Musique d'écriture : Smells Like Teen Spirit by Think Up Anger ft. Malia J (Full Length)


2022 - Poudlard (6ème année de Scorpius et Albus)

Allez James ! Vas-y ! C'était ton idée alors vas-y ! Si tu te dégonfles, je le ferais, je vais le bousiller. Qu'est-ce que tu fais ? Lâche, tu es un lâche Potter. Rien à foutre, je m'occuperai de Malfoy tout seul !


1996 - 12, square Grimmaurd

James se servit une tasse de café et s'installa à la grande table dans la salle à manger. Il s'était levé à l'aube, incapable de trouver le sommeil sauf par intermittence. Mais ces courtes somnolences étaient hantées par des rêves fiévreux, où il entendait sa propre voix lui poser mille questions angoissées. Et puis le cauchemar revenait et il se réveillait, le cœur au bord des lèvres, le front suant. Et à chaque réveil, quand il ouvrait les yeux, s'accoutumant à l'obscurité, il apercevait le plafond à la peinture craquelée et se souvenait où il était et surtout quand. Et son estomac devenait une boule brûlante alimentée par la sensation aiguë d'un danger imminent. Car il savait ce qu'il allait se passer, et tout son être lui soufflait d'être prêt, de sorte que l'adrénaline l'inondait en continu et ses muscles ne parvenaient pas à se détendre.

Stressé par son incapacité à trouver le repos, il décida d'abandonner le lit.

Avant de sortir de la chambre, dans la faible clarté qu'apportait l'ouverture de la porte, il aperçut le visage de son frère, le regard fixe sur le plafond. Lui non plus ne trouvait pas le sommeil, évidemment. Mais James ne l'invita pas à le suivre et le laissa à ses pensées.

Assis à la table, la cheminée dans son dos, dont le foyer et les bûches consumées émettaient encore une chaleur apaisante, il crut trouver le calme dans le silence et la caféine quand des pas se firent entendre dans l'escalier.

Harry apparut dans l'encadrement de la porte suivi par Ron et Hermione. A son regard déterminé, James comprit qu'ils étaient venus pour le voir. Il pensait avoir quitté la chambre discrètement, il s'était visiblement trompé. Immobile, la tasse chaude serrée entre ses doigts, il attendit qu'ils se décident à parler.

Harry vint s'installer sur la chaise en face de lui, sans ménagement. Il jaugea le garçon et James eut envie de rire sous le regard insistant, mais il se tut.

« Tu es James, c'est ça ? commença-t-il sans le saluer.

- Tu doutes ? Je ne pense pas que mon nom soit difficile à retenir pour toi, ironisa James.

Harry parut surpris, puis ravi que James se montre direct dans ses propos. Les silences de la veille avaient sans doute mis ses nerfs à rude épreuve.

« Hermione pense… ». Harry s'interrompit en regardant la jeune fille qui avait pris place à ses côtés et qui lui lançait un regard furieux. Il hésita puis reporta les yeux sur James.

« Elle pense que ce mec, Albus... Elle trouve qu'il me ressemble. »

James gardait le silence, ses lèvres se pinçaient imperceptiblement. Il se tenait droit sur sa chaise, face à Harry et ne cillait pas. La boule de feu dans son ventre était revenue.

« Toi aussi Ron ? s'enquit Harry en donnant un coup de coude à son ami.

Weasley acquiesça, remuant sur sa chaise.

« C'est un abruti, mais oui, il te ressemble.

- Et toi, dit Harry en le désignant de son index, toi aussi tu me ressembles. Et tu portes le nom de mon père.»

James gardait toujours le silence, aucune émotion n'apparaissait sur son visage. Il ne cherchait pas d'échappatoire, aucune fuite n'était possible. Seul le silence pouvait les préserver.

« On ne peut pas te forcer à nous répondre, dit Harry sans le quitter du regard, observant chacune de ses réactions avec avidité. « Nous savons que toute information sera dangereuse, même la plus infime.

- Alors pourquoi êtes-vous ici si vous savez que je ne peux pas vous parler ?

- Etes-vous les fils d'Harry ?» intervint Ron.

