Commentaire de l'auteur : Bonjour à tous ! Voici la suite de "Bleach : Rising Hell" ! Au programme : 186 chapitres et quelques bonus !

Qui l'aurait cru ? Comment aurais-je pu l'imaginer ? En remontant des années en arrière, le monde semblait tellement différent. Tout a si vite basculé, l'évolution fut si brutale. Jusqu'il y a peu, je ne soupçonnais même pas l'existence de ce décor dissimulé aux yeux des humains. Pourtant, en une fraction de seconde, le destin s'est imposé à moi, m'a forcé à faire des choix. J'ai obtenu le pouvoir de protéger les choses, des mains d'une personne à laquelle je me suis rapproché plus que de raison. Pendant un temps, tout s'est bien passé. Des ennemis puissants sont apparus, mais nous avions toujours réussi à les éliminer, en combinant nos efforts.

Pourtant, tous les efforts combinés d'innombrables personnes n'ont pas suffi à sauver ce monde. Il a plongé, souffert et disparu. Tout ça devant mes yeux, devant mon impassibilité et mon incapacité. Je n'ai pas réagi à l'époque. Je n'ai pas trouvé la force de sauver mes camarades, et tout le reste. Trop faible, j'ai même emprunté la mauvaise voie. Tant de monde est déjà mort, et je ne pourrais regarder aucun d'eux en face. Parce que mes yeux ne reflètent désormais plus que la mort.

Omniprésente, c'est elle qui gère ce monde désormais. La guerre a éclaté, entre la grande déesse de la Destruction, Sakae, et le souverain absolu des Enfers, connu sous le simple nom de « Diable ». Qui aurait imaginé que c'est à ses côtés que je me trouverais aujourd'hui ? Il y a toujours des difficultés à admettre la réalité, mais celle-ci ne change pas, peu importe la manière dont vous la regardez. Parce que l'Enfer s'est élevé, désormais. Personne n'a su l'arrêter. Et la confrontation entre les obscurs abysses de ce monde, et la tyrannie absolue de la destruction ne pouvait offrir qu'un triste requiem pour l'humanité. Celle-ci n'a pas disparue. Elle tente vainement de s'accrocher à ce qu'elle peut. Mais son extinction n'est qu'une question de temps, dans un monde devenu bien noir. Le monde entier est maintenant conscient des forces qui le dépassent. Mais il est trop tard, maintenant. Parce que nous vivons des heures noires.

BLEACH — THE DARK AGES

TOME I : HELL'S ERA

« Et lorsqu'après avoir contemplé les cieux des heures durant,

Que seuls des nuages noirs infinis y prenaient place …

Cela marquait le début d'un Âge Sombre. »

— Ichigo Kurosaki

CHAPTER 1 : SUNLESS WORLD

Le monde n'avait plus le même visage. Un simple désert, une étendue de peine sans fin, couverte d'un voile ténébreux opaque, ne permettant à personne d'y attraper la moindre lueur d'espoir. Lors de la chute du Palais Royal, au Reiôkyu, les événements n'avaient pas tardé à se suivre à une vitesse affolante, entraînant dans leur sillage la chute même de la civilisation humaine.

Les vestiges du passé ornaient dorénavant un paysage devenu bien terne. Les nuages noirs s'étendaient à perte de vue, il n'y avait plus la moindre éclaircie. La convergence des mondes avait mis un certain temps pour accomplir sa plus grande œuvre. Il n'y avait plus de dissension, dorénavant. Hueco Mundo, Soul Society et Monde Réel … trois notions qui avaient jadis un caractère disparate que l'on ne retrouve plus.

Les rescapés de ces mondes existaient encore. Mais maintenant, la question changeait graduellement de nature. La fin du monde entrainait-elle une descente totale vers les confis de l'existence, ne laissant plus aucune place à un quelconque bonheur ? Cette évolution forcée était-elle totalement négative ? La réponse peut être apportée à des degrés divers, et diffèrent inévitablement selon les points de vue. Les humains qui subsistent ont forcément l'impression d'un voyage forcé vers le temps, vers l'absence de civilisation. Difficile de leur en tenir rigueur : comment en vouloir à une personne dont tous les codes de vie ont brusquement changé ? Mais parler de « code de vie » n'est pas tout à fait adapté.

Seule la survie compte désormais. Et ce, toutes les races peuplant ce nouveau monde l'avaient compris : le monde vivait un âge sombre. Qu'y aurait-il au bout de long tunnel ? Tous n'auront pas le privilège de le découvrir. Seuls les survivants pourront réussir.


Nouveau Monde — Ancienne Europe de l'Est.

Des êtres humains, rassemblés dans des taudis, des bidonvilles. Le froid régnant contrastait avec la chaleur survenue lors des premières semaines de la fin : à cette époque déjà lointaine, de nombreux volcans avaient imité le Vésuve, et déversé un torrent de lave et de désespoir sur l'humanité. Un nombre incalculable de vies disparurent, ces premières semaines. L'être humain, avec pratiquement 10 milliards d'individus, ne fit pas long-feu. Tout comme les autres espèces vivantes, végétales ou animales, qui durent recomposer leurs existences, pour s'ancrer dans cette nouvelle chaîne alimentaire, au sommet de laquelle trônaient maintenant des créatures démoniaques, sorties des pires cauchemars humains, engendrées par ces derniers.

