Castlevania Lord of Shadow Redemption

Tome 1

Chapitre 1 : Dracula

Gotham City brûlait.

Le ciel, épais et bas, était teinté de noir et de rouge, comme si le crépuscule ne viendrait jamais. La fumée s'élevait des bâtiments éventrés, un voile de cendre étouffant la lumière des lampadaires brisés. Des sirènes hurlaient dans le lointain, des échos fantomatiques traversant les rues désertes où plus aucune âme ne semblait en sécurité. Le sol était jonché de débris, des éclats de verre brillants comme autant d'étoiles mortes sous la pâle lumière des feux résiduels. L'attaque du Joker avait transformé le centre de Gotham en une zone de guerre.

Allongé contre un pan de mur effondré, Gabriel Belmont observait le chaos autour de lui. Son uniforme de policier était déchiré, tâché de sang et de poussière. Son souffle était court, chaque inspiration lui rappelant les côtes brisées sous sa peau meurtrie. Ses doigts tremblaient légèrement en touchant la crosse de son arme, mais il savait que cela ne servirait plus à rien. Il avait vu la folie de l'attaque. Le Joker n'était pas qu'un simple criminel ; c'était une force du chaos, une tempête qui laissait des ruines et des morts dans son sillage.

Mais au-delà de la douleur, une autre sensation l'envahissait : l'espoir. Gabriel refusait de sombrer dans le cynisme qui engloutissait tant de ses collègues. Il savait que Gotham pouvait être sauvée. Des hommes comme le Commissaire Gordon, des symboles comme Batman, représentaient cette lumière vacillante, mais tenace. Même dans ses moments les plus sombres, Gotham avait des protecteurs.

Il essaya de se relever, son esprit luttant contre l'épuisement qui menaçait de le submerger. Autour de lui, les flammes continuaient de lécher les façades des bâtiments, et les cris des victimes piégées par les explosions résonnaient dans ses oreilles. Pourtant, quelque chose de plus profond, de plus intime, l'appelait. Une force obscure, comme un murmure, se frayait un chemin dans son esprit, érodant peu à peu sa conscience.

Il n'eut pas le temps de se poser plus de questions. Une silhouette se dressa devant lui, sombre et irréelle, flottant légèrement au-dessus du sol. Gabriel cligna des yeux, tentant de discerner ce qui se trouvait devant lui, mais sa vue se brouillait.

— Repose-toi, Gabriel, murmura une voix froide et familière.

Avant qu'il ne puisse réagir, une douleur intense lui traversa la poitrine, et il s'effondra, inconscient.

La voix du nécromancien Zobek résonnait dans son esprit, même alors que son corps était transporté hors de Gotham, loin de la terre de ses ancêtres. Il n'y avait plus de sirènes ni de flammes autour de lui, seulement un vide noir et infini, un gouffre d'ombres qui l'enveloppait entièrement.

Le vide infini se mua lentement en brumes épaisses. Gabriel ouvrit les yeux avec difficulté, sentant son corps flotter dans un état d'entre-deux. Il ne ressentait plus la douleur qui l'avait cloué au sol dans les ruines de Gotham. Ici, il y avait seulement un silence oppressant, comme si le monde retenait son souffle.

Des formes indistinctes apparaissaient à travers la brume, des ombres mouvantes, tantôt humaines, tantôt monstrueuses. Il ne pouvait distinguer ni horizon ni sol, seulement cette étrange obscurité qui l'engloutissait peu à peu. Il tenta de bouger, de retrouver un semblant d'équilibre, mais ses membres semblaient lourds, comme s'ils étaient pris dans la mélasse.

— Bienvenue, Gabriel, dans le vrai royaume des ténèbres, souffla une voix qu'il connaissait à peine, mais qu'il reconnaissait pourtant au plus profond de son être.

Il se redressa avec effort, fixant la silhouette qui émergeait de l'ombre. Vêtu d'une robe noire aux motifs complexes, Zobek s'avança lentement, son visage à demi caché sous une capuche. Sa voix portait avec elle l'écho d'une puissance ancienne et corrompue, une énergie palpable qui fit frissonner Gabriel.

— Où... où suis-je ? réussit-il à articuler.

Zobek esquissa un sourire froid.
— Loin de Gotham, très loin. Ici, nous sommes dans un lieu où les lois de ton monde n'ont aucun pouvoir. Ici, tu es chez toi, Gabriel.

— Je ne comprends pas... je dois retourner à Gotham...

Mais Zobek ne l'écoutait pas. Il fit un geste vague, et soudain, les brumes se dissipèrent, révélant une immense salle de pierre, des colonnes gothiques montant vers un plafond si haut qu'il disparaissait dans l'obscurité. Des chandeliers d'argent pendaient lourdement, éclairant la pièce d'une lumière blafarde, presque irréelle.

— Tu n'es plus simplement Gabriel Belmont, murmura Zobek. Tu es bien plus que cela. Ta destinée dépasse les ruelles de Gotham, au-delà de cette ville brisée. L'ombre en toi attend depuis longtemps, et je suis ici pour te la révéler.