James s'attendait à cette question, pourtant il sentit un flot de panique le gagner et il baissa les yeux, la gorge serrée. Un instant, il sentit un voile glacé emprisonner sa gorge et il se souvint du sort que Dumbledore leur avait jeté.

- Je ne peux pas répondre, dit-il à voix basse, presque soulagé.

- Tu ne veux pas répondre, renchérit Weasley en tapant la table de la main. Mais pour moi c'est clair, Harry a gagné ! Nous allons réussir !

- N'en soyez pas certain, l'interrompit James, coupant son enthousiasme. Le fait que nous soyons ici va peut-être vous faire perdre.

-Tant que vous existez, c'est que nous avons gagné, raisonna Harry en haussant les épaules.

James grimaça, mal à l'aise. Que savait-il au fond de l'espace-temps et de l'impact d'un voyage dans le temps sur les dimensions qui le composaient ?

- Peut-être, finit-il par dire sans conviction. Mais nous ne savons pas en quoi nos actions influencent le futur. Et si en rentrant chez moi, je découvrais que certaines personnes que j'ai aimées n'ont jamais existé ? Je n'ai aucune envie de courir ce risque.

- Hugo semblait dire que vous pourriez nous sauver, souffla Hermione, qui regrettait sans doute sa curiosité dangereuse. Nous protéger de souffrance…

James secoua la tête, un sourire triste aux lèvres. La tentation était là, réelle. Il l'avait envisagé maintes et maintes fois depuis qu'ils étaient apparus à cette époque. Et si Hugo avait raison? S'ils pouvaient jouer avec le temps, le manipuler à leur guise et changer le futur, le rendre plus radieux et effacer les regards de tristesse échangés sans mot, lors des réunions des familles, lors des célébrations. Ramener des amis, ramener des frères…

- Oui c'est tentant… et terriblement dangereux, dit James. De toute façon, Dumbledore nous a jeté un sort pour que nous ne puissions rien vous révéler. Évidemment ce n'est pas irréversible, mais parler ne serait pas vous rendre service.

- La belle excuse ! Pourquoi être venu si vous ne vouliez pas nous aider ! lâcha Harry exaspéré par son silence.

- Parce que tu penses qu'on a eu le choix ? s'exclama James, en posant la tasse de café sur la table. Nous n'avons pas utilisé un sort ou un retourneur de temps, figure-toi.

- Alors qu'est-ce qui vous a amené ? demanda Hermione, intriguée.

- Un miroir,dit une voix derrière eux.
Albus entra dans la salle à manger, les yeux rougis par le manque de sommeil et les cheveux aussi désordonnés que ceux d'Harry. Il portait le jean et le pull que Molly lui avait fournis la veille en piochant dans leurs armoires, mais il était pieds nus, semblant insensible au froid du carrelage.
Sa voix avait encore ce ton glacial, comme chargée d'une colère irrépressible.
« Un miroir… et une voix qui murmure.»

James acquiesça :
- Dumbledore pense que c'est un esprit.

- Un démon. » précisa Albus. Il s'assit en bout de table, tira sur la chaise à côté de lui pour y caler ses jambes. « Un démon qui doit être en train de prendre son pied en nous regardant.

- Un miroir, dit Hermione perdue dans ses pensées. Ses yeux s'animèrent soudain. Dumbledore pense que c'est un esprit appelé pour Enoptomancie ?

-Qu'est-ce que c'est que ça encore ? S'exaspéra Ron dont la tête bouillonnait.

- La divination par les miroirs, expliqua Hermione, une pratique occulte qui permet de voir le passé et l'avenir et de traverser les dimensions avec l'aide d'entité … plus ou moins maléfiques… Un esprit caché dans le miroir vous aurez fait traverser le temps ?

James hocha la tête :
- Le miroir était à Poudlard, mais nous savons qu'il venait de Durmstrang, un cadeau d'un ancien directeur de l'école…

- Évidemment, soupira Hermione, Durmstrung n'a jamais été rebuté par les enseignements que la direction de Poudlard juge comme de la magie noire. Le miroir était sans doute un outil utilisé pour l'Enoptomancie et ils n'ont pas nettoyé le miroir de ses esprits avant de le donner à Poudlard.

- Un cadeau empoisonné, grinça Ron.

- C'est très possible, dit-James. Mais ça ne nous dit pas comment rentrer chez nous. On compte sur Dumbledore pour en savoir davantage.