Ce jour ressemblait à tous les autres passés, et à tous les autres à venir : terne, et dénué d'espoir. La neige tombait de manière assez abondante, mais ne symbolisait dorénavant plus rien de festif, de joyeux. Elle n'apparaissait que sous sa forme la plus glaciale aux yeux de tous. L'hiver était redevenu un ennemi, comme aux temps anciens. Le problème, concernait son cycle devenu bien trop répétitif. Comment reconnaître cette saison au milieu d'un ciel avare en éclaircie ? S'adapter, encore et toujours.

La communauté ici n'avait rien de très unie. Les tensions accompagnaient souvent le train de vie des humains, si sociaux jadis. Maintenant, les intérêts personnels seuls importaient, avec ceux des proches immédiats. Inutile de chercher à se faire des amis : ces derniers ne représentaient rien d'autre que des bouches en plus à nourrir, alors que les pénuries se multipliaient. Malgré tout, un semblant d'organisation restait indispensable pour survivre, et les anciennes coutumes comme la justice, l'équité, pointaient de temps en temps, le bout de leur nez, mais toujours avec le même arrière-fond : survivre. Pour survivre, la paix sociale était de rigueur. Cette paix était toujours mise à rude épreuve, lorsque venait le moment de la distribution des repas respectifs.

« — J'ai un fils, s'il vous plaît ! Je ne pourrais pas le nourrir si je ne reçois que cette bouchée de pain !

— Désolé madame, vous n'êtes pas toute seule dans ce monde. Donnez-lui votre part.

— Je vous en prie !

— M'en fous, fais pas chier ! Y'en a d'autres qui attendent, dégage ! »

Quelques feux, ressemblant trait pour trait aux feux de camps utilisés auparavant de manière bien plus occasionnelle, faisaient honneur de leur présence. Réchauffer la nourriture trouvée, réchauffer tout court, demeurait l'objectif primaire et inchangé depuis toujours. Une file d'individus faisait la queue, près d'un stand tenu par un vieil homme plutôt aigri et irrité par une situation qui se répétait jour après jour. Sous la neige froide, donner du pain, de la soupe, devenait un exercice difficile. Chacun trouvait ses propres astuces pour grappiller quelque chose de plus. Mais dans ce cas-là, il ne fallait pas que cela se produise en public, sous peine de déclencher un véritable tsunami de contestation.

« — Mon dieu, les humains sont si mesquins. Ça fait vraiment froid dans le dos, et pas juste parce qu'il neige, souffla au loin, une voix dissimulée par les buissons hivernaux.

— Ferme-la un peu. Ne perds pas de vue notre objectif premier.

— Facile à dire mon petit bonhomme, pour quelqu'un qui vit continuellement à -40 degrés Celsius ! s'agita son interlocuteur, en ricanant légèrement. Mais pour une personne normalement constituée, telle que moi, cette température est difficilement acceptable.

— Pff. Je ne sais toujours pas pourquoi la Brigade d'Expédition a décidé de te prendre, maugréa l'autre ombre, d'un air particulièrement mécontent.

— Ce n'est pas gentil, Capitaine Hitsugaya. Vous et moi sommes de bons vieux amis, alors j'aimerais autant que cette mission se déroule en de bons termes, n'est-ce pas ?

— Qu'est-ce que t'attends pour la fermer alors ?! siffla l'intéressé, avant d'écarquiller ses paupières, une vague de concentration l'emportant immédiatement sur toute once de colère. Ichimaru, tais-toi maintenant. Ils arrivent. »

De ce point légèrement en hauteur, Hitsugaya Toshirô et Ichimaru Gin disposaient d'une vue plongeante plutôt bonne. La végétation morte et froide des environs, ainsi que le long voile blanc confectionné par la Brigade d'Expédition, permettait un camouflage efficace en harmonie avec l'environnement. L'air ne tarda pas à devenir bien plus lourd, amorçant un mouvement de panique chez les locaux, qui se rendirent vivement compte que quelque chose clochait dans les environs. Cet élan ne tarda pas à être coupé net, dès lors qu'un grondement sourd accompagna la chute de quelque chose —ou quelqu'un— à « l'entrée » de la ville de fortune. La neige éparpillée dans les alentours suite à cette arrivée donnait une très mauvaise impression aux deux Shinigamis, qui ne bougèrent pas de leur position.

« — Salut, les amis. Ça a l'air d'être un petit coin sympathique par ici. »

Voilé de noir, mais ayant déjà ôté sa capuche, un jeune homme à la chevelure verte bouclée affichait un petit sourire qui se voulait bienveillant à l'égard de la population. Effrayée, cette dernière ne disait pas le moindre mot. Après un long moment d'observation, où le dernier venu déposa son regard sur chaque humain ayant le malheur de se trouver dans son champ de vision. L'un d'eux, particulièrement bien bâti et au visage plutôt renfrogné, s'avança vers lui. Surpassant l'inconnu en taille, il n'offrait pourtant pas le moindre signe de confiance.

« — Qui êtes-vous ?! exigea-t-il, d'un ton bien peu amical.

