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"Pourquoi as-tu l'air d'avoir vu un fantôme ?" demanda ma sœur en m'ouvrant les bras.

Je n'eus pas eu besoin d'une deuxième invitation. Je sautai de mon lit et courus pour l'entourer de mes bras. "Rose ! Tu es là ! Tu n'étais pas censée arriver avant la fin de la semaine."

Elle rit en me serrant fort dans ses bras. "Je voulais te faire la surprise et être là quand tu reviendrais de la montagne. Papa et moi avons planifié cela depuis un certain temps déjà."

Seigneur, c'est si bon de l'avoir à la maison. "Le meilleur cadeau de Noël de tous les temps."

"Pour moi aussi." Elle me serra une dernière fois avant de reculer et de me regarder. "Papa a dit que tu ne rentrerais pas avant l'heure du dîner. Pourquoi es-tu revenue si tôt ?"

Merde. Je n'avais pas pensé à devoir m'expliquer devant ma famille, et encore moins devant Rose. "Eric m'a raccompagnée."

"Je vois." Et c'est ce qu'elle devait faire, parce qu'elle me prit le bras et m'amena jusqu'à mon lit, s'asseyant et tapotant l'endroit à côté d'elle. "Parle-moi".

Je m'assis à côté d'elle. "Alors, parle-moi de l'Angleterre." Voilà de quoi la détourner de moi.

Rose pencha la tête, ses yeux bleus se plissèrent sur moi." Tu crois vraiment que ça va marcher ?"

Pas vraiment. "Non. Mais ça valait le coup d'essayer."

Elle me prit la main. "Dis-moi ce qu'il s'est passé. Edward ne t'a pas... Il ne t'a pas fait de mal, n'est-ce pas ?"

Pourquoi tout le monde allait par là ? Ils ne le connaissaient pas ? Il était incroyable. Il ne me ferait jamais de mal. Pourtant, je l'avais laissé derrière moi à cause de quelques mots de Tanya, n'est-ce pas ? Je suppose que je ne pouvais pas leur reprocher de penser le pire à son sujet.

Je retirai ma main. "Non, Rose. Il n'a rien fait de mal. J'ai eu une altercation avec Tanya et j'ai décidé de me tirer de là."

Elle eut l'air soulagée. "Oh, donc Edward t'a ramenée à la maison ? C'est bien, alors."

Bon sang. Le mensonge n'était pas une option ici. Elle découvrirait bien assez tôt qu'Edward n'avait pas été avec moi. "En fait, c'est Eric qui l'a fait."

"Euh-hum." Ses yeux perspicaces me regardaient comme si elle pouvait voir à l'intérieur de ma tête. Le fait est qu'elle le pouvait en quelque sorte. Personne ne me connaissait mieux, pas même Angela.

"Alors, si tout va si bien avec Edward, pourquoi n'est-il pas rentré avec toi ?"

Il n'y avait pas d'échappatoire. "J'avais besoin d'être seule pour réfléchir. Tanya a dit quelque chose qui m'a contrariée et je voulais être seule."

"Quelque chose à propos d'Edward, je suppose ?"

C'est évident. "Oui."

"Qu'est-ce qu'elle a dit ?" Rose passa son bras autour de moi et me frotta le dos. "Tu sais que rien de ce qui sort de sa bouche n'est vraisemblablement vrai, n'est-ce pas ? As-tu demandé à Edward ce qu'il en était ?"

"C'était vrai."

"Comment le sais-tu ?"

Bon sang. "Parce qu'elle savait quelque chose que lui seul savait. Donc il a dû lui dire."

"D'accord. Qu'est-ce que c'était ? Tu romps avec lui ?"

"Non ! Non. Ce n'est même pas quelque chose que je peux lui reprocher, vraiment. C'est arrivé avant que nous soyons ensemble. Je ne lui en veux pas. Je suis juste un peu blessée qu'il ne m'en ait pas parlé. J'avais donc besoin de temps pour y faire face avant de le voir. Tu comprends ?" J'évitai son regard. Regarder Rose me donnerait envie de tout déballer.