Albus eut un rire sarcastique, mais James l'ignora.

Harry le regardait durement.
- Alors c'est ça votre plan ? demanda-t-il, sidéré. Vous planquez jusqu'à ce que Dumbledore trouve une solution ?

- C'est l'idée, dit-James, soutenant son regard sans ciller. Les vacances de Pâques se terminent bientôt. Nous nous cacherons ici pendant que vous retournerez à Poudlard.

- Tu as raison, ironisa Albus, désabusé. Restons cloîtrés ici et privons-nous de la possibilité de chercher une solution dans les milliers d'ouvrages de la bibliothèque de Poudlard.

- J'essaie d'être raisonnable, dit James avec une pointe d'agacement dans la voix.

- Raisonnable ? répéta Albus d'un ton tragique. Il se pencha vers le garçon, portant la main sur son cœur pour jouer l'affectation. Raisonnable, toi ? J'aurais cru que tu foncerais tête baissée dans la mêlée à la vue du premier mangemort que tu croiserais. C'est votre devise chez les Gryffondors non ? On fonce et on réfléchit ensuite.

James accueillit l'insulte avec calme, les mains posées sur la table et la voix atone.
- Peut-être que je ne vois plus les choses comme cela.

Albus se pencha en avant et jaugea le garçon de bas en haut, les lèvres serrées et les yeux plissés.
- C'est ce que je vois. Et je me demande pourquoi ?

Soudain, James détourna les yeux, et ses joues s'empourprèrent. Une honte l'accablait et il ne parvenait pas à le dissimuler. Les mains d'Albus se fermèrent en poing.

- Apparemment, ce n'est pas le grand amour entre vous, remarqua Ron observant les deux frères.

- La cohabitation est un peu difficile », dit simplement James en regardant son frère qui lui fit un doigt d'honneur en réponse. « Cela fait presque deux semaines que nous sommes à votre époque, nous n'avons jamais été autant ensemble depuis les six dernières années. »

- Deux semaines ? s'enquit Hermione.

- Dumbledore nous a trouvé errants dans les couloirs de Poudlard », expliqua James, se demandant si le sort du sorcier lui permettrait de parler avant que sa gorge ne se glace. « Et il nous a mis sous la protection des aurors. Nous avons été logés dans une maison isolée, pas très loin de Pré-au-Lard, entourée par la forêt. Quatre aurors étaient chargés de notre protection jour et nuit, un roulement toutes les douze heures. Une semaine d'ennui profond et d'angoisse avant qu'un auror ne nous balance carrément à Voldemort.

- Quoi ? s'exclama Harry, une sueur froide lui parcourant l'échine. Voldemort sait que vous existez ?

- Il doit être furieux ! s'insurgea Hermione, la main sur le cœur. Votre présence signifie qu'Harry a gagné !

Au bout de la table, Albus avait fermé les yeux, ses doigts agrippaient le bord de la table.

- Nous n'en savons rien, dit James, repoussant la peur qui lui vrillait le ventre. Sous l'impérium, l'auror a pu tout révéler, mais au final il ne savait pas grand-chose. Dumbledore leur a donné très peu d'information nous concernant. Évidemment, en voyant Albus, il est facile de deviner…, mais là encore, il n'avait aucune certitude. Les informations de Voldemort sont lacunaires. Du moins, nous l'espérons.

- Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ? insista Harry, angoissé à l'idée que Voldemort fut sur leurs traces et pouvait obtenir un avantage.

- Des rafleurs ont débarqué. L'auror qui nous gardait les a retardés pour que nous puissions nous enfuir. Ils l'ont tué et se sont lancés à notre poursuite.

- Wow… souffla Ron, le visage crispé. Comment vous avez réussi à les semer ?

James réfléchit, et pinça ses lèvres avant de hausser les épaules :

- On a eu de la chance.

Soudain Albus se leva d'un bon, en envoyant voler, sans la toucher, la chaise où reposaient ces pieds et toutes celles sur son passage jusqu'à la porte, dans un souffle magique glacé. Il quitta la cuisine dans un tourbillon furieux qui fit tomber la vaisselle et les papiers de la table, laissant les quatre adolescents tétanisés.

