Chapitre 17: La chasse à l'homme

Deux jours plus tard, l'équipe d'Adler se déploya dans la région isolée de Klyastitsy. La neige tombait drue, recouvrant le paysage d'un manteau glacé et rendant chaque pas traître. La température était mordante, et le silence pesant n'était interrompu que par le vent sifflant à travers les ruines. Leur objectif était clair : infiltrer un entrepôt abandonné signalé par des informateurs locaux.

Woods, en tête du groupe, scrutait l'horizon avec ses jumelles thermiques. Il fronça les sourcils en détectant des signatures de chaleur.

Woods:

— Je vois deux gardes à l'entrée et un autre qui fait des rondes. Pas exactement une forteresse.

Sims, agenouillé à ses côtés, secoua la tête, son regard empli de méfiance.

Sims:

— C'est trop facile. Si Stitch est vraiment ici, il aurait renforcé la sécurité.

Park: (activa son communicateur et donna ses instructions)

— On entre en mode silencieux. Pas de bruit. Woods, élimine les gardes. Mason, couvre-le.

D'un mouvement fluide, Woods glissa dans l'ombre et neutralisa les gardes d'un coup de couteau précis. Mason, accroupi derrière une caisse, couvrait chaque angle avec son fusil. Woods exécuta un signe et l'équipe avança silencieusement dans l'entrepôt.

L'intérieur était sombre et silencieux, seulement troublé par le bourdonnement lointain d'un générateur. Des caisses marquées de symboles russes et de codes militaires étaient empilées contre les murs. Sims fouilla rapidement l'une d'elles et découvrit des chargeurs de munitions et des explosifs rudimentaires.

Sims:

— Stitch aime les grandes mises en scène (murmura-t-il en jetant un regard suspicieux autour de lui.) Ça pue le piège.

Park s'approcha d'un bureau et fouilla rapidement les papiers et dossiers.

Park: (montrant une carte annotée)

— Des itinéraires ! Il transporte quelque chose vers l'ouest. Peut-être lui-même.

Woods: (grognant)

— Alors on doit bouger. Il pourrait déjà être parti.

Avant qu'ils ne puissent quitter les lieux, un clic sinistre retentit sous les pieds de Mason.

Mason:

— MIN...

L'explosion fut brutale. Mason fut projeté contre une caisse, son gilet pare-balles absorbant le choc mais le laissant sonné. Sims se précipita pour le tirer en sécurité tandis que Park ouvrait le feu avec une précision mortelle sur les mercenaires surgissant des ombres.

Woods: (en se mettant à couvert et en répliquant avec son fusil d'assaut)

— C'était trop facile

Les tirs fusaient de toutes parts. Sims rechargea rapidement et tira en rafale, offrant un répit à Park pour se repositionner.

Park:

— On a besoin d'un plan (s'exclama-t-elle.)

Woods: (lançant une grenade fumigène)

— Grenade fumigène ! on les contourne.

Le nuage opaque remplit la pièce, permettant à l'équipe de se déployer. Mason, désormais remis, répliqua avec des tirs de couverture, tandis que Sims et Woods se glissaient sur les flancs, éliminant les ennemis un à un.

Alors que le dernier mercenaire tombait sous les tirs de Woods, un silence lourd s'installa. Stitch était toujours là, quelque part dans l'ombre, observant leurs moindres mouvements. Un haut-parleur crachota, et sa voix moqueuse s'éleva.

Stitch:

— Oh, vous êtes plus coriaces que je ne l'imaginais. Mais c'est là que commence le vrai plaisir.

Des mécanismes se mirent en marche. Le sol sous leurs pieds vibra et des panneaux métalliques jaillirent du sol, séparant l'équipe en deux groupes. Woods et Mason se retrouvèrent d'un côté, Park et Sims de l'autre.

Woods: (tentant en vain de forcer une issue)

— Merde !

Park: (en scannant l'environnement)

— On garde notre sang-froid. On se rejoint plus loin.

Stitch: (toujours caché, éclata de rire dans les haut-parleurs)

— J'adore vous voir vous débattre. Mais je vous promets que la suite sera encore plus amusante.

Le jeu de mort était loin d'être terminé. L'équipe devait se regrouper et trouver un moyen d'en finir avec Stitch avant qu'il ne leur réserve un dernier coup fatal.

Les panneaux métalliques s'étaient abattus avec fracas, isolant les membres de l'équipe dans des sections distinctes du complexe. La voix de Stitch résonnait toujours dans les haut-parleurs, teintée d'un amusement sadique.