"En quelque sorte. Ce serait beaucoup plus facile à comprendre si tu me disais ce que c'était."

"Ce n'est pas important."

"C'était assez important pour que tu écourtes tes vacances et que tu laisses ton petit ami derrière toi. Parle-moi, Bella. Tu avais l'habitude de tout me dire. Est-ce que je nous ai tellement abîmées en partant que tu ne veux plus me parler ?"

La douleur que j'entendis dans la voix de ma sœur me fit perdre mes moyens. Je ne pouvais plus lui mentir ou lui cacher des choses. Je secouai la tête et levai finalement les yeux pour croiser les siens. "Tu ne nous as pas fait de mal. C'est moi qui l'ai fait."

Rose me sourit. "Tu ne pourrais jamais."

Oh, mais si. Et j'allais devoir le faire, en lui disant tout cela maintenant. La seule ombre à mon bonheur, ces deux derniers mois, avait été de cacher des choses à Rose. La culpabilité que je ressentais à chaque fois que je lui parlais au téléphone ou sur Facebook ne disparaîtrait pas tant que je n'aurais pas tout dit.

"Je vais tout te dire. J'espère que tu pourras me pardonner. Sache que ce que je pensais avoir ressenti, je ne l'ai pas ressenti. Et je suis désolée."

Rose secoua la tête. "C'est peut-être la chose la plus déroutante que tu m'aies jamais dite."

Je ris. Elle avait tout à fait raison. "Je suis désolée. Je ne sais pas comment le dire."

"Et si tu me le disais, et je te promets que j'écouterai tout ?" Elle me serra dans ses bras. "Je t'aime et ça ne changera pas. Parle-moi, Bella. Je me suis sentie encore plus éloignée de toi à chaque fois que nous avons parlé. J'ai pensé que tu m'en voulais peut-être d'être partie et que tu m'excluais. Rien ne peut faire plus mal que ça."

Eh bien, merde. Bien sûr, ma sœur perspicace savait que je cachais des choses, même à l'autre bout du monde. Et je l'avais blessée alors que je pensais la protéger. En fait, je me protégeais moi-même, pour être honnête. Ce n'est plus le cas.

"Je ne voulais pas te mettre à l'écart. C'était juste difficile de te parler sans me sentir mal à propos de ce que je te cachais."

"S'il te plaît, dis-moi ce que c'est." Elle écarta un cheveu de mon visage. "Je ne veux pas de cette distance entre nous."

Moi non plus. Je craignais que ce que je lui dirai n'en crée davantage mais je ne pouvais pas m'y accrocher plus longtemps.

"D'accord. Rappelle-toi que j'ai réalisé que j'avais tort il y a longtemps."

"Je m'en souviendrai," dit patiemment Rose. Elle était une si bonne grande sœur. Elle avait tout à fait le droit d'être agacée et d'exiger des réponses mais elle attendait et me laissait lui dire ce que j'avais à dire en temps voulu.

Par où commencer ? "Edward et moi n'avons pas vraiment eu une relation normale." Je fis une pause mais Rose ne dit rien dit, se contentant de hocher la tête pour que je continue. "Tu te souviens de la boîte bleue que maman m'avait donnée pour y ranger mes trésors ?"

Rose sourit et hocha la tête. "Bien sûr, j'en ai une verte." Elle fronça les sourcils. "Tu sais, on devrait en acheter une à Alice. Maman est morte avant de pouvoir lui en offrir une. "

C'était une idée géniale. Et ça ressemblait tellement à ma sœur. J'acquiesçai. "Oui. C'est une bonne idée." C'est le moment de passer à la partie difficile. "Eh bien, la mienne contenait des lettres d'amour que j'avais écrites à divers garçons pour lesquels j'avais eu le béguin au fil des ans."

Rose laissa échapper un beau rire. "C'est tout à fait toi, Bella. J'adore ça ! Mais pourquoi parles-tu au passé ?"