— Oh là, quel ton déplaisant, rétorqua d'un air jovial son interlocuteur. Mes intentions ne sont pourtant pas mauvaises. C'est tout le contraire même, je suis venu pour vous apporter mon aide.

— Te fous pas de nous ! À te voir comme ça, il n'y a pas le moindre doute, t'es certainement pas un mec normal ! Tu es l'un de ces fous, tu es un contaminé pas vrai ?!

— Haha, cela fait des mois que le monde s'est écroulé et vous croyez encore à cette histoire de virus ? Allons, allons. J'ai été humain un jour aussi, mais je savais pourtant faire preuve d'un minimum de jugeote à l'époque. Il faut croire que le monde a connu une certaine mutation, je me trompe ?

— Ta gueule ! Butons ce monstre et foutons-le sur le bûcher pour être sûr qu'il ne contamine personne ! »

Une pelle ?

L'intéressé afficha un large sourire moqueur, avant de stopper d'un doigt l'objet avec lequel son assaillant cherchait à l'atteindre. La pelle ne tarda pas à se fissurer, avant de se briser, sous l'air choqué et paniqué des autres habitants de ce taudis, l'homme qui l'avait agressé en premier lieu.

« — Je m'appelle Kyogi, enchanté. Je fais partie de la nouvelle Garde des Enfers, et Sa Majesté m'envoie rechercher des volontaires, ni plus, ni moins ! Alors pardonnez-moi, mais je suis tout de même légèrement pressé ! Alors, y'a-t-il des volontaires ?

— D-De quoi tu parles espèce de taré ?!

— C'est tout bonnement stupéfiant, la capacité des êtres humains à nier l'évidence dépasse l'entendement, soupira l'ancien Général des Grands Péchés. Pensez-vous que je suis un être humain ordinaire ?

— C'est bien ce que je disais ! C'est un contaminé ! Abattez-le ! »

Violemment, tout le monde tomba pourtant sur le sol, sans comprendre pourquoi ni comment. Une gigantesque pression alourdissait encore plus l'air, forçant d'ailleurs Kyogi à arquer légèrement les sourcils, avant de se retourner. À l'entrée du village, une ombre avançait, également, les mains dans les poches de son voile noir. Le visage particulièrement partagé entre lassitude et énervement, le nouvel arrivant lançait d'ailleurs un regard sans équivoque au comique de service, qui effectua un petit sourire insignifiant.

« — Grimmjow-kun ! Tu sais pourtant qu'utiliser ton reiatsu sur les êtres humains est plutôt mal vu par nos supérieurs hiérarchiques ! Tu possèdes ton voile noir, ce qui signifie que nous devons rester discrets, vois-tu ?

— Me prends pas pour un con, siffla la panthère, d'un air menaçant. T'es tellement chiant à prendre des plombes pour le recrutement, alors je m'en occupe, tu peux te casser.

— Haha … euh … ce n'est pas très gentil.

— Ta gueule. »

Au sol, l'homme qui avait osé venir aux devants des ennuis tremblait comme une feuille frappée par une bourrasque. Son regard levé croisa celui de l'Arrancar, qui ne tarda pas à dégainer son Zanpakutô, pour le placer juste devant ses yeux.

« — Je … je le savais ! Vous dégagez … la même énergie que ces monstres ! soutint-il. Et ce masque sur votre visage … vous êtes pratiquement l'un d'eux maintenant ! »

L'atmosphère ne devint pas plus respirable, quelques secondes plus tard, lorsque la lame de Pantera se gorgea de sang, appartenant à cet homme, désormais amputé d'un membre très important, à savoir la tête. Grimmjow planta rapidement ses iris bleus sur tous les autres, qui affichèrent un visage similaire à celui de sa dernière victime.

« — Le premier qui pleure, je le bute direct. Compris ? martela l'ancien Sexta Espada. Maintenant, écoutez-moi tous bande de tapettes. Y'en a parmi vous qui ont un semblant de vrai reiatsu, et y'a qu'à eux que je m'intéresse maintenant. Le truc est simple : soit vous venez avec nous, soit vous crevez comme cette merde. »

Le terme peu élogieux faisait directement référence à la malheureuse personne décapitée quelques secondes auparavant. La panthère ne resta évidemment pas sur des mots très évasifs, et avança de quelques pas au milieu des humains toujours écrasés par son pouvoir.

« — On va vous classer dans quelques secondes. Obéissez normalement ou vous crevez. Ceux qui n'ont pas de reiatsu ne m'intéressent pas, rien à foutre de vos vies, faîtes-en ce que vous voulez.

— Grimmjow-kun, tu emploies décidément des mots bien crus ! Très étonnant que Neliel-chan t'aime autant !

— Personne t'a parlé, alors ferme aussi ta putain de gueule.

— Ok, ok … »

À quelques encablures, il n'y avait pas eu le moindre mouvement. Toujours bien camouflés, les Shinigamis n'avaient rien manqué à la scène particulière qui venait de se jouer sous leurs yeux. Ils n'avaient pourtant pas levé le moindre pouce pour venir en aide aux êtres humains malmenés par l'Arrancar. Derrière les buissons, Gin lança d'ailleurs son fameux « regard aux yeux fermés » à son —malheureux— acolyte du jour.

