle souleva la trappe au-dessus de sa tête d'un petit centimètre, tendant l'oreille pour détecter les bruits de pas d'éventuels surveillants.
Mais la trappe s'ouvrait brutalement sur Dani qui était figé, pour révéler un Rémus souriant. Muette de stupeur pendant encore un instant, le cœur de Dani se remit à battre normalement lorsqu'elle attrapa la main du sorcier plus âgé pour qu'il la hisse.
Rémus la serra dans ses bras un instant avant de lui faire signe de ne pas faire de bruit. Le duo se glissa silencieusement hors de la boutique pendant que le marchand mettait encore tout en place pour accueillir ses clients.
Arrivé dans la rue, les deux éclatèrent de rire comme des gamins.
"-Ni vu, ni connu." Plaisanta Dani.
"-Ça, tu peux le dire." Répondit, Rémus en sortant une poignée de suceçacide de son manteau. « Tiens, prend en un.
-Entrez par effraction et vol, vous aggravez votre casier, M. Lupin." Se moqua Dani, avant d'avaler le bonbon.
"-Ne t'inquiète pas pour mon casier, ça fait longtemps que je suis une cause perdue."
Il y eu un nouvel éclat de rire pui les deux longèrent le mur du village pour se retrouver au bout de la rue, où une petite silhouette encapuchonnée attendait.
La cape glissa doucement, dévoilant le visage d'Harry, qui courut à travers la boue et se jeta dans les bras de Daniella.
"-Petit corbeau." S'écria Daniela en le serrant de toutes ses forces contre elle. "Je suis tellement contente de te revoir."
Il avait laissé ses cheveux pousser depuis septembre, et en voyant la tignasse hirsute d'Harry, Daniela ne put s'empêcher de penser que le père Cunningham était un véritable hippie. Un peu à la manière de Remus, qui semblait avoir cette même idée de se laisser aller. Ce n'était pas vraiment ce à quoi Daniella s'attendait d'un religieux, mais elle le comprenait bien. Quant à Remus, elle savait que ses influences capillaires ne seraient jamais des modèles de discipline. "Petit hippie" Chuchota Dani pour elle-même en passant une main dans les cheveux en désordre du garçon.
"-Moi aussi." répondit la voix étouffée d'Harry, son visage enfoui dans la cape de la jeune fille. "Et joyeux anniversaire!
"-Merci, mon grand." Daniela se détendit un peu, son cœur battant plus fort à chaque instant passé avec lui.
"J'ai un cadeau pour toi," dit Harry, un sourire dans la voix.
Puis elle prit le cadeau qu'il lui tendait, en déchirant le papier sans aucune délicatesse. À l'intérieur, un carnet en cuir relié, les bords usés, mais pourtant neuf, prêt à accueillir les secrets les plus profonds.
"-C'est pour que tu prennes des notes secrètes," murmura Harry, son regard brillant de fierté. "Seul le propriétaire peut lire le contenu."
"J'adore," répondit Daniela, un sourire sincère éclairant son visage. "Merci, petit corbeau." Elle l'attira à nouveau dans ses bras, le serrant pour le rassurer. Elle était vraiment heureuse de ce cadeau, et il ne fallait pas qu'Harry en doute.
Elle se tourna ensuite vers Remus. "Merci à toi aussi, Rem's. Je suis sûre que tu l'as aidé à choisir." La fillette lui fit un câlin à lui aussi.
Daniela acquiesça, prenant automatiquement la main d'Harry, et ils suivirent Remus à travers la campagne écossaise jusqu'à une maison en ruine. La cabane hurlante. Remus l'évoqua avec une pointe de nostalgie dans la voix, son regard perdu dans les souvenirs. C'était ici que les Maraudeurs avaient passé leurs nuits, veillant ensemble. Là où ils avaient appris à devenir animagi et où Remus s'était transformé pour la première fois.
Dany regardait autour d'elle, observant les meubles brisés, les toiles d'araignées, les marques de griffures qui semblaient raconter une histoire ancienne, comme si elle était dans un musée. À côté d'elle, Harry faisait de même, absorbé par les vestiges du passé. Il était évident que ce lieu avait marqué son mentor, mais aussi les années perdues, les rires et les tragédies.
"-Faites comme chez vous." Dit finalement Remus, un peu mal à l'aise sous leurs regards curieux.