C'est vrai. Il est temps de tout dire. "La boîte a été égarée et les lettres ont été envoyées aux garçons à qui je les avais écrites."

Ses yeux s'illuminèrent d'humour. "C'est vrai ? Et puis-je supposer que l'une d'entre elles était destinée à Edward ? Et c'est à partir de là que vous vous êtes rencontrés ? C'est incroyable ! C'est comme quelque chose qui se passerait dans un de tes livres."

Je souris parce qu'elle avait tout à fait raison. J'aurais absolument lu un livre qui aurait commencé de la même façon que mon histoire avec Edward.

"Oui, c'était l'une d'elles."

Rose frappa dans ses mains, à la manière d'Alice. "C'est incroyable ! Je n'arrive pas à croire que tu ne m'aies rien dit ! J'aurais adoré entendre tout ça pendant que ça se passait."

Bien sûr qu'elle l'aurait fait mais sans Emmett. "C'était un peu embarrassant à l'époque."

"Je n'en doute pas. Mais tout s'est bien terminé."

"Oui, c'est vrai."

"A qui d'autre as-tu écrit ?"

Et voilà. Le moment de vérité. "Tyler Crowley."

Rose fronça les sourcils. "Beurk."

Je dus rire. "Oui, mais c'était en CM2."

Elle rit avec moi. "C'est logique. Ton goût s'est certainement amélioré."

Je dis. "Jasper Whitlock."

"Ce garçon bizarre qui est dingue l'histoire ? Qui porte des gilets ? Comment ai-je pu ne pas savoir que tu l'aimais bien ?"

"C'était un béguin passager en sixième. Et il était mignon, et intelligent. J'aimais ça."

"D'accord." Elle fit un signe de la main. "Je ne me moquerai pas de tes béguins. Mais j'aurais vraiment aimé que tu me le dises. J'aurais adoré m'asseoir et parler de garçons avec toi quand nous avons grandi."

Cette fois, je pris sa main. "Je te promets que nous en parlerons à partir de maintenant. Ce n'étaient que des coups de foudre passagers, et même pas réels dans certains cas."

"C'est bien." Elle me sourit. "Qui d'autre ?"

"Eric Yorkie."

"Eh bien, cela a fonctionné d'une certaine manière, je suppose, puisque tu as passé beaucoup de temps avec lui et qu'il t'a ramenée à la maison."

"Oui. Il est devenu un très bon ami."

"Je suis contente."

Et elle l'était. Je pouvais entendre la sincérité dans son ton. Mais il était temps de passer à la suite. Je ne pouvais pas lui raconter toute l'histoire sans lui parler d'Emmett.

"Les lettres à Eric et Edward datent de la cinquième. Et il y en a eu une autre."

Rose ne dit rien. Elle attendit juste patiemment.

"Pour Emmett."

A ma grande surprise, elle sourit. "Je me suis toujours demandé si tu avais eu un faible pour lui. Vous avez été amis pendant si longtemps. c'était quand ?"

La honte m'envahit rien que d'y penser. Rose était là, prête à rire d'un vieux béguin pour Emmett, et je devais lui dire que ce n'était pas si vieux.

"N'oublie pas que tu as promis de m'écouter. Et que je t'ai dit que j'avais réalisé après ma relation avec Edward qu'aucun de ces béguins n'était réel."

Elle acquiesça. "La plupart des béguins ne le sont pas. Ce ne sont que des sentiments éphémères avec le recul."

"C'est vrai." Ça y était. "Je l'ai écrite à la fin de l'été."

Le sourire disparut du beau visage de ma sœur. Je serrai sa main plus fort.

"J'avais tort. Je ne l'aimais pas du tout. J'aimais l'idée de lui. J'ai vu ce que vous aviez tous les deux et je l'ai voulu pour moi. Je ne le voulais pas vraiment mais j'ai tout mélangé dans ma tête avec le fait que tu nous quittes tous les deux. Je suppose que j'ai pensé que nous pourrions nous réconforter l'un l'autre ou quelque chose comme ça. Je ne sais pas. Mais ce n'était pas réel, je le jure. Et je n'ai jamais voulu qu'il la voie. Comme les béguins avec les autres garçons, ça aurait disparu et personne ne l'aurait su."