« — Ketsurui-chan ne mentait donc pas, murmura-t-il. Le Diable lance une grande campagne de recrutement chez les êtres humains on dirait, c'est drôle non ?

— Je ne vois pas ce qui est drôle dedans, articula Hitsugaya, en plissant son regard.

— En tout cas, ce cher Grimmjow-kun a l'air de ne plus se sentir du tout, sourit l'albinos, de son air si caractéristique. Mais c'est vrai qu'il a l'air beaucoup plus fort que la dernière fois que je l'ai vu.

— Ça suffit maintenant.

— Hein ?

— On se tire. Nous avons la confirmation. Rester ici plus longtemps risquerait de nous mettre en danger. »

Sous la neige froide, le sang se répandit une fois de plus. Les hurlements étouffés de certains témoignèrent que la lame rude de l'ancien Sexta travailla encore un petit peu …


Nouveau Monde — Ruines de Tokyo.

Pas un flocon de neige ici. Au contraire, une certaine chaleur s'emparait des environs d'une manière assez avide, par le biais de flammes gigantesques. Les ruines de la civilisation continuaient d'être consumées, tandis que des hurlements de terreur accompagnèrent la fuite d'une dizaine d'individus. Dans leurs pas, ceux d'une créature. Immense, elle dépassait les quinze mètres de haut, une longue queue se terminant par une lame macabre. Bipède, à la peau d'une noirceur profonde, un masque fort inquiétant greffé au visage, et armé de deux paires de griffes gigantesques, la créature poussait des hurlements faisant frémir l'atmosphère, en même temps que ses proies. Une aura violette ne tarda d'ailleurs pas à l'entourer, écrasant sous une puissante pression les fuyards, qui chutèrent indistinctement, à la merci de leur prédateur. Lentement, la bête s'approcha d'une femme aux vêtements déjà légèrement déchirés.

« — NON ! Laissez-moi ! »

Sa mâchoire se referma sans hésitation sur sa victime, découpant en deux l'intéressée, la partie inférieure du corps chutant lourdement sur le sol. Ce premier meurtre contribua à faire grimper la tension parmi les autres individus qui ne pouvaient simplement pas bouger au vu de la pression dégagée par ce monstre, qui semblait même déguster avec un appétit ignoble sa dernière proie. Lentement, sa tête se tourna vers un petit enfant, qui avait visiblement du mal à rester conscient. Non loin de lui, celui qui devait être son père employait toutes ses forces pour se lever, et secourir son protégé. Pourtant, aucun muscle ne suffit. Son corps entier était prisonnier, dans l'incapacité d'accomplir son devoir le plus primaire de protection. À chacun de ses pas, la créature faisait trembler le sol, en même temps que les cœurs de ceux qu'il pourchassait. Mais y'avait-il réellement une once de pitié chez cette bête ? L'enfant se fit piétiner, littéralement, ne restant ensuite qu'un amas de chair difforme et baignant dans le sang. Lui-même aurait voulu hurler de toute son âme, mais les griffes du Hollow géant ne lui laissèrent pas cette opportunité : à son tour, l'homme finit dévoré par le monstre.

Ce genre de scène de terreur, se répétaient encore et encore. Surtout lors des premiers jours, des premières semaines. Avec la disparition d'un grand nombre d'humain, ces atrocités se faisaient malgré tout plus rares. Mais à chaque fois que le souvenir de sang refaisait surface, aucun humain ne pouvait oublier l'effroi qu'il procurait, la sensation d'impuissance qu'il imposait. La pluie commençait à s'inviter sur ce territoire abandonné par la vie. Les autres survivants ne tardèrent pas à subir le même supplice que leurs congénères, dévorés par un appétit insatiable.

« — Les Hollows continuent d'évoluer … »

Placée à une quarantaine de mètres, dans le dos de la bête, une ombre se dissimulait derrière les ruines des anciens fiers buildings qui trônaient jadis parmi les nuages. Aujourd'hui, ils s'écroulaient plus bas que la terre elle-même, symbole d'une descente aux Enfers de la civilisation humaine. La longue chevelure pourpre de l'ombre, humidifiée par la pluie, se balançait légèrement au gré d'un vent qui n'apportait que malheur à chacun de ses souffles. Ce spectacle morbide, Ketsurui Ryûketsu ne le voyait pas pour la première fois, bien au contraire.

Le chemin qu'elle avait emprunté récemment l'avait conduit sur ces sentiers rouges et ensanglantés. Son regard ébène détailla chaque partie de la constitution de ce monstre, qui continuait de se délecter de chair humaine. Avec l'avènement de ce nouveau monde, la capacité de voir et de sentir ce qui jadis faisait partie du monde spirituel, n'a plus été réservé à une caste de la population. En contrepartie, les Hollows qui s'intéressaient surtout aux esprits disposaient d'un territoire de chasse tellement plus vaste : chaque être vivant devenait une proie potentielle. Et visiblement, avec les particules de l'Enfer qui pullulaient à la surface de cette nouvelle Terre, ces créatures maléfiques obtenaient de nouvelles aptitudes. Le gigantisme des Hollows devenait de plus en plus une norme, allant de pair avec l'accroissement pur et simple de leur pouvoir.