Gabriel voulut protester, mais avant qu'il ne puisse dire un mot, il sentit une violente secousse dans sa poitrine. Son cœur battait à tout rompre, une vague d'énergie sombre envahissant son corps, comme une force qu'il ne pouvait pas contenir. Son souffle se fit court, ses muscles se tendirent. Quelque chose en lui se réveillait, quelque chose qu'il ne reconnaissait pas, mais qui lui semblait pourtant familier.

— Que m'as-tu fait ? s'exclama Gabriel, sa voix tremblante.

— Ce que je t'ai fait ? Non, Gabriel, ce que tu étais toujours destiné à devenir. Je n'ai fait que libérer ce qui sommeillait en toi. Il te manque une part de toi-même, une âme qui te complète.

Gabriel tomba à genoux, sa vision se brouillant à nouveau. Il voyait des images défiler dans son esprit, des souvenirs qui n'étaient pas les siens : des champs de bataille sanglants, des créatures terrifiantes, une épée scintillante dans une main puissante. Il y avait des cris, des batailles interminables, et au centre de tout cela, un homme, un guerrier... non, un roi. Dracula.

— Je te donne l'âme qui t'appartient, l'âme d'un homme puissant, d'un seigneur de la nuit qui a défié les dieux et les démons. En toi, il vivra à nouveau. Ensemble, vous serez invincibles.

Zobek leva la main et, d'un geste, acheva le rituel. Une lumière glaciale enveloppa Gabriel. Ses cris se perdirent dans l'écho de la salle tandis que son corps était traversé par une énergie noire et ancienne. Ses souvenirs se fondirent avec ceux d'un autre, et soudain, il ne fut plus seulement Gabriel Belmont. Il était bien plus que cela.

Il était Dracula.

Gabriel haletait, encore à genoux, alors que l'énergie noire se dissipait peu à peu autour de lui. Son esprit était en ébullition, une multitude de pensées et d'images se superposant, chacune plus vivide que la précédente. Il se releva lentement, sentant ses muscles se régénérer, sa chair se réparer. Chaque fibre de son corps vibrait d'une puissance qu'il ne comprenait pas totalement, mais qui semblait familière, comme un vêtement qu'il avait déjà porté.

Ses mains tremblaient alors qu'il les observait. Des veines noires couraient sous sa peau pâle, comme si la lumière même se refusait à l'approcher. Gabriel fronça les sourcils. Ce n'était plus simplement son corps. C'était quelque chose de plus... ancien, quelque chose de plus puissant.

— Que m'as-tu fait ? murmura-t-il à nouveau, plus pour lui-même que pour Zobek.

Le nécromancien se tenait face à lui, impassible, son regard pénétrant analysant chaque mouvement de Gabriel. Il semblait satisfait de ce qu'il voyait.

— Je t'ai donné le pouvoir de défier les dieux eux-mêmes, répondit Zobek d'une voix calme. Tu n'es plus le simple policier de Gotham, Gabriel. Tu es Dracula. Tu as en toi la force des ténèbres et de la lumière. Tu as été choisi pour accomplir une mission bien plus grande que tout ce que tu aurais pu imaginer dans ton ancien monde.

Gabriel serra les poings. Une vague de colère mêlée de confusion monta en lui. La voix de Zobek semblait résonner dans sa tête, se mêlant aux souvenirs de son autre vie, cette vie qu'il n'avait jamais vécue, mais qu'il connaissait maintenant intimement.

— Dracula... répéta Gabriel, comme pour tester ce mot.

Et alors, les souvenirs de cette autre vie envahirent pleinement son esprit. Les batailles sanglantes, les trahisons, la perte de son humanité... Tout lui semblait à la fois étranger et familier. Il se voyait à la tête d'une armée de créatures de la nuit, se dressant contre les forces de Satan, se battant pour la survie de l'humanité tout en étant devenu son pire cauchemar.

Une part de lui, celle qui était encore Gabriel Belmont, luttait pour ne pas sombrer dans l'abîme de cette nouvelle identité. Mais il savait au fond de lui que cette lutte était vaine. Il n'était plus seulement Gabriel. Il était les deux, à la fois l'homme et la bête, le sauveur et le destructeur.

Il leva les yeux vers Zobek, son regard désormais plus perçant, plus sombre.

— Et que veux-tu de moi maintenant ? demanda-t-il d'une voix rauque, plus profonde que celle qu'il avait eue quelques instants auparavant.

Zobek s'approcha lentement, sa silhouette presque éthérée dans la pénombre du château.

— Satan est de retour, dit-il, sa voix froide résonnant dans la vaste salle. Il prépare un rituel pour reprendre ce monde. Mais cette fois, tu seras là pour l'arrêter. Toi seul as déjà vaincu Satan, et toi seul peux le faire à nouveau.

Gabriel resta silencieux, son esprit oscillant entre ses deux réalités. Il savait que Zobek ne disait pas tout, mais il n'avait pas besoin de tout savoir pour comprendre l'essentiel. Il était la seule chose qui se tenait entre Satan et la destruction totale de ce monde.