"-C'est trop cool." S'exclama Harry en lâchant la main de sa grande soeur pour se lancer dans l'exploration. Dani le suivit rapidement, un peu curieuse, mais surtout inquiète à l'idée qu'il se blesse.
Finalement, ils passèrent la journée dans la cabane hurlante, et ça avait été un bon anniversaire. Un peu étrange, mais la vie de Dani l'avait été depuis des années. Alors, explorer une vieille maison et apprendre à Harry à jouer au poker avec Remus était une bonne journée.
Harry se sentit porté dans les bras de Remus, ses yeux mi-clos, oscillant entre le monde des rêves et celui des réalités. Il était épuisé, la journée ayant été longue et pleine d'aventures, et malgré son envie de rester éveillé pour ne pas manquer un instant avec sa sœur, Morphée l'avait emporté doucement. À cet âge-là, c'était normal de s'endormir si tôt, surtout après une matinée à se lever avant le soleil. Le garçon se blottit un peu plus contre Remus, appréciant la chaleur réconfortante de ses bras, et pensa que, de toute façon, il n'avait aucune envie de se réveiller.
Les derniers jours avaient été incroyablement amusants, mais aussi épuisants. Harry n'avait pas vu le temps passer, entre les voyages en voiture à travers le pays et les visites à Godric's Hollow. Mais maintenant, c'était le moment de rentrer à la maison, de reprendre l'école, et surtout de retrouver son tuteur.
En arrivant à l'église du Père Cunningham juste après la messe du dimanche, Harry entra pour saluer son tuteur, qui était en train de ranger les éléments du service. Mais il s'arrêta net en voyant une silhouette familière assise sur l'un des bancs. Il plissa les yeux, incrédule.
"-Martin, c'est toi ?" S'exclama-t-il en s'approchant.
Martin leva les yeux, un sourire à la fois fatigué et taquin sur son visage. "Chico, ¿cómo estás ?" Répondit-il d'une voix chaleureuse, bien que Harry ne put s'empêcher de remarquer les bleus sur son visage et les béquilles qui reposaient près de lui. Il avait clairement dû passer un mauvais moment.
Harry hocha la tête avec un air compréhensif. Cela ne le surprenait pas. Quand ils vivaient tous à Berlin, Martin revenait souvent couvert d'hématomes. Les aventures dangereuses faisaient partie de son quotidien, mais Harry se demanda brièvement ce qui lui était arrivé cette fois-ci.
Martin se leva quand même avec l'aide de ses béquilles et boitilla jusqu'à Harry pour lui embrasser le front.
"- Je vais mieux que toi, c'est certain." Murmura le petit garçon.
"-Ah, ça, c'est pas bien compliqué. Et comment va notre dure à cuire préférée ?Le père m'a dit que tu étais allé la voir.
-Elle va bien. Poudlard lui plaît et on a pu visiter un peu Pré-Au-Lard hier, mais pas beaucoup. C'est le seul village magique de tout le Royaume-Uni."
Martin hocha la tête avec approbation.
"-J'ai eu l'occasion de le voir une fois, c'était sympa.
-Oui, mais on n'a pas pu faire les magasins. Mais avec Remus, on a fait plein de villages en voiture depuis Bristol jusqu'en Écosse. Il m'a même laissé tenir le volant." Lui apprit fièrement le petit garçon.
Harry avait finalement pris place sur le blond, à côté du blond, les pieds effleurant le sol. Le petit sorcier se mordait les lèvres comme s'il voulait poser des questions à l'argentin. Mais à l'époque de Berlin, l'adolescent répondait rarement aux questions. Alors Harry mit du temps avant de rassembler tout son courage et croisa les doigts pour que MArtin ne s'emporte pas. Puis il se lança.
"-Comment tu as eu tout ça ?" Le doigt d'Harry désignait tour à tour le visage de Martin puis sa jambe.
"-J'étais attaqué par un gros molosse." Puis le blond passa sa main dans les cheveux d'Harry. « Ne prends pas cet air chagrin. Il ne m'a pas suivi jusqu'ici.
- Mais pourquoi ? Les chiens sont presque tous gentils. » Presque, parce que Harry se souvenait des bulldogs de sa tante Marge. D'ailleurs, il avait toujours une cicatrice sur le mollet d'une course-poursuite qui s'était soldée en haut d'un arbre.
"- Presque." Reprit Martin. "C'est ça le truc. Mais je n'ai rien de grave. Je prends juste quelques jours pour me retaper au grand air. Et ce vieux Cunningham m'a proposé une chambre pour quelques semaines.