L'âme damnée effectua quelques pas dans sa direction, lents et discrets comme à son habitude. Elle en venait parfois à se demander pourquoi est-ce qu'elle se retrouvait à accomplir ce genre de choses … mais rapidement, les faits mémorisés par son esprit revenaient aux devants de la scène. Notamment cette discussion, survenue il y a un certain temps, lorsqu'elle résidait encore dans une campagne déserte, attendant patiemment que sa dernière heure ne vienne la prendre, elle aussi …

« — Bonjour Ketsurui-chan. Dis-moi, tu veux bien nous aider ?

— Je ne vois pas pourquoi je le ferai.

— Allons, nous sommes de vieux amis non ?

— T'avoir fréquenté trois heures ne signifie pas que nous sommes amis.

— Haha, tu as toujours cet air si froid avec moi ! Ricana de plus belle son interlocuteur.

— Comment m'as-tu trouvé ?

— Hé bien en fait, c'est quelque chose qu'il faut demander aux Capitaines Kaneko et Kurotsuchi, je n'ai pas trop compris leur explication … mais je crois bien que ça parlait de quelque chose qu'ils ont implanté dans ton propre sang, depuis l'heure où tu as été hospitalisée au Seireitei. Tu vois, ça remonte hein ?

— Je vois. Tu peux partir maintenant.

— Déjà ? J'ai fait un long trajet, tu sais ! Rangiku est fatigante en ce moment d'ailleurs, je te promets qu'elle râle toujours pour un rien, alors je ne suis pas pressé de rentrer à la maison.

— Je n'ai pas l'intention de t'aider, toi ou les Shinigamis.

— Tu comptes donc rester ici mourir lamentablement seule et sans personne ? C'est une vision triste de la vie. Oh, c'est vrai que le monde a un petit peu changé et est devenu lui-même assez triste, mais est-ce vraiment grave ?

— Peut-être.

— D'accord, d'accord … quel dommage que ta sœur soit morte en vain.

— Ça ne prend pas avec moi.

— De quoi ? Mon stratagème pour te faire craquer ? sourit l'albinos, d'un air hypocrite. C'est vrai que c'est très cliché de ma part. Mais, ai-je tort ? Est-ce que le sacrifice de ta sœur a le moindre sens aujourd'hui ?

— Laisse-moi tranquille.

— Oh, écoute tu fais c'que tu veux. J'suis pas trop bien placé pour faire la leçon de morale aux autres, alors on va dire que je vais d'abord penser à moi, déclara finalement Gin, d'un ton plus sérieux. Mais toi et moi savons pertinemment que tu n'as rien à faire dans ta vie, à part attendre de mourir. Tu t'rappelles de ce gosse, Kurosaki Ichigo ? Il est vraiment dans de sales draps, paraîtrait-il. Ça te dit de régler ta dette envers lui ? »

L'hésitation fut longue. Même si Ichimaru Gin avait l'habitude d'énoncer un nombre important d'absurdités en peu de temps, elle devait bien avouer qu'à ce moment-là, son esprit envisageait sérieusement la possibilité d'aider les Shinigamis. Le visage d'Hiyota lui apparaissait encore, de manière répétée. Sa petite-sœur qu'elle voulait sauver à tout prix … ce fut pourtant le contraire qui se produisit. Comme lorsqu'elles étaient encore humaines, elle n'avait pas réussi à la secourir au moment-clé. Ce regret demeurera éternellement gravé dans son cœur froid.

« — Je sais, Nee-chan … je sais que tu veux mon bien … mais moi je veux le tien … je veux que tu arrêtes de vivre pour moi … je veux que tu commences à te soucier de toi … je veux que tu commences à te préoccuper de ce que tu feras … je veux que tu envisages un futur où tu pourrais être heureuse autrement qu'en me voyant vivre … tu ne vis plus depuis trop longtemps … »

Peu avant sa mort, Hiyota lui avait dit ces quelques mots. Ils résonnaient dans sa tête, comme tous les autres ayant eu lieu lors de leur dernier échange. Son plus grand problème d'alors, concernait justement ce futur. Sombre et incertain, sans aucun repère pour l'aider à avancer. Vivre pour quelque chose d'autre que sa sœur, Ketsurui Ryûketsu ne savait pas le faire. Elle ne lui a rien promis à cet instant. Elle ne lui a jamais dit qu'elle continuerait de vivre, qu'elle chercherait à se battre.

Aujourd'hui pourtant, en ce jour pluvieux, l'épée maudite de sa sœur, le Meikaitana conféré par Meikyû Mikomi, résidait encore sur le fourreau qu'elle portait à sa taille. Toute de noir vêtue, elle accomplissait non pas sa volonté, en marchant sur ces terres désolées, mais celle d'autres personnes. Lors de première entrevue avec Ichimaru Gin, sa réticence lui avait fermé cette voie. Elle ne voulait pas faire partie du groupe des Shinigamis. Mais cela ne l'empêchait toutefois pas de mener à bien sa propre bataille. Ils n'avaient pas réussi à empêcher le monde de sombrer, mais peu lui importait à cet égard. Il y avait encore quelques erreurs du passé à corriger. Kurosaki Ichigo, Hiyota, ces deux individus avaient sacrifié beaucoup pour elle. Peu importe comment elle finirait … elle leur devait bien un simple essai.