"Je ne sais pas vraiment quoi dire. Emmett a reçu cette lettre ? Que s'est-il passé ?"

Elle ne retira pas sa main au moins.

"Eh bien, tu vois, les lettres ont été postées juste au moment où tu partais pour l'Angleterre. Et je l'ai découvert à l'école lundi quand Edward est venu me voir et m'a dit qu'il était flatté, mais que lui et Tanya venaient de rompre et il ne l'était pas prêt à sortir avec toi."

Cela fit haleter Rose un peu. "Donc la lettre ne vous a pas amené à vous mettre ensemble ?"

"Ça l'a été et ce n'est pas le cas," soupirai-je. "Pendant qu'Edward et moi discutions de la lettre, j'ai vu Emmett venir vers moi, avec sa propre lettre à la main. J'ai paniqué parce que je ne voulais jamais qu'il sache pour mon béguin ou toi d'ailleurs, alors j'ai embrassé Edward."

Rose toussa de rire. "Les choses que tu rates quand tu quittes la ville pour quelques mois. Ça a dû être un moment fou."

Je l'aimais. Elle écoutait et elle ne semblait pas en colère contre moi. "Encore une fois, je suis vraiment désolé que ce soit arrivé mais en même temps, je ne suis pas désolée parce que j'ai eu Edward."

Elle sourit. Ce n'était pas son sourire complet et chaleureux, mais c'était quand même un sourire. "Alors, un seul baiser a suffi ?"

Alors je ris. Si seulement ! Là encore, si je n'avais pas imposé un embargo sur les baisers, nous aurions pu le savoir tous les deux un peu plus tôt, mais ce n'était pas grave. Tout avait fonctionné.

"Pas exactement. Je l'ai embrassé et je me suis enfuie. Eric est venu vers moi, alors j'ai su qu'il avait aussi reçu sa lettre, et ils sont tous venus me voir. Cela a conduit à quelques journées folles à l'école." Je lui fis un sourire. "Mais je te raconterai tout ça plus tard."

"D'accord. J'attends ça avec impatience."

"Quoi qu'il en soit, ce jour-là, après l'école, Edward est venu me voir. Tanya avait entendu dire que nous nous étions embrassés et elle était énervée. Et je lui ai expliqué que je l'avais embrassé parce qu'Emmett avait reçu sa lettre. Edward a eu l'idée avec l'idée d'un arrangement."

"Arrangement ?" demanda Rose en plissant les yeux.

"Oui. Nous formons une fausse relation pour qu'il puisse récupérer Tanya et que je puisse faire comprendre à Emmett que la lettre n'était rien et que je n'étais pas amoureuse de lui."

"On dirait qu'il voulait t'utiliser pour récupérer sa petite amie. Avoir le beurre et l'argent du beurre. Je n'aime pas ça, Bella."

Je savais qu'elle ne le ferait pas mais j'adorais qu'elle soit toujours protectrice envers moi. Peut-être que je n'avais pas tout gâché.

"C'était un arrangement donnant-donnant. Et nous avons établi des règles."

Cela sembla briser la colère que Rose ressentait car ses lèvres se contractèrent comme si elle luttait pour rire. "Règles ?"

"Pas de baisers. C'était ma règle. Aller aux matches et aux fêtes était celle d'Edward. Regarder Seize bougies était à moi."

Rose rit. "Bien sûr que ça l'était. Je suis contente que tu aies essayé de garder certaines limites mais visiblement cela n'a pas duré."

"Non, mais c'est moi qui ai flanché en premier." Je secouai la tête. "Mais je raconte en désordre là. Je l'ai aussi obligé à nous conduire, Alice et moi, à l'école et pour revenir tous les jours."