- C'est génial !" S'écria Harry en lui faisant un câlin, ignorant la douleur qu'il provoquait. "On va pouvoir passer un peu de temps ensemble ?
- Et oui, mon pote." Répondit Martin.
Après ça, Harry a repris sa routine habituelle. Aller à l'école avec Remus, ou avec le père. Jouer au foot, apprendre le gaélique, faire ses devoirs. Écrire à Dani. Mais maintenant, il y avait aussi Martin qui l'accompagnait à l'école. Ou plutôt, Martin qui "empruntait" un poney au voisin pour suivre Harry sur la route de l'école. Mais les deux finissaient le plus souvent par explorer les bois autour de la maison. Et ainsi, Harry séchait l'école.
Le blond l'aidait aussi à comprendre davantage les runes. Après tout, il avait étudié deux ans à Castelobruxo avant d'en être viré. Et contrairement à Piotr, il aimait beaucoup le maître de runes d'Harry. De plus, le soviétique passait de plus en plus de temps avec Killian délaissant quelque peu Harry.
Le dimanche suivant, après deux semaines, Martin parvint à traîner Harry à la messe, même si le petit garçon s'y ennuyait ferme. Mais ça faisait aussi plaisir au père Cunningham, alors Harry ne râlait pas trop.
"-Tu dois être content." Fit remarquer Harry au prêtre après le déjeuner du dimanche, alors qu'ils étaient encore tous les trois attablés.
"-Je le suis, de manière générale." lui répondit le prêtre. "Mais à quoi tu penses maintenant ?
-Eh bien, de tous les enfants que tu as accueillis sous ton toit, il y en a un, enfin, qui assiste à tes messes de son plein gré. Et je ne parle pas de moi."
Le père eut un éclat de rire franc.
"-Oui, il était temps." L'homme posa une main amicale sur l'épaule de Martin, qui ne semblait pas coiffeur de toute cette attention. "J'en suis très content, mais surtout parce que Martin est un jeune homme brillant, qu'il écoute mes messes n'est qu'un bonus agréable."
Le blond avait maintenant les joues rouges, et ça n'avait rien à voir avec le feu qui brûlait dans l'âtre. Harry eut un petit sourire en coin. Il aimait bien Martin, et son ami devait comprendre qu'ici, les gens l'appréciaient pour ce qu'il était.
Et ainsi, peut-être qu'il resterait un peu plus longtemps en Irlande.
Bill fixa des tentures rouges du baldaquin avec obstination. Le soleil n'était pas encore loué mais il était évident pour l'adolescent qu'il ne parviendrait pas à se rendormir. Le préfet avait fait des cauchemars toute la nuit. Des cauchemars qui impliquaient un certain professeur responsable de son hématome à la joue et de bien d'autres choses. Bill lance une main dans l'obscurité du matin pour toucher sa ponette encore gonflée et douloureuse. Il n'avait pas voulu aller voir Mme Pomfresh, elle aurait posé trop de questions. Alors le rouquin racontait à ses camarades qu'il s'était battu et que ce bleu était une blessure de guerre. Oui, c'était bien mieux que la vérité. En y pensant, l'adolescent a dû ravaler les larmes qui menaçaient de le submerger.
Bill jeta un coup d'œil à la montre que ses parents lui avaient offert pour ses 17 ans. 5h30, ou presque. Il était donc socialement acceptable que l'adolescent se lève. Non ? Il haussa intérieurement les épaules et se glissa hors des couvertures. Pour le regretter presque immédiatement lorsque ses orteils rencontrèrent la pierre froide du sol.
Les doigts serrés sur sa baguette, Bill se jeta dans la salle de bain pour prendre une douche, la plus chaude possible.
Bill prit une douche brûlante, jusqu'à ce que sa peau devienne rouge. Il se sentait fiévreux, et la chaleur lui faisait du bien. Il fallait dire que passer la nuit sous la pluie n'avait rien arrangé, du moins pour sa santé. Cela avait cependant amélioré son moral, ce qui lui semblait une bonne idée sur le moment. Mais maintenant un peu moins… Il finit sa douche et sortit sans jeter un seul regard aux marques qui couvraient son corps. Non, surtout pas. Il refusait d'y penser.