Stitch:

— Voyons voir comment vous vous en sortez séparés. J'ai préparé quelques surprises. Ne me décevez pas.

Woods et Mason : L'Assaut frontal

Woods et Mason se regardèrent brièvement, un échange silencieux passant entre eux. Ils savaient ce que cela signifiait : s'ils voulaient sortir de ce piège vivants, ils devaient se faire confiance comme jamais auparavant. Sans un mot, ils se positionnèrent dos à dos, armes prêtes à cracher la mort.

Des ombres mouvantes annoncèrent l'arrivée des mercenaires de Perseus. Une dizaine d'hommes surgirent, fusils braqués, leurs visages masqués par la noirceur du hangar.

Woods:

— Tant qu'à faire, autant s'amuser (lâcha t-il avec un sourire carnassier avant de presser la détente de son M16.)

La détonation résonna dans l'espace conféré, suivie du bruit sec d'impacts mortels. Mason réagit en synchronisation parfaite avec son coéquipier. Il se baissa rapidement, roulant sur le côté pour éviter une rafale adverse, et ouvrit le feu en riposte. Deux ennemis s'écroulèrent avant même d'avoir pu appuyer sur leurs détentes.

Woods, toujours plus mobile, bondit sur une caisse de munitions et repéra un soldat tentant de le prendre à revers. Sans hésiter, il dégaina son couteau et le projeta avec précision. L'arme se planta dans la gorge de l'assaillant, étouffant son cri dans un gargouillis sanglant.

Les mercenaires, bien que surpris par la réaction rapide des deux opérateurs, se ressaisirent et ripostèrent avec des tirs nourris. Des balles ricochèrent sur le métal et pulvérisèrent les panneaux en bois environnants.

Mason:

— On doit bouger avant d'être coincés ! (hurla t-il tout en renversant une table pour s'abriter.)

Woods hocha la tête et fouilla rapidement dans son gilet tactique avant de dégoupiller une grenade à fragmentation.

Woods:

— Boum !

L'explosion secoua violemment la pièce, projetant des débris et des cris de douleur. Des morceaux de bois et de métal volèrent dans toutes les directions. Mason profita du chaos pour bondir en avant, vidant son chargeur sur les survivants désorientés. Woods, rapide comme l'éclair, s'agenouilla et acheva les derniers adversaires avec des tirs précis. Mais alors qu'ils reprenaient leur souffle, le sol vibra sous leurs pieds.

Mason:

— Qu'est-ce que...? (commença t-il avant que des trappes ne s'ouvrent brusquement dans le plancher.)

D'épaisses chaînes métalliques jaillirent, fouettèrent l'air et faillirent les attraper. Mason plongea sur le côté tandis que Woods esquiva d'un bond. Une erreur de calcul et l'un d'eux aurait été entravé, laissé à la merci des mercenaires de Stitch. Un ricanement se fit entendre dans les haut-parleurs.

Stitch:

— Oh, vous avez de bons réflexes...mais ce n'est que le début.

D'autres trappes s'ouvrirent dans les murs. Cette fois, des drones armés de mitrailleuses légères surgirent, braquant instantanément leurs canons vers les deux agents. Les balles fusèrent, forçant Woods et Mason à battre en retraite derrière une structure en acier.

Woods:

— On ne va pas tenir longtemps avec ces trucs ! (grogna t-il en rechargeant son arme.)

Mason scruta la salle, cherchant une issue. Son regard se posa sur un tableau de commandes non loin de leur position.

Mason: (en pointant la console)

— Si on parvient à griller leurs circuits, ils seront hors service !

Woods: (esquissant avec un sourire)

— J'aime ton plan. Couvre-moi.

Sans attendre, il bondit hors de la couverture et sprinta vers le panneau sous un feu nourri. Mason ouvrit le feu, couvrant son avance en abattant l'un des drones. Des étincelles jaillirent tandis que l'appareil s'écrasait au sol.

Woods atteignit le panneau, fouilla rapidement dans sa ceinture et sortit un explosif C4. Il colla l'engin contre le boîtier et revint à couvert en hurlant :

Woods:

— Feu d'artifice en approche !

Il pressa le détonateur. Une explosion bruyante retentit, accompagnée de l'extinction immédiate des drones.

Mason: (soupirant de soulagement)

— Bien joué. Mais on doit pas traîner. Stitch a sûrement d'autres "surprises" en réserve.