Elle laissa échapper un grand rire. "Bien ! Cette règle aurait pu être plus importante que ne pas s'embrasser."

"Ouais, ouais. Je suis une mauvaise conductrice. Tout le monde le sait. Quoi qu'il en soit, il m'a ramené à la maison et Emmett était là, m'attendant pour parler."

"Comment ça s'est passé ?" demanda-t-elle doucement.

"Pas bien. Deux mecs protecteurs, un ami, un faux petit-ami. Emmett se méfiait du fait qu'Edward avait quitté Tanya depuis si peu de temps. Edward a très bien joué le rôle d'un faux petit-ami, lui disant des choses que même moi je n'avais pas réalisé."

"C'était quoi?"

Je me mordis la lèvre avant de la relâcher. Je devais tout lui dire. "Qu'Emmett a plus ou moins arrêté de traîner avec moi après ton départ, faisant de lui un ami plutôt merdique."

Rose haleta. "Oh, Bella. Je suis désolée ! Je ne savais pas..."

Je secouai la tête. "C'est bon. Le fait d'être près de moi lui faisait penser à toi. Et moi aussi, d'ailleurs. Les choses ont changé entre nous, même sans cette stupide lettre qui a semé la confusion."

"Qu'est-ce qu'Emmett a dit à propos de la lettre ?"

"Il voulait savoir si c'était vrai mais Edward lui a dit qu'il en avait eu une aussi. Emmett s'est mis en colère contre moi parce que je lui avais dérangé la tête et il l'a déchirée." Je lui serrai la main. "Mais nous en avons reparlé une semaine plus tard et avons réglé les choses. A ce moment-là, je commençais déjà à vraiment me soucier d'Edward, même si je ne l'admettais pas. Mais être dans une fausse relation m'a montré ce que ça devrait donner l'impression d'être dans une vraie relation, et j'ai réalisé que je ne voulais pas d'Emmett pour ça. Je ne l'ai jamais voulu de manière romantique, je voulais juste avoir ce que tu avais, pas le gars."

"Je sais. Je l'aurais su si tu avais aimé Emmett, Bella. Et je ne t'aurais pas reproché d'être tombée amoureuse de lui si tu l'avais fait. Il était l'un de tes meilleurs amis avant mon arrivée et je suis vraiment désolée que le fait de sortir avec lui et de le quitter ait ruiné ton amitié avec lui aussi. Ce n'est pas du tout ce que je voulais."

Rose était la meilleure sœur de tous les temps. Vraiment.

"Les relations changent. J'aurais eu un petit ami à un moment donné, et nous nous serions probablement séparés de toute façon. Nous en avons parlé et avons convenu de rester amis mais il avait besoin de temps pour me séparer de toi."

"Je suis contente que les choses s'améliorent, alors. Mais je suis désolée d'avoir participé au changement de cette relation. Et j'aurais aimé que tu me parles avant ça."

"Je ne savais pas comment. Je me détestais même d'avoir eu l'idée d'être amoureuse d'Emmett, et j'avais peur que tu sois en colère contre moi."

"Eh bien, je peux dire que si vous étiez ensemble, je n'aimerais pas du tout ça. Mais je sais que tu as mélangé tes sentiments et je comprends." Elle m'entoura de ses bras. "Je t'aime, Bella. Cela ne changera jamais."

Dieu merci. Je la serrai fort dans mes bras. "Je t'aime aussi."

"Je sais." Elle se recula et me sourit. "Mais tu dois me dire comment Edward et toi êtes passés d'une fausse relation à une vraie relation. Et comment ont-ils eu les lettres ? Je meurs d'envie de savoir !"

Alors je racontai tout, du baiser au match de football pour rendre Tanya jalouse, à la virée shopping d'Edward avec Alice qui l'avait éclairé sur les lettres, à mon anniversaire, le bal de bienvenue, tout ça.

"Je n'arrive pas à croire notre petite sœur sournoise et fouineuse !" dit Rose en levant les mains. "Tu as bien géré la situation mais j'espère qu'elle a appris la leçon sur la lecture des lettres des gens."