Le préfet sentit un sanglot monter dans sa gorge, comme si une main invisible lui enserrait la trachée, l'empêchant de respirer. Il se laissa glisser contre le carrelage froid, recroquevillé sur lui-même. Les larmes jaillirent malgré lui, roulant sans retenue sur ses joues. Sa vision finit par s'obscurcir. Il savait qu'une douche, aussi longue et chaude soit-elle, ne suffirait pas à effacer ce qu'il ressentait.
Quand la crise de panique s'apaisa, il quitta la pièce, pressé d'en finir avec ce moment. Il enfila son uniforme d'un geste mécanique, ajusta son insigne de préfet, puis descendit vers la grande salle. L'endroit était encore presque désert à cette heure matinale, ce qui le soulagea.
Quelques Ravenclaw, fidèles à leur rigueur, étaient déjà présents, ainsi que deux ou trois Slytherin isolés. C'était tout. Bill se dirigea sans un mot vers la table des Gryffyndors, où seulement deux élèves étaient assis. Ils échangeaient tranquillement, mais il les ignora, préférant s'installer le plus loin possible de la table des professeurs.
Le rouquin se servit une tasse de café noir à laquelle il ajouta une quantité presque excessive de sucre. Puis, plus pour occuper ses mains que par réel appétit, il remplit une assiette qu'il laissa presque intacte. Perdu dans ses pensées, il resta assis longtemps, immobile, sans prêter attention aux élèves qui, peu à peu, s'installaient autour de lui à mesure que la grande salle se remplissait.
Ce ne fut qu'en revenant à la réalité qu'il croisa un regard insistant : celui de Fell, de l'autre côté de la pièce. La fillette de première année le fixait avec une intensité telle qu'il s'étonna que sa tête ne prenne pas feu sur-le-champ. Bill lui adressa un sourire triste, mais cela ne sembla pas perturber la jeune Slytherin
"-Pourquoi la môme de Slytherin te fixe comme ça ? Elle veut te jeter un sort ?" Demanda Charlie en jetant un coup d'œil par-dessus son épaule.
Bill haussa les épaules, l'air absent, et fit glisser son assiette vers son frère. "Elle est gentille. Elle ne me jetterait pas de sort.
"-Parce que tu la connais ?" Répliqua Charlie, se servant dans l'assiette de son aîné sans attendre la moindre permission.
"-Oui, je lui ai déjà parlé. Je suis préfet, tu sais. Je ne suis pas censé avoir de préjugés sur les autres maisons."
Charlie roula des yeux en avalant une bouchée. "Oui, oui, on sait, Bill. Tu es parfait, pas besoin de le rappeler. Mais la petite Slytherin, elle, n'a pas l'air au courant. Elle va finir par te transpercer avec son regard de serpent."
Bill ne répondit rien. À quoi bon ? Charlie ne voyait en lui que le grand frère modèle, et rien de ce qu'il dirait ne changerait ça.
Et aussi parce que Bill ne voulait pas que son frère sache ce qui lui arrivait. Jamais. De toute manière, personne ne le croirait. Son professeur s'en était assuré.
Bill inspira lentement. Il s'était promis de ne pas y penser. Du moins, pas trop. Puis le reste de la journée défila, sans que le préfet ne se sente vraiment dedans. C'était comme si un acteur jouait son propre rôle, une parodie de lui-même. Il croisa plusieurs fois les yeux d'ambre de Fell, qui le suivait toujours à chaque fois qu'ils étaient dans la même pièce. Elle savait que quelque chose clochait chez lui, et maintenant, elle chercherait jusqu'au moment ou elle aurait des réponses.
Alors Bill compta l'éviter, le plus longtemps possible. Le déni, son nouveau meilleur ami.
Mais même le plus profond déni ne pourrait pas l'aider avec la ronde du soir. Bill faisait de son mieux pour éviter les coins où il tomberait sur des professeurs qui l'amenaient souvent dans les cachots. Sauf que maintenant, il ne pouvait plus se réfugier s'il voulait éviter Fell. Donc Bill faisait sa ronde près des serres, en espérant que le froid décourage les gens.
Mais malheureusement pour Bill, le froid ne dissuadait pas les monstres.
"-Monsieur Weasley, quel plaisir de vous voir ici."
Pas lui. Tout sauf lui, supplia Bill intérieurement.
Le professeur Leighton se tenait de l'autre côté de la serre, un sourire prédateur aux lèvres. Bill resta figé, incapable de bouger, comme une proie paralysée. Son esprit s'emballait, cherchant désespérément une échappatoire.