— Pourquoi moi ? demanda Gabriel, serrant les mâchoires.

Zobek sourit.

— Parce que tu es l'élu de Dieu, et parce que tu as déjà échoué. Tu dois une revanche, Gabriel. Ou devrais-je dire... Dracula.

Un silence lourd tomba entre eux. Gabriel sentait les souvenirs de son passé humain se mêler aux souvenirs de son autre vie. Les ténèbres et la lumière luttaient en lui, mais étrangement, cela ne lui semblait pas insurmontable. C'était comme si, malgré cette dualité, une harmonie commençait à émerger.

— Et après Satan ? demanda Gabriel.

Zobek plissa les yeux, son sourire disparaissant.

— Après Satan, il n'y aura plus de retour en arrière pour toi. Tu devras embrasser ton nouveau destin. Tu devras accepter pleinement qui tu es maintenant.

Gabriel hocha la tête lentement. Il savait que cette décision le changerait à jamais, mais quelque chose en lui était prêt. La ville de Gotham semblait déjà si lointaine, presque irréelle comparée à la puissance et à la gravité de ce monde.

— Alors je le ferai, dit Gabriel, sa voix grave résonnant dans la salle. Mais sache une chose, Zobek... Si je détruis Satan, tu seras le suivant.

Le nécromancien recula légèrement, un éclat de peur traversant son regard, mais il se reprit rapidement.

— Nous verrons cela, murmura-t-il avant de disparaître dans un nuage de brume.

Gabriel resta seul un instant, laissant la noirceur de la salle l'entourer. Il prit une profonde inspiration, sentant son corps se renforcer à chaque seconde. Il était prêt à affronter Satan, et quoi qu'il arrive, il ne laisserait plus personne contrôler son destin.

Le silence régnait à nouveau dans la salle, mais cette fois, Gabriel sentait une force nouvelle le parcourir. Ses pensées étaient claires, mais chargées de la dualité de ses deux existences. Il se leva, sentant chaque fibre de son être s'aligner avec une puissance qu'il commençait à peine à comprendre. L'air autour de lui semblait réagir à sa présence, se chargeant d'une énergie sombre et presque palpable.

Il ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Les souvenirs de Dracula, de ses batailles passées, affluaient, se mêlant à ceux de Gabriel Belmont, l'homme qui avait servi Gotham avec dévouement. Mais cette nouvelle existence ne laissait pas de place à l'hésitation. Il savait ce qu'il devait faire.

Gabriel leva une main, et dans un geste fluide, une brume noire et épaisse se matérialisa autour de lui. Il sentit son corps se dissoudre en une fine vapeur, se mêlant à l'obscurité de la pièce. C'était une sensation étrange mais familière. En quelques instants, il était devenu la brume elle-même, invisible, intangible, traversant les murs et les ombres avec une aisance surnaturelle.

Il se reformait quelques mètres plus loin, son corps se solidifiant à nouveau. Un frisson de satisfaction lui parcourut l'échine. La brume n'était qu'un des nombreux pouvoirs qu'il pouvait maintenant manier. Et il savait que cela ne faisait que commencer.

Gabriel étendit ensuite son bras devant lui, et une lame familière apparut dans sa main. La Void Sword, l'épée vampirique imprégnée de l'énergie vitale des ennemis qu'elle frappait, brillait d'une lueur froide et glaciale. Elle semblait presque vivante, vibrant légèrement dans sa paume, comme si elle était en parfaite harmonie avec son nouveau maître. Il sentait sa puissance. Cette épée avait été l'instrument de sa domination dans une autre vie, et aujourd'hui, elle serait son arme contre Satan.

Il fit tournoyer la lame dans les airs, appréciant sa légèreté et la sensation du pouvoir qui l'habitait. Ce n'était plus l'arme d'un chevalier. C'était l'épée d'un roi, un seigneur des ténèbres.

— Cela suffira, murmura-t-il en observant la brume qui l'entourait.

Gabriel marcha lentement vers la grande porte de pierre qui se tenait au fond de la salle. Les gravures sur les murs racontaient les récits d'anciens combats, des batailles entre anges et démons, des civilisations déchues et des créatures d'une époque révolue. Il se sentait connecté à cette histoire, comme s'il en était le dernier héritier.

Alors qu'il approchait de la porte, elle s'ouvrit d'elle-même, libérant une vague d'air froid et sombre. Au-delà, un couloir interminable se déroulait devant lui, bordé de torches vacillantes. Il savait que c'était le chemin vers son destin.

Il resserra sa prise sur la Void Sword, son esprit concentré sur l'objectif. Satan l'attendait, et il ne pouvait y avoir qu'une issue à cet affrontement. Chaque pas qu'il faisait résonnait contre les murs de pierre, un écho funeste dans ce château ancien.

Alors qu'il avançait, Gabriel sentit une présence autour de lui. Des ombres mouvantes s'agitaient dans les coins du couloir, des créatures aux yeux luisants l'observaient avec une crainte instinctive. Elles reconnaissaient leur maître. Dracula était revenu, et ce monde entier allait trembler sous son pouvoir.