Woods:

— Ouais (acquiesça t-il époussetant sa veste.) Prochaine étape, retrouver Sims et Park.

Ils échangèrent un regard complice avant de repartir en direction de leur objectif, prêts à affronter tout ce que Stitch leur réservait encore.

Sims et Park : Technologie et stratégie

Le couloir s'étendait devant eux, une succession menaçante de lumières rouges et de tourelles murales pivotantes. Le moindre mouvement suspect déclencherait une pluie de balles. Les murs métalliques renvoyaient un écho étouffé à chacun de leurs pas prudents, et l'odeur de composants électroniques chauffés saturait l'air.

Sims s'agenouilla lentement derrière un renfoncement du mur, scrutant les tourelles d'un œil critique. Son instinct lui soufflait que ce n'était pas du matériel bas de gamme.

Sims:

— Trop bien calibrées pour être de la camelote russe habituelle, (murmura-t-il en ajustant son viseur.)

Park, accroupie à ses côtés, activa son terminal portable, ses doigts courant sur l'écran tactile avec une précision chirurgicale.

Park:

— Laisse-moi une seconde, (répondit-elle, le regard rivé à un flux de données cryptées.)

Sims hocha la tête, anticipant déjà leur prochaine manœuvre. Il fouilla dans sa veste tactique et en sortit un fumigène. Il ôta la goupille et le roula au sol. Une épaisse fumée grisâtre se répandit immédiatement, masquant leur présence aux capteurs thermiques. D'un geste rapide, il dégaina un petit disque circulaire de la taille d'une paume et le lança au milieu du couloir. Dès qu'il toucha le sol, un signal électronique se mit à pulser, générant des interférences. Les tourelles vacillèrent, leurs capteurs clignotant sous l'effet du leurre.

Sims:

— Voilà qui devrait leur donner une bonne migraine, (commenta t-il avec un rictus.)

Park en profita pour se faufiler jusqu'à un panneau d'accès encastré dans le mur. Elle déploya un câble qu'elle connecta à son terminal, ses yeux scannant les lignes de code défilant à toute vitesse.

Park:

— Je pénètre leur système…

Ses pensées défilaient aussi vite que ses doigts sur le clavier. Le logiciel de sécurité était sophistiqué, mais elle connaissait bien ce type de pare-feu militaire. Elle identifia un point faible et y injecta un virus de contournement. Une série de bips électroniques lui confirma que les défenses commençaient à céder sous son assaut.

Sims, toujours en alerte, entendit un bruit métallique à sa gauche. Une porte latérale s'ouvrit doucement. Son regard vif capta l'ombre furtive de deux mercenaires s'apprêtant à les prendre à revers. Pas le temps d'hésiter.

Il ajusta son pistolet silencieux et tira deux balles précises. L'un des hommes s'écroula aussitôt, une tache rouge s'élargissant sur sa poitrine. Le second tenta d'alerter ses coéquipiers, mais une seconde balle l'atteignit en pleine gorge. Il s'effondra dans un gargouillis étouffé.

Park: (ne levant même pas les yeux de son écran)

— Merci pour la couverture, dit-elle avec une pointe d'humour concentré.

Sims vérifia son chargeur et observa le couloir, toujours plongé dans une semi-obscurité où les lumières des tourelles vacillaient sous l'effet des interférences.

Sims:

— Dis-moi que ça avance !

Park:

— Patience…Encore quelques lignes de code…Voilà !

Un bip retentit, confirmant que le système de défense venait d'être désactivé. Les lumières rouges des tourelles s'éteignirent les unes après les autres, signe qu'elles n'étaient plus opérationnelles.

Park rangea rapidement son matériel et lança un regard entendu à Sims.

Park:

— On avance, (souffla-t-elle.)

Il lui tendit la main pour l'aider à se relever, et ils s'engouffrèrent dans le couloir, leur coordination parfaite trahissant des années de travail en tandem. Derrière eux, le silence du système de défense vaincu résonnait comme une victoire éphémère…avant la prochaine menace.

Un nouveau danger

Les deux duos finirent par converger dans une large salle souterraine, un immense hangar industriel dont les murs de béton étaient tachés d'humidité. D'imposants conteneurs métalliques trônaient en ligne, leurs surfaces ternes renvoyant les rares reflets des lampes vacillantes suspendues au plafond. L'air était lourd, chargé d'une odeur d'huile et de métal brûlé. Seuls les bruits de gouttes s'écrasant sur le sol brisaient le silence oppressant.