« — J'agirai seule. Le Diable pourrait exploiter mon lien avec les Enfers, je suis une âme damnée. Je ne mettrai jamais les pieds dans vos bases.

— C'est … d'accord. Je rapporterai ça à mes nouveaux patrons. Alors on se contentera de partage d'informations sur l'ennemi ?

— Entendu.

— Je peux vraiment te faire confiance ?

— C'est plutôt à moi de poser la question.

— Haha, tu n'as pas tort, tu n'as pas tort. »

La pluie redoubla d'intensité, frappant avec acharnement un sol déjà bien entamé. Le Hollow gigantesque se stoppa dans son dîner macabre, humant l'atmosphère. Alors même son écharpe donnée par Seijakû ne suffisait pas à dissimuler totalement sa présence ? Son regard se plissa, sans qu'elle ne cesse son avancée, désormais visible pour la grande et féroce créature. Brillant d'une lumière rougeoyante, sa lance tournoya dans sa main droite, tandis que le Hollow commençait à pousser des grognements menaçants. Lorsque la foudre traversa les cieux, le signal fut lancé. L'âme damnée s'élança contre le démon, pour un affrontement insensé.

Le sang coula abondamment, dans cette bataille où personne ne comptait disparaître aussi rapidement.


Reiôkyu — Base secrète de la Brigade d'Expédition.

« — Hello, nous sommes revenus ! Manifestez-donc votre joie ! »

Lugubre, la demeure des Shinigamis ne se résumait plus qu'à des bunkers dissimulés aux yeux de tous. Les sabres spéciaux détenus par les membres de la Brigade d'Expédition permettaient d'ouvrir des portes invisibles, de la même manière que les Senkaimon classiques que chaque Asauchi avait le pouvoir de déverrouiller. Dans le grand hall d'entrée de l'édifice, Hitsugaya Toshirô et Ichimaru Gin affichaient des visages diamétralement opposés : à la jovialité exaspérante de l'ancien Capitaine de la Troisième Division, le génie parmi les Shinigamis laissait un masque de lassitude —voire de nervosité— gagner son visage. Une véritable tornade ne tarda pourtant pas à s'abattre sur lui, pressant directement sa tête contre une poitrine généreuse et un peu trop exhibée à son goût.

« — Capitaine ! Je suis si heureuse de voir que vous alliez bien !

— Matsumoto, marmonna Toshirô, en repoussant sa subordonnée. Arrête de t'agiter pour un rien.

— Ouais, c'est clair, ajouta Gin, d'un ton qui feignait le reproche. Si tu veux te coller à quelqu'un, colle-toi plutôt à un vrai mâle alpha, tel que moi. Je fais une crise de jalousie.

— Arrête de dire n'importe quoi, tu n'es pas crédible pour un sou ! »

L'ancienne Lieutenante de la Dixième Division, Matsumoto Rangiku. Les titres des gradés n'avaient plus la moindre signification avec la chute du Seireitei. La jeune femme avait plutôt bien encaissé la tournure sombre des événements : il fallait dire qu'elle-même avait perdu relativement peu de proches durant la précédente guerre. Et même si elle ne l'avouerait pas à l'argenté au sourire maladif —il serait bien trop heureux et le montrerait— son retour lui avait apporté une nouvelle raison d'apprécier la vie.

Durant l'écroulement du monde, les locaux avaient été aménagés. La Brigade d'Expédition disposait de plusieurs bases éparpillées un petit peu partout, très utiles lorsqu'il fallait se réapprovisionner. De ce fait, endiguer la fin du monde, attaquer les créatures résultant de ce chaos ou chercher à combattre les forces de Sakae ou du Diable, n'avaient pas été dans les premières préoccupations des Shinigamis : avant tout, ces derniers devaient se réorganiser.

« — Ah ! Toshirô, Gin, vous êtes revenus. »

Descendant des escaliers menant aux étages supérieurs, une femme mure et au visage paradoxalement parfois enfantin, souriait gentiment aux deux interpellés. La chevelure argentée, les yeux rubis, la peau claire sans défaut : il s'agissait de la femme qui menait la Brigade, Akane Honkyô, petite-fille d'un ancien célèbre membre de la Division Zéro.

« — Ohh, Akane-chan, c'est un grand plaisir de te voir ! lança Ichimaru, en faisant de grands gestes, sous l'œil légèrement irrité de Rangiku, que l'albinos remarqua évidemment.

— Comment ça s'est passé alors ? demanda la dernière venue, en arrivant face au trio.

— Les informations données par Ketsurui Ryûketsu sont exactes, articula Toshirô. Le Diable recrute des âmes humaines qui disposeraient d'assez de reiatsu.

— Je vois … c'est étrange, il a sûrement déjà assez de soldats en Enfer. Peut-être empêche-t-il notre propre recrutement de cette façon.

— Peut-être, je ne peux pas le dire avec si peu d'informations. Nous venons tout juste de commencer à bouger, il va falloir que l'on récolte d'autres informations.