Je ris. "Je pense qu'elle l'a fait. Et Edward m'a offert ce journal qui se verrouille avec un code d'accès. A moins qu'elle n'apprenne à le casser, je pense que tout va bien."

Rose haussa un sourcil et nous commençâmes à rire toutes les deux . "Ouais, peut-être devons-nous nous assurer qu'elle n'ait accès à rien avec une technologie de décryptage," me dit-elle lorsque nous pûmes parler à nouveau.

"Vrai."

"Tu sais, tu devrais écrire ton histoire un jour. Je pense que ça ferait un bon livre, et si quelqu'un peut l'écrire, ce serait la fille qui l'a vécu."

Je souris en y pensant. "Peut-être. Mais l'histoire n'est pas du tout terminée."

"Non, ce n'est pas le cas." Rose posa sa tête sur mon épaule. "Et d'après ce que tu m'as dit à propos d'Edward, il n'aurait pas ri de ta lettre, même s'il sortait avec la sorcière à ce moment-là. Il doit y avoir une autre explication."

"Tu penses ?" demandai-je, parce que je le voulais vraiment. Je m'en remettrais, parce que j'aimais Edward et il m'aimait mais je voulais juste qu'il m'en parle, si c'était vrai.

"Je sais. Tanya et lui sont voisins, n'est-ce pas ? Peut-être qu'elle a fouillé dans ses affaires et les a trouvées, un peu comme notre petite sœur l'a fait."

C'était possible. Je ne le saurais pas avant d'avoir parlé à Edward. Et il restait encore environ une heure et demie avant qu'il n'arrive. Je ne l'appelais pas pour parler avec un bus rempli de camarades de classe qui l'écoutaient.

"Peut-être. Je n'aurais pas dû le quitter, de toute façon."

Rose leva la tête et me sourit. "Dis-lui ça. Non, c'est encore mieux, écris lui ça. Après tout, c'est comme ça que tout a commencé. Je parie qu'il aimerait recevoir une autre lettre de toi."

J'aimais vraiment cette idée. "Mais je ne veux pas attendre qu'il la reçoive par la poste."

"Euh." Rose me poussa le côté. "Remets-le lui en mains propres quand il descend du bus."

Je me sentis sourire en le revoyant. Oui. C'était parfait. "Veux-tu me conduire à l'école pour attendre le bus ?"

"Non."

Quoi ? "Pourquoi ?"

"Parce qu'il est temps que tu surmontes ta peur de conduire. Si tu veux être là pour le voir et arranger les choses, tu vas te prendre en main. Les clés sont sur la table près de la porte d'entrée."

Rose se leva et commença à sortir de ma chambre.

"Où vas-tu ?"

Elle lança un sourire par-dessus son épaule. "Tu as une lettre à écrire. Et nous avons tous les deux des garçons à aller voir."

Je lui souris. "Vraiment ? Tu vas parler à Emmett ?"

"Oui. Les sœurs Swan vont arranger les choses avec leurs mecs. N'est-ce pas ?"

"Oui !"

Rose rit et s'arrêta devant ma porte. "Je te verrai quand tu rentreras après avoir vu Edward. Glace et potins dans ma chambre ce soir ?"

Cela semblait parfait. "Je serai là."

Rose sourit avant de fermer la porte de ma chambre. Je descendis de mon lit et me dirigeai vers mon bureau. Il était temps d'écrire une autre lettre d'amour, la plus importante de toutes.


Note de l'auteur :

Les sœurs Swan vont chercher leurs copains ! Et Bella va devoir conduire pour faire ça. Il est temps pour elle de faire le grand geste pour son chéri :)


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Nous vous adressons nos meilleurs voeux pour 2025 et

prenez soin de vous, avec de la persévrance

on peut accomplir de grandes choses mais il est essentiel de faire

des choix pour soi.

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"N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites.

Décide de vouloir ce qui arrive...

Et tu seras heureux."

(Epictète)

OOO ° OOO