Mason, le souffle court, scruta les environs avant de rejoindre Woods, son arme levée, prêt à toute embuscade.

Mason:

— Tout le monde est entier ? (demanda-t-il, la tension palpable.)

Woods:

— Rien qu'on ne puisse gérer, (répondit t-il avec un sourire en coin, serrant son fusil d'assaut.)

Park s'approcha, ajustant son équipement, tandis que Sims inspectait rapidement leur périmètre. L'équipe savait que chaque seconde d'inattention pouvait leur coûter la vie.

Un bruit métallique, sinistre, résonna au-dessus d'eux. Immédiatement, ils levèrent leurs armes. Sur une passerelle, perché dans l'ombre, Stitch les observait, son sourire narquois visible sous la lumière tamisée. Il tapota son masque du bout des doigts, savourant la situation.

Stitch:

— Pas mal. Vraiment pas mal, (dit-il d'une voix moqueuse), mais vous pensez que c'est fini ? C'est maintenant que le vrai jeu commence.

Un grondement sourd se fit entendre, répercutant les parois de la salle. Avant même qu'ils puissent réagir, les conteneurs s'ouvrirent dans un fracas assourdissant. Des drones armés en jaillirent, leurs lames rotatives s'activant avec un sifflement mortel, leurs canons intégrés s'illuminant d'une lueur rouge menaçante.

Mason:

— A COUVERT ! (hurla t-il.)

Le hangar fut instantanément plongé dans un chaos de tirs et d'explosions. Woods et Mason ouvrirent le feu sans attendre, leurs balles criblant les drones déjà en mouvement mais les machines étaient trop nombreuses.

Sims, réfléchi et rapide, fouilla dans sa poche et activa un leurre électronique. Il le jeta au centre de la pièce, et instantanément, plusieurs drones tournèrent leurs capteurs vers l'appareil, attirés par l'impulsion électromagnétique.

Park:

— Je peux les neutraliser si on me laisse dix secondes ! (hurla t-elle en se jetant derrière une caisse, ses doigts courant sur son terminal portatif.)

Woods: (croisant le regard de Mason)

— Dix secondes, c'est trop. On les retient !

L'équipe se dispersa, usant de stratégies militaires bien rodées. Mason fit feu sur un drone, vidant un chargeur entier jusqu'à ce qu'il explose dans un nuage d'étincelles. Sims roula sur le côté et, dans un mouvement fluide, colla un explosif sous un autre drone avant de plonger derrière une couverture de fortune. Une seconde plus tard, l'appareil se volatilisa.

Woods abattit un drone de plusieurs tirs précis, mais un autre plongea en piqué sur lui. Il arracha un fusil à pompe d'un cadavre ennemi et fit feu à bout portant. L'engin explosa dans une pluie de débris, mais une autre unité s'apprêtait déjà à lui tirer dessus.

Park:

— C'est bon ! (cria t-elle appuyant sur une dernière commande.)

Un bip résonna dans le hangar. En un instant, les drones perdirent toute puissance et s'effondrèrent au sol dans un silence brutal. Un rire sardonique s'éleva au-dessus d'eux. Stitch applaudissait lentement, visiblement amusé.

Stitch:

— Oh, vous êtes divertissants ! Mais ce n'est que le premier acte. Voyons si vous survivez au second.

D'un geste, il activa un interrupteur sur le mur. Un décompte lumineux apparut aussitôt : 00:30

Sims:

— Oh, merde...(souffla t-il, les chiffres défilant à une vitesse alarmante.)

Les murs commencèrent à trembler, des pièges se déclenchant un peu partout : des tourelles émergeant du plafond, des plaques de sol s'ouvrant sur des fosses mortelles, et des jets de gaz toxique s'infiltrant dans la salle.

Mason:

— On doit sortir d'ici. Maintenant ! (hurla t-il.)

L'équipe se lança dans une course effrénée, esquivant les tirs automatiques et sautant par-dessus des obstacles improvisés. Woods et Mason ouvrèrent la voie, abattant les ennemis qui surgissaient des ombres, tandis que Park et Sims travaillaient en tandem pour contourner les systèmes de sécurité.

Le chrono poursuivait sa descente infernale : 00:15… 00:10…Stitch savourait leur lutte depuis son perchoir, convaincu que cette fois, ils n'auraient aucune issue.

La partie était loin d'être terminée.