"-Cela faisait longtemps que je n'étais pas tombé sur vous pendant les rondes." Poursuivit Lighton, sa voix douce et faussement amicale.
Évidemment, pensa Bill avec amertume. Je fais tout pour ne jamais te croiser, enfoiré.
Pourtant, il hocha simplement la tête, gardant les yeux baissés. Lentement, il recula vers la sortie, essayant de ne pas provoquer son professeur. Mais à chaque pas qu'il faisait en arrière, Lighton avançait, réduisant l'espace entre eux.
"- Vous devriez venir plus souvent à mon bureau, monsieur Weasley, » dit Lighton d'un ton presque cajoleur.
-Je suis très occupé en ce moment, professeur... Avec les examens de fin d'année."Balbutia Bill, sa voix faible, presque suppliante.
"-Eh bien, je peux vous aider. Avec vos devoirs de Défense ou... tout ce dont vous pourriez avoir besoin."
Leighton était maintenant si proche que Bill pouvait sentir son souffle chaud, chargé d'une odeur de menthe qu'il reconnaissait trop bien. Une nausée familière monta en lui.
"- Je…" Bill avala difficilement, cherchant une excuse. "Je me concentre surtout sur les runes en ce moment."
Plutôt crever que de remettre un pied dans ton maudit bureau, pensa-t-il avec rage.
Lorsque le professeur leva la main, Bill, dans un geste désespéré, dégaina sa baguette. Mais Leighton fut plus rapide. Il la lui arracha avec une facilité déconcertante, son sourire mauvais s'élargissant.
"-Bill, Bill, Bill... Pourquoi tu fais ça ?" Murmura Lighton d'un ton faussement déçu.
La respiration de Bill s'accéléra, incontrôlable. Il était piégé, exactement là où le professeur voulait l'avoir. Un frisson glacé remonta le long de son échine.
Pourquoi suis-je venu dans ces maudites serres ?
Leighton pencha légèrement la tête, observant le garçon avec une expression curieuse. "Tu pleures ?" Demanda-t-il, un air d'inquiétude feinte dans la voix.
La main de Lighton se referma sur la mâchoire de Bill, sa poigne implacable comme de l'acier. Bill frissonna.
"-Je pensais que ce genre de faiblesse était derrière toi." Il secoua doucement la tête. "Je déteste quand tu pleures."
Bill serra les poings, mais il était impuissant. Pitié, lâche-moi, pensa-t-il avec une panique croissante, tandis que son regard cherchait désespérément une issue.
W
La bouche de l'autre homme s'écrasa sur la sienne dans un baiser brutal, violent, qui fit monter un haut-le-cœur immédiat chez Bill. Il détourna son esprit de la sensation écœurante, fermant les yeux, non pour s'abandonner à l'instant, mais pour s'échapper, fuir une réalité insupportable.
Une langue força la barrière de ses lèvres et Bill se retint de la mordre. Il l'avait fait la première fois et ça lui avait valu des os brisés. Leighton tenait toujours fermement sa main droite qui avait depuis longtemps lâché sa baguette et son autre main se posa sur l'épaule de Bill pour le pousser contre l'établi en bois derrière eux.
Et après un baiser qui dura une éternité pour l'adolescent, Leighton lui laissa les lèvres en sang, il braqua ses yeux fou dans ceux du garçon.
Merlin, pitié… Mais Merlin n'écoutait plus depuis longtemps. Leighton ne le lâcha qu'un instant mais seulement pour poser ses mains sur les hanches de Bill et le retourner. Le rouquin avait la tête plaquée contre le bois, ce qui avait au moins l'avantage de lui cacher Leighton. Bill ne lutta pas, il ne luttait plus depuis longtemps, lorsqu'il sentit une paire de mains glaciale se glisser sous sa robe de sorcier puis dans ses sous-vêtements pour le tirer vers le bas.
Leighton se frottait à lui excité contre sa jambe et Bill mordit le dos de sa main jusqu'au sang pour ne pas hurler. Surtout lorsqu'il sentit Leighton se presser dans le bas de son dos et entrer brutalement en lui. Une main sur ses hanches maintenait Bill contre le bureau et l'autre main tirait les cheveux roux avec suffisamment de force pour les lui arracher.
La torture dura longtemps, suffisement pour que l'esprit de Bill se deconnecte préférant s'accrocher au bouquet de Jacinthe que la professeurde botanique faisait pousser.