— Oui, et il y en a d'autres qui ne tarderont pas à arriver. J'ai déjà demandé à Ketsurui Ryûketsu de récolter un peu du sang de ces Hollows pour essayer de comprendre un petit peu la façon dont ils fonctionnent, ce qui a changé chez eux. Hisagi, Kensei et Mashirô sont aussi partis pour les mêmes raisons, il va nous falloir des échantillons sur plusieurs spécimens selon le Capitaine Kurotsuchi, pour vérifier qu'ils obéissent tous au même fonctionnement. »

Akane était une femme qui devenait très rapidement familière avec ses interlocuteurs, et la proximité qu'elle dégageait à l'égard de ses troupes allait d'ailleurs dans ce sens. Rapidement, la Shinigami de haut rang fit signe à ses « subordonnés » de la suivre à l'étage. Même si Rangiku n'avait pas grand-chose à voir avec la mission précédente, l'intéressée décida d'emboiter le pas à ses proches, montant à son tour les marches d'escaliers, arrivant directement jusqu'au laboratoire de la base. Y'avait-il quelque chose d'autre qui posait problème ?

À l'intérieur de la pièce, un peu étroite par ailleurs, se trouvait le Capitaine Kiseki Kaneko, cheffe des actions médicales et scientifiques de la Brigade. Les yeux rivés dans son microscope, la blonde releva néanmoins le nez dès l'arrivée de sa supérieure hiérarchique, ainsi que ceux qui la suivait.

« — Kiseki, tu as terminé ? demanda Akane, en s'approchant de sa camarade.

— C'est fait oui, lui répondit cette dernière. Le système de camouflage que Kisuke Urahara utilisait pour disparaître totalement a été efficacement retravaillé par le Capitaine Kurotsuchi. Il semblerait que les Hollows peuvent maintenant même sentir les fluctuations dans l'atmosphère, il va falloir faire très attention.

— En quoi est-ce que ce nouveau système consiste ? marmonna Toshirô, perplexe devant les propos évasifs de la scientifique.

— Les voiles de la Brigade ont grossièrement été améliorés, pour un meilleur équilibre avec la nature elle-même.

— Pourquoi ne pas utiliser l'invisibilité ? demanda Rangiku, en haussant les épaules.

— Si on le fait, vous seriez incapables de vous retrouver entre vous … les améliorations de ce voile devraient suffire. On verra si ça ne fonctionne pas. Mais il y a une dernière chose dont j'aurais besoin pour mettre ça parfaitement au point : un vrai fragment de l'Enfer.

— Un fragment ? lui rétorqua Hitsugaya, ne parvenant guère à se visualiser le tout.

— Oui, ce sont des éléments qui existaient en Enfer et qui sont venus dans le nouveau monde par de grands gouffres. Vous pouvez facilement en trouver près des passages. Des pierres suffiront. Il nous les faut pour ne pas que nous paraissions trop étrangers par rapport à l'atmosphère de l'Enfer. Les Volontés de l'Enfer se baladent de plus en plus sur Terre, en plus des Hollows métamorphosés. Si nous voulons agir, nous devons à tout prix nous fondre dans le décor. Nous avons déjà demandé ça à d'autres Shinigamis. Mais un nombre important est requis pour que tout le monde puisse en bénéficier. Jusqu'à ce que nous soyons totalement prêts, évitons à tout prix les affrontements, que ce soit avec la Légion Noire ou avec les troupes du Diable. Sinon, ils pourraient nous retrouver, et ce serait une catastrophe.

— … Compris, marmonna Toshirô.

— Après, vous êtes sûrement épuisés après ce long chemin parcouru. Il vaut mieux que vous alliez récupérer un peu de forces, d'autres Shinigamis s'occupent déjà de cette mission de toute manière. Mais elle est primordiale.

— Oh, Kiseki, ça va, n'en rajoute pas, soupira Akane, en tapotant sur l'épaule de son amie. Il fallait juste que tous les Shinigamis soient au courant. »

Les trois concernés hochèrent positivement la tête, ne sachant guère trop quoi répondre devant l'amas d'informations qui circulait. Mais enfin, une chose devenait de plus en plus claire : doucement mais sûrement, les Shinigamis entraient dans la danse.

Une danse encore menée par deux entités divines, qui entraient de plus en plus en collision. Récemment, les forces de la Légion Noire se montraient de plus en plus sur Terre, et exterminaient humains et Hollows … nul doute que le Diable et ses tout-puissants Cavaliers n'allaient pas rester de marbre face à cela. La grande phase de transition entre les mondes touchant à sa fin, la grande guerre se faisait de plus en plus proche …

NEXT CHAPTER : FOR THE EMPIRE'S SAKE

Les coulisses du Chapitre — « Le début d'une nouvelle aventure … dans les studios »

Le Producteur : Ok les gars, vous avez passé de bonnes vacances depuis Bleach — Rising Hell ? Parce que l'on reprend le tournage maintenant. Je sais que vous avez eu des différends entre vous, et que tout le monde n'est pas satisfait, mais il est temps pour nous tous de repartir de bon pied.

Ichigo Kurosaki lève la main.

Le Producteur : Monsieur Kurosaki. Qu'y a-t-il ?

Ichigo Kurosaki : Est-ce que je serais mieux payé que Grimmjow ?

Le Producteur :

Grimmjow Jaggerjack : Quoi ?! Tu crois que tu vas être mieux payé que moi ?! T'es con ou quoi ?! Mon jeu d'acteur nique celui de ta mère !