Des grognements sourds résonnèrent dans l'obscurité, mais Gabriel ne ralentit pas. Il savait que ces créatures étaient insignifiantes, de simples vestiges d'un ancien monde. Elles ne seraient pas un obstacle pour lui.

Le couloir s'élargit enfin, débouchant sur une grande cour extérieure, enveloppée dans une brume épaisse. Le ciel au-dessus de lui était sombre, éclaté de nuages tourmentés, et des éclairs perçaient l'obscurité, illuminant par moments les tours massives qui s'élevaient tout autour. Au loin, il pouvait sentir l'aura maléfique de Satan, une présence qui pesait sur ce monde comme une ombre inéluctable.

Gabriel plissa les yeux, sa mâchoire se serrant alors qu'il posait son regard sur l'horizon déchiré par les éclairs.

— Satan... murmura-t-il.

Il pouvait le sentir. Le seigneur des ténèbres n'était plus loin. Il resserra sa prise sur la Void Sword et fit un pas en avant, prêt à affronter son destin.

Mais avant qu'il ne puisse avancer davantage, une silhouette surgit devant lui, se matérialisant à partir des ombres. Une créature ténébreuse, à la peau noire et aux ailes déployées, se dressa face à lui. Ses yeux brillaient d'une lueur rouge vive, et elle poussa un cri perçant, déchirant l'air autour d'eux.

— Un autre obstacle ? demanda Gabriel avec une pointe d'agacement.

La créature, l'un des gardiens du domaine de Satan, s'élança vers lui avec une vitesse fulgurante. Mais Gabriel ne bougea pas. Il n'en avait pas besoin. Il ferma les yeux un instant, et dans un geste rapide, il projeta la Void Sword vers la créature, la lame glissant dans les airs comme un éclair glacé.

L'épée transperça la créature de part en part avant de revenir dans sa main. La bête poussa un dernier cri avant de s'effondrer, son corps se désintégrant en poussière noire.

Gabriel soupira légèrement. Ce n'était qu'un début. D'autres viendraient sûrement. Mais il était prêt.

— Viens, Satan, murmura-t-il. Le temps est venu.

La poussière de la créature s'évanouit dans les airs, emportée par les vents violents qui traversaient la cour. Gabriel observa les vestiges de son adversaire disparaître sans un mot, sentant l'écho de son pouvoir résonner encore dans la Void Sword. Il y avait une satisfaction glaciale à manier une telle puissance, un frisson qui lui rappelait que, dorénavant, il n'était plus seulement Gabriel Belmont. Chaque créature qu'il détruirait lui rappellerait cette nouvelle vérité.

Il fit un pas en avant, ses bottes résonnant contre le sol pavé. La cour s'étendait devant lui, un espace ouvert où les ombres semblaient vivantes, ondulant comme des serpents autour de lui. Des statues imposantes bordaient l'allée centrale, leurs formes grotesques à peine discernables sous l'épaisse brume. Elles représentaient les anciens seigneurs de ce domaine, des figures qui, autrefois, régnaient sur ces terres avant d'être balayées par la force du chaos. Gabriel savait que tout cela n'était que le prélude d'une confrontation bien plus grande.

Au loin, la silhouette d'une grande forteresse se dessinait à travers les volutes de brouillard. Ses tours s'élevaient telles des griffes menaçantes, transperçant le ciel noir d'éclairs violacés. Le domaine de Satan. Chaque pas rapprochait Gabriel de cette confrontation inévitable.

Alors qu'il avançait, d'autres créatures commencèrent à émerger des ténèbres. Des ombres rampantes, des monstres difformes aux yeux luisants. Elles encerclaient Gabriel, leurs grognements s'amplifiant à mesure qu'elles se regroupaient pour l'attaquer. Mais il ne ralentit pas. Il sentit la colère monter en lui, une flamme noire qui se nourrissait de cette opposition insignifiante. Les souvenirs de Dracula prenaient le dessus, le guerrier vampirique en lui exigeait du sang, de la destruction.

Gabriel tendit la main vers le ciel, et d'un geste puissant, il invoqua les Chaos Claws. Les griffes de feu surgirent autour de ses mains, enveloppées d'une aura brûlante. Il frappa le sol avec une violence inouïe, et une onde de choc enflammée se propagea, dévastant les créatures qui s'étaient rapprochées. Elles furent balayées comme des feuilles par le vent, désintégrées avant même de pouvoir réagir.

Les Chaos Claws s'embrasèrent de plus belle, chaque coup qu'il portait projetait des gerbes de feu dans les airs. Les créatures tombaient une à une, dévorées par la puissance de ce feu magique. Gabriel sentait la chaleur courir le long de ses bras, mais c'était une chaleur qu'il contrôlait, une chaleur qui lui obéissait. Il était le maître de cette destruction.

Lorsqu'il se retourna, la cour était vide. Pas un seul démon ne subsistait. Les pierres autour de lui étaient noircies, brûlées par la rage de ses griffes. Gabriel se redressa, observant le chemin désormais dégagé. Le vent soufflait plus fort, emportant avec lui la poussière et les cendres des créatures vaincues.