W
Lorsque Leighton eu fini, il mit une claque sur les fesses du garçon, ajoutant une humiliation de plus à la liste déjà longue.
"-Toujours un plaisir M.Weasley." Dit son tortionnaire en enfilant ses vêtements. "N'oubliez surtout pas de passer me voir à mon bureau." Sa dernière phrase sonnait comme une menace et Bill la comprit très bien.
Le préfet mit longtemps avant de se remettre à bouger, et lorsqu'il le fit ce fut lentement et avec précaution. Son corps était meurtrie, tout comme son esprit mais une partie de Bill ne renonçait pas à la lutte.
Un jour je te tuerais putain d'enfoiré.
Il y avait à Poudlard beaucoup de salles de classe abandonnées. Le château était immense, vieux de plusieurs siècles, et loin d'avoir atteint sa capacité maximale d'élèves. Dani avait donc décidé de trouver l'une de ces pièces inutilisées pour en faire son repère. Elle en avait de très bonnes raisons.
Dans un premier temps, c'était juste un endroit tranquille, loin de l'agitation de l'école. Puis Harry, lui avait donné l'idée de transformer donc c'était cool. Ensuite, elle avait besoin d'un endroit pour faire des potions en paix, sans les interruptions ou les jugements d'un certain professeur aux cheveux gras. Le troisième facteur qui l'avait poussée à s'isoler était Piotr. Il avait évoqué l'idée de faire entrer des matériaux de chimie et des produits à vendre par les souterrains de Honeydukes, un marché en dehors du regard des professeurs.
Et le dernier élément qui l'avait poussée à chercher un repère, c'était Bill. Ce foutu préfet Gryffondor, l'un de ses seuls amis, avec Diggory. Mais dernièrement, il avait disparu des radars. Il avait passé des semaines à traîner dans les sous-sols, et maintenant, plus rien. Dani savait qu'il s'était attiré des ennuis. La fillette voulait lui proposer un lieu où ils pourraient traîner sans personne et qui ne soit pas les cachots, parce que Bill avait déjà des ennuis et n'allait pas y rajouter les slytherin en plus.
Dani s'était donc lancée dans sa quête d'un repère, un endroit où elle pourrait se concentrer, loin des regards, des questions et des attentes. Après plusieurs jours à errer dans les couloirs de Poudlard, elle avait enfin trouvé la salle parfaite : une vieille classe abandonnée, située dans une tour isolée. Le lieu semblait être oublié de tous, un peu à l'abandon. Les murs étaient recouverts de mousse, avec une fuite dans le toit qui laissait entrer quelques gouttes de pluie. Mais c'était cet isolement qui la rendait parfaite. C'était calme, presque silencieux, un vrai sanctuaire.
La salle était cependant loin d'être accueillante. Les anciennes tables étaient empilées au fond, le tableau noir était couvert de graffitis peints à la hâte, et une épaisse couche de poussière tapissait le sol. Mais la vue... c'était la seule chose qui apportait un peu de beauté à ce chaos. Les fenêtres étaient intactes, et elles offraient une vue imprenable sur la Forêt Interdite, un paysage sauvage et mystérieux qui semblait faire écho à la nature même de Poudlard. C'était exactement ce dont Dani avait besoin. Un endroit pour travailler, pour réfléchir, loin de tout ce qui pouvait la distraire.
Dani avait pris les choses en main. Elle ne voulait pas attendre plus longtemps. Elle savait où elle pourrait trouver Bill, ou du moins, où il pourrait être proche. Elle avait fini par repérer le garçon près du terrain de Quidditch, presque à l'abri des regards dans les vestiaires avec l'équipe de sa maison. Le préfet devait soutenir un de ses frères ou quelque chose dans ce goût là. Il semblait... fatigué, ou plutôt, il avait l'air d'un garçon qui n'était plus tout à fait dans son élément.
Sans perdre de temps, elle s'était dirigée vers lui et, comme toujours, elle l'avait attrapé par le bras, le traînant sans ménagement. Il protesta, un peu, mais Dani savait que c'était pour le bien des deux. Elle le traîna manu militari dans la tour abandonner qu'elle avait trouvé.
Le garçon se posta sur le seuil de la salle de classe, elle avait traversé la pièce d'un pas décidé, laissant son doigt glisser sur le bureau, marquant une trace dans la poussière. Puis elle s'était retournée vers Bill, qui semblait hésitant à l'entrée de la salle. Il se tenait là, son visage était encore plus pâle que d'habitude et un bleu sur la mâchoire, mais Dani continua.