Ichigo Kurosaki (étonnamment calme) : Je propose que cette fois-ci, nous restions calmes et moins Out Of Characters que dans les previews de Bleach — Rising Hell. C'est vrai quoi, vous avez vu un peu notre crédibilité ? Elle est partie en fumée. C'est pas pour rien que plus personne n'aime Bleach de nos jours.

Le Producteur : Non, je vous laisse la liberté totale. Surtout que cette vérité n'existe plus en 2024.

Ichigo Kurosaki : En quoi ?

Le Producteur : En 2024.

Ichigo Kurosaki : Comment ça en 2024 ?! On n'est pas en 2017, là ?!

Le Producteur : Oh non, c'est un Nouveau Dark Ages.

Ichigo Kurosaki : Oui bon, tant pis. Restons-en là.

Aizen Sôsuke (visage caché par ses mèches de cheveux) : La liberté … qu'est-ce donc ? « Totale » … ? Voilà un concept intéressant à développer. Sachant que Kurosaki Ichigo est devenu un esclave.

Ichigo Kurosaki : Aizen. Je suis libre dans mon cœur.

Aizen Sôsuke (arque un sourcil) : Et moi aussi je suis libre dans mon cœur.

Ichigo Kurosaki : Nous sommes donc libres tous les deux.

Aizen Sôsuke : Oui, en effet.

Un grand blanc passe. Jusqu'à ce que la neige commence à tomber.

Hitsugaya Toshirô : Hé les gamins. Arrêtez avec cette tête sérieuse, j'en ai déjà marre. Le prochain chapitre, For the Empire's Sake, parlera de l'espoir. Et vous savez de quel espoir je veux parler, n'est-ce pas ?

Aizen Sôsuke : Hé tu connais Pokémon Go ? C'est cet espoir de capturer Rapasdepic, n'est-ce pas ?

Hitsugaya Toshirô (voix froide) : Je ne joue pas à ces jeux de gamins. Mon moi du passé n'est pas mon moi du présent. Maintenant, je suis un badass, c'est compris ?

Ichigo Kurosaki (ferme les yeux) : Ça suffit, maintenant. J'ai enduré trop de supplice jusqu'à maintenant. On m'a dit que si je respectais un personnage calme, j'aurais le droit de devenir de nouveau le personnage principal. Alors ne rendez pas les choses difficiles, je veux être le personnage principal. Je veux.

Hitsugaya Toshirô (arque un sourcil) : Tu crois devenir le personnage principal alors que je suis là ? Tu ne sais pas où se trouve ta place, Kurosaki. J'ai battu King Ghidorah dans Godzilla — Destroy All Monsters, figure-toi. Avec Godzilla 90. Et sans le mode fureur.

Un vent glacial s'empare du studio de production.

Aizen Sôsuke (se lève de sa chaise) : Bon, j'y vais.

Ichigo Kurosaki : Où est-ce que tu vas toi ?!

Aizen Sôsuke : N'est-ce pas évident ? J'ai entendu dire que les choses allaient changer ici. Mais en fait, ce n'est pas le cas. Tout le monde pense à soi d'abord avant de penser aux autres. C'est ainsi que le monde a toujours fonctionné. C'est pour ça que Silver est si fort dans Pokémon Or et Argent. Il pense à lui. Même si moi je le suis encore plus vu que je l'ai battu.

Aizen rit bizarrement et quitte la pièce.

Ulquiorra Schiffer : Où suis-je ?

Ichigo Kurosaki : Ailleurs.

Ulquiorra Schiffer : Qui suis-je ?

Ichigo Kurosaki :

Ulquiorra Schiffer : Quelle est ma raison d'être ?

Ichigo Kurosaki : C'est bon j'ai compris, ferme-la …

Ulquiorra Schiffer : Non.

Ichigo Kurosaki :

Ulquiorra Schiffer : Il manque beaucoup de monde. Pourquoi sommes-nous si peu ?

Grimmjow Jaggerjack : Parce que dans ce monde y'a moins de mères maintenant.

Ichigo Kurosaki : J'croyais que t'en avais assez d'insulter les mères des gens ?

Grimmjow Jaggerjack : Pff, t'es con ou quoi ? J'vais faire quoi si j'arrête d'insulter les mères ? Tu veux que je traite ta sœur qu'est morte ?! Le problème c'est que y'a moins de gens qui ont de sœur que de gens qui ont de mères. Mes insultes sont universelles alors fais pas chier !

Hitsugaya Toshirô : Bref. On va commencer doucement et s'arrêter ici pour cette fois. Adieu.

Aizen Sôsuke : Pourquoi « Adieu » ? On se retrouve dès le prochain chapitre, Hitsugaya-chan.

Hitsugaya Toshirô : Ok mon petit Sôsuke.

Aizen Sôsuke (gros yeux) :

Ichigo Kurosaki :

Grimmjow Jaggerjack :

Ulquiorra Schiffer : C'est quoi le problème ? Toshirô parle à Sôsuke comme il veut. Pas vrai Sôsuke ?

Aizen Sösuke (vomit sur Ulquiorra) : Ah. Je me sens mieux.

Ulquiorra Schiffer : … Ça se mange ça ?

Aizen Sôsuke : … Ouais, coupez. Adieu.