— Ce n'est que le début, murmura-t-il en regardant la forteresse au loin.

Il rangea les Chaos Claws, et dans un mouvement fluide, son corps se dissipa à nouveau en une nuée de chauves-souris. C'était un autre pouvoir qui semblait naturel, instinctif. Les petites créatures s'éparpillèrent dans les airs, s'envolant rapidement vers la grande forteresse, traversant les cieux sombres et les éclairs sans difficulté.

En quelques secondes, Gabriel se matérialisa à nouveau devant l'entrée principale de la forteresse de Satan. Les grandes portes de métal étaient gravées de symboles anciens, des runes démoniaques qui pulsaient d'une énergie maléfique. Les statues qui bordaient l'entrée semblaient l'observer, leurs yeux vides suivant chacun de ses mouvements. Mais Gabriel ne prêta pas attention à ces détails. Ses pensées étaient tournées vers ce qui l'attendait à l'intérieur.

D'un geste sec, Gabriel fit disparaître la Void Sword dans un éclat de lumière bleutée. Il n'avait pas besoin de la garder en main pour savoir qu'elle lui répondrait à chaque instant. Son esprit était déjà tourné vers la prochaine étape : Satan lui-même. Le domaine du maître des ténèbres se dressait encore plus loin, enveloppé d'une brume sinistre et vibrante d'énergie démoniaque.

Le vent siffla à travers la grande cour, et des nuées de chauves-souris apparurent dans le ciel orageux, déchirant la noirceur de leurs ailes. Gabriel sentait une étrange familiarité avec ces créatures de la nuit. Une part de lui se souvenait d'avoir contrôlé ces êtres autrefois, mais cette mémoire était floue, comme un rêve à moitié oublié.

Il se concentra à nouveau, ses yeux perçant l'obscurité. Au loin, des silhouettes grotesques émergeaient de la brume. Des sbires de Satan, monstres difformes et régnants sur cet enfer, marchaient vers lui. Leurs grognements bas et gutturaux résonnaient dans l'air lourd.

Gabriel resta immobile, calculant chacun de ses mouvements à venir. Il pouvait les éliminer un par un, mais ce serait une perte de temps. Ces créatures n'étaient que des pions. Il n'était pas ici pour jouer avec eux. Il devait passer, et vite.

Il plia légèrement les genoux, et avant que l'une des créatures n'ait pu comprendre ce qui se passait, il se transforma en une masse noire de brume, glissant silencieusement à travers les obstacles qui se dressaient sur son chemin. Les créatures grognèrent, cherchant leur proie, mais elles ne trouvaient que le vide.

Réapparaissant de l'autre côté du champ de bataille, Gabriel reprit forme humaine. Il savait qu'il se rapprochait. Le domaine de Satan, une forteresse gigantesque, se dressait devant lui, ses murs noirs et ses tours imposantes dominant le paysage infernal. Des éclairs zébraient le ciel, illuminant par instants la scène d'une lueur effrayante.

Il n'avait plus de temps à perdre. Chaque seconde passée ici augmentait les risques que Satan accomplisse son rituel. Gabriel pouvait sentir l'aura maléfique du seigneur des ténèbres s'intensifier. Le moment approchait.

Soudain, une énergie sombre pulsa dans l'air, comme une onde de choc invisible. Gabriel se figea. Cette sensation... il la connaissait. Une présence familière, terrifiante, s'imposait à lui. Satan le savait proche. Il l'attendait.

Sans hésiter, Gabriel s'élança vers la forteresse, la brume et l'ombre l'accompagnant. Il n'était plus un homme en quête de rédemption. Il était Dracula, un prédateur de la nuit, prêt à traquer sa proie.

Les portes massives du domaine s'ouvrirent dans un fracas assourdissant. La lumière infernale qui émanait de l'intérieur brûlait ses yeux. Mais il n'y avait pas de retour possible. Satan était là, et Gabriel savait que ce serait leur ultime confrontation.

Gabriel franchit les portes massives du domaine de Satan, une chaleur suffocante l'enveloppant aussitôt. À l'intérieur, l'air était épais, chargé d'une énergie démoniaque qui semblait peser sur chaque centimètre de son corps. Les murs de pierre noire suintaient d'une substance visqueuse, et le sol semblait trembler sous ses pieds, comme s'il était vivant, réagissant à chaque pas de l'ancien Belmont.

Les couloirs, sombres et tortueux, s'étendaient devant lui. Les torches accrochées aux murs projetaient des ombres dansantes qui semblaient vouloir prendre forme, comme des créatures attendant de se libérer. Mais Gabriel avançait sans hésitation, chaque fibre de son être tendue vers une seule chose : Satan.

Il sentait sa présence, proche, un poids écrasant dans l'air. Ce n'était pas une simple créature démoniaque. Satan incarnait le mal à l'état pur, et même Dracula, Seigneur des ténèbres, savait que ce combat ne serait pas gagné d'avance.

Les pas de Gabriel résonnaient dans les couloirs vides. Plus il avançait, plus il ressentait la montée de l'aura maléfique, une pression presque palpable qui tentait de le repousser. Mais il était résolu. Il ne céderait pas à la peur. Pas maintenant.