"-Tada!" Fit la fillette avec un grand mouvement de bras.
"-Tada quoi ?" Demande à Bill, un peu acerbe. "C'est ça ton repère ? C'est un peu miteux.
-Eh ! Je ne te permets pas. C'est notre nouveau chez-nous."
Bill fit quelque pas prudent.
"-Chez-nous." Ricana le roux. "On emménage déjà ensemble ? Mais chéri, ça ne fait que quelques mois, et tu ne m'as pas encore demandé en mariage.
- Tant pis, nous viverons dans le péché." Rétorqua Dani
Bill fronça les sourcils, avant de répondre plus sérieusement.
"-J'ai compris que tu ne voulais pas qu'on reste dans les sous-sols, mais on y était bien." Dit Bill.
"-Parle pour toi, j'ai besoin d'un laboratoire et d'un nouvel endroit où squatter." Elle pointa un doigt sévère sur le préfet.
"-Je ne suis pas convaincu. Si un professeur arrive et trouve ton labo de potions, tu penses qu'ils feront quoi?" Demanda le plus âgé.
"- C'est pour ça que tu es là, perfect préfet. Un élève aussi doué que toi en rune peut bien bricoler une illusion pour que les gens qui passent devant la porte ne puissent pas la voir." Mais Bill fit non de la tête, les lèvres pincées avant de retourner sur le terrain de quiditch sans un mot.
La première année repartit dans les sous-sols, seuls et déçus. La fillette était frustrée, mais elle ferait son repère, avec ou sans Bill. Même si ça aurait été plus facile avec l'aide de Weasley. Tant pis pour lui.
"-Et regardez qui voilà!" Interrompu, une voix moqueuse qui venait de derrière Dani. "La gryffondor manqué."
C'était un Slytherin de troisième année, qui traînait souvent avec Keen et sa bande. Son nom c'était Higgs, ou quelque chose comme ça. Il était entouré de deux autres garçons, des sangs purs. Puis Keen apparut de l'autre côté du couloir. C'était un putain de guetappens.
"-Vraiment, à vous voir tous en bande ici, je pourrais croire que c'est vous les lions." Répondit calmement la première année qui mit les mains dans ses poches pour se donner un air décontracté, alors qu'en réalité, elle se saisissait de sa baguette.
"-Tu penses avoir le temps de nous jeter un sort, Sang de Bourbe?" Demanda la voix agaçante de Keen toujours dans son dos.
Dani était douloureusement consciente que l'autre première année avait raison, elle allait se prendre la raclée du siècle et personne ne viendrait lui donner un coup de main.
"-Ho, ne t'inquiète pas Keen. Tu es la seule que je vise." Mais l'iranienne n'avait qu'un seul sort dans sa manche qu'elle maîtrisait suffisamment pour être utile.
Dani se plaqua contre le mur au moment ou Higgs leva sa baguette. Elle ne connaissait pas le sort qu'il lança mais il atteignit le groupe de Keen en plein milieu. Quelle idée à la con de la part des Slytherin de se mettre en face à face, et pendant un instant ce fut le chaos et la rouquine en profita pour lancer un despulso en plein sur sa camarade. Et Keen fit un vol plané des plus satisfaisant. Dani n'eut pas le temps de savourer sa petite victoire. Elle tourna la tête juste à temps pour voir Higgs la viser à nouveau. Elle n'eut pas le temps de réagir davantage. Un jet de lumière brûlante l'atteignit en plein dans la poitrine, la forçant à chanceler, la chaleur du sort lui coupant le souffle. Ses jambes se dérobèrent sous elle, et son crâne heurta durement le sol dans une explosion de douleur. Une lumière floue dansait devant ses yeux, et elle sentait ses forces l'abandonner, ses pensées devenant de plus en plus confuses.
La dernière chose qu'elle distingua avant de perdre connaissance fut la silhouette de Keen, qui se relevait en grognant, prêt à recommencer. Mais il n'eut pas le temps de s'approcher davantage, la scène étant déjà plongée dans le chaos qu'il avait lui-même provoqué.
Et puis, tout devint noir.
Peut-être que si elle était K.O ses camarades ne s'acharneraient pas trop. C'est du moins ce qu'espéra Dani avant de s'évanouir.
Alors un avis?