- Merlin, dit Hermione, tremblante. Il m'a foutu la trouille !

- Il ne va pas bien ce mec ! s'exclama Ron en se levant pour ramasser les chaises à terre. « Regardez ça, il en a brisé une, c'est quoi son problème ! »

- Il a peur, dit doucement James en l'aidant à ramasser les journaux et la vaisselle en argent qui ne s'était pas cassée.

- L'Ordre du Phénix peut vous protéger, dit Hermione d'une voix confiante, en aidant à ranger le désordre.

James s'épousseta les mains et observa ses doigts, pensif :
- Ce n'est pas pour lui-même qu'il a peur.

Il s'excusa et quitta la cuisine pour monter les marches de l'escalier quatre à quatre. Il ne trouva pas Albus dans la chambre, et aperçut un Hugo à moitié somnolent assis sur son lit. Il monta à l'étage supérieur, passa devant une porte entrouverte et jeta un coup d'œil.

Albus se tenait, debout face à un mur, observant une tapisserie que James n'avait jamais vue dans cette maison. Un papier vert émeraude épais, brodé d'argent. Des visages étaient reliés les uns aux autres par des branches et des ornements floraux. C'était l'arbre généalogique des Vingt-Huit Sacrés. Tous les éléments les plus dégénérés des familles de Sang-Purs étaient représentés sur les quatre murs de la pièce. Pas étonnant qu'il n'ait jamais vu cette tapisserie, il eut envie de l'arracher lui-même.

Albus faisait face à l'un des murs et l'ignorait parfaitement.

- Je sais que tu ne vas pas apprécier de l'entendre, commença-t-il avec précaution, mais il faut que tu parviennes à te calmer.

- On a eu de la chance? répéta Albus avec mépris. La tête baissée, ses mèches noires couvraient ses yeux. Ses épaules tremblaient légèrement.

James s'adossa au mur, les mains dans les poches de son jean.

- Qu'est-ce que tu voulais que je dise ? Que Scorpius Malfoy a fait demi-tour, a créé un champ de protection pour nous rendre invisibles avant de les attirer sur une autre piste ? Et que lui et Sila ont été capturés pour que nous puissions fuir ?

- Ce qui me gêne c'est que tu appelles ça de la chance?

- Oui on a eu de la chance, dit-James, la colère enflait en lui et il attrapa l'épaule de son frère pour le forcer à le regarder. Surtout toi ! Tu as eu de la chance que Scorpius soit là. Tu as eu de la chance qu'il prenne cette décision, sinon tu serais déjà mort !

Le garçon se scruta, les yeux assombris.

- Scorpius… Depuis quand tu l'appelles Scorpius ? » demanda-t-il en le scrutant, plongeant les yeux dans les siens. « Ce n'est plus Miss Malfoy ? Ou Fils de Mangemort, Pourriture des ténèbres, Putain de Voldemortet les autres insanités, que toi et tes potes vous lui avaient balancé pendant des années ? »

James le lâcha et recula, les joues rouges, il détourna les yeux qui devenaient vitreux.

Albus secoua la tête, en le regardant avec dégoût. Quand il parla, sa gorge était serrée.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé quand j'étais mise à pied de Poudlard, James ? Réponds ! Qu'est-ce que vous lui avez fait quand je n'étais pas là ?

Le garçon ne parvenait pas à regarder son frère. Il passa la main sur son visage, appliqua les doigts sur ses paupières.

- J'ai déconné, lâcha-t-il la voix rauque, étouffée.

Tout le corps d'Albus se contracta, et il enfonça ses ongles dans ses paumes.

- À quel point tu as déconné ? demanda-t-il, lentement.

- Écoutes, l'interrompit James en plaçant la main devant lui. Il déglutit : « On en reparlera. Je… je ne peux pas. Pas tout de suite. »

Albus l'observa un moment, la mâchoire serrée, puis ferma doucement les yeux avant te prendre une profonde respiration. Son regard se posa à nouveau sur la tapisserie verte et les entremêlements floraux en fils d'argent.

- Ta colère m'inquiète, Albus.

- Oh pitié, souffla-t-il avec lassitude.

- Elle nous inquiète tous, insista James en avançant sur lui. J'ai peur que tu pètes un plomb et que tu fasses n'importe quoi.