Il arriva enfin devant une immense porte ornée de symboles anciens, gravés profondément dans la pierre. Les runes brillaient faiblement, irradiant une énergie noire. C'était ici. Satan l'attendait de l'autre côté.

Gabriel tendit la main, et la Void Sword apparut de nouveau dans sa paume, son éclat glacé illuminant brièvement l'obscurité autour de lui. Il poussa les portes d'un coup sec, les battants grinçant lourdement alors qu'ils révélaient une vaste salle circulaire. Le plafond, si haut qu'il disparaissait dans les ténèbres, semblait se refermer sur lui.

Au centre de la salle, trônant sur un gigantesque siège de pierre noire, se tenait Satan.

La créature avait pris forme humaine, du moins en apparence. Une silhouette haute et mince, vêtue d'une longue robe de cuir noir qui traînait sur le sol. Mais ses yeux... Ses yeux brûlaient d'un feu infernal, des flammes éternelles qui semblaient refléter la damnation de millénaires de souffrance.

— Dracula... murmura Satan, un sourire déformé s'étirant sur ses lèvres. Tu es venu, comme je l'avais prédit.

Gabriel ne répondit pas immédiatement. Il observa la créature devant lui, sentant l'immense pouvoir qui émanait de chaque fibre de son être. Mais il n'était pas effrayé. Non, cette fois, c'était différent. Il avait déjà affronté Satan dans une autre vie, et il savait que le combat qui s'annonçait serait celui qui déciderait du sort de ce monde.

— Je ne suis plus seulement Dracula, répliqua Gabriel, sa voix grave résonnant dans la salle. Je suis bien plus que cela. Je suis l'élu de Dieu, et je suis venu te détruire une fois pour toutes.

Le sourire de Satan s'effaça. Un éclat de colère traversa ses yeux enflammés.

— L'élu de Dieu ?! siffla-t-il. Tu n'es qu'une ombre de ce que tu étais autrefois. Un être maudit, rejeté par les cieux et les enfers. Et tu oses encore te dresser contre moi ?

Gabriel ne broncha pas. Il resserra sa prise sur la Void Sword, sentant le froid de la lame se diffuser dans son bras. Il était prêt.

Satan se leva lentement de son trône, son aura maléfique remplissant la pièce, faisant vibrer les murs autour d'eux. La créature tendit une main, et une lame de feu apparut dans son poing, brillant d'une lumière infernale.

— Alors viens, Dracula, gronda Satan. Prouve-moi que tu mérites ta rédemption. Ou péris comme tous les autres avant toi.

D'un geste rapide, Satan se jeta sur Gabriel, la lame de feu fendant l'air dans un sifflement mortel. Gabriel esquiva d'un bond sur le côté, laissant la brume noire envelopper son corps alors qu'il se transformait partiellement, devenant intangible. La lame de Satan passa à travers lui sans le toucher.

Réapparaissant à quelques mètres de là, Gabriel fit tournoyer la Void Sword, projetant une onde d'énergie glaciale qui se dirigea droit vers Satan. Mais le seigneur des ténèbres, dans un rugissement de colère, balaya l'attaque d'un simple geste de la main, brisant la vague de froid en mille éclats de lumière.

Le combat venait à peine de commencer.

Satan s'élança à nouveau, frappant avec une rapidité fulgurante, mais Gabriel était prêt. Il bloqua le coup avec la Void Sword, les deux lames s'entrechoquant dans un éclat de lumière éblouissante. L'impact résonna dans toute la salle, faisant trembler le sol sous leurs pieds.

— Tu n'as aucune chance ! s'exclama Satan, sa voix grondant comme un tonnerre.

Gabriel, les dents serrées, repoussa la lame de Satan avec force. Ses muscles se tendirent sous l'effort, mais il ne céda pas.

— Je ne tomberai pas, murmura-t-il. Pas cette fois.

D'un mouvement rapide, il libéra ses Chaos Claws, ses mains s'enflammant de flammes rouges incandescentes. Il frappa avec toute la force de ses poings, projetant une vague de chaleur destructrice en direction de Satan. L'ange déchu vacilla légèrement, mais il se redressa presque aussitôt, le visage déformé par la rage.

Les coups pleuvaient. Le combat s'intensifiait, chaque attaque étant plus violente que la précédente. Les murs craquaient, des fissures apparaissant sous la puissance des deux combattants.

Gabriel savait qu'il devait trouver une ouverture. Satan était puissant, peut-être même plus que lors de leur dernière rencontre. Mais Gabriel n'était plus seul. Il avait la force des deux âmes en lui, une fusion parfaite de lumière et de ténèbres.

Il devait en finir, et vite.

Le sol tremblait sous les coups échangés, chaque choc entre les lames de feu et de glace résonnant dans toute la forteresse. Le vent infernal s'engouffrait par les fissures des murs, tourbillonnant autour des deux combattants comme une tempête venue des enfers. Satan, les yeux flamboyants, attaquait avec une fureur croissante, mais Gabriel/Dracula restait implacable, bloquant et contre-attaquant à chaque mouvement.

Un instant, leurs lames s'entrechoquèrent violemment, bloquées dans un duel de force pure. Les deux adversaires se fixèrent dans les yeux, leurs visages illuminés par les éclats des armes.

— Tu ne peux pas me vaincre, Satan ! rugit Gabriel, le souffle court mais rempli de détermination. Je suis Dracula ! Et lorsque tu tomberas, je serai le véritable Seigneur des Ténèbres !

Satan grogna, repoussant Gabriel de toute sa force, brisant le verrou de leurs armes. Un éclair de rage pure traversa ses traits monstrueux, son aura maléfique redoublant d'intensité.

— Le Seigneur des Ténèbres ?! cracha Satan, sa voix résonnant comme un tonnerre. Tu oses te prétendre mon égal ? Tu n'es qu'un mortel damné, Dracula ! Un esclave de la lumière, tout juste digne d'exister dans mes royaumes !

Mais Gabriel ne vacilla pas. Il sentait une force croissante en lui, la fusion de ses deux âmes s'harmonisant pleinement. Il n'était plus seulement un homme, ni même un simple vampire. Il était devenu quelque chose de bien plus grand, bien plus dangereux. Chaque coup qu'il portait, chaque mouvement qu'il faisait était le fruit d'une volonté absolue de surpasser Satan et de régner sur les ténèbres avec une puissance que même les dieux redouteraient.

Satan se jeta sur lui à nouveau, mais cette fois, Gabriel l'esquiva avec une précision mortelle, laissant la brume noire l'envelopper et se déplacer à une vitesse fulgurante. Réapparaissant derrière son ennemi, il invoqua le fouet de l'ombre, une arme noire et sinistre qui claqua dans l'air avant de s'enrouler autour de Satan, le tirant violemment en arrière.

Satan grogna de douleur, mais se libéra de l'emprise du fouet, déployant ses ailes noires gigantesques. Il s'éleva dans les airs, le regard empli de haine, ses mains invoquant des flammes démoniaques qu'il projeta vers Gabriel.

Mais Dracula ne recula pas. Il se changea en une nuée de chauves-souris, dispersant son corps dans les airs pour éviter l'attaque de Satan, avant de se reformer sur une plate-forme surélevée. Là, il leva ses bras vers le ciel sombre, invoquant le pouvoir des ténèbres qui l'entouraient. Des éclairs d'ombre et de lumière se mirent à crépiter autour de lui, la magie noire fusionnant avec l'énergie divine.

— Ta fin est proche, Satan, déclara Gabriel, sa voix grave résonnant dans toute la salle. Je suis l'élu de Dieu, et c'est par mon jugement que tu périras.

Satan hurla de rage et fondit sur Gabriel avec une rapidité surnaturelle, mais Dracula était prêt. Il invoqua ses Chaos Claws, les flammes dévastatrices jaillissant de ses poings, et frappa avec toute la force qu'il pouvait rassembler. Le choc entre leurs deux puissances créa une onde de choc si intense qu'elle fissura le sol sous leurs pieds.

Les flammes de Satan furent repoussées, et Gabriel sentit l'ouverture qu'il attendait depuis le début du combat. Dans un mouvement fluide, il fit apparaître la Void Sword à nouveau, sa lame glacée brillant de toute sa puissance. D'un coup précis, il transperça le cœur de Satan, la magie de la lame absorbant l'énergie démoniaque qui brûlait en lui.

Satan hurla, un cri de douleur et de désespoir. Son corps se tordit sous l'impact, ses ailes se repliant sur elles-mêmes alors que la lumière infernale commençait à s'éteindre dans ses yeux.

Gabriel retira la lame, son regard froid et implacable. Il savait que ce n'était pas encore terminé.

— Par le Jugement Final de Dieu, je te condamne à la damnation éternelle ! s'écria-t-il, levant la Void Sword haut dans les airs.

Un faisceau de lumière divine jaillit de la lame, descendant du ciel noirci et frappant Satan de plein fouet. Le corps du seigneur des ténèbres commença à se désintégrer, se dissolvant dans une pluie de cendres et de flammes. Ses cris résonnèrent une dernière fois, avant de s'évanouir dans le néant.

Lorsque la lumière s'éteignit, il ne restait plus rien de Satan. Gabriel/Dracula se tenait seul au centre de la salle, son souffle lent et profond, tandis qu'il contemplait sa victoire.

Un silence total s'installa, lourd de conséquences. Il savait qu'en détruisant Satan, il avait changé l'équilibre des forces. Il était désormais le seul maître des ténèbres.

Gabriel abaissa lentement la Void Sword, son visage impassible, mais intérieurement, il sentait le poids de cette nouvelle réalité. Il était le Seigneur des Ténèbres, et personne, pas même les dieux, ne pourrait l'arrêter.

Le silence était lourd, presque étouffant dans la grande salle maintenant vide. Les cendres de Satan s'étaient évanouies, balayées par des courants d'air invisibles. Gabriel se tenait immobile, la Void Sword toujours dans sa main, son regard fixant l'endroit où son ennemi venait de disparaître. Mais il savait que la véritable bataille n'était pas encore terminée.