- Évidemment que vous êtes inquiets, dit Albus, un sourire triste sur les lèvres. Je suis un Mage Noir en devenir, tu le sais bien !

James grimaça et secoua à la tête, accablé.
- Arrête de dire cela. Ce n'est pas vrai.

- Ce n'est pas moi qui le dit…, souffla Albus. Il inspira profondément, tentant de se calmer. Quoiqu'il arrive, je ne vous mettrais pas en danger si c'est cela qui t'inquiète.

- Je n'ai pas peur pour nous, s'insurgea James, j'ai peur pour toi !

Albus eut un rire sans humour et regarda son frère avec aigreur.

- Peur pour moi ? T'en as jamais rien eu à foutre !

James eut un claquement de langue agacé.

- J'ai été maladroit, mais j'ai toujours essayé de te protéger.

- Alors pendant ces six années à Poudlard, ce que j'ai mangé dans les dents c'était ton amour fraternel ? Tiens, moi qui avais pris cela pour de la pure méchanceté contre le petit Serpentard de la famille.

James humidifia ses lèvres, luttant pour garder son calme.
- Disons, de l'amour fraternel maladroit et de la stupidité, accorda-t-il.

- Je ne te le fais pas dire, James, grinça Albus, amer. Beaucoup, beaucoup de stupidité !

Il détourna les yeux et ses épaules s'affaissèrent. La fatigue semblait le gagner, ainsi qu'une profonde tristesse qui adoucissait ses traits et assombrissait le vert de ses yeux. Il encercla sa propre forme de ses bras.

- Je n'avais pas besoin de ta protection, dit-il doucement, sans colère, en confidence. J'avais besoin de lui. On avait juste besoin l'un de l'autre. On se suffisait. On voulait juste que vous nous laissiez tranquilles ! » Il essuya ses yeux qui devenaient trop humides avec sa manche. Sa voix se brisait. « Ce n'était pas compliqué, putain. »

James hocha doucement la tête, et il se sentit lui aussi épuisé. Il regardait son frère, et ses yeux brillants où les larmes luisaient sans couler. Il lui parut petit, trop frêle et il eut envie de le prendre dans ses bras. Il leva les mains, mais se retint. Il ne savait plus faire ces gestes avec son frère.

- Promets-moi que tu ne vas pas te précipiter au manoir des Malefoy, dit-il enfin.

- Tu me prends pour un imbécile ? dit Albus, en reniflant.

- Promets-le-moi, Albus.

Le garçon regarda son grand frère, les yeux animés glissaient sur son visage, alors qu'il semblait se perdre dans ses pensées.

- Je ne peux pas, souffla-t-il enfin.

James leva les yeux au ciel, exaspéré. Il retint son envie de taper dans un mur, ce n'était pas l'image qu'il voulait donner à son frère.

- Ok, très bien, dit-il enfin. Je ne t'en empêcherai pas. Mais tu dois me laisser une chance de t'aider. » Albus eut un mouvement de protestation, mais son frère insista : « Je ne suis pas ton ennemi Albus. Je peux t'être utile. On doit se serrer les coudes, non ? »

Albus le regarda, pensif, puis il acquiesça lentement et James eut envie de rire de sa méfiance, et il se rendit compte avec tristesse qu'elle était peut-être justifiée.

Un bruit de pas attira leur regard et Rose apparut dans l'entrebâillement de la porte. Elle parut surprise de les voir ensemble, les yeux rougis.

- Salut Rose, dit James, en s'éloignant un peu de son frère.

- Dès le matin, vous êtes de véritables rayons de soleil, dit-elle, vous avez pleuré ?

- Ne dis pas n'importe quoi ! s'énerva Albus, en passant à nouveau la manche de son pull sur son nez.

Rose l'ignora :
- Des aurors sont attendus pour le petit-déjeuner, il sera servi dans une demi-heure.

- Et ? insista James, en haussant les épaules.

- Grand-mère a dit que Rogue sera là, dit-elle en repartant dans le couloir. Je pensais que l'information pourrait vous intéresser.

Fin du Chapitre 4


J'espère que vous avez aimé ce chapitre !

Dans le prochain chapitre, rencontre entre Scorpius, Draco et Voldemort...