Une voix glaciale résonna alors, brisant le silence.

— Impressionnant… Mais je savais que tu étais capable de le faire, Gabriel.

Le nécromancien apparut dans un coin sombre de la salle, son visage à moitié caché par l'ombre de sa capuche. Ses yeux brillaient d'une lueur maléfique, mais aussi d'une satisfaction malsaine.

— Tu as accompli ce que je ne pouvais pas faire seul. Tu as détruit Satan, et avec lui, toute opposition à mon règne. Nous avons réussi, toi et moi, Gabriel. Ensemble, nous avons changé le cours des ténèbres.

Dracula se tourna lentement vers Zobek, son visage impassible, mais ses yeux brillaient d'une colère froide.

— Tu penses vraiment que je vais te laisser vivre après ce que tu m'as fait ? répliqua Gabriel, sa voix grave résonnant dans la grande salle.

Zobek esquissa un sourire narquois, mais quelque chose dans son regard trahissait une pointe d'inquiétude.

— Gabriel… Dracula… Nous avons toujours été des alliés. Je t'ai offert ce pouvoir, je t'ai libéré de ton humanité, pour que tu puisses accomplir ta destinée. Sans moi, tu ne serais pas là où tu es aujourd'hui.

Gabriel fit un pas en avant, son poing se serrant autour de la Void Sword. Chaque mot de Zobek faisait monter en lui une fureur qu'il ne pouvait plus contenir.

— Tu m'as utilisé, Zobek. Tu as cru pouvoir manipuler Dracula comme un pion. Mais tu n'as rien compris. Tu as libéré une force que tu ne pourras jamais contrôler.

Zobek recula légèrement, une lueur de panique traversant brièvement son regard. Il savait qu'il n'avait plus l'ascendant sur Gabriel, et cela l'effrayait plus que tout.

— Gabriel, sois raisonnable ! tenta-t-il, sa voix prenant un ton plus suppliant. Ensemble, nous pourrions régner sur ce monde. Personne ne pourrait nous arrêter. Pas même les dieux ! Tu pourrais être l'empereur des ténèbres, avec moi à tes côtés. Nous pourrions plier ce monde à notre volonté !

Gabriel le fixa, son visage demeurant de marbre.

— Je ne veux pas régner aux côtés d'un lâche, murmura-t-il. Je suis Dracula, le véritable Seigneur des Ténèbres. Et tu ne mérites pas de partager ce pouvoir.

Zobek tenta un dernier geste désespéré. Il leva les mains, murmurant des incantations dans une langue ancienne. Les ombres autour de lui commencèrent à s'agiter, se regroupant pour former des créatures grotesques, des abominations nées des profondeurs des enfers.

— Si je ne peux pas t'avoir à mes côtés, alors je te détruirai ! rugit Zobek, ses yeux fous d'une rage impuissante.

Mais Gabriel n'était plus le même homme qu'au début de cette épreuve. Il avait absorbé le pouvoir des ténèbres et de la lumière, et rien ni personne ne pouvait désormais l'égaler.

— Tu ne comprendras jamais, Zobek, déclara Gabriel, levant lentement sa main gauche.

Dans un mouvement fluide, il invoqua la lumière divine, une énergie pure et étincelante qui se forma autour de lui. Une barrière de lumière l'enveloppa, repoussant les créatures de Zobek avant même qu'elles ne puissent s'approcher. La lumière perça l'obscurité de la salle, brûlant tout ce qui portait la marque des ténèbres corrompues.

Zobek hurla, reculant encore, aveuglé par la puissance de Gabriel.

— Non ! C'est impossible ! Comment peux-tu manier la lumière ?! s'écria-t-il, la panique déformant ses traits.

Gabriel s'avança, impitoyable, ses yeux brillant d'une résolution implacable.

— Parce que, Zobek, je ne suis pas seulement le Seigneur des Ténèbres. Je suis l'élu de Dieu, et c'est cette lumière qui scellera ton destin.

Il leva la Void Sword, et d'un geste puissant, il abattit l'arme sur Zobek. La lame glacée traversa l'air et, dans un éclat de lumière divine, frappa le nécromancien de plein fouet.

Zobek poussa un cri déchirant alors que la lumière dévorait son corps, brûlant son essence jusqu'à la racine. Ses pouvoirs ne pouvaient rien contre la force combinée de Dracula et de la lumière divine. Son corps se désintégra dans une explosion de cendres et de flammes, ne laissant derrière lui que des traces de poussière noire.

Le silence retomba à nouveau. Gabriel abaissa la Void Sword, son visage impassible. Zobek n'était plus. Le dernier obstacle à sa domination avait été éliminé.

Il resta un moment, immobile, observant les cendres de son ancien mentor et ennemi. Une étrange paix envahissait son esprit. Il était à la fois lumière et ténèbres, et il avait enfin trouvé l'équilibre entre les deux.

Dracula, le véritable Seigneur des Ténèbres, était libre de régner.